Capitaine

CHARLES JOLY

(1921 - 1998)

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Charles JOLY (ci-dessus)

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Christian JOLY (ci-dessous)

 

 

par Christian JOLY, son fils, élève à l’Ecole des Pupilles de l’Air de Grenoble, de la promotion 1955

 

 

« La chance qu’a eu mon père toute sa vie a aussi été la mienne, puisqu'en dépit d'innombrables incidents plus ou moins graves et d'accidents aéronautiques très importants, il a chaque fois réussi à échapper au pire…

 

Il a un peu tout fait dans sa carrière militaire volante : mitrailleur de queue, bombardier, navigateur, copilote, pilote, hélicoptères lourds et légers, avions itou, valise diplomatique, photos aériennes, largages de toutes denrées, etc.

 

Né en 1921 et rêvant d'avions, il bluffe sur sa date de naissance pour s'engager avant l'âge légal. Il se porte volontaire pour les missions les plus diversifiées ; moniteur d'auto-école, puis moniteur de char (!! j'ignore dans quel contexte !!). Durant la guerre de 39-45, il quitte la France dès qu'il lui est possible et se retrouve avec les forces américaines au Maroc, ce qui me vaudra d'y naître le 6 avril 1944.

 

Il est embarqué sur les bombardiers, direction la Sardaigne, et fera une importante série de missions dont les bombardements de Saint-Mandrier sur Mer. Il fréquentera plus tard cette même presqu’île constituant le rempart de l'arsenal de Toulon, pour assurer régulièrement les parachutages d'entraînement des commandos (marine je suppose, et Hubert en particulier).

 

C'est cette fréquentation régulière qui l'amènera à s'y retirer une fois à la retraite et ma mère y demeure encore actuellement (1).

Ma mère parle très volontiers de tout cela avec forces détails de toutes natures et elle a même rédigé de petits textes relatifs à cette période. Elle raconte comment je "fus conçu sans père" puisqu'à l'époque le mien était en stage secret de formation intensive au fond de je ne sais quel désert et très formellement "séquestré" !!!. Je suis donc le fruit d'une entorse grave à la discipline en temps de guerre, et je reconnais que cela ne me donne aucun état d'âme…

 

On retrouve des traces de l’activité d'évacuation sanitaire de mon père sur hélicoptères en Indochine dans deux bouquins que m'a recommandé mon camarade de l’Ecole des Pupilles de l’Air, le général Guy Lanthoinnette.

 

Il a terminé sa carrière comme pilote d'essai en vol sur les fins de chaînes des T-6 à Ambérieu-en-Bugey…

 

Epoux de Marie Louise BERTRAND, née BARTHOUX en 1918, Charles JOLY a eu deux fils. L'aîné auquel il a donné son propre prénom de Charles (promotion EPA 1953-1960), et moi-même, Christian, le cadet (EPA 1955-1962) »

 

(1) Madame Joly est décédée en 2009

Christian JOLY

31/01/2006

28/05/2008

Messages à FXB

 

 

 

NORTH AMERICAN T-6

Rôle : avion d'entraînement

Premier vol : 1er avril 1935

Mise en service   1937

Nombre construit: 15 495

Équipage : 2

Motorisation : 1 moteur Pratt&Whitney R-1340-AN-1 Wasp en étoile de 600ch

Envergure :12,81 m

Longueur : 8,84 m

Hauteur : 3,57 m

Masse avec carburant et armement : 2 548 kg           

Vitesse maximale :335 km/h

Plafond : 7 400 m

Distance franchissable :   1 175 km

Armement : possibilité de montage d'une mitrailleuse Browning 1919 de 7,62 mm

 

BASE AÉRIENNE 278

ARAA 624

(Ateliers Réparation Armée de l’Air)

AMBÉRIEU-en-BUGEY

 

 

Charles - Louis - Adolphe  JOLY

 

Né le 21 novembre 1921 à Paris - Les Lilas

Décédé le 24 novembre 1998 à Toulon.

 

Premier métier :

 

Fils d’un serrurier et d’une restauratrice de tapisseries d’Aubusson il entre à 14 ans dans la vie active. Titulaire du seul certificat d’études primaires (CEP), il est embauché comme coursier chez un artisan parisien qui, satisfait, le prend comme apprenti et lui conseille de s’inscrire en cours du soir dans une formation de la chambre des métiers de Paris. Il devient monteur électricien, conduit sans permis et donne satisfaction. Il devient alors chef monteur électricien. Mais, la tête vers les étoiles, il continue son rêve fou pour l’époque de piloter les avions. Il songe à l’armée et s’engage sans vraiment tricher mais en « se trompant » sur son âge.

 

Seconde guerre mondiale 1939 -1940

 

Mitrailleur sur avion, formé dans le sud-ouest à la base de Cazaux - Caporal-chef

 

 

Seconde guerre mondiale 1941 - 1945

 

Moniteur de conduite automobile puis instructeur sur chars.

 

Bombardier sur avion, formé par les forces américaines au Maroc (Souvenir de formation « avé l’axen » « Tan que vos avé le bomb’, vos travaillez por la government ! quan vos avé laché le bomb, vos travaillez por vous ! »)

 

Bombardier leader au groupe 1/23 « Maraudeur » qui est une section du Groupe Maroc  - Missions à haut risque sur Saint-Mandrier, puis sur le littoral méditerranéen, puis sur l’Italie et enfin sur l’Allemagne.

 

Après 1945

 

Formations pour devenir navigateur en vol

 

Pilote sur avions légers - Coopération avec le GLAM de Villacoublay,

 

Pilote de transport avec vols de nuit

 

Guerre d’Indochine

 

Premier séjour :

Pilote d’avions légers - Missions d’évacuations sanitaires au front

 

Séjour de formation de pilote d’hélicoptères sur Hiller, à Toussus-le-Noble

 

Second séjour :

Mêmes missions d’évacuations sanitaires au front avec les hélicoptères Hiller et vraisemblablement des Sikorsky 52.

 

Possesseur du Brevet n° 1 délivré par l’armée de l’air il doit cet honneur à l’infortune du véritable n°1 qui subit un accident mortel en vol, après son lâcher mais avant la fin du stage complet de formation (rupture mécanique d’une pièce moteur en cours de vol). Il ne put par conséquent jamais entrer en fonction.

 

Après la guerre d’Indochine

 

Chef d’un détachement en formation au pilotage et à la maintenance d’hélicoptères lourds (Sikorsky 55 et licences dérivées) aux Etats-Unis.

 

Contribution à la formation de nouveaux pilotes français sur ces appareils à Toussus-le-Noble.

 

Guerre d’Algérie

 

Pilote d’hélicoptères lourds (Sikorsky 55) à Blida et Boufarik. Commandant de groupe pour les missions dans les Aurès.

 

Après la guerre d’Algérie :

 

Affecté à la base aérienne de Persan-Beaumont comme pilote d’hélicoptères - Nombreuses missions avions à caractère confidentiel.

 

Nommé chef des opérations et officier de sécurité de la base.

 

Affecté à Villacoublay pour être formé comme pilote d’essai avec le centre d’essais en vol (C.E.V.)

 

Pilote d’essai en vol en sortie de chaînes de réhabilitation des avions T-6 à Ambérieu-en-Bugey durant 4 ans.

 

Retraite

 

Prend sa retraite à Saint-Mandrier sur Mer où il monte avec son épouse un petit commerce d’électricité (retour aux sources !), droguerie, bazar et petits services de proximité pour ne pas rester inactif avant sa retraite complète.

 

 

 

 

 

 

L’ALBUM PHOTOGRAPHIQUE de CHARLES JOLY

(scans de Christian Joly à partir de l’album familial)

 

Premières tentatives de transmission…

 

Message de Christian JOLY du 10/09/2008 - 11h28

 

J'ai travaillé tardivement pour scanner les photos que j'ai à Nice. Toutefois j'ai un système qui démarre sans que je lui demande et que je n'arrive pas à régler. Il me range les photos scannées dans un dossier d'un truc s'appelant "control center" et là gît la bête capricieuse. Car le "control center" peut s'avérer absolument aussi introuvable que tous les serial-killers de la télé.

 

J'en suis là. Je piste "control center" !!!!!!!!!!!!!!!!!!! Je sens que je vais le trouver ! Je sais que je vais le débusquer….

 

Tu verras alors que le papa Joly n'était pas vraiment à cheval sur les règlements et par exemple tu nous verras ensemble lorsqu'il m'emmenait faire des tours clandestins en hélicoptère alors qu'il était en stage d'apprentissage à Toussus-le-Noble. Bien sûr ces vols "volés" font partie de mes meilleurs souvenirs d'enfance en eux mêmes, mais surtout ils me rappellent une complicité absolue car rien n'était joué. Je suis allé de nombreuses fois pour "faire banquette" car il lui fallait des conditions particulières pour pouvoir m'embarquer et cette complicité devait être absolue pour assurer la discrétion nécessaire.

 

C'est peut -être un peu pour cela aussi que je n'ai pas choisi de tenter l'Ecole de l'Air. Les avions et les hélicos, pour moi, c'était cette aventure à la BIGGLES ou WORRALS (son clone féminin) s'il te souvient de leurs péripéties en bibliothèque (verte ??). C'était se poser dans les champs de façon plus ou moins officielle et même parfois pourchasser les lièvres, par exemple. Lorsque nous avons visité les link-trainers de Salon de Provence j'ai mesuré l'écart qu'il y aurait à l'avenir avec ma vision du pilotage et cela ne cadrait pas du tout.

 

Je stoppe ici pour me coltiner à nouveau avec « control center » et le terrasser !

 

Message de Christian Joly du 10/09/2008 - 13h 46 : Première victoire, 3 premières photos …

 

..........suite d'avant

 

Ma modestie va beaucoup en souffrir mais tu vas

- t'enthousiasmer,

- te confondre en compliments,

- ne pas en revenir,

 - m'ovationner,

- porter l'événement sur la place publique,

- en rester déconfit,

avant tout bonnement d'en rester sans voix.

 

J'ai terrassé le monstre ! "Control center" est à mes pieds. Il s'excuse et demande grâce.

Magnanime dans mon triomphe je lui ai fait un brin de morale et l'ai assuré que je lui pardonnerais s'il me promettait de ne plus recommencer. Il s'est exécuté le lâche… peut être jusqu'à sa prochaine escapade car j'avoue le soupçonner de fourberie.

 

Toujours est-il que je suis en mesure de t'adresser mon premier succès. Attends donc les autres envois pour faire ton choix.

 

1)     Mon père "en pied" alors qu'il était tout jeune engagé, dans sa première tenue ! dans le séjour de la maison familiale sise à Paris - Les Lilas - Photo portant la mention « 1940 ». A son bras, le grade semble être celui de caporal.

2)    Mon père "en pied" alors qu'il était caporal en formation de mitrailleur aérien à la base aérienne de Cazaux en 1939 - Photo prise à Cazaux (Landes) et portant la mention 1939.

3)    Mon père "en pied" alors qu'il était caporal en stage de perfectionnement mitrailleur - Photo prise au centre de formation de Barberey, près de Troyes et portant la mention "1939"

 

Message de Christian Joly du 10/09/2008 - 14h 13 : Première victoire, 3 premières photos …

 

HOP,HOP,HOP !!!

Je vérifie fort heureusement car le document joint n'est pas passé !!!

Comme je viens d'installer les mises à jour il y a peut-être une nouveauté dont je n'ai pas tenu compte.

Donc je recommence la manœuvre et je renvoie. Entre temps j'ai réussi à scanner trois autres photos.

A +

Christian.

 

Mais le A+ c'est maintenant........... car il y a actuellement un refus d'enregistrer les documents photo dans les pièces jointes.

Je t'envoie donc en l'état pour que tu m'adresses le bonnet d'âne réglementaire !!!

 

A suivre…

 

Trois semaines plus tard, après une formation appropriée …

 

 

Message de Christian Joly du 02/11/2008 - 19h 27 : Premier envoi car je me suis recyclé partiellement…

 

Mon gendre a pris un peu de son temps pour me recycler et m'expliquer un certain nombre de choses magiques. J'espère que je vais être un peu plus performant et arriver à t'envoyer un certain nombre de choses que tu redimensionneras à ton gré.

 

Je t'adresse en document joint une photo de ses premiers stages comme mitrailleur à Cazaux (photo n°1), une seconde prise lors d’un stage de perfectionnement toujours comme mitrailleur près de Troyes (photo n°2), et une troisième avec son tout premier uniforme, chez ses parents et dans sa maison natale aux Lilas, en banlieue parisienne (photo n°3)…

 

 

 

 

 

 

Photo n°1

Charles Joly - Cazaux - 1939

Stage mitrailleur

 

Photo n°2

Charles Joly - Barberey - 1939

Stage perfectionnement mitrailleur

Photo n°3

Charles Joly - Les Lilas - Vers 1940

Domicile familial

 

 

Message de Christian Joly du 02/11/2008 - 19h 49 : Second envoi, car je commence à comprendre un peu…

 

J'espère que mes progrès seront stables. En tous cas je vais profiter de mes souvenirs tout frais pour t'adresser ce soir ce que j'ai, d'abord parce que je te l'ai promis, ensuite parce que ton initiative est vraiment valable et enfin parce que cela devrait me permettre de bien mémoriser…

 

Lorsqu'il a commencé à mitrailler, mon père l'a fait sur un modèle bombardier très léger. Je pense que c'est un avion de ce type qui est photographié en vol (photo n°4). Ensuite il fait un stage à Istres, ce qui vaudra à mon frère Charles de naître à Salon de Provence en 1941.

 

Il se peut que ce soit au cours de cette formation il ait eu l'occasion de participer aux essais du "Lionel De Marmier". Cet hydravion muni de six moteurs fut construit en deux exemplaires selon lui. Il représentait alors une solution d’avenir crédible pour les vols transatlantiques mais l'évolution de la technologie le condamna. Les inconvénients prirent le pas sur avantages et l’aéronautique perdit alors son « Paquebot volant » (photo n°5).

 

Il s’avère néanmoins que les propos de mon père devaient concerner les deux prototypes puisque selon d’autres sources que tu m’as transmises, l’avion fut construit à une douzaine d’exemplaires qui firent régulièrement après la guerre la ligne transatlantique jusqu’en 1955.

 

Le recoupement des dates et les discussions avec ma mère font ressortir qu’il a lui-même piloté le Lionel De Marmier à Marignane, ce qui ne pourrait par conséquent avoir eu lieu qu’après la guerre. Selon mon père l'équipage se foutait la trouille à chaque fois dans la mesure où, malgré ses six moteurs cet avion était incroyablement lourd à faire déjauger. Chaque décollage était sinon un exploit du moins une grosse difficulté.

 

Ma mère pense se souvenir qu’il exécutait alors une mission du « C.E.V. » (Centre d’Essais en Vol) et que celle-ci fut périlleuse puisqu’au cours d’un vol un dé-rivetage de plus de 50 centimètres eut lieu sur une des ailes. Dans ce cas, la logique semblerait induire une mission de rapatriement mais je n’ai pas encore trouvé d’indications à ce sujet.

 

Nombreux sont les Pipins, et j'en fus, qui visitèrent cet avion promu en musée à l'aéroport de Marignane.

 

En fin de carrière il fut pilote d'essai pour les T-6 (photo n°6) [et non Christian c’est un Bloch 151 ou 152 !]  à la base aérienne d'Ambérieu-en-Bugey qui en assurait la révision complète. La base aérienne était commandée par le colonel Ménard, avec pour adjoint le commandant Mazeron. A cette époque, j’étais déjà sorti de l'EPA et je commençais mes études pour devenir "Prof de Gym"…

 

 

 

 

 

 

Photo n°4

Bombardier léger GLEN MARTIN 167

 

Photo n°5

LATECOÈRE 631 « Lionel de Marmier »

Photo n°6

NORTH AMERICAN T-6   BLOCH 152 n°99 (rectif 22/01/2010)

 

 

Message de Christian Joly du 02/11/2008 - 20h 52 : Troisième envoi puisque je commence à me perfectionner…

 

Mon père servit en Indochine dans les services d'évacuation sanitaire. Il fit un séjour quasi complet comme pilote sur ce que les équipages appelaient familièrement une "Trapanelle" (MAX HOLSTE 1521 « Broussard » en fait). Cet avion avait la vertu d'atterrir et de décoller très court et il était bien adapté à ce type de mission (photon n°7). Il revint en France pour apprendre à piloter les hélicoptères Hiller (photo n°8) qui faisaient alors leur apparition sur les terrains d'opération avec le Commandant Santini et Valérie Andrée. Des trois pilotes stagiaires qui participaient à cette formation de Toussus-le-Noble, il fût le seul à partir en Indochine avec des trois hélicoptères pour un second séjour qui ne prit fin qu'après qu'il eut essuyé les premiers feux de Dien Bien Phu.

 

 

 

 

 

Photo n°7

MAX HOLSTE MH 1521 « BROUSSARD » (*)

 

Photo n°8

Hélicoptère HILLER 360

 

(*) 2021 : nouvelles informations sur cette photographie – Lien vers message de H.P. Marquis

 

Message de Christian Joly du 02/11/2008 - 20h 55 : Quatrième envoi puisque c'était promis...

 

Ce séjour fut tumultueux car les missions étaient interminables et les pilotes peu nombreux ; voir le livre « Rotors dans le ciel d’Indochine » qui m'a été recommandé  par notre ami Lanthoinnette (photo n°9). Il y a un Sikorsky 55. en couverture, mais je pense que l'armée de l'Air n’en avait pas encore à cette époque….

 

 

 

Message de Christian Joly du 02/11/2008 - 20h 55 : Cinquième envoi puisque je suis lancé…

 

Tous ces faits d'armes valurent à Charles Joly un nombre impressionnant de décorations, palmes, citations à l'ordre de l'armée ; Eléphant Blanc, Légion d'Honneur, médaille de la santé, croix de guerre, médailles commémoratives diverses, etc. Ci-joint un montage photo de ma maman qui met en vis à vis une photographie de mon père alors lieutenant et la petite vitrine de ses principales décorations (photo n°10) et la photo de la remise de la Croix d'Officier de la Légion d'Honneur, à Charles Joly, alors Capitaine, à Alger par le Général Edmond Jouhaud (photo n°11)

 

 

 

 

 

Photo n°10

Le lieutenant Charles JOLY

Ses décorations

 

Photo n°11

Capitaine Charles JOLY (à gauche)

Officier de la Légion d’Honneur

 

 

Deux autres photographies prises au Maroc à l’époque où il s'était fait instituer « moniteur de chars » par les Américains (photos n°12 et 13), avant ma naissance en 1944 et son affectation au groupe de bombardement « Maroc » 1/23, nouvellement équipé avec des Martin B26 « Marauder ».

 

 

 

 

 

Photos n°12 et n°13

Charles JOLY « Moniteur de chars »

Maroc - Vers 1943

 

 

 

Message de Christian Joly du 02/11/2008 - 21h 30 : Sixième envoi puisque rien ne peut plus m’arrêter à part l’orage niçois…

 

Une photo à laquelle je tiens beaucoup. Papa Joly apprend à piloter les Hiller (photo n°14). Il en sortira breveté n°1 pour l'armée de l'air. Ici en compagnie du responsable de la formation et de l'instructeur pilote du stage. Et moi devant, car mon père me faisait venir tout à fait clandestinement et m’emmenait "faire des tours gratuits" dans le plus strict incognito !!! C'était à Toussus-le-Noble, dans les années 1953-54, avant mon entrée avec la 55/62 à l'Ecole des Pupilles de l’Air. On a d’ailleurs continué ce petit jeu un peu partout, toujours en cachette, même en Algérie dans un de ces vieux « JU-52 », les junker trimoteurs allemands en tôle ondulée, comme les fourgons Citroën des flics des années 1960…

 

 

 

 

 

Photo n°14

Charles JOLY et son fils Christian devant un hélicoptère HILLER

Toussus-le-Noble - 1954

 

Photo n°15

Le SIKORSKY 58 du commandant SANTINI et de l’adjudant BLANC

Mont-Blanc - 1954

 

 

Ensuite il a été formé aux Etats-Unis sur le Sikorsky 55, celui-là même qui est dessiné sur la couverture du livre « Rotors dans le ciel d’Indochine ». Rentré en France, il poursuit ses formations puis part avec "ses hélicoptères" (au nombre de quatre semble-t-il) dont il assure et supervise le montage sur les quais du port d’Alger. Outre ses fonctions de pilote il devra aussi en suivre la maintenance, en Algérie, à Boufarik où ils stationneront.

 

Il revient ensuite en France pour être formé pour le vol en altitude à Mont-de-Lans, puis à Chambéry, ou l'inverse ??, sur Sikorsky 58 (photo n°15). Là il retrouve le Commandant Santini qui dirigeait tout le secteur hélicoptère en Indochine, lui-même étant responsable du seul secteur d’Hanoï.

 

Je pense que la photographie ci-dessus est celle de l'hélicoptère accidenté ultérieurement au Mont-Blanc, à noël 1956 lors de la tragique et très célèbre affaire des alpinistes « Vincendon et Henry ». Santini (pilote) et Blanc (mécanicien) voleront à leur secours, mais la machine beaucoup trop lourde pour ce genre de mission, s'écrasera sur le glacier. Je pense avoir rencontré plus tard ces deux personnes venues dîner chez mes parents et les avoir entendu conter leur peu banale aventure. Blanc, gelé en plusieurs endroits, dut recevoir après sa convalescence une série de greffes au visage particulièrement pénible avec les techniques de l’époque, et ma mère garde un souvenir poignant de ses visites chez nous.

 

A Persan-Beaumont mon père hérite d'un appareil plus ancien, le Sikorsky 52 [et non Christian, c’est un S-51 !]. On le reconnaît aisément devant l'appareil (photo n°16), et c'est lui qui pilote pour faire cette aimable démonstration avec son mécanicien qui joue ici les « Musclor », peut-être le lieutenant Secchet ?? (photo 17). °). C’est le Colonel Delmer, avec L'Heveder comme commandant en second, qui commandait la base de Persan-Beaumont dans la dernière période où mon père y était, et ils avaient les meilleures relations du monde.

 

J'ai entendu à plusieurs reprises le Colonel déclarer à des tiers ; « Mon cinquième galon, c'est Joly qui me l'a gagné ! ». En fait, mon appréciation est qu’il s'agissait d'une équipe soudée avec une répartition des rôles qui leur convenait et qui les rendait efficaces. Je pense qu'ils nourrissaient une reconnaissance mutuelle avec une pointe de complicité face à un certain nombre de missions à caractère délicat.

 

Le Colonel Delmer est ensuite parti à l'ambassade de Bonn et a continué d'entretenir des relations cordiales avec notre famille.

 

 

 

 

 

Photo n°16

Charles JOLY devant le SIKORSKY 52  WESTLAND S-51 ”Dragonfly” n°118 (rectif 22/01/2010)

Persan-Beaumont- Vers 1960 1958

 

Photo n°17

Charles JOLY aux commandes du SIKORSKY 52  WESTLAND S-51 ”Dragonfly” n°112  (rectif 22/01/2010)

Persan-Beaumont- Vers 1960 1958 (appareil réformé en mai 1959)

Correctifs apportés grâce à l’aimable vigilance de Franck Roumy via les « Aeroforums »

 

A cette époque cet appareil lui servira, alors qu'il était chef des opérations à Persan-Beaumont, à faire venir sur cette base le Père Noël en personne aux festivités destinées aux enfants et aux familles. Pour une fois le Papa Noël de tout le monde était le mien !!!!!!!!!!

 

 

Message de Christian Joly du 02/11/2008 - 22h 11 : Septième envoi, mais là "le combat cessera (pour cette fois) faute de combattants"…

 

Puis arrive la dernière étape professionnelle militaire de Charles Joly . Il devient pilote d'essai pour des engins qui n'en peuvent plus tant ils sont fatigués ; on démonte puis remonte dans les ateliers de l’ARAA d'Ambérieu-en-Bugey des T-6 qu'il va chercher sur site, les essaye après réparation et remontage, puis les convoie pour de nouvelles affectations.

 

 

 

 

 

Photo n°18

Charles JOLY et le Colonel MÉNARD

 

Photo n°19

Au dessus des Alpes

 

 

On le voit sur la photo ci-dessus en compagnie du Colonel Ménard, le commandant de la base, et d'un mécanicien, prêts à décoller ou au retour d’un vol, devant un appareil appartenant sans doute à l'aéro-club d'Ambérieu (photo n°18). Le Colonel Ménard était un familier de la maison. La photo suivante au dessus des Alpes (photo n°19) semble bien être celle d'un appareil de l'armée, modèle voisin du « Stamp » que mon père avait beaucoup utilisé antérieurement au Centre d'Essais en Vol (C.E.V.) de Villacoublay et aux commandes duquel il avait eu un très grave scratch au décollage, dans des conditions pas très régulières non plus, me semble-t-il

 

Mon père était en fait, et je puis le dire très affectueusement, une vraie tête brûlée qui n'était pour lui même pas très à cheval sur les règlements, ce qui me valu de bien belles ballades aériennes… Il en résulta que pour sa dernière affectation que personne ne voulait de lui sur "sa base". On craignait trop qu'il n'en fasse qu'à sa tête, dans la lignée même de sa singulière carrière. On peut supposer que l'on redoutait aussi qu'il n'ait du mal à coopérer avec d'autres pilotes… En tous cas il reçut le précieux soutien du Colonel Delmer, "juste retour des choses", pour sa demande d'affectation à Ambérieu. Il obtint aussi le plein aval du Colonel Ménard qui était mécanicien de formation. Ambérieu n'ayant besoin que d'un seul pilote, une paisible et fructueuse coopération entre les deux hommes s'établit jusqu'à la retraite de mon père, tant au plan professionnel qu'au plan amical et familial.

 

Voilà, mon cher FXB, quelques jalons photographiques de la carrière de mon père qui fut, comme d'innombrables personnes de sa génération, un personnage hors normes parce que le contexte historique les poussait sans cesse à se surpasser. Il est toutefois un des rares à avoir autant de fois trompé la mort et à avoir pu prendre une retraite qu'il pensait certainement ne jamais pouvoir atteindre… Il est décédé à 78 ans des suites des affections cardiaques contractées en service et l'on se prend à penser qu'il devait être construit pour être centenaire tant il fut excessif dans tout ce qu'il entreprenait.

 

Pour y passer l’été pendant leur retraite mes parents avaient racheté à la famille une micro fermette venant des grands parents de ma mère. Selon la volonté de mon père, nous l'avons fait incinérer et j'ai dispersé ses cendres à cet endroit qu’il avait choisi, au cœur du Limousin, pour qu'il s'envole une dernière fois, sur les hauteurs de cette maison familiale à La Pouge-de-Meilhards.

 

Il ne voulait aucune cérémonie, aucune stèle, aucun signe. J'espère ne pas offenser sa mémoire en ayant planté pour lui sur ton site Internet un arbre du souvenir comme je l’ai fait sur le terrain familial avec un « liquidenbar », une variété entre le chêne et l'érable du Canada, qui prend de si magnifiques couleurs à l’automne.

 

Message de Henry Pierre MARQUIS du 22/09/2021 à FX au sujet de la photo n°7 MAX HOLSTE MH 1521 « BROUSSARD »

 

En lisant attentivement la page consacrée à Charles Joly (https://www.bibert.fr/EPA/Joly.htm), il y est écrit, à propos de la période indochinoise, que l'intéressé a servi au sein d'unités dites sanitaires. Effectivement, les livres du Général Fleurence "Rotors dans le ciel d'Indochine" confirme bien qu'il a été affecté dans les ELA 52 et 53 qui mettaient en œuvre des hélicoptères et des avions légers. Il y a juste une petite erreur au sujet de la photo n°7 car en aucun cas, il n'a pu voler sur Broussard dans cette région. Si, en 1953, l'état-major a envisagé de doter les unités indochinoises avec cet appareil, les premiers avions de ce type n'ont été commandés qu'à partir de juillet 1955 et ils n'ont pu être engagés sur ce terrain (source : livre de Thierry Gibaud sur le Broussard chez ETAI éditions*). Je pense qu'il y a eu confusion avec le DHC2 Beaver voire les MS500 et dérivés (un livre sur cet appareil doit sortir prochainement chez LELA Presse). Les ELA 52 et 53 ont mis en service ces deux types d'appareils et, lorsqu'on n'y prend pas garde, on peut facilement confondre le premier avec le Broussard. Amicalement : Henry-Pierre.

 

Réponse de Christian JOLY :

 

Merci à FX et à Henri-Pierre,

1°) Mon père étant alors décédé, l'auteur de "Rotor dans le ciel d'Indochine" avait contacté ma mère dans sa période de travail préliminaire à son ouvrage et nous avions alors fait le suivi dont nous étions capables ! Autant dire que cela n'en fait pas de nous des spécialistes incontournables.

2°) Pour les appellations précises je m'en remets dont totalement aux données techniques que plus compétents que moi sont en mesure de donner. Le nom qu'il me semble "entendre" de la bouche de mon père me semble plutôt être "TRAPANELLE" que "BROUSSARD" mais j'invite à bien considérer que ce ne sont là que des très chers souvenirs, aussi vivaces soient-ils) !!!  Et en vérité je ne sais pas si les "trapanelles" ont existé car j'ai toujours pris cette dénomination comme une sorte de surnom affectueux que les pilotes donnaient à cette machine volante.

3°) En tous cas mon père étant mitrailleur puis bombardier pendant la guerre il a ensuite fait sa formation de navigateur à Villacoublay puis a poursuivi en école de pilotage au C.E.V., toujours au même endroit. Il est donc parti en Indochine en tant que pilote d'avions légers pour effectuer des évacuations sanitaires. Sous la houlette de Santini l'Armée de l'Air a commencé à se doter d'un service d'évacuation par Hélico (je me souviens clairement de « HILLER ») et il a été décidé de se doter d'une première promotion de trois pilotes hélico venant renforcer l'action confiée par l'armée à Santini qui avait antérieurement reçu une formation Hélico en milieu civil. Les trois pilotes en question sont donc revenus en France pour recevoir cette première formation estampillée « ARMÉE de L'AIR ». Celle-ci a eu lieu à Toussus-le Noble. Malheureusement l'un des trois formés fut victime d'un accident avant la fin du stage et un autre vit se déclarer une "BOURBOUILLE" (même réserve de terminologie pour cette maladie contractée en Indochine) qui l'immobilisa au Val-de-Grace.

A son corps défendant, mon père est donc reparti en Indochine comme seul premier diplômé Pilote d'Hélico de l'Armée de l'Air, et accompagnateur de la première dotation en Hélico HILLER spécialement renforcés pour les missions prévues (dispositif alourdissant malencontreusement les appareils et diminuant leurs capacités lors des opérations).

Il convient de dire aussi que les missions réparties entre les deux ELA ayant abouti, peut être pas vraiment à des confusions, mais au moins à des lourdeurs, les trois pilotes sus évoqués n'avaient pas été remplacés, ce qui entrainait des déséquilibres de personnel préjudiciables et des tensions tout à fait nuisibles à l'efficacité des services. Mon père fut alors ré-affecté sur avion afin de remédier à la situation. Il fit ultérieurement des spécialisations sur avions plus lourds (PSV = Pilotage sans visibilité et "Carte Blanche", toujours avec réserves terminologiques !), à AVORD notamment.

Lors de son retour en France il reprit du service sur hélicoptère et fit diverses actions de formation tant dans les Alpes (à Mont de Lans ?) et dans un patelin jouxtant Toussus-le-Noble.

Il partit ensuite comme chef de délégation aux USA (New York) pour se former sur Sikorsky encore plus lourds et assurer ensuite les formations en France. Toujours sur Hélico, il effectua ensuite de nombreuses missions au cours de la guerre d'Algérie.

MERCI à vous deux pour m’avoir permis d'évoquer à nouveau mon père : malgré toutes ces péripéties, il a malgré tout pu profiter d’une retraite heureuse !!!

Réponse d’ Henry Pierre MARQUIS :

 

Merci pour ces compléments d'informations bienvenus. En ce qui concerne les « Trapanelles », je pense que votre père faisait référence avant tout aux MS 500 et dérivés largement utilisés en Indochine pour les EVASAN, appareil qui, en dépit de ses immenses qualités, apparaît très fragile lorsqu'on le voit. Ce n'est pas pour rien que les allemands l'avaient surnommé Storch (la Cigogne). Le Fieseler Storch a été construit pendant et après la guerre par Morane Saulnier. A la Libération, il a pris le nom de MS 500 (les 501 et 502 étant des versions remotorisées). On ne peut évidemment exclure le DHC2 Beaver, beaucoup plus gros, utilisé également en Indochine et qui se rapporte plus au Broussard (ils ont d'ailleurs le même moteur).

 

Lien pour revenir à la photographie n°7

 

Christian Joly du 02/11/2008 - 22h 11 : Septième envoi, mais là "le combat cessera (pour cette fois) faute de combattants"…

 

 

 

 

 

Décorations et distinctions obtenues par le

capitaine Charles JOLY (1921-1998)

 

 

Distinctions françaises (par ordre d’importance)

 

- Chevalier de la Légion d’honneur le 15.05.1945.1945 J.O. n° 162 du 12.07.1946 – décret du 14.06.1946

- Officier  de la Légion d’honneur le 31.12.55.1955    J.O. n° 6 du 08.11.1956 – décret du 06.01.1956

- Croix de guerre 1939-1945 avec palmes décernée avec L.H. 1945

- Croix de la valeur militaire avec étoile d’argent le 10.12.1959

- Ordre de la division aérienne n° 213/ 5° RA / CH du 30.12.1959

- Croix de guerre avec étoile de bronze le 27.06.1940  Ordre escadre n° 4 GB 2 / 38

- Croix de guerre avec étoile de vermeil le 13.06.1944 homologué J.O. n° 240 du 29.08.1941

- Croix de guerre avec palmes le 04.07.1944 décision n° 40

- Croix de guerre avec étoile de bronze le 27.11.1944 OG n° 16 du Général chef E.M.G.A.

- Croix de guerre avec étoile d’argent le 14.06.1945 OG n° 30

- Médaille coloniale avec agrafe « Extrême Orient » le 15.08.1952 n° 433275 du 15.08.1952

- Croix de guerre des T.O.E. avec palmes (25.07.1953)

- Croix de la valeur militaire avec étoile de bronze le 13.06.1960 Décision n°3 du Ministre des Armées.

- Médaille commémorative d’Indochine le 01.08.1953 – Décret 52.722 du 1.8.53 J.O. du 12.08.53

- Médaille de l’aéronautique le 28.08.1958

- Croix des T.O.E. avec étoile de vermeil le 31.03.1954 OG n° 152 du 31.03.1954

- Médaille d’honneur du Service de Santé AR 08.11.1953, Médaille d’ Argent (Signée René Pleven)

- Lettre de félicitation du Préfet de Blida 15.07.1955

 

 

Distinctions étrangères (par ordre d’importance)

 

- Ordre de l’ordre du Million d’Eléphants et du Parasol Blanc le 31.05.1952 Extrait Ordonnance Royale n° 155

- Croix de la Vaillance avec étoile de vermeil (Nord Vietnam) le 27.03.1953 (DM-Etat du Vietnam n° 050 / QP / CA / HC.)

- Distinguished-Unit-Citation le 11.07.1949 OG du 29.5.1947 – Autorisation 60 / SPAA du 11.07.1949

 

 

 

 

Citations obtenues par

le capitaine Charles JOLY (1921-1998)

 

 

Citation à l’Ordre de l’escadre en date du 27.06.1940 Ordre n° 4 du GB2/38 – homologué J.O. N° 240 du 29.081940 P.3850

 

«  Jeune mitrailleur qui a fait preuve des plus belles qualités professionnelles au cours de plusieurs missions de reconnaissance et de bombardement de nuit sur les arrières de l’ennemi. Le 9 juin 1940 au cours d’une expédition de bombardement a rempli sa mission avec le plus grand calme malgré l’activité des projecteurs et de la D.C.A. adverse. »

 

Cette citation comporte l’attribution de la croix de guerre avec étoile de bronze.

 

 

 

Citation à l’ordre de l’Aviation de Bombardement le 13.06 1944 / 8 021/8 PMI n° 08

 

« Mitrailleur adroit, mordant et courageux. A participé à d’assez nombreuses missions de bombardement, notamment le 1° avril où son squadron a exécuté une attaque particulièrement réussie sur des chantiers maritimes ennemis. Ne se départit pas de son calme dans le tir ennemi de la D.C.A. »

 

Cette citation comporte l’attribution de la croix de guerre avec étoile de vermeil.

 

 

 

Citation à l’ordre de l’Armée Aérienne Décision n° 40 du 04.07.1944

 

L’équipage du B.26 n° 15 du groupe Maroc.

Capitaine CHARITAT – Sous-lieutenant GEY- Sous-lieutenant DELABAUME – Adjudant-chef MAROTTE – Sergent JOLY – Adjudant DIESTECH

 

« Engagé la première fois sur l’Italie, y a effectué 19 missions de guerre dont depuis le déclenchement de l’offensive alliée le 12 mai 1944. Equipage sûr et précis qui de d’éléments a toujours conduit dans les meilleures conditions des ailiers sur l’objectif, permettant ainsi la formation de réaliser ses tirs très concentrés. A participé le 12 mai 1944 à la destruction d’un P.C, le 6 juin 1944 à la destruction d’un carrefour routier malgré une vive réaction de la Flack. »

 

Cette citation comporte l’attribution de la croix de guerre avec palme.

 

 

 

Citation à l’ordre de la brigade aérienne n°2567/SPM 3.RS – OG n° 16 du 27.11.1944

 

Le Général d’Armée Aérienne Bouscat,  Chef d’Etat-Major Général Air cite à l’ordre de la Brigade Aérienne :

 

Equipage du B.26 N.15 du G.B.M. 1/22 Maroc

Lieutenant Gey André – Sous-lieutenant Marotte André – Sergent-chef Joly Charles, Adjudant Dietsch Ernest.

 

« Equipage ailier de valeur, remarquable par sa conscience et sa fermeté. Au cours des mois de juin et juillet 1944, a participé à de très nombreuses missions sur l’Italie, contribuant à la destruction de nombreux ponts et d’un dépôt d’essence. Le 11 Juillet, la formation étant attaquée par 24 chasseurs ennemis a, par l’efficacité de ses tirs et la tenue sans défaillance du vol de groupe, permis d’abattre deux chasseurs et d’atteindre l’objectif. Le 27 juillet, attaquant un objectif  connu pour être défendu par une artillerie lourde, nombreuse et précise, a tenu une formation impeccable bien que dans l’habitacle le pilote soit atteint de plusieurs éclats ».

 

Cette citation comporte l’attribution de la croix de guerre avec étoile de bronze.

 

 

 

Citation à l’ordre de la Division Aérienne n°1615/SPM 3.RS  OG n° 30 du 14 juin1945.

 

Le Général d’Armée Aérienne Bouscat,  Inspecteur Général de l’Armée de l’Air Commandant les forces aériennes engagées, cite : à l’ordre de la Division Aérienne

 

Sous-lieutenant JOLY Charles, du G.B. 1/22 « Maroc »

 

« Sous-lieutenant bombardier mitrailleur qui s’est montré un combattant magnifique, exemple de courage réfléchi et de valeur professionnelle. A participé à de nombreux bombardements d’objectifs sévèrement défendus par la D.C.A. ennemie, en particulier, le 18 août, sur des Ponts en Italie et le 20 novembre sur un dépôt en Allemagne. A toujours conservé le plus grand sang-froid, bien que son appareil fût très gravement atteint, le 24 août dût parcourir une distance de 500 Km en territoire ennemi un moteur stoppé par la D.C.A. »

 

 

 

 

 

 

 

Mise en page et compléments iconographiques : François Xavier BIBERT – Mai et Octobre 2008

 

 

Compléments - Décembre 2012 :

 

Un message de Christian JOLY à ses anciens camarades de la promotion 1955 de l’Ecole des Pupilles de l’Air de Grenoble :

 

« Je pense que vous vous souvenez tous que j'ai pratiqué un peu de lutte... Mais vous serez peut-être étonnés d'apprendre que la vie m'a conduit à jouer un « certain rôle » et même un « rôle certain » dans la CRÉATION de la lutte féminine, cela dans le but conscient et avoué d'en faire un sport olympique...

 

Christian JOLY - Champion de France de lutte

 

Christian JOLY – Champion de France de lutte cadet en 1961

 

La retraite me donnant le temps de le faire, j'ai imité FXB en bidouillant un petit site Internet destiné aux petits curieux... dont mes petits-enfants. Je me suis contenté de faire le truc basique que me permet mon abonnement « Orange » via « monsite »....

 

Je l’ai intitulé "lutteuses-pionnières" puisque je suis limité à 20 caractères...  (page Internet n’existant plus en 2019)

 

Je serai heureux de recevoir vos observations et je ferai des modifications et des ajouts lorsque j’aurai de nouvelles informations ou que je ferai de nouvelles trouvailles photographiques...

 

Bonne année 2013 à tous »

 

Christian Joly.

27/12/2012