JEAN ASSOLLANT
ARTICLES de
PRESSE et DOCUMENTS COMPLÉMENTAIRES
Origine :
Famille Bernache-Assollant - Recherches Internet –
Contributeurs divers
Mise en
page François-Xavier
Reproduction
interdite
Page principale consacrée à Jean Assollant
Merci de
contribuer à cette page en faisant parvenir des documents inédits
qui seraient en votre possession... Ils
seront immédiatement mis en ligne |
Mai - juin
1929
La première
traversée française de l’atlantique nord
ASSOLLANT –
LEFÈVRE et LOTTI sur l’ « OISEAU CANARI »
14 mai 1929
30 mai 1929
ASSOLLANT,
LEFÈVRE et LOTTI, quelques jours avant le départ, avec les gros manteaux
fourrés
qui seront
finalement « abandonnés » à Old Orchard pour réduire le poids de « L’Oiseau
Canari » !
Photo originale découpée dans un quotidien français : il existe
cependant une photo d’Assollant de retour en France
portant ce vêtement,
peut être ramené par sa jeune épouse, Pauline Parker, qui le rejoignit au
Havre à bord de « l’Ile France » le 26 juin après son mariage express
du 10 juin !
Photo de presse
originale découverte en 2010
Jean ASSOLLANT
et son épouse Pauline PARKER avant le départ
Photo originale découpée dans un journal français et photo de presse
découverte en 2010
14 juin 1929
17 juin 1929
« Les
Ailes » - Numéro 418 - 20 juin 1929 Un bel exploit
de l'aviation française : Assollant, Lefèvre et
Lotti ont traversé l'Atlantique Pour la première fois, un
équipage et un matériel français ont réalisé la traversée de l'Atlantique.
C'est un exploit sportif dont nous nous réjouissons qui fut accompli en
vingt-neuf heures à la belle moyenne de 190 kilomètres à l'heure. Le 12 juin, on
apprenait d'Old-Orchard que les deux avions transatlantiques "Oiseau
Canari" et "Flamme verte" se préparait à un départ imminent
avec les destinations respectives de Paris et de Rome. Le soir de ce
même jour, le Dr James H. Kimball, chef du bureau météorologique de New York
annonça aux équipages que les conditions atmosphériques semblaient
exceptionnelles sur l'Atlantique et que le régime des vents d'ouest dominait. Le lendemain,
le Bernard-Hispano "Oiseau Canari" était complètement équipé avec
3.670 litres d'essence dans ses réservoirs. Jean Assollant,
le pilote, René Lefèvre, le navigateur et Armand Lotti, le chef de mission,
attendait l'instant favorable. Ce moment se présenta peu après 10 heures.
Après avoir roulé deux à trois kilomètres sur le sable dur de la plage,
assolant réussit à arracher l'avion à la limite des vagues. Il était alors
18h08 (heure américaine) ou 15h08 (heure de paris). L'appareil pesait 5.780
kilos et avait une surface portante de 43m2 ce qui donnait une charge de 134
kilos au mètre carré et de près de 10 kilos au cheval(ces chiffres ont étés
fournis par l'équipage à la fin de sa randonnée). De leur coté,
les Américains Williams et Yancey, pilotes du Bellanca "Flamme Verte" tentèrent de prendre
leur vol peu après le départ de l'équipage français. Ils ne purent décoller.
Trop lourdement chargé leur avion s'enlisa, et fit un cheval de bois, se
coucha sur l'aile gauche et se brisa, sans aucun mal pour les occupants,
après un parcours de 700 mètres. Pendant ce temps, le Bernard, après avoir
pris 150 mètres d'altitude, vira sur la plage et piqua vers le large en
direction de l'est. Il était accompagné par un hydravion des garde-côtes qui,
dix minutes après le départ, annonça par radio que tout allait bien et que
l'avion français marchait à bonne allure à 300 mètres de hauteur. Au bout de
40 minutes, l'hydravion revint à Old-Orchard. Dès cet
instant, Assollant, Lefèvre et Lotti étaient seuls
sur l'océan. Seuls? Pas tout à fait. Ils avaient bien emporté un passager en
la personne d'un bébé crocodile, long de 30 centimètres et répondant au doux
nom de Rufus, mais qui n'était pas leur seul compagnon. Quelques minutes
après avoir quitté la terre américaine, Lotti se trouva face à face avec un
passager clandestin nommé Arthur Schreiber, qui ayant lu trop de romans
d'aventures, avait pensé que le meilleur moyen de gagner gloire et argent
consistait à traverser l'Atlantique en avion. C'était ce jeune aventurier qui
après s'être dissimulé dans le fuselage, venait de faire une soudaine
apparition. Le premier contact fut assez froid, car ce poids supplémentaire
risquait de compromettre la traversé. Deux solutions étaient possibles : le
jeter par dessus bord ou le conserver. La première ne fut même pas envisagée,
empressons-nous de le dire, et ce fut la seconde qui triompha après que
Lotti, homme parfait, eût fait signer un contrat par le noble Arthur, à seule
fin de réserver les droits pleins et entiers de l'équipage pour les bénéfices
possibles de la randonnée. Diverses versions ont été présentées au sujet de
la présence d'Arthur Schreiber à bord de l'"Oiseau Canari". En
particulier on a insinué qu'il n'est monté à bord de l'avion qu'au vu et au
su de l'équipage auquel il avait rendu quelque service, en ce qui concerne
particulièrement le mariage d'Assolant. Nous avouons préférer la version
romanesque et dramatique qui fut fournie par Lotti lui-même. A bord la vie
s'organisa rapidement. Assollant était au poste de
pilotage, Lefèvre traçait la route, Lotti manipulait le poste de T.S.F. qui
émettait sur 600mètres avec l'indicatif F.A.X. et Arthur apprivoisait le
crocodile qui commençait à regretter sa lagune natale. Une heure après
le départ, à 11h15 (heure américaine), le Bernard-Hispano était aperçu par le
gardien du phare de l'île Martinicus. L’altitude
était toujours de 300mètres. Le chemin
choisi par Lefèvre divisait l'Atlantique en en trois sections. Dans la
première, l'appareil faisait route vers le sud-est jusqu'au 41° parallèle,
puis, remontant vers le nord-est, l'équipage passait franchement au nord des
Açores et enfin piquait sur Saint-Nazaire, point choisi pour toucher la terre
de France. Le premier changement de cap devait être effectué après dix heures
de vol de vol et le second après dix-huit heures. Les altitudes de vol
devaient croître régulièrement pour atteindre le palier de 4 000 mètres
après vingt-cinq heures de marche. Cette Ligne de conduite fut respectée, et
c'est ainsi qu'après trois heures de vol, le Bernard naviguait à 800 mètres;
après dix Heures, il était à 1 200 mètres; au bout de quinze heures, il
atteignait 2.000 mètres qui fut l'altitude moyenne de la majeure partie du
voyage, avec quelques pointes à 2.500mètres; A la 21ème heure, une
brusque descente le conduisit à 500 mètres d'altitude, mais on peut dire que
ce point fut l'altitude la plus basse enregistrée au dessus de l'Atlantique,
si on excepte une abattée presque au niveau de la mer survenue à la troisième
heure. Ce pilotage,
qui fut dur avec un avion lourdement chargé, montre bien toute la valeur d'Assollant qui prit les commandes la première journée
jusqu'à 17 heures, se reposa vingt minutes, pilota toute la nuit, confia le
manche pendant une demi-heure à Lefèvre, le lendemain matin ? Celui-ci,
pendant les dernières heures, relaya tous les quarts d'heure son équipier. Les premières
informations concernant la marche du Bernard-Hispano furent fournies à 23h45
(heure de Paris), par le steamer Whiteville, qui
rencontra l'avion à 1.400 kilomètres au sud-est du cap Race (Terre-Neuve).
Puis, dans la nuit, le 14 juin, à 2 heures du matin, le Rochambeau reçut un
message, émanant de Lotti, et malheureusement brouillé, où l'on crut
comprendre que par suite d'une forte dépense en carburant, l'équipage allait
faire route vers le Portugal. Peu après, à 4 heures du matin, le steamer
American-Farmer entra en liaison avec le Bernard. Tout allait bien à bord. On
sut par la suite qu'Assollant, Lefèvre et Lotti
avaient rencontré une zone de mauvais temps pendant la nuit et qu'ils avaient
souffert de la pluie et du froid. A 12 heures, à
1 100 Km à l'ouest de la pointe de l'Espagne et à 1 400 Km du
nord-est des Açores, le vapeur Laconia entendit le bruit de l'Hispano. Le
vent était du sud, avec de la pluie. A cet instant, l'avion était descendu à
environ 2.000 mètres d'altitude, mais, caché par le rideau de nuages, les
passagers du navire ne purent le voir. Le dénouement
de l'aventure était proche. A 6h30, la terre doit être en vue et l'avion perd
rapidement de l'altitude. De 2 000 mètres il descend à 500 mètres,
poursuivant sa route le long de la côte espagnole. Une heure et demie après,
à 20 heures, on apprend son atterrissage sur la plage de Comillas,
à 45 Kilomètres de Santander. Si, comme l'équipage l'a annoncé, il restait
encore 300 litres d'essence à bord, on peut admettre que soit une avarie,
soit la fatigue a conduit les vaillants pilotes à se poser sur l'accueillante
plage espagnole. Néanmoins, le grand exploit était réussi, l'Atlantique avait
été vaincu par un équipage français, avec du matériel français, un vol sans
escale de 5.500 kilomètres avait été effectué en vingt-neuf heures de vol, à
la remarquable vitesse moyenne de 190 kilomètres à l'heure. Après ce vol
magnifique, le retour en France paru laborieux pour les milliers
d'enthousiastes qui attendaient au Bourget. La journée du 15 se passa en
ravitaillement et en réparations qui ne furent terminées que le soir à 19
heures. Le 16, à 6h 45 Assollant, Lefèvre, Lotti et
Arthur Schreiber, accepté maintenant comme membre de l'expédition, quittèrent
Comillas à destination de Cazeaux,
mais ils durent atterrir sur la plage de Mimizan, 40 kilomètres avant
d'arriver à leur étape. Il était 8h 35. Le centre de Cazeaux,
immédiatement alerté, envoya en reconnaissance, à 9 heures, le capitaine Fruchard, puis à 9 h. 30, l'adjudant-chef Laffargue avec, comme passager, le commandant Barès, décolla à son tour suivi, à 9h40, de l'adjudant Dumenieu qui apportait le ravitaillement et le matériel
de dépannage. La marée montante força l'équipage à haler son avion sur le
haut de la plage, opération qui fut mené à bien à l’aide de mulets et de
madriers. Enfin, à 16h51, la plage était redevenue libre, le Bernard-Hispano
décolla de Mimizan, atterrit à Cazeaux à 17h05,
compléta ses pleins, repartit à 17h50, traversa la France en bolide et, à
20h44, se posa au Bourget au milieu d'un enthousiasme délirant... et bien
mérité. Décrire les
manifestations de chaude sympathie qui accueillirent ces "forceurs de
succès" sort du cadre que nous nous sommes imposés pour cette relation. Qu'il nous
suffise de dire que M. Laurent-Eynac, MM. Mac Cracken, Lemarchand, Couhé, Norman, Armour,
les colonels Poli-Marchetti, Antoinat et de
nombreux autres eurent beaucoup de mal à apporter leurs félicitations à
l'équipage heureux mais rompu, qui appartient maintenant à l'histoire Les Artisans du succès Parmi les bons
artisans du succès, on doit citer d'abord l'avion Bernard, œuvre capitale de
Jean Hubert qui l'avait créé pour un vol transatlantique que devait effectuer
Tarascon. Depuis cette époque et devant les qualités de l'appareil, Le
Bernard-Hubert aux lignes élégantes a été choisi par de nombreux équipages
qui voulaient tenter de grandes choses. L'âme de l'avion, ce fut le moteur Hipano-Suiza de 600 CV que l'on retrouve au palmarès de
toutes les grandes traversées, celle de Costes, de l'Atlantique Sud, et aussi
celle de Jimenez et Inglesias. Citons encore
l'hélice métallique Levasseur, le Radiateur Chausson, les magnétos Scintilla,
et enfin les essieux spéciaux de la Société Métallurgique de l'Ariège. |
Autour
du raid de l' « Oiseau Canari »
Ce
que dit la presse
Ils sont rares les journalistes qui n'applaudissent pas, avec un
enthousiasme délirant le triomphe de nos ailes.
De là à critiquer la décision du ministre de l'Air d'interdire les
grands raids il n'y a qu'un pas.
Seuls, les communistes ne voient ne voient en cet exploit sportif
qu'un geste patriotique à l'usage des bourgeois.
Nos « as » ont réussi ! Et cependant on n'augurait
pas bien de leurs tentatives.
Que n'a-t on dit deux !
GIGOLOS
On a dit d'Assolant, de Lefèvre et de Lotti qu’ils
étaient trois « gigolos (Presse) :
Je me rappelle
fort bien qu'au moment où l'on discutait si fort leurs qualités, voilà un an,
un confrère me dit :
- Quel
chiqué ! Quel malheur de voir trois « gigolos » s'embarquer dans
une telle aventure. En fait d'Atlantique..., ils n'essaieront jamais..., ils
ont les foies...
Et je me rappelle
avoir répondu :
- On ne peut pas
dire d’Assolant et de Lefèvre qu'ils ont peur. Leur passé est là pour prouver
le contraire. Quant t Lotti, il est trop sportif pour se
« dégonfler » après être mis en avant. Il est courageux.
AUDACE
La réussite de l' « Oiseau-Jaune »
n'est pas due aux officiels de l’aviation, estime le Soir :
Les grands raids
interdits. Les appareils dont on doute. Les moteurs qui lâchent. Tout le procès
de l'aviation, qu'on prétendait gagner à huis clos. Il fallait être fin prêt
dans un an, dans deux ans, dans dix ans et ne rien risquer. C'était la sagesse
même.
Oui, mais
l'audace, le courage et la volonté sont qualités maîtresses des as, même
désenchantés. Et puis, n’est-ce pas le même moteur qui fit réussir les deux
pilotes espagnols ?
LEUR RÊVE
D’un seul coup d'aile, ils ont volé en Espagne,
constate l’Intransigeant :
Leur bonne
étoile, qui les avait conduits au-dessus de 5 300 kilomètres d'étendue
liquide, à travers les orages et la tempête, n'a pas voulu que quatre-vingt
minutes de vol supplémentaire leur aurait permis d'atteindre.
Leur rêve eût été
de poser à Paris, d'atterrir au Bourget, comme Lindbergh, deux ans auparavant.
Mais il faut parfois savoir prendre des décisions rapides et renoncer à engager
la lutte avec un ciel invincible.
A LA FRANÇAISE
Cette victoire, elle a été remportée à la Française,
écrit Paul Reboux (Paris-Soir) :
Oui, la victoire
de l' « Oiseau-Canari » est bien une victoire du courage
français, faite de cette énergie tenace qui, voila quinze ans à Verdun, a
étonné les peuples, faite de cette vivacité d'esprit, de cette bonne humeur, de
cette fantaisie chevaleresque, dont la France a le privilège
A l'heure
présente, dans toutes les villes du monde, on s'entretient de cette magnifique
réussite. Les téléphones babillent, les télégraphes crépitent, les
haut-parleurs résonnent, annonçant qu'un lien nouveau vient d'être tendu de
nation à nation par-dessus l’immensité.
UN EXEMPLE
Si je devais encore survoler l'Atlantique, écrit
Charles Lindbergh (Petit Journal) :
Bien que le vol
transocéanique en soit encore à ses premières phases, nous pouvons déjà diviser
les tentatives faites en deux grandes catégories ; celles des pilotes qui
survolent l’Océan pour satisfaire leur ambition, et celle des pilotes qui
essaient de nouveaux appareils et qui désirent faire progresser l’aviation
facilitant les transports aériens au dessus des mers.
Entreprendre un
vol transocéanique sans but précis est du sport pur.
UN POIDS SUPPLÉMENTAIRE
Jean Assolant, René Lefèvre et Armand Lotti (Matin) nous disent de quelle façon désagréable,
ils accueillirent en plein vol, le jeune Schreiber :
Mais il était la.
Et il est resté là avec nous « pour le mieux et pour le pire », comme
disent les Américains.
Inutile de dire
que la charge supplémentaire emportée par l’avion, fût une des causes de nos
grandes difficultés ; mais précisément, à cause de ce poids imprévu, nous
avons accompli une très grande performance technique, étant donné que nous
avons pu traverser l'Atlantique avec une charge plus élevées que celle que nous
avions calculée et que celle que nous avions expérimentée dans nos essais.
TRENTE HEURES
Les hommes de tous les pays ont orienté, trente heures
durant, leur pensée envers ces aviateurs, déclare Antonin Eeuld
(Avenir) :
Trente heures
durant ils ont communié dans la même admiration frangée, d’inquiétude. Pour
risquer une telle aventure, se disaient-ils, il faut posséder une audace qui
confine à l’abnégation, une maîtrise de soi pour laquelle il n'est d'adjectif
dans aucune langue C'est grand. Mais c'est périlleux. Un moteur qui se grippe,
une aile qui faiblit, un incident de route et c’est le lourd plongeon, la fin
brutale, la mort, le deuil. Le souvenir de Nungesser et de Coli hantait les
mémoires, on avait hâte de savoir et d’applaudir.
SOUHAIT
Ce battage autour du raid « tricolore »
vient à souhait pour la bourgeoisie, écrit l'Humanité :
Bel exploit,
certes ! Mais exploit purement sportif. Raid qui n'ajoute rien à la
science aéronautique et dont l'absence totale de préparation technique ne
permet pas d’augurer qu'il ouvre une nouvelle ère de progrès dans l'histoire de
la navigation aérienne.
Mail du seul fait
que cette traversée New-York-Europe a été réalisée, pour la première foie, par
des Français, voici la grande presse déchaînée.
MIEUX QUE LINDBERGH
Non, ce n'est pas la faillite de notre aviation,
rétorque Louis Danblanc (Volonté) :
Du point de vue
technique, cet exploit est plus beau que celui de Lindbergh. La charge utile
par cheval emportée est pour I' « Oiseau-Jaune » bien supérieure
à celle du « Spirit-of-Saint-Louis ».
C’est pour notre
construction une triomphale revanche.
C’est aussi peur
le sympathique avionneur, Adolphe Bernard, une joie bien douce, d autant que
les caprices du sort ne l'avaient pas jusqu’ici favorisé. Aussi méritait-il,
travailleur infatigable et chercheur opiniâtre, ce magnifique succès.
MALGRÉ LES RONDS-DE-CUIR
Avec du cran, de la ténacité, on surmonte tous les
obstacles, écrit Gustave Hervé (Victoire) :
Quel est le
rond-de-cuir du ministère de l'Air qui a suggéré à M. Laurent-Eynac cette idée baroque d'interdire jusqu’à nouvel ordre
les grands raids de nos aviateurs ? Certes, ce ne peut être qu'une idée
d’un rond-de-cuir, à moins que ce ne soit une idée de politicien qui a peur des
histoires ! Est-il possible d'interdire des raids qui sont les plus grands
stimulants qu'on peut imaginer et pour les ingénieurs constructeurs d'avions,
et surtout pour la valeureuse et aventureuse jeunesse qui entre dans notre
aviation civile ou militaire ?
DANS UN SENS...
C'en un triomphe pour l'aviation française, déclare
Jean Routhier (Echo
de Paris) :
Les techniciens diront
peut-être que la traversée de l'Océan, d'Amérique en Europe - évidemment plus
facile que dans le sens contraire - n'est qu'un exploit sportif sans portée
pratique. Pour aujourd'hui, laissons les, voulez-vous, à leurs raisonnements et
acclamons ceux qui ont vengé Nungesser et Coli.
Si Assolant,
Lefèvre et Lotti sont partis de New-York, ce n'est d'ailleurs pas pour courir
moins de risques, mais bien parce que les raids transatlantiques sont jusqu'à
nouvel ordre interdits par notre ministre de l'Air.
En
marge
Depuis Lindbergh,
Coste et Le Brix, les arrivées et les départs de grands raids ont pris une
place dans l’existence des Parisiens.
Il est de bon ton
de se rendre au Bourget pour y accueillir les aviateurs qui viennent
d'accomplir un exploit retentissant. Le préfet de police, qui n’ignore pas
cette nouvelle habitude, ne manque jamais d'organiser à ces occasions un
important service d'ordre.
Hier c’était des
milliers d’agents et de gardes républicains qui avaient été mobilisés autour de
l'aérodrome.
Mais les
aviateurs sont des enfants terribles. Ils vous jouent parfois de ces tours...
Et chacun dut
s'en retourner, hier soir comme avant-hier, après une après-midi d'attente
vaine.
*
* *
Arthur Schreiber,
le jeune Américain qui s'était glissé clandestinement dans l’« Avion
Jaune » à son départ d'Amérique, est certainement le personnage du raid
qui excite le plus la curiosité du public.
Chacun voudrait
le voir. Il constitue dans cette aventure toujours tragique l'incident
pittoresque qui lui aurait certainement manqué.
On cherche
toujours le roman d'aventure...
20 juin 1929
Carton
d’invitation de la cérémonie à l’Hôtel de Ville de Paris
20 juin 1929
Programme de
la cérémonie à l’Hôtel de Ville de Paris
21 juin 1929
Programme du
« Championnat de cocktails » des artistes de Paris
Le 21 juin 1929, les vainqueurs de
l'Atlantique Nord sont les invités d’honneur du « Championnat de Cocktails des
artistes de Paris » organisé par la Maison du Cocktail, 83, rue de la Boëtie. Cette brochure originale annonce le programme de la
manifestation, les noms des participants, ceux du jury d'honneur, et présente
des suggestions de cocktails, des pages publicitaires, etc. Sur la page de
titre, figurent les signatures autographes des trois aviateurs : Jean Assollant, René Lefèvre et Armand Lotti.
Juin 1929
Réception à la
« Brasserie Périgourdine »‘ d’Édouard Rouzier
avec leurs amis aviateurs - Dédicaces
Cendrier en
souvenir du vol de « l’Oiseau Canari »
8 juillet 1929
L’ exposition
« Oiseau Canari » aux Tuileries
« L’intransigeant »
Grand gala aéronautique
du 8 juillet 1929 de l’Aéro-club d’Auvergne
Brochures de 8 pages, dont 4 représentées ici
Merci à Henri
GUYOT qui a transmis ce document le 10 juin 2009, par l’intermédiaire des « Aéroforums »
Juillet 1929
Le petit
caïman de Jean ASSOLLANT
Revue Aéronautique de France
Revue
« Le Sport Universel illustré » de juin 1929
Revue « Aeronautics – Popular
Aviation » d’ aôut 1929
Revue « Popular Science » de septembre 1929
Revue « Popular Mechanics » de
octobre 1929
« Qui
veut mon Canari » - Cri populaire créé par Sorgel
2 février 1930
La fin du
mariage de Jean ASSOLLANT et de Pauline PARKER
Le « Quotidien de Montmartre »
5 février 1930
Pauline
ASSOLLANT-PARKER avec ses avocats au tribunal de Paris – Procédure de
conciliation
Dans le « Brooklyn New-York Daily Eagle » du 6 février et la
photo de presse originale découverte en 2010
28 février
1930
« Milkwaukee Sentinel »
5 OCTOBRE 1933
Tentative
contre le record mondial de distance en ligne
1934-1939
MADAGASCAR
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Jean ASSOLLANT à MADAGASCAR en 1935 « Ce
numéro de L’ INTRANSIGEANT (19 juillet 1935) a été
transporté par l’avion de René Lefèvre jusqu’à Tananarive… » |
Jean ASSOLLANT à MADAGASCAR vers 1937 |
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Bloch 120
–F-ANTK -– Ville de Paris Photographie « LIFE » |
Bloch 120 –
F-ANYP- Ville de Tananarive Photographie « LIFE » |
Caudron C448
Goéland « Sirocco »
Mis en service
en 1937
Photographie « LIFE »
Page en
construction permanente...