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Capitaine JEAN CHARLES ABEL BERNACHE ASSOLLANT (1)

Pilote à l’état-major du GROUPE de CHASSE

GC 3/6

(1905 – 1942)

 

 

Jean ASSOLLANT

Jean ASSOLLANT (1)

Gloire de l’aviation civile et militaire française.

Juste avant le départ de l’« Oiseau Canari » en juin 1929

(1) souvent écrit par erreur Jean ASSOLANT – Voir son acte de naissance

 

 

Les hommes du GC III/6 - Historique officiel du GC III/6 - Livre de marche de la 5° - Livre de marche de la 6°

 

Page d’accueil du site de François-Xavier BIBERT

 

 

Jean ASSOLLANT sur le site « Mémorial-genweb »

 

Jean ASSOLLANT sur le site « Mémoire des Hommes »

 

 

Nota : De très nombreux autres liens peuvent être trouvés sur cette page. Ils renvoient vers des pages annexes, des vidéos, des photographies, des articles de presse, des documents divers : cartes, extraits de livres, autres sites internet… Bonnes recherches…

Pour atteindre directement un chapitre :

L’Exploit (1929) - Les débuts (1905-1929)Après l’exploit (1929-1934)Madagascar (1934-1940)Groupe de chasse GC III/6 (1940) Ironclad (1942)

Un homme attachant

Aller directement au sommaire de toutes les pages disponibles en annexe : ajouts périodiques

 

 

Jean ASSOLLANT - 1930

 

 

Jean ASSOLLANT sur l’aérodrome de « Roosevelt Field » à New-York

avant le départ de l'Oiseau Canari pour Old Orchard,

entre le 20 et le 24 mai 1929

 

 

Signature de Jean Assollant

 

 

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Première traversée française de l'atlantique - Le filmL’EXPLOIT

 

Les images ou la vidéo de l’exploit

La préparation, le vol et l’atterrissage,

L’arrivée : Jean Assollant, René Lefèvre, Armand Lotti et Arthur Schreiber

 

 

 

Il se rend célèbre deux ans après Lindbergh, en étant aux commandes de l’« Oiseau Canari » lors de la première traversée française de l’Atlantique nord. Il n’a que 24 ans au moment de son exploit.

 

Il pilote pour cela un Bernard 191 « Grand Raid », entièrement peint en jaune avec un équipage de trois hommes ; Jean ASSOLLANT le pilote, René LEFÈVRE le navigateur et Armand LOTI, radio et aussi commanditaire du vol.

 

 

Bernard - "Oiseau canari"

 

 

BERNARD « Oiseau Canari » Grand Raid

Racheté par le gouvernement en 1932 - Musée du Bourget

 

L’« Oiseau Canari » est un dérivé du Bernard 19, prototype dessiné en 1927 par Galtier, ingénieur aéronautique de la Société des Avions Bernard et construit en 1928. Ce monoplan à aile haute était prévu pour des vols commerciaux sur longue distance et des grands raids. Les Bernard 19 ont été classés en plusieurs dérivés selon leur motorisation, et ceux équipés de V12 Hispano Suiza de 500 CV sont dénommés 191 GR. Ils seront construits à trois exemplaires.

Le deuxième exemplaire (*), de couleur jaune, et baptisé « Oiseau Canari », est acheté par Armand Lotti, alors sous-directeur de l'hôtel Lotti, rue de Castiglione à Paris, et est préparé et mis au point par l’ingénieur mécanicien Raoul Leroy de la société Hispano Suiza qui accompagnera l’avion

Caractéristiques techniques : voir le profil 3 vues de l’avion

* Envergure: 17,30 m

* Longueur: 12,80 m

* Surface portante: 42,90 m2

* Masse à vide: 2 120 kg

* Masse maxi: 5 780 kg (9 réservoirs, 2 980 kg d’essence)

* Moteur: Hispano Suiza 12 Lb de 600 ch

* Vitesse maxi: 245 km/h

* Autonomie: 5 400 km

* Plafond: 5 000 m

 

(*) Le premier exemplaire, peint en rouge et nommé « Le France » fut la propriété du capitaine Louis COUDURET (as 14/18 de la SPA 12 « Les Cigognes ») qui, après un échec en août 1928 au Bourget, préparait aussi en juin 1929 la traversée de l’Atlantique à partir de Séville avec Louis MAILLOUX . Il détruisit l’appareil et se tua près d’Angoulême en le ramenant au Bourget le 7 juillet 1929, faute d’avoir pu obtenir les autorisations nécessaires, et du gouvernement français et du gouvernement espagnol. Ce fut la gloire pour les uns et l’oubli pour les autres. Le troisième exemplaire vola pour quelques records sans grand intérêt avec Antoine PAILLARD aux commandes.

 

 

Voir quelques photographies grand format

Merci à Jean Paul ARNOUL qui a fourni plusieurs originaux, œuvres de son grand‑père André ALIBERT, photographe au Bourget entre les deux guerres (Studio André).

 

 

 

 

Le bel avion s’envole de « Nord Old Orchard Beach » dans l’Etat du Maine aux Etats-Unis, au nord de Boston, le 13 juin 1929 un peu après 15h00 GMT (10h00 locale) avec un mélange de 3900 litres d’essence et de 600 litres de benzol. Il porte une immatriculation américaine : NY-9422

Voir le plan détaillé de Old Orchard et le trajet de l’Oiseau Canari sur la plage

Le vol est plus difficile que prévu ; après un roulage étonnamment long sur la magnifique plage et un arrachage en catastrophe, un passager clandestin un peu suicidaire, nommé Arthur SCHREIBER, jeune journaliste américain de 22 ans qui voulait se rendre célèbre, sort de la queue de l’avion où il s’est caché la veille et se présente à l’équipage éberlué, habillé de cuir comme un vrai pilote : "Here I am !".

 

La première réaction de Jean ASSOLLANT aurait été de crier à LEFÈVRE : " Passe le par la porte....et vite ! ". Puisqu'il le faut, ils continueront leur voyage avec ce premier « passager clandestin » de l'histoire de l'aéronautique, mais ils jetteront à l’eau le matériel de survie, quelques sacs postaux et le champagne prévu pour l’arrivée ! Une condition est cependant exigée par LOTTI ; s’il écrit un jour ses mémoires, SCHREIBER devra abandonner la moitié de ses droits et bénéfices éventuels à l'équipage. Qu'importe ! Pour le jeune américain, c'est le baptême de l'air et il n'en revient toujours pas d'être parvenu à ses fins ! Il signe donc avec LOTTI, un document de renoncement que celui-ci rédige de sa main en anglais, le premier acte sous seing privé rédigé dans les airs et probablement le seul ! Le vol se poursuit et grâce à l’équipement radio dont l’Oiseau Canari est équipé, les journaux du monde entier peuvent suivre toutes les péripéties de l’aventure et en faire leurs gros titres.

 

 

Bernard 191 GR - 1928 - Jean ASSOLLANT et Antoine PAILLARD

 

Bernard 191 GR - Août 1938

 

 

Le Bernard 191 GR d’ASSOLLANT, LEFÈVRE et LOTTI en août 1928 au Bourget, avec Jean ASSOLLANT et Antoine PAILLARD sur la première photo en haut. Comme on peut le voir sur la troisième photo ci-dessous prise en juin 1929, la dérive de l’avion et le carénage du moteur ont été modifiés entre-temps. L’examen des photos et des films de l’époque permet de penser que ces travaux ont été faits dans les ateliers Bernard, après la première tentative avortée de septembre 1928, qui se termina par un accident à Casablanca. Après réparation et modifications, l’appareil n’en est ressorti qu’en février 1929. Une telle évolution ne peut avoir été décidée que suite à des essais prolongés. Or l’avion n’avait pas assez volé pour cela en 1928. Comme l’appareil n°3 de PAILLARD, utilisé après septembre 1928, comporte ces mêmes modifications ; dérive et carénage alu, c'est sans doute suite aux vols de PAILLARD avec cet avion n°3 et à ses records de distance avec charge, qu’elles se sont révélées finalement nécessaires.

Merci à M. Michel BOQUET pour ces informations

 

 

Bernard GR 194 "Oiseau Canari" - Old Orchard - Juin 1929

 

Bernard 191 GR "Oiseau Canari" - Old Orchard - Juin 1929

 

Bernard 191GR "Oiseau Canari" - Old Orchard - Juin 1929

 

 

Le Bernard 191GR « Oiseau Canari » d’ASSOLLANT, LEFÈVRE et LOTTI sur la plage d’Old-Orchard (Maine) le 13 juin 1929

Ci-dessous, les trois aviateurs avant leur départ

 

ASSOLLANT - LEFEVRE - LOTTI - Juin 1929

 

ASSOLLANT, LEFEVRE et LOTTI avec leur lourde pelisse.

 

 

Exceptionnel ! : visitez sur 360° le poste de pilotage de l’Oiseau Canari   New 06/2011

(ne fonctionne plus avec « Internet Explorer 8 » pour XP)

 

 

 

Oiseau Canari - Old Orchard - Juin 1929

 

 

Oiseau Canari - Old Orchard - Juin 1929

 

 

Manœuvres de l’Oiseau Canari sur la plage de « Old Orchard » avec l’aide de la population locale

 

 

LOTTI - ASSOLLANT - LEFEVRE - Juin 1929

 

 

Equipages du YELLOW BIRD et du FLASH GREEN - Old Orchard - Juin 1929

 

 

Armand LOTTI – Jean ASSOLLANT – René LEFÈVRE

 

Les équipages du « Yellow Bird » et du « Flash Green »

à l’écoute des informations météorologiques à Old Orchard

 

 

Oiseau Canari - Départ d'Orchard Beach

 

 

Oiseau Canari - Départ d'Orchard Beach

 

 

Oiseau Canari - Départ d'Orchard Beach

 

 

Halage de l’« Oiseau Canari » vers la plage

 

« Nord Old Orchard Beach »

Remplissage des réservoirs

L’« Oiseau canari » au fond, et le « Flash Green »

Prêts au départ…

 

 

 

 

 

 

 

 

Old Orchard - Le hangar « Hazzard shoe flying corporation » de Harry JONES

De gauche à droite : le Stinson Detroiter aux couleurs de cette Société ;

le Belanca « Green Flash » de WILLIAMS et YANCEY ;

l'avion voilier de John DOMENJOZ dans le hangar et « l’Oiseau Canari »

 

Jean ASSOLLANT et Pauline PARKER devant l’« Oiseau Canari »

 

De gauche à droite : Roger WILLIAMS, pilote du Green Flash ;

Harry JONES, propriétaire du hangar « Hazzard shoe flying Company »

et pilote salarié pour cette Société sur leur Stinson Detroiter

et Jean ASSOLLANT, pilote de « l’Oiseau Canari »

 

 

 

LOTTI, YANCEY, LEFEVRE, ASSOLLANT, WILLIAMS - 13 juin 1929 - Old-Orchard Beach

 

 

WILLIAMS, LANCEY, ASSOLLANT, LEFEVRE - 13 juin 1929 - Old-Orchard Beach

 

 

Roger WILLIAMS - Lewis LANCEY - Atmando LOTTI - 13j juin 1929 - Old-Orchard beach

 

 

Lewis YANCEY (2) et Roger WILLIAMS (5)

les deux pilotes américains qui prépare sur le « Green Flash »

le même vol que LOTTI (1), LEFÈVRE (3) et ASSOLLANT (4)

 

 

Roger WILLIAMS (1) - Lewis YANCEY (4)

ASSOLLANT (2) - LEFÈVRE (3)

 

 

Roger WILLIAMS (1) - Lewis YANCEY (2)

Armando LOTTI (3)

 

 

 

 

 

 

Plage d’Old Orchard – 13 juin 1929 – Démarrage du moteur Hispano-Suiza de l’« Oiseau Canari »

 

 

 

 

Décollage de l'Oiseau-Canari

 

 

13 juin 1929 – Le « Green Flash » accidenté au décollage

 

 

Après un départ avorté le 29 mai 1929, l’« Oiseau Canari » parvient difficilement à s’envoler le 13 juin – Le « Green Flash » pour sa part a malheureusement raté son décollage ce même jour

 

 

 

Le supplément de poids non prévu, qui a failli lui être fatal au départ et des conditions atmosphériques exécrables décide l’équipage à mettre le cap plus au sud vers l’Espagne, en visant la ville de Vigo, avec un survol préalable des Açores qui sont atteintes après 19 heures de vol. La côte espagnole est survolée après presque 27 heures de vol, mais plus au nord que prévu. Pas de piste à Oviedo, ni à Gijon, le vol doit continuer et ASSOLLANT finit par se poser d’extrême justesse le 14 juin vers 20h40 sur la plage d’Oyambre, les roues dans l’eau près du petit village de Comillas. Le vol aura duré plus de 29h. Un monument sera érigé plus tard à l'endroit où s'est posé l’« Oiseau Canari » (voir plus bas).

 

 

Départ de l'Oiseau Canari pour Paris

 

Trajet de l'Oiseau Canari d'Old Orchard à Paris

 

Coupe de l'Oiseau Canari

 

Barographe du vol de l'Oiseau Canari

 

 

L’appareil

Le monoplan Bernard-Hispano 600 CV n'était pas un appareil spécial de raid ; il avait les mêmes caractéristiques (en particulier, même surface) et les mêmes éléments constructifs que le monoplan de transport pour huit passagers. Seul, l’intérieur de la cabine fut modifié par l'adjonction de réservoirs supplémentaires.

Dans la cabine étaient donc placés quatre réservoirs : deux de 1.000 litres et deux de 800 litres, qui occupaient l'espace de la cale à bagages et des sièges de deux passagers. Le dispositif de vide-vite était manœuvré par deux leviers agissant chacun sur un réservoir de 1.000 et un réservoir de 800 litres.

Les autres réservoirs à bord de l'appareil étaient : deux réservoirs d'aile normaux pour essence (total : 440 litres), une nourrice (80 litres), un réservoir d'huile (245 litres), une nourrice d'eau (20 litres). La charge de carburant comportait, en particulier, plusieurs mélanges benzol-essence : 60, 50, 40, 35 %.

Des robinets, tous réunis à l'arrière dans une petite boîte, permettaient de passer d'un réservoir sur l'autre. Deux filtres étaient placés sur la planche de bord, l'un pouvant être nettoyé pendant l'utilisation de l’autre.

Avec l'essence américaine, le départ eut lieu avec un mélange de 30 % de benzol. Le premier faux départ avait eu lieu avec un mélange à 20 % seulement, comme pour l'essence française, ce qui provoqua de l'auto-allumage.

 

Les instruments de bord et de navigation

A l'avant de la cabine se trouvait le double poste de pilotage ; à l'arrière, la salle de navigation (vaste, puisqu'elle équivalait à l'emplacement de six fauteuils).

L'équipement comprenait :

- Un poste de T. S. F. émission-réception Radio S.F.R. (longueur d'onde 450, 600 et 900 m.), avec une génératrice (pouvant s'escamoter) sur le côté du fuselage.

- Un sextant à bulle Favé.

- Un compas Vion et un compas Pioneer qui fut prêté par Chamberlin au moment du départ.

- Un navigraphe et deux gyroclinomètres Le Prieur, ceux-ci pour la navigation sans visibilité.

- Un dérivomètre Dubois impar. Les mesures de dérive avaient lieu latéralement par une fenêtre (avec vitre à coulisse et saute-vent rentrant). Pour ces mesures, Lefèvre employa des bombes fumigènes (sodium.) à ailettes, de sa construction.

L'équipement comprenait aussi un barographe. Au mur de la cabine (éclairée à l'électricité par des piles sèches) étaient fixées les abaques nécessaires ; une table de T.S.F. et de navigation avec sièges et des placards complétaient l'installation.

Trois médailles de saint Christophe et, en dernier lieu, des chambres à air-bouées étaient chargées de la sécurité.

Sur les cartes de navigation, trois routes avaient été prévues : une route du Nord, qui ne fut pas suivie, par suite du brouillard, sur Terre-Neuve ; une route moyenne, par Saint-Nazaire, abandonnée à cause de la tempête sur l'Atlantique Nord, et une route du Sud, par les Açores et le cap Finisterre, qui fut finalement adoptée.

Les tableaux de marche étaient ainsi disposés : en abscisses, les consommations de carburant, avec lesquelles on avait divisé le tableau en un certain nombre de tranches ; en ordonnées : la puissance et le nombre de tour nécessaires, l'incidence de l'appareil, l'altitude, la vitesse, la distance parcourue. La valeur moyenne de chaque quantité était calculée pour chaque tranche, ce qui donnait des courbes en escalier.

L’Aérophile - 1er au 15 juillet

 

Voir la description d’une superbe maquette de l’avion Bernard 191 GR « Oiseau Canari » réalisée vers 1930

 

 

 

 

 

Comillas - L'Oiseau Canari gardé par l'Armée Espagnole dans la nuit du 14 au 15 juin 1929

 

 

Dans la nuit du 14 au 15 juin 1929 sur la plage de Comillas :

Spectacle improbable, la population locale est venue voir de près l’« Oiseau Canari » qui est gardé par des soldats de l’Armée espagnole

 

 

Arthur SCHREIBER, René LEFEVRE, Jean ASSOLLANT et Armand LOTTI - Santander - 15 juin 1929

 

 

Arthur SCHREIBER, René LEFÈVRE, Jean ASSOLLANT et Armand LOTTI

Peu après leur arrivée à Comillas dans la nuit du 14 au 15 juin 1929

 

 

 

L'oiseau Canari - Plage de Oyambre - Comillas

 

 

L'Oiseau Canari - Plage de Oyambre - Comillas

 

Envol de l'Oiseau Canari - Plage de Oyambre - Comillas

 

 

Comillas - Plage de Oyambre - 15 juin 1929

Les aviateurs espagnols Iglesias et Jimenez (*)

livrent 150 l d’essence à bord d’un Breguet

 

Comillas - Plage de Oyambre - 15 juin 1929

Mise en ligne de l’« Oiseau Canari »

La marée est trop haute pour le décollage

Comillas - Plage de Oyambre - 16 juin 1929

Décollage de l’« Oiseau Canari » pour Cazaux

 

(*) Jimenez et Iglesias viennent de réussir, deux ans après Costes et Le Brix, la cinquième traversée de l’Atlantique sud dans le sens Europe-Amérique du Sud, sans escale, du 24 au 26 mars 1929, de Séville (Espagne) à Bahia (Brésil), à bord de leur Breguet.

 

 

Oiseau Canari - Comillas

 

 

Oiseau Canari - Comillas

 

 

Oiseau Canari - Comillas

 

Oiseau Canari - Comillas

 

L'Oiseau Canari à Mimizan le 16 juin 1929

 

 

L'Oiseau Canari à Mimizan

 

 

L'Oiseau Canari à Mimizan

 

 

L'OIseau Canari à Mimizan

 

 

Plage de Mimizan – Matinée du 16 juin 1929

Panne d’essence avant d’arriver à Cazaux

 

 

Plage de Mimizan – Après-midi du 16 juin 1929

Ravitaillement en essence

 

Plage de Mimizan – Après-midi du 16 juin 1929

L’Oiseau Canari a dû être halé sur le haut de la plage

par des mulets pour échapper à la marée.

 

New 2021 : 3 nouvelles photographies grande taille de l’Oiseau Canari à Mimizan

 

 

Cazaux - L'Oiseau Canari - 16 juin 1929

 

 

Cazaux - L'Oiseau Canari - 16 juin 1929

 

 

Cazaux - L'Oiseau Canari - 16 juin 1929

 

 

Cazaux – 16 juin 1929

L’arrivée de l’« Oiseau Canari »

 

Cazaux – 16 juin 1929

Préparation de l’« Oiseau Canari » pour son vol vers Le Bourget

Cazaux – 16 juin 1929 – 17h50

Départ de l’« Oiseau Canari » pour Le Bourget

 

 

 

 

Photo à identifier retrouvée en 2018 dans la collection de René LEMAIRE – Transmise par Michel BARON

« Cette photo a été prise sur la Base aérienne de Cazaux, le 16 juin 1929 lors de l'escale de ravitaillement en carburant de l'Oiseau canari, venant de la plage de Mimizan et avant son départ vers le Bourget. Le hangar en arrière-plan à droite est le hangar de Ravitaillement (RAVt) de la base, que l'on voit en plan plus large sur une des photos de Cazaux du site « Assollant »de mon ami F-X Bibert. On reconnaît en partant de droite : 2ème : Arthur Schreiber, le jeune passager clandestin américain avec veste de cuir et cravate à rayures, 3ème: Jean Assollant avec veste tweed et chemise blanche et au premier plan portant visiblement de fanion et en discussion avec un militaire, René Lefèvre. Assollant et Lefèvre portent au revers de leur veston l'insigne (2 ailes avec QB au centre) des Quiet-Birdman reçu à Old Orchard Beach à la fin du mois de mai 1929 de leurs compagnons aviateurs Américains Williams et Yancey qui préparaient leur vol pour Rome. »

Merci à mon ami Michel BOQUET pour ces magnifiques précisions

 

 

 

L’avion peut repartir à 10 heures le 16 juin pour Cazaux sans son passager clandestin, mais faute d’avoir pu faire un plein suffisant en Espagne, il doit s’arrêter sur une plage de Mimizan. Là aussi, un monument sera élevé à la gloire des trois héros (voir plus bas). Finalement, l’« Oiseau Canari » atterrit triomphalement à Paris Le Bourget dans la soirée.

 

La revue française d’aviation bimensuelle « L’air », dans ses numéros 231 du 15 juin et 232 du 1er juillet 1929, fait un intéressant compte rendu de leur exploit, tout comme la revue « Les Ailes » dans son numéro 418 du 20 juin. L’hebdomadaire aéronautique anglais « Flight » a également donné tout au long de l’année 1929 des informations sur la préparation, la traversée et la tournée du « Yellow Bird » : on peut consulter ici tous ces articles parlant de Jean ASSOLLANT. Sa famille a également conservé de nombreux articles découpés dans des journaux français de l’époque (lien).

 

Voir aussi dans « Le Miroir des Sports » du 28 août 1928, du 4 juin 1929 et du 18 juin 1929 – Dans « Paris Match » du 18 juin 1929

Dans l’Intransigeant du 18 juin 1929 : ASSOLLANT LEFÈVRE LOTTI – Premières heures à Paris

Dans de « Le Matin » des 18 au 23 juin 1929 : ASSOLLANT LEFÈVRE LOTTI – Leur premier récit en exclusivité  (liens)

 

Très régulièrement depuis, de nombreux articles sur l’odyssée de « L’Oiseau Canari » sont encore écrits : on peut, par exemple, trouver ici celui de René LEFÈVRE dans la revue « France Aviation » n°55 de juin 1959 pour le trentenaire de l’exploit ainsi que celui que Jean MACAIGNE (1904-1995) a fait publier dans la même revue « France Aviation » n°289 de juin 1979 pour son cinquantenaire.

 

Lire également, par exemple, le texte d’ASSOLLANT, LEFÈVRE ET LOTTI  : « L’avenir des Avions Transatlantiques » paru en juillet 1929 dans « La Revue des Vivants » d’Henry JOUVENEL, et bien d’autres documents annexes à cette page « JEAN ASSOLLANT », dont les liens disséminés dans celle-ci sont aussi récapitulés à sa fin.

 

 

Le terrain d'aviation du Bourget en 1929 et 1935

Terrain d’aviation de Paris – Le Bourget – Dugny photographié en 1929 et plan du « Guide Aérien Michelin » de 1935,

où atterrit « l’Oiseau Canari » dans la soirée du dimanche 16 juin 1929

 

Arrivée de l'Oiseau Canari au Bourget le 16 juin 1929

 

 

Jean ASSOLLANT porté en triomphe

 

Armando LORRI et Jean ASSOLLANT portés en triomphe

 

 

Le triomphe du pilote de l’Oiseau Canari le 16 juin au soir au Bourget

 

 

 

L'arrivée de l'Oiseau Canari au Bourget le 16 juin 1929

 

Armand Lotti et Arthur Schreiber - Le Bourget - 16 juin 1929

 

 

L’« Oiseau Canari » au Bourget

 

Armand LOTTI et Arthur SCHREIBER au Bourget

 

DOCUMENT SONORE EN ANGLAIS

Ecoutez Armand LOTTI présenter Jean ASSOLLANT, René LEFÈVRE et Arthur SCHREIBER aux journalistes américains présents au Bourget ainsi que la déclaration d’Arthur SCHREIBER

 

 

Message to “ President Gaston Doumergue “

June 14, 1929

 

“ Upon the occasion of the magnificent flight across the Atlantic by your compatriots I wish to extend to you and to the French people, as well as to the aviators themselves, my sincère congratulations and an expression of my admiration of their gallantry.”

 

The President of United States

Herbert Hoover

 

 

 

Reproduction d’une aquarelle de Jean Bellis – Droits réservés – Merci à l’Artiste pour son aimable autorisation de publication

Site internet de Jean Bellis – Illustrateur de marine et d’aviation

 

 

Jean ASSOLLANT - René LEFEVRE - Armand LOTTI

 

 

Poste de pilotage de l'Oiseau Canari

 

Poste radio de l'Oiseau Canari

 

Autographes SCHEIBER - LOTTI - ASSOLLANT - LEFEVRE

Jean ASSOLLANT et l'OIseau Canari au Bourget

Armand LOTTI , Jean ASSOLLANT et René LEFEVRE - Tournée européenne avec l'Oiseau Canari

Poste de pilotage

de l’« Oiseau Canari »

Photographie « Pyperpote »

Equipement radio

de l’« Oiseau Canari »

 

Autographes du 16 juin 1929

Arthur SCHREIBER – Armand LOTTI

Jean ASSOLLANT - René LEFÈVRE

Jean ASSOLLANT au Bourget

devant l’« Oiseau Canari »

 

Armand LOTTI, Jean ASSOLLANT

et René LEFÈVRE à Prague en 1929

Tournée européenne suivant l’exploit

 

 

 

Schreiber - Passager clandestin de l'Oiseau Canari

Schreiber - Passager clandestin de l'Oiseau Canari

 

 

 

Le passager clandestin Arthur SCHREIBER et les dessinateurs de presse...

 

 

Loti - Assollant - Lefevre

Lefevre - Assollant - Schreiber - Lotti

Image de collection des Chocolats "Coop"

 

Jan ASSOLLANT - As de pique

 

L'Aviation, une révolution du XXème siècle de Jacques Noettinger

Mimizan les Bains, Première traversée française de l'Atlantique Nord de Georges Cassagne

Il Secolo Illustrato 1929

LOTTI - ASSOLLANT - LEFÈVRE

Journal des Voyages

n°148 du 04/07/1929

Les Vainqueurs de L'Atlantique

LEFÈVRE - ASSOLLANT

LOTTI – SCHREIBER

 

Image de collection

des Chocolats « COOP »

« Voyages interplanétaires »

ASSOLLANT et LEFÈVRE

Et l’« Oiseau Canari »

Jean ASSOLLANT

« As de pique »

d’un jeu de cartes

américain

« L’oiseau Canari »

d’Armand LOTTI (note)

Calman-Lévy – 1968

Lire l’extrait consacré à

 la rencontre d’Armand LOTTI

 et de Jean ASSOLLANT

« L’aviation – Une révolution

du XXe siècle »

de Jacques NOETINGER

Nouvelles Editions Latines - 2005

Lire l’extrait consacré

à l’« Oiseau Canari »

 

« MIMIZAN LES BAINS

Première traversée française

de l’Atlantique Nord »

de Georges CASSAGNE

Atlantica

Fascicule publié pour le 80ème

anniversaire de la traversée

 

 

 

(note) : La dédicace de l’ouvrage d’Armand LOTTI est la suivante : « A Jean ASSOLLANT, mon frère, qui fut brave et loyal jusqu’à la mort ». La préface en a été rédigée par le Général d’Armée Aérienne Paul STEHLIN, capitaine d’active au début de mai 1940 lorsqu’il rejoint le Groupe GC III/6, alors que Jean ASSOLLANT y est capitaine de réserve depuis plusieurs mois. Lors de la mort glorieuse du Commandant Pierre CASTANIER fin mai, c’est STEHLIN qui assurera « casus morti » le commandement des deux escadrilles du III/6 en ayant la grande chance d’avoir des pilotes chevronnés et aguerris comme André CHAINAT et Jean ASSOLLANT dans son état-major, étant donné que sa carrière avait été surtout « politique » jusqu’alors.

 

  Les monuments de COMILLAS (plage de Oyambre) et de MIMIZAN – La plaque de OLD-ORCHARD - Les Médailles  

 

 

Monument Assollant, Lefèvre,- Lotti  - Comillas - Plage de Oyambre

 

Monument Assollant,  Lefèvre,  Lotti - Comillas - Plage de Oyambre

 

Monument Assolllant, Lefèvre, Lotti - Mimizan

 

 

Monument Assollant, Lefèvre, Lotti - Mimizan

 

Monument Assollant, Lefèvre, Lotti - Mimizan

 

Comillas - Espagne

Plage de Oyambre (*)

 

Mimizan Plage (40) - Front de Mer

Carrefour de l'avenue de la Côte d'Argent

et de la rue Assollant-Lefèvre-Lotti

 

Plaque commémorative de la traversée du 16 juin 1929

Assollant est écrit avec un seul L par erreur

2009 – 80ème anniversaire

Plaque commémorative

Assollant est maintenant écrit avec deux L

Mais pourquoi J.P. ?

 

Les photographies du monument de Mimizan proviennent du site :

 

COMILLAS

 

(*) Photographies de 2006

Le monument espagnol semble avoir été un peu oublié à la fin du XXème siècle, alors que la mer a déjà détruit le rivage autour de celui-ci, mais comme le signale la revue « Pionniers » dans son numéro de juillet 1997 son socle est encore dans un état convenable. En 2006 par-contre, celui-ci est déjà en partie disloqué, comme le montre les photographies, mais il n’est pas encore tagué. Au début du 21ème siècle, sa situation devenue catastrophique a conduit le Marquis de Movellán à intervenir.

Dans un journal espagnol local de septembre 2008 on peut lire : « Le 8 septembre de 1929, on a inauguré un monument sur la plage de Oyambre pour rappeler le vol de L’« Oiseau Canari ». Etaient présents, des hauts dignitaires espagnols et français, ainsi que le Nonce de la SS, le Cardinal Tedeschini, et deux petits escadrons ; l'un espagnol venant de Burgos et l'autre français. La marraine du monument a été Dona Angustias Martos, comtesse de Ruiseñada, belle-fille du Marquis de Comillas et mère de l'actuel Marquis, D.Alfonso Ginelly Martos. Le monument est aujourd’hui dans un piteux état, à moitié démoli par les ravages de la mer et il est très possible qu’il ne résiste pas à l’hiver, à moins que les autorités ne fassent d’urgence quelque chose pour y remédier. Il est vraiment regrettable qu’un monument qui rappelle l’âge héroïque des pionniers de l’aviation en Cantabrie, disparaisse dans l’indifférence, à cause de l’apathie de nos dirigeants »…

 

El monumento "Pajaro Amarillo" - Plaja de oyambre

 

De l’inauguration du monument « PÁJARO AMARILLO » en septembre 1929 sur la plage de Oyambre, à sa première restauration en septembre 2009 pour le 80ème anniversaire

 

 

« Es ésta la playa donde aterrizó el primer avión trasatlántico que tocó tierra española. Fue el "Pájaro Amarillo" en vuelo directo de Old Orchand (EE UU) y tripulado por Assollant, Lefèvre y Lotti. El recuerdo a la hazaña se completa con tres versos del poeta comillano Jesús Cancio :

 

Aquí hizo un alto en su glorioso vuelo

un águila de espíritu romántico

que atravesó el desierto del Atlántico... ».

 

 

« C'est sur cette plage qu’a atterri le premier avion transatlantique sur la terre espagnole. Il s’appelait « L’Oiseau Canari" et arrivait en vol direct d'Old Orchard (États-Unis). Son équipage était Assollant, Lefèvre et Lotti. Le souvenir de l'exploit est complété par trois versets du poète comillanais Jésus Cancio :

 

Ici, s'est arrêté dans sa fuite glorieuse

un aigle à l’esprit romantique

qui a traversé le désert de l'Atlantique ... »

 

 

Septembre 2009 : Restauration partielle du monument, à l’initiative de Manuel Sanchez, Marquis de Movellán, passionné par l’histoire de « l’Oiseau Canari »

 

19 septembre 2009 : L’action du Marquis de Movellán a porté ses fruits. La ville San Vicente De La Barquera a ouvert le 19 septembre 2009 pour une durée de 3 semaines une exposition pour commémorer le 80ème anniversaire de la traversée du « PÁJARO AMARILLO ». Le monument qui était complètement tagué a été nettoyé, restauré en partie et provisoirement protégé des effets de la marée. Un projet plus ambitieux est à l’étude pour le déplacer de la plage sur la terre ferme (voir plus bas). Une manifestation dont on peut lire le programme officiel a eu lieu lors de l’ouverture de cette exposition. Côté français étaient présents le capitaine de vaisseau Olivier Debrai, Attaché de Défense auprès de Mr Bruno Delay, Ambassadeur de France à Madrid, Madame Isabelle Lotti, la fille du promoteur du vol historique et Guillaume Bernache Assollant, un neveu du célèbre pilote. Côté espagnol, outre les autorités locales, étaient présents Sr. Miguel Ángel Revilla, Gouverneur de la Province de Cantabrie et bien entendu le Marquis de Movellán, grand connaisseur de l’histoire de l’aviation et de l’épopée de l’« Oiseau Canari » puisque son père avait noué de solides liens d’amitié avec les héros français. Un petit avion de tourisme s’est posé là où avait atterri l’« Oiseau Canari » en 1929 et a accompli ensuite un vol du souvenir de Oyambre à Mimizan dans les traces du bel oiseau… (Nota : Manuel Sanchez de Movellán, Marquis de Movellán est malheureusement décédé en septembre 2011, à l’âge de 79 ans.).

 

 

Oiseau Canari - Oyambre

Photo satellite de la plage de Oyambre

 

Plage de Oyambre

 

Voir le monument de Comillas restauré et 16 photographies de la commémoration du 19 septembre 2009

 

(Documents Ediaromontanes)

 

 

 

Départ de l'Oiseau Canari

 

L'Oiseau Canari à Oyambre

L'Oiseau Canari au Bourget

Illustrations de « EL PÁJARO AMARILLO EN OYAMBRE » de Carmen Cabezón – Edita : Creática 2009

 

Voir des extraits de cet ouvrage, réalisé en partie à partir des informations de cette page

 

 

Monument "Oiseau Canari' à Comillas - 2018

 

14 Juin 2018 : Comme prévu (voir plus haut), le monument a dû être démonté en 2010 après sa première restauration pour le 80ème anniversaire et stocké dans un dépôt de la mairie de Comillas. Des travaux ont été entrepris en 2017 pour le remonter au-dessus de la plage sur le terre ferme, et cette seconde restauration a fait l’objet d’une nouvelle inauguration par le Président Régional Miquel Ángel Revilla en présence des personnalités locales et du consul de France. Les jeunes générations qui descendent maintenant à la plage ont ainsi la possibilité de garder la mémoire de l’exploit des trois Français, ASSOLANT, LEFÈVRE et LOTTI.

 

 

MIMIZAN

 

 

Enceloppe  commémorative Oiseau Canari 1929/1979

Enveloppe commémorative Oiseau Canari 1929/1979

Carte commémorative Oiseau Canari de 1929/1979

Mimizan : Enveloppe et cartes commémoratives du 50ème anniversaire de l’exploit en 1979

 

 

Enveloppe commémorative Oiseau Canari 1929/2009

 

Enveloppe commémorative Oiseau Canari 1929/2009

Mimizan : Enveloppe commémorative officielle du 80ème anniversaire de l’exploit en 2009 (recto et Verso)

 

La commémoration du 90ème anniversaire à Mimizan en 2019

Les Mimizannais se souviennent !

 

 

 

Médaille commémorative ASSOLLANT - LEFEVRE - LOTTI

 

Plaque commémorative à Old-Orchard

 

Médaille commémorative gravée par le célèbre Anie Mouroux en 1929 – Diamètre : 68mm

Au dos : L’Oiseau Canari et son trajet sur fond de ½ mappemonde, avec comme inscription :

"OLD ORCHARD COMILLAS

 "PREMIERE TRAVERSEE AERIENNE FRANCAISE SANS ESCALE DE L'ATLANTIQUE NORD DE L'OUEST A L'EST"

 

La plaque commémorative des différents raids transatlantiques

qui a été posée à Old Orchard (Etats-Unis – Maine) le 29 août 1971

(Document aimablement fourni par Michel Boquet)

 

 

Médaille d'honneur de la Ville de Versailles

 

Médaille commémorative offerte par la ville de Versailles à Jean ASSOLLANT – Exemplaire unique

« À L’AVIATEUR JEAN ASSOLLANT, POUR SA GLORIEUSE TRAVEERSÉE DE L’ATLANTIQUE – 13 JUIN 1929 – TÉMOIGNAGE DE SA VILLE NATALE »

Ce magnifique bijou a été offert par la veuve de Jean ASSOLLANT, Suzanne VIGAUD, à la jeune fille de leurs plus proches amis de Madagascar

lors de leur départ de la « Grande-Île », après la guerre »

 

 

Trois héros de l'air

ASSOLLANT

LEFÈVRE

LOTTI

Trois héros de l'air

Ttrois héros de l'air

Extraits d’une luxueuse plaquette « Trois Héros de l’Air » de 28 pages, tirée à seulement 250 exemplaires le 13 juillet 1939 – Cet exemplaire a été dédicacée par ASSOLLANT, LEFÈVRE et LOTTI

 

 

Voir aussi l’article du TIME en bas de page.

 

 

 

 

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LES DÉBUTS

 

Jean BERNACHE-ASSOLLANT est né à Versailles le 26 septembre 1905, au domicile de ses parents, rue d’Anjou. Son père, (Charles Marie) Georges BERNACHE-ASSOLLANT, né le 19 janvier 1869 à Senlis (voir acte de naissance), était alors lieutenant au 11ème régiment d’artillerie. C’était un polytechnicien de la promotion 1890, celle d’Albert LEBRUN qui sera élu Président de la République en 1932 et en 1939, mais dont le deuxième mandat sera abrégé par les pleins pouvoirs votés au Maréchal Pétain le 10 juillet 1940. Le capitaine ASSOLLANT a eu une conduite héroïque pendant la grande guerre, où, bien qu’officier d’artillerie, il a souvent participé à des assauts. Cet « As des Crapouillots » a reçu neuf citations et a été blessé sept fois. Il a été fait officier de la Légion d’honneur en juillet 1917, distinction rare pour un officier de son grade. Commandant à la fin de la guerre, sa croix de guerre s’orne de 5 palmes et il est pensionné pour invalidité à 90%. Il prend sa retraite en 1924 et est versé comme lieutenant-colonel dans la réserve, en devenant chef des services administratifs de l’Institution Nationale des Invalides. Il sera fait Commandeur de la Légion d’Honneur en 1932. Son cousin germain était l’écrivain pour la jeunesse (Jean Baptiste) Alfred ASSOLLANT, dont « Les aventures du capitaine Corcoran » est sans doute l’ouvrage le plus représentatif de son œuvre.

 

 

Voir les 34 documents d’archives du dossier de (Charles Marie) Georges Assollant aux archives de l’Ordre de la Légion d’Honneur

 

 

 

Le Lieutenant Georges ASSOLLANT - Polytechnique 1890

 

 

 

 

 

Jean ASSOLLANT vers 1918

 

 

Lieutenant Georges ASSOLLANT

Promotion 1890 de l’Ecole Polytechnique

 

 

« Malgré un feu violent de mitrailleuses ennemies qui faisait de nombreuses victimes, s’est élancé de la parallèle et, prenant un fusil, a entraîné un groupe de soldats, faisant preuve d’une décision et d’un courage tout à fait remarquables. »

 

Jean ASSOLLANT

Vers 1918

 

Photographies de la collection privée de la famille Bernache-Assollant – Droits réservés - Reproduction interdite

 

 

Sa mère, Hermance Marguerite BREMENS, née à Tlemcen le 20 février 1871, est la fille du Général Abel Charles Auguste BREMENS (voir photo), premier colonel du 139e régiment d'infanterie et général de brigade à compter du 27 décembre 1881 et de Louise RUFIN, elle-même fille d’un lieutenant-colonel qui commandant à l’époque la place de Tlemcen (voir acte de mariage). Veuve de Nicolas BÉNARD, avocat, lorsqu’elle épouse Charles BERNACHE-ASSOLLANT le 28 septembre 1903 à Labbeville (Val d’Oise), elle a de son premier mariage deux fils vivants de 9 et 7 ans, demi-frères de Jean qui naîtra deux ans plus tard. Pierre BÉNARD, le plus âgé deviendra capitaine d’artillerie, affecté en Extrême-Orient où il se mariera avec une Indochinoise. Antoinette Louise BREMENS, sa sœur aînée, était l’épouse du Général Michel Armand AUGER : leur fils Albert Victor Robert AUGER fût pendant la première guerre mondiale un des commandants de la célèbre escadrille N3 « Les cigognes », « As » titulaire de 7 victoires, mort de ses blessures à Dunkerque le 28 juillet 1917 après un tragique et dernier combat aérien : voir aussi l’article de « La Guerre Aérienne » du 25 octobre 1917.

(Photographies familiales aimablement transmises par M. Jean Paul VIENNOIS, petit cousin de Jean Assollant)

Ascendance de Jean Bernache Assollant

Cousinage Jean Bernache Assollant et Albert Victor Robert Auger

 

L’inclination pour l’aviation de Jean BERNACHE-ASSOLLANT date de son adolescence : Il faisait volontiers l’école buissonnière pour aller regarder les aéroplanes voler au-dessus de Buc. Le célèbre Nungesser se prit même d’amitié pour lui et alla jusqu’à lui donner quelques notions de pilotage. Il obtient la première partie de son baccalauréat sciences, mais il rêve d’autres aventures. Il rentre d’abord dans la marine marchande comme élève officier à l’école d’hydrographie du Havre et de Dieppe pour satisfaire les désirs de sa famille, éplorée par la mort de deux proches parents victimes de l’aviation. Finalement, sa première passion est la plus forte, et après plusieurs voyages mouvementés France - Amérique, dont un naufrage, il s’engage finalement le 8 novembre 1923 pour 4 ans et devient élève-pilote à Istres. Breveté pilote militaire n° 20.336 le 21 août 1924 alors qu’il n’a pas encore 19 ans, il est affecté au 32ème régiment d’aviation de Dijon où il sera nommé caporal le 1e septembre et sergent le 2 mars de l’année suivante.

 

Insigne SPA 15      Insigne SAL 105      Insigne BR 211

 

1924 : 32è RA Dijon – 5è escadrille (SPA 15)     1925 : 37è RA Maroc - 10è escadrille (SAL 105)    1926 : 34è RA Le Bourget – 1è escadrille (BR 211)

 

Il se porte volontaire pour la campagne du Maroc de 1925. Les unités aériennes opérant au Maroc sont alors celles du 37ème régiment d’aviation (RA) où il est affecté le 26 mai 1925 (26 juin 1925 à la 10ème escadrille) sous le commandement du colonel Paul ARMENGAUD. Anciennement numérotées Vr 551 et F.553, les 1ère et 4ème escadrilles du régiment sont équipées, comme la plupart des autres escadrilles, du biplan biplace Breguet 14A2, un appareil particulièrement robuste et polyvalent. En vue de l’offensive de mai, ces deux escadrilles sont détachées du 37ème RA au profit du groupement tactique DUFIEUX, dont elles constituent le 1er groupe d’aviation, sous les ordres du commandant BLAIZE. Si l’état-major du groupe d’aviation demeure à Fez, la 1/37 est basée, elle, à l’est sur le terrain avancé d’Ain Aicha, tandis que la 4/37 stationne, plus à l’ouest, sur la plate-forme de Beni Malek. Une troisième escadrille est placée en réserve à Fez. C’est dans ce contexte que l’avion de Jean ASSOLLANT, est touché pendant une reconnaissance, mais il peut le poser en catastrophe entre les lignes ; son Observateur est mortellement blessé. Il reçoit la Croix de Guerre et la Médaille militaire. A 19 ans 1/2, il devient le plus jeune médaillé de France où il est rapatrié le 28 juin 1926.

 

 

Jean ASSOLLANT - 34ème RA Le BOURGET

Sergent ASSOLLANT - Vers 1925 - Nieuport 29 de la SPA 15

Jean ASSOLLANT et René LEFEVRE - 1927 - Tour de France en 20 heures

Sergent ASSOLLANT - Vers 1927

 

Le sergent Jean ASSOLLANT

34ème RA – Le Bourget

 

Jean ASSOLLANT à Dijon en 1925

devant un Nieuport 29 de la SPA 15 (voir nota)

 

Premiers exploits

Jean ASSOLLANT et René LEFÈVRE

24 mai 1927

Jean ASSOLLANT en 1927

 

Nota : La SPA 15 qui appartenait au 2ème RAC de Strasbourg depuis 1920 est stationné à Dijon Longvic à partir de 1924 comme 5ème escadrille du 32ème. Les Nid 29 lui sont livrés jusqu'à septembre 1924. C'est la 37ème RAO qui a été concernée par le conflit de la guerre du Rif, avec les BR 201 et 219 (13ème  et 14ème escadrilles du 32ème de Dijon) qui le rejoindront en renfort de juin 1925 à juillet 1927. La SPA 15 n’a pas été impliquée par la guerre du RIF. (Merci à Dan Gilberti, Henri Guyot et Jacques Moulin pour ces précisions).

 

 

 

Préparation du Raid vers la Russie - Commandant WEISS et Jean ASSOLLANT - Août 1928

 

 

Jean ASSOLLANT et Pierre WEISS en 1927

 

 

Raid Paris-Hanoï 1927

 

Raid Paris-Hanoï 1927

 

Document original de la main de Jean ASSOLLANT

La préparation du Raid du Commandant WEISS et de Jean ASSOLLANT vers la Russie sur un Potez 25 - Août 1927

 

Jean ASSOLLANT et Pierre WEISS

Août 1927 - Le Bourget

Visite de Maurice BOKANOVSKI

 Ministre du Commerce et de l'Industrie,

des P.T.T. et de l'Aéronautique

 

Document original de la main de Jean ASSOLLANT

Préparation du raid Paris-Hanoï –Décembre 1927

 

Lire des détails de ce « Tour de l’Europe » et ce qu’en disent l’Intransigeant et l’Humanité, suite à des propos de Jean Assollant au sujet de qu’il a vu en Russie bolchevique

 

Raid Paris-Hanoï 1927

Raid Paris-Hanoï 1927

Raid Paris-Hanoï 1927

Annonce du raid Paris-Hanoï dans la presse

Novembre 1927

 

Tentative de raid Paris Hanoï en 1927 sur Lioré et Olivier LeO 20

Sergent René LEFÈVRE - Lieutenant Adrien MION, pilote

Colonel ANTOINAT (*) , chef d'expédition et navigateur

Sergent major Laurent BOSSON mécanicien et sergent BERNACHE ASSOLLANT pilote

 

Décembre 1927

« La Vie Aérienne et Sportive »

L’équipage du Georges Guynemer

 

Documents et photographies de la collection privée de la famille Bernache-Assollant – Droits réservés - Reproduction interdite

 

Lire le compte rendu du raid Paris-Hanoï du Georges-Guynemer dans la revue Paris-Match sous la plume de René LEFÈVRE

 

C’est à ce moment que la destinée de Jean ASSOLLANT bascule, puisqu’il est affecté le 26 septembre 1926 à la 1ère escadrille du célèbre 34ème Régiment d’Observation du Bourget du commandant Weiss, où il va se réengager pour un an à compter du 8 novembre 1927, avant d’être admis dans le corps des sous-officiers de carrière le 24 octobre 1928. Le 34ème du Bourget est à la pointe de l’aventure aérienne, très populaire alors dans le monde entier, et sous l’impulsion de chefs prestigieux les jeunes aviateurs militaires du Bourget multiplient les exploits. Leurs noms apparaissent régulièrement dans la presse et ils deviendront ainsi familiers du grand public. Dès le 1er octobre 1926, ASSOLLANT réalise le meilleur temps de l’année sur le parcours Paris-Pau-Paris (1400 km.) ; parti du Bourget à 8h00 il est de retour à 17h00 après 8h de vol. Le 5 avril 1927 c’est toute son escadrille (Lieutenants de VITROLLES, MION, du JONCHAY ; adjudants de LAGUERIE, MAREC ; sergents BERNACHE-ASSOLLANT, VINCENT, LEFÈVRE, caporal de FONTAINIEU, sous-chefs mécaniciens FURET, BOURTHOUMIEU, DELPORTE, FONTENILLE et BINDREIFF) qui réalise un beau vol de groupe Le Bourget-Mayence et retour en moins de 7 heures. Le 24 mai 1927 (voir coupure de presse plus haut), avec son camarade René LEFÈVRE, c’est une boucle de 3 600 km qui est effectuée en 20 heures au-dessus du territoire français. Du 11 au 18 août (voir document plus haut), c’est avec le commandant WEISS qu’il réussit une croisière européenne de plus de 8000 km., passant par Kazan en Russie, en 40 Heures de vol (1). Dans les derniers jours de l’année 1927, le 21 décembre, c’est le départ du LeO 20 baptisé « Georges Guynemer » pour le raid Paris Hanoï du colonel ANTOINAT (2), qui s’achève malheureusement le 29 décembre dans la confusion à Rayack au Liban, après de nombreux problèmes techniques dus à une météo épouvantable, et un atterrissage forcé en Turquie entraînant de sérieuses difficultés politiques.

 

(1) Les étapes du commandant Weiss et du sergent Assollant ont été les suivantes :

11 août               Paris-Gracovie                     1300 km

12                        Gracovie-Odessa                 1.000 km

13                        Odessa-Rostov                       700 km

14                        Rostov-Kazan                     1 300 km

15                        Kazan-Moscou                      750 km

16                        Moscou-Varsovie               1 400 km

17                        Varsovie-Glatz-Poznam       700 km

18                        Poznam-Paris 1 400 km    1°400 km

L'appareil, baptisé le « Roger Latapie », en mémoire du jeune compagnon de bord du commandant Weiss, mort un an auparavant dans un accident d'avion, était un Breguet de série, muni de réservoirs d'essence supplémentaires lui donnant un rayon d'action de 1 400 à 1 500 km. Il était équipé d'un moteur Lorraine 450 CV à réducteur. Le voyage eut lieu dans des circonstances atmosphériques très dures.

 

(2) ANTOINAT écrit souvent par erreur ANTHOINAT

 

En 1928, c’est donc tout naturellement que le jeune Armand LOTTI fait appel au sergent-chef ASSOLLANT pour le raid qu’il projette clandestinement en grand secret. Jean ASSOLLANT entraîne dans l’aventure son ami René LEFÈVRE, aussi sergent au 34ème. Régiment d’aviation du Bourget, avec la complicité bienveillante du commandant WEISS.

 

Commandant Pierre WEISSGénéral Pierre WEISS

 

Pierre WEISS (1889/1970) – Général de Division aérienne en 1945 – Aviateur et écrivain

 

Lire des articles de presse présentant Pierre WEISS – « L’ESPRIT FRANÇAIS » (1931) - « L’AFRICAIN » (1932)

Lire ce qu’a écrit d’ASSOLLANT, LEFÈVRE et LOTTI le commandant Pierre WEISS en 1929

 

Bernard 191 n°2 - Futur "Oiseau Canari"

 

Au cours de l’année 1928 : la préparation en grand secret de l’avion de LOTTI, le BERNARD 191 n°2, en présence de Jean ASSOLLANT

 

A cette époque, le financement public des raids a été suspendu en France à cause de nombreux échecs tragiques, et la décision de les interdire complètement est sur le point d’être prise. Les deux sergents, en prenant quelques libertés avec la discipline militaire pour mener à terme leur projet, décollent une première fois du Bourget le 3 septembre 1928, avec leur commanditaire LOTTI, qui voulant rester incognito s’est caché dans l’appareil, mais qui sera quand même repéré par un journaliste... Après plusieurs incidents et quelques nouveaux départs (1), cette tentative un peu rocambolesque s’achève définitivement quelques jours plus tard à Casablanca dans une certaine confusion. Elle déclenche les critiques d’une presse toujours prête à passer de l’enthousiasme aux sarcasmes, sans aucune pudeur et honte, selon l’humeur du temps et l’attente de ses lecteurs, ce qui mortifie nos Aventuriers et tout particulièrement ASSOLLANT, le pilote, qui est en première ligne !

 

(1) Jean Assollant avait adopté un jeune chien baptisé « Briand-Kellogg » le 27 août 1928, jour de la signature par 63 pays du fameux « Pacte de Paris » ou « Pacte Briand-Kellogg » qui condamnait le recours à la guerre : il l’emmena avec lui pour cette première tentative de traversée de l’atlantique.

 

 

ASSOLLANT et LEFÈVRE au Bourget – Vol d’essais de l’Oiseau Canari en vue de leur tentative du 4 septembre 1928

En haut à droite, Jean ASSOLLANT tient dans ses bras son chien « Briand Kellogg »

 

Pour plus de détails : lire « La Saga d’ASSOLLANT et LEFÈVRE » à travers les articles du quotidien « Ouest-Eclair »

 

Ils quittent finalement l’armée le 24 octobre 1928. LEFÈVRE est recruté par la Société BERNARD comme dessinateur, son premier métier, et Jean ASSOLLANT devient pilote sur la ligne Paris Strasbourg à la CIDNA (Compagnie Internationale de Navigation Aérienne), ce qui à l’époque n’était pas toujours une partie de plaisir. En effet, le 31 décembre 1928 il réchappe par miracle à un grave accident : par suite d’une mauvaise visibilité causée par le brouillard, ayant décollé le matin du Bourget, son appareil capote sur les flancs d’un coteau près de Givry-les-Loisy, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Châlons-sur-Marne, et prend feu immédiatement. Ejecté, le pilote s’en tire avec quelques contusions sans gravité, mais l’avion et son chargement de 300 kg sont totalement détruits. L’année 1928 ne se termine donc pas trop mal pour Assollant, grâce à son immense talent et à une part de chance. L’année 1929 consacrera la baraka du pilote : on connaît la suite...

 

 

Le Blériot-Spad 66 F-AEHX de la CIDNA que pilotait Jean Assollant – Il fut détruit le 31 décembre 1928

 

« ... c’est à ce moment que se place une de mes plus fortes émotions. Le 31 décembre 1928, étant parti de bon matin et par fort mauvais temps, je me suis laissé prendre par la brume dans la vallée du Petit Morin et j’ai embouti le sol à plein moteur. L’avion a pris feu, mais j’avais été projeté au dehors et cela m’a sauvé. Tout s’est passé si rapidement que je n’ai pas eu le temps de réduire ou de couper mon moteur : j’ai vu soudain une masse noire devant moi ; j’ai entendu un bruit formidable ; ensuite, dans un éclair, j’ai aperçu l’immatriculation de mon plan supérieur par-dessus lequel je sautais ! C’était le F-AEHX, je ne l’oublierai jamais ; j’ai eu l’impression que l’avion allait me retomber dessus. La commotion de mon choc contre le sol n’a pas duré sans doute plus de cinq à six secondes ; je me suis relevé d’un bond, mais comme j’étais encore un peu étourdi, je ne me rendais pas très bien compte de ce que je faisais et je me suis précipité vers l’avion qui flambait pour aller chercher le sac de poste. A ce moment-là, un pneu a éclaté ; j’ai cru que c’était le réservoir, et je n’ai plus su du tout ce que je faisais ! Je me suis mis à courir droit devant moi, empaqueté dans ma combinaison, ne sachant absolument pas où j’allais... »

Jean ASSOLLANT, à la revue « Robinson » en 1936

 

 

 

 

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Jean ASSOLLANT - 16 juin 1929

 

 

APRÈS L’EXPLOIT

 

 

Le temps des réceptions

 

 

Jean ASSOLLANT et Hermance BREMENS

 

 

Jean et Georges ASSOLLANT

 

 

Jean ASSOLLANT et Pauline PARKER

 

 

Jean BERNACHE-ASSOLLANT et sa mère Hermance, née BREMENS

 

 

Jean BERNACHE-ASSOLLANT et son père Georges

 

 

Jean BERNACHE-ASSOLLANT et son épouse Pauline, née PARKER

 

 

 

 

 

Chézy sur Marne

Jean ASSOLLANT, René LEFÈVRE, Eugène VION (*) et Emile CABROL (**)

 

 

(*) Riche propriétaire d’une résidence à Chézy-sur-Marne et de la Société VION qui a fourni le compas dont était équipé d’origine l’Oiseau Canari. A Old Orchard, incertain de la précision de l’appareil, Clarence CHAMBERLAIN, l’aviateur qui avait effectué avec Charles LEVINE sur le Bellanca « Miss Columbia » le raid New-York-Eiselben début juin 1927, offrit à son ami Armand LOTTI un compas PIONEER qui fut alors ajouté à l’équipement de l’Oiseau Canari. Cet appareil qui coûtait alors 10 000 francs avait été jugé trop onéreux par le commanditaire.

(**) Maire de la localité - Grand-père du futur professeur Christian CABROL (1925/2017)

 

ASSOLLANT, LEFEVRE et LOTTI avec André CITROËN

 

Les trois Héros de l’Atlantique Nord, reçus par André CITROËN dans son usine de Javel à Paris le 1er juillet 1929

 

Avec l’aimable autorisation de « Citroën Communication » - Droits réservés

 

 

Les trois Héros de l’Atlantique Nord, reçus par les Établissements DYLE et BACALAN à Bordeaux (5, rue Achard) le 4 juillet 1929

 

Collection famille Assollant - Droits réservés

 

Le monstrueux avion en construction sur cette photo est le Dyle & Bacalan DB.70 qui fit son premier vol fin 1929, mais sont un seul prototype fut construit puis envoyé à la casse en 1935. Son côté révolutionnaire anticipait peut-être les projets futuristes d’ailes volantes ou d’avions à fuselage intégré sur lesquels les constructeurs travaillent au 21ème pour l’horizon 2040/2050 !

 

 

Le temps des distinctions

 

Fête de 34ème RA du Bourget - Le 7 juillet 1929  Fête du 34ème RA du Bourget - 7 juillet 1929

La fête annuelle du 34ème Régiment d’Aviation au Bourget du 7 juillet 1929

4 bombardiers Lioré et Olivier LeO.20 (photo en haut à gauche) - 4 chasseurs Gourdou-Leseurre LGL.32 et un Breguet 19 en premiers plans (photo en haut à droite)

Sur la photographie en bas à droite on distingue parfaitement les troupes rendant les honneurs aux premiers vainqueurs français de l’Atlantique Nord

Fête du 34ème RA du Bourget - 7 juillet 1929  Fête du 34ème RA du Bourget - 7 juillet 1934

 

34ème Régiment d'Aviation du Bourget

 

 

Le 7 juillet 1929, après l’exploit et des festivités sans fin, honorés par les mêmes que ceux qui avaient tout fait précédemment pour les empêcher de réaliser leur vol et qui ont dû avaler leur chapeau, les trois héros français de l’Atlantique nord sont réunis sur le terrain d’aviation du Bourget pour être cités à l’ordre de la nation, le jour de la fête du 34ème RA. Moment d’émotion intense, c’est le Colonel ASSOLLANT, sabre au clair, qui remet la légion d’honneur à son fils Jean, devant le front des troupes, baïonnettes étincelantes au canon, au son de cuivres retentissants.

 

 

 

Assollant, Lefèvre et Lotti - Légion d'Honneur au Bourget

 

 

Assollant, Lefèvre et Lotti - Légion d'Honneur au Bourget

 

ASsollant, Lefèvre et Lotti - Légion d'Honneur au Bourget

 

Fête du 34ème Régiment d’Aviation au Bourget – 7 juillet 1929

Après que Jean ASSOLLANT ait été fait Chevalier de la Légion d’Honneur par son Père, le Colonel Georges ASSOLLANT,

René LEFÈVRE et Armand LOTTI reçoivent à leur tour des mains du Colonel POLI MARCHETTI la croix créée par l’Empereur

pour les braves – A droite, Jean Antoine REGINENSI également du 34ème (raid Paris – Saigon – Paris en avril 1929)

 

 

 

Nomination dans l’Ordre de la Légion d’Honneur

 

Sur proposition de M. LAURENT-EYNAC, Ministre de l’Air, et après un examen par le Conseil de l’Ordre, le Président de la République a signé en Conseil des Ministres, le décret nommant chevalier dans la Légion d’Honneur :

ASSOLLANT : Pilote-aviateur, 5 ans et 8 mois de services militaires et de pratique professionnelle.

Titres exceptionnels : Sergent pilote de réserve qui pour sa brillante conduite sur les théâtres d’opérations extérieures, reçut la croix de guerre avec deux citations et la médaille militaire. A été blessé en service commandé. Doué de remarquables qualités de sang-froid, d’énergie et de maîtrise, a effectué le 13 juin 1929, avec LEFÈVRE et LOTTI, la traversée de l’Atlantique Nord, la première réalisée jusqu’alors par un équipage et un matériel français. A donné ainsi toute la mesure de sa valeur professionnelle et réalisé une performance sans précédent dans les annales de l’Aviation Française.

Voir le journal Officiel du 2 juillet 1929

 

 

 

ASSOLLANT et LEFEVRE - 34ème RA du Bourget - Juillet 1929

 

 

Jean ASSOLLANT et René LEFÈVRE portant leur « cuir » d’aviateur, avec leurs camarades du 34ème RA du Bourget, devant un Breguet 19

 

 

 

Les trois amis s’envolent ensuite pour une glorieuse tournée des capitales européennes : L’« Oiseau Canari » quitte le Bourget le 8 août pour Madrid et continue son périple par le Portugal, l’Italie, la Grèce, la Turquie, la Roumanie, la Yougoslavie, l’Autriche, la Pologne l’Allemagne et la Belgique. Le 31 août 1929, ASSOLLANT, LEFÈVRE et LOTTI se posent à Valenciennes, où ils participent à l’inauguration du monument de NUNGESSER et COLI et du mémorial des aviateurs du valenciennois morts pour la France. Ils sont de retour au Bourget, le lendemain 1er septembre (lire le récit de la traversée et de la tournée des capitales européennes dans la revue « HISPANO SUIZA » de juin 1930) .

 

 

Carte de la tournée des capitales européenne de « l’Oiseau Canari »

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

 

 

Oiseau Canari - Tournée des capitales européennes

 

Oiseau canari - Tournée des capitales eurpopéennes

 

 

26 et 27 août 1929 – Tournée des capitales européennes – En Pologne : Varsovie et Pozna

 

 

 

C’est sans doute pendant ce voyage que Jean ASSOLLANT et/ou René LEFÈVRE entreprirent de « collectionner » quelques « sous-bocks » ou « ronds de bière » dans différents restaurants ou hôtels qu’ils fréquentèrent. Une partie de ces trophées, après des péripéties imprécises, est aujourd’hui la propriété de l’auteur de ces pages. Ces pièces sont présentées dans une page annexe accessible par ce lien.

 

 

 

 

 

PAULINE PARKER

 

Pour l’anecdote il ne faut pas oublier de signaler le mariage de Jean ASSOLLANT du 10 juin 1929 à Portland, trois jours avant son départ de Old Orchard Beach, avec Pauline PARKER une belle et jeune américaine de deux ans sa cadette, rencontrée quelques jours plus tôt et exerçant la profession de « Chorus Girl » à New-York (voir articles de journaux en bas de cette page). Il ne parle pas l’anglais, elle ne comprend pas le français ! Pauline PARKER s’embarquera immédiatement sur le paquebot « Ile de France » pour aller retrouver à Paris son époux maintenant célèbre, mais l’idylle est de courte durée puisque des rumeurs de séparation, dès le 5 août, et d’une procédure de divorce, dès le 26 août, sont annoncés dans la presse américaine. Le divorce est définitivement prononcé en février 1930 et la presse « people » de l’époque ironisera.

 

Voir le certificat de mariage de Jean Assollant et Pauline Parker

 

La presse fera ses choux gras avec ce mariage « express » et différentes rumeurs circuleront, dont celle d’une possible duplicité entre Schreiber Assollant ; Schreiber facilitant les formalités administratives pour « Jean et Pauline », Assollant en retour fermant les yeux sur l’embarquement clandestin de Schreiber ! Lire à ce sujet : Existait-il un pacte secret entre SCHREIBER et ASSOLLANT ???

 

Arthur Schreiber, est né le 12 février 1907. Il a rapidement été remis dans le paquebot « Leviathan » à Cherbourg le 20 juin 1929 et a reposé les pieds sur son sol natal à New-York le 26 juin. Après son aventure il a eu une vie modeste : marié 4 fois (la première fois le 9 septembre 1930 à Philadelphie avec une employée de bureau du nom de Matilda Myera), il n'a jamais eu d'enfants. Il a exercé de nombreux métiers et a résidé dans plusieurs états des USA. Il a été invité à Paris pour la commémoration du 30ème anniversaire de la traversée aux frais d’Air France en 1959 et par Armand Lotti en 1979 pour le cinquantenaire à Mimizan.

Dans le « Honolulu Star Bulletin » (Hawaï) du 20 novembre 1966, un petit article retraçant l’aventure d’Arthur Schreiber en 1929 se termine ainsi : « …retraité de la "California National Guard" le 10/02/1966 comme adjudant après 41 ans de service. Il quitte l'île mercredi après deux semaines de vacances. Il vit à Sun Valley - Californie... »

C’est là qu’Arthur Schreiber est mort le 12 février 1997, le jour de ses 90 ans.

(Certaines informations fournies par M. Michel BOQUET que je remercie)

 

Pour en revenir à Pauline Parker, citons cette petite anecdote : on peut aussi trouver dans plusieurs journaux américains ou français de l’époque ce petit entrefilet : « Madame Jean ASSOLLANT ne doit pas croire que le nombre mystique 13 porte la poisse : En tant que Pauline PARKER il y a 13 lettres dans son nom (comptez les), son mari a signé son certificat de mariage comme Jean ASSOLLANT, nom qui a également 13 lettres (comptez les). Ils se sont mariés en s’étant rencontrés 13 jours plus tôt, il a décollé vers Paris le 13 juin et elle a prévu de le rejoindre 13 jours plus tard ». C’est peut-être à partir de ce moment qu’on écrira « ASSOLLANT » avec un seul « L » dans beaucoup de journaux !

 

 

Pauline Parker et Jean Assollant

Pauline Parker - Chorus Girl à New-York - Ralph Thomas

Pauline Parker et Jean Assollant

Jean ASSOLLANT et sa jeune épouse

Pauline PARKER (mariage le 10 juin 1929)

juste avant le départ de l’« Oiseau Canari »

Article publié dans la presse française et conservé par la famille BERNACHE-ASSOLLANT

Pauline PARKER est donc vraisemblablement sur cette photo la seconde à gauche

 

Dans la presse française après l’exploit

Pauline PARKER et Jean ASSOLLANT

(photographie prise aux Etats-Unis

avant le départ)

 

 

Documents et photographies de la collection privée de la famille Bernache-Assollant – Droits réservés - Reproduction interdite

 

 

Pauline PARKER - Dessin F-X.Bibert
  Pauline PARKER et Jean ASSOLLANT  Pauline PARKER et Jean ASSOLLANT    Pauline PARKER Pauline PARKER - Dessin F-X. Bibert
    

Paulibe PARKER et Jean ASSOLLANT

 

La courte romance de Pauline PARKER et de Jean ASSOLLANT

 

 

Merci à Michel Boquet qui a permis la publication de certaines de ces photographies

 

Extrait de film - Jean ASSOLLANT et Pauline PARKER

 

 

Jean ASSOLLANT et Pauline PARKERCoupure de presse - ASSOLLANT-PARKER

 

Jean ASSOLLANT et son épouse Pauline PARKER qui vient d’arriver au HAVRE sur le paquebot « Ile de France » le 26 juin 1929

Ils ont déjeuné à DUCLAIR sur les bords de Seine à « l’Hôtel de la Poste » où a été prise cette photographie avec LEFÈVRE et LOTTI et le député M. André MARIE.

Article du Figaro du 27 juin 1929 – Photographie de la collection Jean Raymond LEGALLET – Droits réservés

 

      Cliquez sur « Photographie » ci-contre pour voir deux autres superbes photographies de Pauline Parker grand format

 

 

 

LA FILLE AMÉRICAINE ET L’AS DE L’AVIATION

DÉSABUSÉE !

« La romance de courte durée de Mme Assollant »

Par Madame Jean Assollant – Paris -1930

Il y a un halo autour des aviateurs célèbres qui est tout à fait capable d’éblouir même la fille la plus dépourvue de romantisme. Ce sont des héros, des héros nationaux ; souvent des héros du monde. Et ils ne peuvent pas être beaucoup blâmés si certains admirateurs enthousiastes de leurs exploits - en particulier des femmes - oublient que ces demi-dieux de l'air ne sont, après tout, seulement que des hommes.

C'est peut-être un tort que de prendre ma propre romance brisée comme exemple. Pourtant, en un sens, elle est assez typique du péril qu’il y a à tomber amoureuse d’un homme célèbre du fait de son prestige. Aboutir à une désillusion dans de tels cas est presque inévitable, surtout lorsque, comme dans mon cas, le héros est de nationalité étrangère. Je connais beaucoup de mariages mixtes qui ont été couronnés de succès, et qui ont apporté le bonheur à la fois au mari et à la femme, mais à la lumière de ma propre expérience et de ce que j'ai appris des autres depuis que je suis en Europe, je suis forcé d'admettre que les chances sont toutes contre eux.

Mon bonheur a duré un juste un mois. J'étais amoureuse de mon mari. J'étais fier de lui. Mais je n'oublierai jamais les surprises que j’ai eues et les chocs douloureux que j’ai ressentis lorsque les différences de caractéristiques nationales et raciales ont commencé à se manifester avec une rapidité incroyable. Sans aborder les causes fondamentales et directes de notre rupture, je peux dire que j'ai été consterné de voir mes illusions s’envoler les unes après les autres. J'ai trouvé que presque tous les goûts et toutes les aspirations de mon mari allaient à l'encontre des miennes. Peut-être que je ne les ai pas compris. Peut-être qu'il n'y avait rien pour surprendre les psychologues, mais pour ma part les futilités dont mon héros trouvaient amusement ou distraction me semblaient curieuses.

Je me demande si j'ai eu tort d'être irritée quand j'ai découvert que ce grand aviateur passait des heures à récupérer des pièces de vieilles montres et de briquets bon marché pour les assembler à nouveau. Mais j'étais déjà au bord de la dépression nerveuse à cause de la pression que mon mari et ses amis avaient commencé à mettre sur moi pour me renvoyer en Amérique sans explication. De plus, les journaux français publiaient (à l'instigation de qui ?) des récits cruels et faux des circonstances de notre mariage. Pendant trois semaines de suite, j'ai été, sur les ordres de mon médecin, assisté par une infirmière qui ne m'a jamais laissé seule. L'histoire complète de l'effondrement de ma romance, je la livrerai plus tard dans un livre.

Ah, oui, je mettrai certainement en garde les filles américaines pour qu’elles ne se précipite pas dans la brève tempête que peut devenir un mariage précipité avec un prince charmant étranger, même s'il est un héros du monde dont le nom résonne à travers les cinq continents. N’y a-t-il pas des Dieux aux pieds d'argile ?

Si un homme et une femme de nationalités différentes s'aiment profondément, je ne les condamnerais pas s’ils veulent se marier mais ils devraient d'abord tout apprendre l’un de l'autre ; les liens familiaux de leur environnement, leurs moyens d’existence, leurs habitudes personnelles et leur réputation. Les deux parties peuvent être des plus charmantes et sincères, mais les différences de caractère et l'incompatibilité d'humeur peuvent rapidement rendre impossible leur bonheur à vivre ensemble.

Les Américains et les Français sont des gens très sympathiques, mais ils ne possèdent pas la même mentalité, et à mon avis ce n’est que dans des cas exceptionnels qu’une femme américaine et un Français peuvent se marier pour la vie. Malgré tout, je ne mets pas en avant ces conditions dans l'échec de mon mariage, mon cas ne doit pas être pris comme exemple. Je volais depuis l'âge de 14 ans, et quand j'ai rencontré mon aviateur de mari, j'ai été fasciné. Je n'avais jamais été à l'étranger auparavant. J'étais orpheline, ayant perdu ma mère et mon père quand j'étais jeune. Contrairement aux rumeurs, je n'ai jamais été une danseuse de revue. J'avais envie d'un mari et d'une maison et j’étais déterminé à faire de mon mieux pour être une bonne épouse. Pourtant, peu après mon mariage, j'ai été obligé de demander le divorce. J'ai été critiqué pour m’être mariée dans la précipitation. Mais les circonstances étaient exceptionnelles. Assollant était à la veille d'une entreprise qui pourrait lui coûter la vie. Il m'aimait, et je l'aimais. Avais-je le droit de lui refuser l'encouragement et l'aide morale que, dans ses prières, il espérait trouver en sachant que j'étais sa femme ?

J'ai toujours eu une grande passion pour l’aviation, et voler était pour moi le symbole de l'amour.

Après le mariage.

Après mon mariage, je suis venu en France pour rejoindre mon mari pour le rendre heureux. J'ai fait de mon mieux pour m'adapter à cette vie française - étudiant la langue, et apprenant à apprécier les merveilleuses qualités du peuple de France, ami de longue date des États-Unis.

On peut atteindre la gloire, soit en traversant l'océan en avion, la Manche à la nage, ou par d'autres exploits, mais une telle renommée sera très éphémère à moins que le héros ne soit doté du charisme nécessaire pour la maintenir. A notre époque, beaucoup de passionnés de l’aviation, sans expérience et valeurs morales suffisantes mais prêts à tout risquer sur une grosse performance, peuvent atteindre une célébrité éphémère. Je comprends maintenant que les Lindbergh sont rares.

Il est sans doute possible pour un homme et une femme de nationalité différente d’être heureux en mariage ; « L'amour n'a pas de frontières », dit un auteur français, mais je crois que deux personnes de la même nationalité ont une meilleure chance de connaître un bonheur durable.

Les filles américaines sont habituées à la plus grande des libertés. Leur éducation initiale leur apprend à penser et à agir avec une entière indépendance. Un Américain cherche une femme qui va être aussi, au-delà de la « bonne épouse » sachant prendre soin de sa maison, des enfants et de lui-même, un vrai compagnon partageant ses activités sportives ainsi que ses entreprises les plus importantes. Ils sont unis à l'autre.

Ici, en France, en dépit de son émancipation, de son modernisme, et de sa grande volonté de liberté, encouragés par sa mère, la jeune Française est encore sous l'influence de traditions et de conceptions datant de plusieurs siècles, très différentes des nôtres. Le mari français attend, et trouve généralement chez sa femme plus de docilité et plus d’effacement de sa personnalité que la fille américaine moyenne ne songerait à offrir à son conjoint, quel que soit le niveau d’amour qu’elle aurait atteint avec lui.

Ces différences fondamentales de coutumes, de tempérament et de manière de penser doivent tout simplement être prises en compte par les filles américaines qui envisagent de s’unir avec un étranger. Mais combien plus difficile à résoudre sont les problèmes qui apparaissent quand l'homme est un héros international habitué à l'admiration des foules dans de nombreux pays et à l'adulation de son propre peuple.

 

 

Pauline Mildred Parker, est née le 4 avril 1906 à Winthrop dans le Maine. Elle a eu deux frères. Ses parents se sont séparés, et sa mère, Alice Gertrude Merchant qui s’est remariée à Charles A Heath en 1922, est décédée le 5 octobre 1926 à l'âge de 46 ans. Pauline est partie à New York en 1920 : elle avait 14 ans et a été plus trad « chorus girl » dans les Ziegfield Folies.

Après sa rupture avec Assollant dès août 1929 et son leur divorce prononcé en juillet 1930 à Paris, elle a vécu à l’hôtel et elle aurait séjourné pendant un temps au Ritz lorsqu’elle aurait eu des contacts avec des producteurs de cinématographe pour tenter de devenir artiste, ce qui n’a pas abouti. Elle est retournée au U.S.A. en novembre 1930.

Le 31 août 1935, elle épouse en Pennsylvanie Walter Bernard Grautoff (1910-1981), dont elle divorcera le 29 mai 1944.

En 1946, elle épouse en troisièmes noces à Miami, John Olive Buffum (1905-1974), dont elle divorcera le 1er juin 1959.

Il semble qu'elle a été mariée une quatrième fois à un certain « Romano », sans plus de précision.

Elle est décédée le 7 Mars 1999 à Miami (Floride).

(Informations rassemblées par M. Michel BOQUET que je remercie)

 

 Dans la presse américaine 

(quelques exemples)

Secial to The New York Times.

June 11, 1929, Tuesday

Page 14, 558 words

ASSOLLANT MARRIES AS HE AWAITS FLIGHT; French Flier Weds Pauline Parker, New York Chorus Girl, in Portland, Me. COURTSHIP OF TWO WEEKS They Met at Old Orchard on Eve of Date First Set for Transatlantic Take-Off.

OLD ORCHARD BEACH, Me., June 10. - Jean Assollant, French transatlantic pilot, speaks about six words of English, and Miss Pauline Parker, New York chorus girl, speaks no French, but the linguistic difficulty proved no bar today when they were married is Portland after two weeks' acquaintance […]

Flying Clubs

Monday, Jun. 24, 1929

An eleventh plane flew across the North Atlantic last week, ten years to the day after the first non-stop transoceanic flight. Three young Frenchmen - Jean Assollant, René Lefèvre and Armeno Lotti. Jr. - made last week's crossing, from Old Orchard, Me., to Oyamers, near Santander. Spain, 3,128 flying miles, in 29 hr. 52 min. Neither crossing, distance nor time was exceptional.

But the flight was the first accomplished this season, and the first North Atlantic crossing ever made by a French plane, a Bernard monoplane named Yellow Bird, with a null motor. A 160-lb. stowaway, one Arthur Schreiber, 22. traveled in it, to the hazard of the crew and the handicapping of the flight.

The start at Old Orchard was June 13, a fair day with western winds all the way across the Atlantic. On the long, white, hard beach were the Yellow Bird and the Green Flash, a Bellanca monoplane with Wright Whirlwind motor which Roger Q. Williams and Lewis E. Yancey planned to fly to Rome. The Yellow Bird was going to Paris. The two planes warmed up simultaneously. The Yellow Bird took off first, her tail drooping unusually. The Green Flash in starting crumpled a wheel and wrecked itself.

In the air the flyers discovered why their tail had drooped at the take-off—the stowaway was there. They decided not to throw him overboard. To lighten the load they had dispensed with thermos bottles, victuals and other comforts. They had taken less than their full capacity of gas. Jean Assollant, married only three days to Pauline Parker, pretty Manhattan chorus girl, had refused to take her. But that hulking, selfish boy was with them. His unexpected weight prevented their reaching French soil.

At Paris the Government, which has forbidden Frenchmen trying to fly across the ocean as a useless hazard, last week decided to "forgive" the Yellow Birdmen. But at Seville, Spain, two other Frenchmen, Captain Louis Coudouret and Louis Mailloux had to abandon their attempt to fly from Seville to New York. Spanish officials had locked the plane in its hangar, to please the French government.

At Reykjavik, Iceland's mountain-hugged harbor, the westbound Swedish "commercial" flyers (TIME, June 17) last week decided to wait until the end of this month before continuing their Stockholm-New York flight. Bad weather over Greenland and need for motor parts are delaying them.

In London, a few hours before the French flyers landed in Spain, Sir Arthur Witten Brown lunched with encomiums. On June 14, 1919, he and the late Sir John Alcock started from St. Johns, Newfoundland, in a Vickers-Vimy-Rolls with two Rolls-Royce motors. Next day they Ianded at their precise destination, Clifden, Ireland.

A few months later Alcock was killed alighting at Rouen. Theirs was the first non-stop flight across the Atlantic. Lieut.-Commander Alber C. Read, U. S. Navy, and his companions stopped at the Azores on their Newfoundland-Portugal flight in May, 1919.

Nota :

Kansas and Detroit also have women's aeronautical associations.

Of more than 6,000 licensed U. S. pilots, about 50 are women, a half dozen of whom are commercial pilots

Monday, Jun. 24, 1929

Married. Jean Assollant, 24, pilot of the Yellow Bird on its non-stop flight from Old Orchard, Me., to Santander, Spain (see p. 47); to Pauline Parker, U. S. chorus girl; at Old Orchard, Me., three days before the hop-off.

Monday, Aug. 26, 1929

 

Seeking Divorce. Pauline Parker Assollant, onetime U. S. chorus girl, from Jean Assollant, trans-Atlantic flyer; in Paris.

 

 

 

 

 

Le 24 avril, Jean ASSOLLANT est nommé au grade de sous-lieutenant dans la réserve. Il est aussi breveté pilote d’hydravion. Il participe à de nombreux meetings en France et à l’étranger et son nom se retrouve souvent à côté de celui de pilotes prestigieux comme on peut le voir sur un extrait du programme des journées nationales de l’aviation de Vincennes organisées par l’Aéro Club de France les 8 et 9 juin 1930.

 

Parmi les nombreuses exhibitions que Jean ASSOLLANT produisit après son exploit de l’Atlantique, celle qui eut lieu par exemple à Montlhéry le 1er juin 1930 lors de la « Quatrième Journée Féminine de l’Automobile » devant 40.000 spectateurs, fut particulièrement appréciée par ce public et surtout par Mme Marion ROGÉE, gagnante du Grand-Prix, qui eut le grand privilège de faire faire un tour de circuit au célèbre pilote, très courtisé maintenant qu’il était devenu une des « coqueluches » les plus appréciées du Tout-Paris !

 

Assollant - Automobile - Montlhéry

 

 

Assollant - Automobile - Montlhéry

 

 

Assollant - Automobile - Montlhéry

 

 

1 juin 1930 – Quatrième Journée Féminine de l’Automobile à Montlhéry – Exhibition aérienne de Jean ASSOLLANT

 

 

 

5 juin 1930 – Ouest Eclair

Pilote de Compagnie Pétrolifère

 

« Assollant, qui après avoir traversé l'Atlantique en compagnie de Lefèvre et de Lotti, avait repris son service comme pilote de ligne à la CIDNA vient d'entrer à l'Economique en qualité de Chef Pilote. Cette Société vient, en effet, d'acheter un avion Potez 36, moteur Salmson 95 CV. L'initiative prise par les producteurs d'Eco-Essence doit retenir l'attention de tous. Assollant, aux commandes de l'avion de l'Economique, a pour mission d'étudier les problèmes du ravitaillement dans les aérodromes, et nul n'était mieux désigné que lui pour remplir ces fonctions nouvelles. L'aviation mérite qu'on s'occupe d'elle non seulement par des encouragements, mais par des actes, et nous ne pouvons que féliciter la grande Société d'aider par l'exemple à résoudre un grand problème et d'avoir su s'acquérir la collaboration d'un pilote de la valeur d'Assollant. »

 

 

En 1931, sur les hydravions Bernard HV, il prépare à la coupe Schneider à laquelle la France ne s’alignera finalement pas.

 

 

Coupe SCNHEIDER 1931

 

Dans le « Miroir des Sports » du 1er septembre 1931

Lire un article de l’hebdomadaire « L’Echo Sportif d’Afrique du Nord » du 11 septembre 1931

 

Hydravions Bernard HV - Coupe Schneider

 

L’évolution des hydravions BERNARD HV préparés entre 1929 et 1931 pour la coupe Schneider – HV 40 – HV 42 – HV 120 – HV 220

 

 

 

En 1932, Jean ASSOLLANT participe toujours à de nombreux meetings, sur le Potez 36 de son ami LEFÈVRE en particulier, et il repart en août aux Etats-Unis en bateau pour participer à la plus grande manifestation aérienne de l’époque, l’« Air Race » de Cleveland dans l’Ohio. Il doit normalement présenter un nouveau prototype des usines Bernard adapté à l’acrobatie aérienne, le Bernard 74, mais à cause d’un accident dont il est victime juste avant de s’embarquer, c’est finalement avec un simple Morane Saulnier 230 qu’il évoluera à Cleveland. Le récit, les détails et de nombreux documents photographiques concernant cette année 1932 se trouvent dans une page spécifique accessible par le lien dans l’image ci-dessous :

 

Jean ASSOLLANT - 1931

 

Il est intéressant de signaler que de son côté René LEFÈVRE prépare et mène à bien, entre octobre 1931 et juin 1933, deux grands raids : un Paris MADAGASCAR (12 500 km) et retour et un Paris SAIGON (13 400 km) et retour, à bord d’un avion de tourisme léger Peyret-Mauboussin XI de 45 CV. Lire quelques informations sur ces voyages en ouvrant ce lien.

 

Avec le Bernard 81GR, Jean ASSOLLANT retrouve son ami René LEFÈVRE le 4 octobre 1933 pour une tentative contre le record du monde de distance en ligne droite à partir d’Oran qui se terminera malheureusement à Karachi par suite d’une surchauffe moteur.

 

 

« Le Bernard 80.G.R est un appareil de grand raid dont la finesse aérodynamique remarquable a été obtenue par la suppression de toutes les résistances nuisibles, l’affinement des formes du fuselage, le carénage du train d'atterrissage et l'emploi de profils à faible traînée. L'aile est complètement en porte à faux et a une forme trapézoïdale très effilée à bouts elliptiques, ce qui permet de diminuer les pertes marginales tout en restant dans les limites convenables de poids. La surface portante est de 70 m2. Le fuselage encastré dans l'axe de la voilure permet de réduire nettement la résistance à l'avancement, le maître couple a été diminué autant qu'il était possible sans que soit sacrifié le confort nécessaire à un équipage devant supporter un vol de 70 à 80 heures. L'empennage a une forme triangulaire à bouts elliptiques, ce qui a permis de lui donner un grand allongement sans que le poids fût sensiblement augmenté, d'où une plus grande finesse et une plus grande efficacité. Quant au train, il est à roues carénées avec essieu sans contrefiche. Le moteur Hispano 650 CV est placé à l'avant du fuselage et nettement dégagé de la voilure ; enfin le radiateur placé sous le fuselage est caréné.

L'essence est contenue dans les réservoirs munis de vide-vite, une nourrice et un collecteur. Elle est amenée au collecteur par des tuyauteries souples, six robinets permettant d'isoler les réservoirs du circuit d'alimentation ; l'huile est contenue clans un seul réservoir situé derrière le moteur. Le niveau est contrôlé à l'aide d'un tube de verre. Le radiateur est à côté du réservoir. Le radiateur d'eau est placé sous le fuselage, attaqué normalement par des filets d'air. La circulation d'air, est réglée par des volets.

Le poste de pilotage placé à l'avant du longeron d'aile comporte le siège du pilote et un strapontin pour le navigateur ; la visibilité est assurée eu vol normal par les portes latérales qui sont vitrées. Pour les manœuvres plus délicates auprès du sol ou dans une atmosphère agitée le pilote peut faire monter son siège et avoir une visibilité complète. Le poste de navigation placé derrière l'habitacle du pilote mesure 2 m. de long sur 1 m. de largeur. Il est aménagé 'de telle manière que le navigateur peut faire le point ou les calculs de dérive avec le maximum de confort et le minimum de fatigue ; une ouverture vers le haut et deux fenêtres latérales permettent les observations en tous sens. Le poste est muni d'un compas de grande navigation, d'un dérivomètre, d'un taximètre, d'un barographe, d'un altimètre et d'une montre. Un poste de T. S. F. complète enfin l'installation.

Voici les caractéristiques de l'appareil et ses performances : Surface portante, 70 m2 ; envergure, 24 m 50 ; longueur, 14m 80 ; hauteur, 4 m ; voie du train, 4 m ; poids, 3 100 kg ; poids total, 8 625 kg. ; vitesse maximum, 250 km/h. ; vitesse de croisière, 185 km/h ; rayon d'action théorique, 13 000 km ; plafond plein charge (théorique), 2 500 m. »

Revue Aéronautique de France – Juin 1931

 

 

Bernard 80 GR - Oiseau dabnari II

 

 

Le BERNARD 80 GR (Grand Raid) « Oiseau Canari II » est construit en 1930

Avec lui, Jean MERMOZ et Antoine PAILLARD battent en 1931 le record du monde en ligne droite

Il est modifié après 1931 (allongement du fuselage et du plan) pour devenir le BERNARD 81 GR et rebaptisé plus tard « Antoine Paillard »

 

BERNARD 80/81 GR "Oiseau Canari II"  "Antoine PAILLARD"

BERNARD 80/81 GR "Oiseau Canari II" "Antoine PAILLARD"

 

 

René LEFEVRE et Jean ASSOLLANT - Oiseau Canari II - 1933

 

 

René LEFÈVRE et Jean ASSOLLANT - Juillet 1933 – Préparation du raid sur l’« Oiseau Canari II »

 

 

Oiseau Canari II - Oran 1933 - Ravitaillement SHELL

 

 

 

 

 

 

 

4 octobre 1933 – Préparatifs à Oran La Sénia du Bernard 81 GR « Oiseau-Canari II »

Tentative contre le record du monde de distance en ligne droite

 

 

Jean Assollant et René Lefèvre au moment du départ.

Le vol sera interrompu à Karachi, après 6 305 kilomètres

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4 octobre 1933 - Oran - La Sénia : démarrage manuel du Bernard 81 GR « Oiseau-Canari II » au moyen d’un capuchon et par traction sur des sandows.

Cet avion est celui qui avait été accidenté par Jean Mermoz et Louis Mailloux le 29 décembre 1931 à La Sénia, puis reconstruit

 

 

Merci à André Jarrige, Françoise Fouques Duparc, Suzanne Perrichon et Robert Biancotti pour ces documents

 

 

Tous ces honneurs et cette activité débordante n’empêchent pas Jean ASSOLLANT d’effectuer chaque année des périodes volontaires de réserve comme pilote de chasse, et il sera finalement promu au grade lieutenant de réserve le 23 avril 1934.

 

En dehors de leur passion pour l’aviation, Jean ASSOLLANT et René LEFÈVRE sont aussi des sportifs de haut niveau dans une discipline bien différente, puisqu’ils sont sociétaires du « Stade Français » dans son équipe de bobsleigh, épisode souvent méconnu de leur biographie. Sur la lancée de leur exploit de 1929, ils gagneront quelques compétitions en 1930 dont la « Gold Cup ». Grâce aux archives du Stade Français, gracieusement mise à disposition, on trouvera ci-dessous quelques coupures de presse de l’époque, intéressantes malgré leur mauvaise qualité. En 1931, on retrouve Jean ASSOLLANT comme ¾ centre de l’équipe première de Rugby et il se fait remarquer par sa bonne humeur, son engagement et sa vitesse qui en font un ailier de grande classe. Durant l’hiver 1932, Jean ASSOLLANT est aussi le gardien de but de l’équipe de hockey sur glace qui participe à quelques rencontres internationales.

 

Dès septembre 1929 dans « Le Miroir des Sports »

 

Assollant et Lefevre - Stade français - Bobsleigh

Assollant et Lefevre - Stade Français - Bodsleigh

Assollant et Lefevre - Stade Français - Bodsleigh

Assollant et Lefevre - Stade Français - Bogsleigh

L’équipe de bobsleigh du Stade Français conduite par Jean ASSOLLANT en 1930

 

 Coupures de journal  Coupures de journal

 

 

Assollant - Automobile

 

Assollant - Stade Français - Rugby

 

Assollant - Stade Français - Rugby

 

 

Assollant - Stade Français - Rugby

 

Au parc des Princes : PUECH, ASSOLLANT et NOUGAL

 

Au Parc des Princes - Équipe de rugby du Stade Français

Assis : LEIPERT, ASSOLLANT, JAURÉGUY, SAINT-GERMAIN, BOUCHET, DAUDIGNON

Debout : PICARD, LAFFONT, HENRIC, BEIGBEDER,HÉLIÈS, CHAPPUIS, MAJERUS, HERVOVITZ, ESCOFIL, CASSOU, BLOND ?

 

 

Assollant - Luge

 

 

Assollant - Patins à glace

 

 

Jean ASSOLLANT : Rugby et sports de glace

 

 

 

Et pour être le plus complet possible, signalons que malgré ces nombreuses activités, Jean ASSOLLANT a quand même trouvé le temps de publier, ou alors de simplement signer... un article consacré à « L’Utilisation de l’Acier Inoxydable dans l’Aéronautique » dans la revue « L’Aéro » du 13 juillet 1933. On peut le lire en utilisant le lien présent dans ce paragraphe...

 

 

Brevet de pilote de Jean Assollant   Brevet de pilote de Jean Assollant

 

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Brevet de Pilote de Jean BERNACHE ASSOLLANT de la « Ligue Internationale des Aviateurs »

 

Ce « brevet » qui n’est pas un document officiel est le second attribué à un pilote français ; à noter que le prénom n’est pas mentionné et qu’ASSOLLANT a été écrit par erreur avec un D. Il porte les signatures de personnalités prestigieuses : Charles Lindbergh qui, en mai 1927, âgé de 26 ans, accomplit la première traversée de l’Atlantique, un des plus fantastiques exploits de l’aventure humaine ; Clarence Chamberlain qui, quinze jours après Lindbergh, réussit la deuxième traversée de l’Atlantique et qui, en atterrissant à Berlin, s’adjugeait le record mondial de distance, soit 6500 kilomètres ; René Paulhan, fils de Louis Paulhan, pilote d’essai chez Amiot, Ruth Elder qui fut recueilli au large des Açores, son Bellanca étant tombé en mer à la suite d’une panne de moteur ; le commandant Richard Byrd qui en juin 1927, accomplit la troisième traversée de l’Atlantique, et plus tard, devenu l’amiral Byrd, se rendit célèbre par la découverte du pôle sud, puis la découverte du continent austral et de l’Antarctique. Les compagnons d’Assollant, Lefèvre et Lotti qui furent les premiers Français à réussir la traversée de l’Atlantique le 16 juin 1929 et leur passager clandestin Arthur Schreiber ont également apposé leur paraphe…

En 1929, Assollant offrit cette carte de pilote à une petite fille en lui disant : « Garde-la précieusement, un jour, elle constituera ta dot. » La petite fille d’alors, devenue septuagénaire mit ce document historique en vente dimanche 28 juin 1987, à l’hôtel des ventes de Perros-Guirec.

C’est le docteur Cassagne, président de syndicat d’initiative de Mimizan et spécialiste incontesté de l’histoire de cette ville, qui eut l’idée de réunir les fonds nécessaires pour l’acquérir et l’offrir à la Municipalité. Ce document est actuellement visible à la « Maison du Patrimoine de Mimizan » au milieu d’autres pièces relatant le vol de l’« Oiseau Canari. »

Merci à Monsieur Georges Robin, Président de l’ASEM-Archéologie de Mimizan, qui a autorisé la reproduction de ce document dans cette page.

 

 

 

 

 

 

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MADAGASCAR

 

René LEFÈVRE s’en va tenter sa chance aux colonies fin 1930 avec un POTEZ 36.14 à moteur Renault de 95CV. En 1931, il effectue la première liaison Tananarive – Mananjary. En 1933, à la suite de ses voyages personnels et de contacts encourageants avec le Ministre des affaires étrangères du Portugal, il présente au Gouverneur CAYLA et au Ministre de l’air Pierre COT un projet de Ligne régulière via le Mozambique, colonie portugaise, et crée les services de l’aéronautique de Madagascar, dont il devient directeur. Jean ASSOLLANT le rejoint.

 

Images de Madagascar entre 1932 et 1936, époque de l’arrivée de Jean ASSOLLANT

 

Ce projet séduit, et deux trimoteurs S.P.C.A. 41T/218 sont alors mis à la disposition du Service de la navigation aérienne de Madagascar (SNAM) par le ministère de l'Air. Entre le 13 juin et le 13 juillet 1934, ils seront convoyés jusqu’à Ivato par René LEFÈVRE et Jean ASSOLLANT, aidés par les radios-mécaniciens VYÉ et CHOLLET. ASSOLLANT a raconté dans le numéro de « L’Aéro » du 17 août 1934, sous sa signature, comment ils ont procédé à la reconnaissance de la nouvelle ligne lors de ce périple.

 

 

LE MADÉCASSE – Vendredi 13 juillet 1934 - Une réalisation

 

Ce matin à midi se posaient à Ivato les deux avions devant assurer notre liaison avec la France en empruntant à Broken Hill les Services des Impérial Airways.

M. le Gouverneur Général voit donc ainsi réalisé un rêve depuis longtemps caressé.

Aux aviateurs Lefèvre et Assollant, à leurs mécaniciens MM. Léon Vyé et Roland Chollet nous présentons nos meilleurs voeux de bienvenue-

 

LE MADÉCASSE – Lundi 16 juillet 1934 -A Ivato

 

Deux points blancs surgissent à travers des nuages gris... Uri seul cri s’élève de toutes les poitrines da ceux, nombreux, qui s’étaient rendus à Ivato, vendredi matin. Les voilà ! Bientôt les deux oiseaux de France survolent le camp d'aviation, et, léger viennent se posent sur le sol malgache. Lefèvre, Assollant, descendent de leurs carlingues et sont reçus par M. le Gouverneur Général Cayla qu'entouraient M. le Général Abadie, M. l'Inspecteur Général des Colonies Moretti, le Capitaine Dire, commandant le centre aéronautique, MM. Santini, représentant de l'Aéro-club, Lurat fils, représentant Les Ailes, Hannebicque, président de l’Aéro-club de Madagascar, Lazarus, ainsi que de nombreuses autorités civiles, MM. Franceschi, Directeur des Douanes, Bourgoin, de la T.S.F., Sicard, chef du Bureau des Informations du Cabinet Civil, et de nombreuses dames qui avaient tenu à apporter aux aviateurs et à leurs compagnons le témoignage de leur admiration.

Il est midi, quand les deux avions qui vont réaliser notre liaison postale avec la métropole, se posent sur la terre malgache Ils sont désormais nôtre. Ils ouvrent pour la Colonie une ère nouvelle et inscrivent aux annales malgaches une date d'importance capitale pour son avenir économique.

En même temps que Lefèvre et Assollant, a débarqué notre confrère métropolitain Serge Hyb, envoyé spécial de « l’Ami du Peuple » que notre rédacteur en chef a été heureux de recevoir dès sa descente d'avion.

Un champagne d’honneur offert par M. le Gouverneur Général, fut servi à la Salle d’honneur du Mess des Officiers de l'Aviation. Pas de discours, mais une atmosphère de franche sympathie.

L'aviation postale de Madagascar est aujourd’hui une réalité.

 

LE MADÉCASSE – Lundi 16 juillet 1934

 

Monsieur Serge Hyb, envoyé spécial de « l'Ami du Peuple » à Madagascar parle aux lecteurs du Madécasse

Le palmarès de l’Aviation postale - Une nuit au désert.

 

Lefèvre, Assollant... Il manquait ces deux noms au palmarès de l’aviation postale-... Noms prestigieux qui ont leur place auprès de ceux de Mermoz, de Saint-Exupéry, de tant d’autres connus ou inconnus, dont on peut dire qu’ils remplissent les pages héroïques de l’histoire de nos ailes. Un nouveau chapitre va s'ouvrir au livre, déjà si lourd da gloire, de l'aviation française. Grâce à l'initiative de Léon Cayla, gouverneur général de Madagascar, grâce à l’heureuse collaboration du ministère de l'Air, deux hommes, deux pilotes, sur la personnalité de qui il est superflu d’insister, vont réaliser un projet à la réussite du quel nous n’osions croire, il y a dix mois à peine. Après de nombreux voyages en Afrique, René Lefèvre a songé, sur la demande de M. Cayla, à mettre au point, dans le plus bref délai, un projet qui a pour but de relier par une ligne postale aérienne Tananarive à Broken-Hill (Rhodésie du Nord) où la correspondance sera assurée par les avions britanniques des « Impérial Airways ».

Tour à tour, chaque semaine, Lefèvre et Assollant franchiront le canal de Mozambique à seule fin de resserrer les liens qui unissent la Métropole et l'une de ses plus lointaines colonies.

C'est le 29 juillet que René Lefèvre effectuera son premier voyage postal régulier. La rapidité avec laquelle cette nouvelle ligne française (qui constitue le premier tronçon de la future « Transafricaine ») a été organisée est un fait sans précédent Le gouverneur de Madagascar doit cette réussite à la bonne volonté des Portugais qui se sont déclarés prêts à faciliter dans la plus large mesurée la tâche de nos aviateurs. Des aires d’atterrissage Vont être construites, des postes de ravitaillement installés en Afrique orientale portugaise sur le parcours qu’emprunteront Lefèvre et Assollant — « Maintenant nous sommes certains du résultat, me disaient hier encore nos deux amis. D'ores et déjà les premiers jalons de « France-Madagascar » sont posés. La ligne, « notre ligne » est née sous les plus heureux auspices ».

Que pourrais-je ajouter à ces mots si simples, mais en même temps si pleins d'espoir et si catégoriques ? Je l’écrivais il y a quelques semaines ; à la veillé de notre départ : « La foi qui anime nos pilotes est celle qui provoque les miracles ».

Les voyages heureux n'ont pas d’histoire. Mais que d’histoires j'aurais à vous conter si je ne craignais d’encombrer indûment les colonnes de ce journal.

A part la malencontreuse panne que nous avons eue, Lefèvre, son radio et moi dans le désert de Nubie entre Wadi-Halfa et Khartoum, tout s'est bien passé. A Tripoli, Son Excellence le maréchal Italo Balbo traita nos équipages de façon fort courtoise. Nous n’oublions pas l'accueil que nous ont fait au Caire, à Nairobi, à Mozambique, d'aimables compatriotes. Vous saurez aussi toute l’émotion qui fut la nôtre quand nous abordâmes celte terre malgache où l’on sent battre si fort le cœur de la France.

Et s’il me faut, ici, rapporter un souvenir j'évoquerai volontiers le charme, cent fois décrit de la nuit, au désert. Qui s'est vu contraint, une fois dans sa vie, de coucher ainsi, à la belle étoile, loin de tout et de tous, ne peut que regretter les heures ardentes et lumineuses dont est faite la solitude du reg. Aucun bruit ne saurait troubler le silence qui vous enveloppe, vous pénètre et vous tient éveillé dans l'attente d’un impossible diversion. Tant d’immobilité sur terre, et dans le ciel tant de clartés confondues, donnent le vertige. Bientôt la lune sort des ténèbres et répand sur le sable son baume de lumière.

Alors plus rien n’existe de ce qui n'est point le ciel, l’infini, l'extraordinaire féerie de la huit tropicale et lorsqu’après s’être plongé — voluptueusement — dans ce bain d’immensité, l'esprit cherche à « réaliser » sa course vagabonde à travers l'éther, tout s'efface tout retombe en poussière d'astres, tout se dilue dans le néant... On ne revient pas du pays des étoiles...

 

 

13 juillet 1934 - Arrivée d'ASSOLLANT et LEFEVRE à Ivato

 

13 juillet 1934 – Le Gouverneur CAYLA et la colonie française de Tananarive accueillent ASSOLLANT et LEFÈVRE à bord de leurs deux trimoteurs à Ivato.

 

S.P.C.A. 41T/218

 

Les deux trimoteurs S.P.C.A. 41T/218 du S.A.C.M.

 

Trimoteurs S.P.A.C. 41T/218 de la S.A.C.M. Assollant et Lefèvre.

 

Lire : Les trimoteur S.P.C.A. 218/2 de Lefèvre et Assollant à Madagascar (Jean LIRON – 1969)

 

Avec ces deux avions, dès le 29 juillet 1934, ils ouvrent la ligne postale de 2400 km Tananarive - Broken-Hill en Rhodésie du Nord (actuellement Kabwé en Zambie), ce qui permet au courrier de Madagascar de s’accrocher à la ligne Londres Le Cap des « Imperial Airways ». L’excellente revue hebdomadaire anglaise « Flight » avait d’ailleurs rédigé un article à sur la préparation de ce projet dans son numéro du 10 mai 1934 et les deux aviateurs ont eux-mêmes raconté leur expérience, deux mois après l’ouverture de la ligne, dans la revue française « L’Aéro » du 5 octobre 1934. La presse locale de Madagascar de son coté ne perd jamais une occasion d’obtenir des confidences des deux nouvelles célébrités de la grande île et ils durent maintes et maintes fois raconter leurs aventures des années passées... (Voir par exemple : « René LEFÈVRE raconte... » dans Le Magédasse du 3 septembre 1934.

 

 

Ligne Tananarive / Broken Hill - Assollant et Lefèvre

 

De Ivato à Broken-Hill - 2200 km en 5 étapes et deux jours

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

 

René LEFÈVRE raconte un vol dramatique dans une tempête au-dessus du canal de Mozambique, en mars 1935

 

 

LEFÈVRE, ASSOLLANT, VYÉ et CHOLLET ont signé leur premier contrat avec la « Colonie de Madagascar » représenté par son Gouverneur M. Léon CAYLA le 28 mai 1934 à Paris, pour un engagement de deux ans à compter du 12 mai 1934. Leur traitement est de respectivement 7 000 et 6 000 francs pour les pilotes et de 3 500 francs pour les mécaniciens, à quoi s’ajoutent des indemnités : 0,75 francs pour les pilotes et 0,25 francs pour les mécaniciens par km sur la ligne Tananarive – Broken-Hill (forfait de 2x2 500 km pour un aller-retour) et 100 francs par jour de « frais de déplacement » (forfait de 6 jours pour un aller-retour). Quand ils volent dans le ciel malgache pour toute autre raison, sur tout autre appareil, une indemnité supplémentaire de 100 francs par heure de vol est allouée aux pilotes... Pour ceux-ci, c’est donc rapidement plus de 15 000€ (2010) qui leurs seront versés tous les mois.

 

Armand LOTTI, qui veut rejoindre ses deux amis ASSOLLANT et LEFÈVRE, emprunte la ligne des « Impérial Airways » en décembre 1934 jusqu’à Broken Hill et arrive à Madagascar à bord d’un des deux S.P.C.A. postal. Six ans plus tard, le trio de « l’Oiseau Canari » est ainsi reconstitué pour quelques mois.

 

ASSOLLANT, LOTTI et LEFEVRE - MADAGASCAR - IVATO - 1934

 

Jean ASSOLLANT, Armand LOTTI et René LEFÈVRE devant le trimoteur S.P.C.A.

Madagascar – Ivato - 1934

 

Le 12 janvier 1935, René LEFÈVRE est fait Grand Officier de l’ordre de « l’Etoile D’Anjouan » et Jean ASSOLLANT commandeur. Ils sont tous deux maintenant lieutenant de réserve. Le 16 mars ils reçoivent sur la base aérienne d’Ivato les insignes d’Officier de la Légion d’Honneur bien mérités.

 

   Madagascar - Prise d'armes à Ivato du 16 mars 1935 - ASSOLLANT - LEFEVRE

 

Article du journal « LE MATIN » du 26 janvier 1935

Sur la photo, à droite : les lieutenants de réserve René LEFÈVRE (tenue sombre) et Jean ASSOLLANT (tenue blanche)

Madagascar – Ivato – Prise d’armes du 16 mars 1935

 

Lire : Le compte rendu détaillé de cette prise d’armes du 16 mars 1935 à Ivato

 

Journal Officiel

26 janvier 1935

Légion d'honneur.

CONTINGENTS CIVILS :

Par décrets du, 24 janvier 1335, le conseil des ministres entendu, Sur la proposition du ministre- de l'air, Vu les déclarations du conseil de l'ordre national de la Légion d'honneur portant que les promotions et nominations comprises dans lesdits décrets sont faites en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, Ont été promus ou nommés dans l'ordre national de la Légion d'honneur:

B — AU TITRE DU CONTINGENT SPÉCIAL

b) Au grade d'officier.

Bernache-Assolant (Jean-Charles-Albert), pilote de lignes. Chevalier du 29 juin 1929.

Titres exceptionnels : excellent pilote doué de remarquables qualités de sang-froid et d'énergie. A effectué, en 1929, la traversée de l'Atlantique Nord. A tenté, en 1933, de battre le record du monde en ligne droite, mais a dû abandonner ce raid en raison de circonstances atmosphériques défavorables après 6 650 kilomètres de vol. Assure depuis cinq mois l'exploitation régulière de la ligne postale Tananarive-Broken Hill.

Lefèvre (René-Maurice), pilote de lignes. Chevalier du 29 juin 1929.

Titres exceptionnels : pilote et navigateur de tout premier ordre. A effectué plusieurs liaisons intercontinentales (France-Afrique du Nord, France-Indochine et plusieurs voyages de France à Madagascar). A fait partie du premier équipage français ayant traversé l'Atlantique Nord. Assure depuis cinq mois l'exploitation régulière de la ligne postale Tananarive Broken Hill.

 

 

 

Lire : « Un an d’effort à Madagascar » par Jean ASSOLLANT (Revue du Ministère de l’Air de juin 1935)

 

 

LE MADÉCASSE – 11 SEPTEMBRE 1935 – UN AN PLUS TARD...LE BILAN DE LA LIGNE FRANCE-MADAGASCAR

 

Le départ de l'avion postal, qui a quitté Madagascar le 22 juillet, marque La fin de la première année de l'exploitation du service Tananarive / Broken-Hill

Depuis le 29 juillet 1934. 52 allers et retours, soit 104 courriers, ont été assurés sans la moindre interruption et une seule fois la ligne malgache a manqué la correspondance avec les « Impérial Airways » ; le rendement a donc été supérieur à 99 %.

Il a été transporté 1 200 kilos de courrier, représentant 240 000 lettres de5 grammes

La progression du nombre des correspondances transportées est constante ; le poids des dépêches, qui atteignait à peine 7 kilos au début, est passé successivement à 12 kilos, fin décembre 1934, pour atteindre plus de 50 kilos à la fin du mois de juillet 1935

Ces quelques chiffres soulignent le succès complet obtenu par la ligne. La parfaite régularité du nouveau service témoigne, par ailleurs, du cran, de l’endurance, de la maîtrise des chefs pilotes Lefèvre et Assollant et du dévouement de leurs, radio-mécaniciens Vyé et Chollet.

 

 

 

Baptême du Bloch 120 F-ANYP "Ville de Tananarive"

 

Publié dans « Les Ailes » du 25 juillet 1935

 

 

Après le courrier, c’est le tour des passagers. Le premier BLOCH 120, le « Ville de Paris » F-ANTK, a été convoyé de Paris à Madagascar par le pilote PLAMOND en mai. Le second, le « Ville de Tananarive » F-ANYP, est baptisé au Bourget en grande pompe le 11 juillet 1935 en présence de René LEFÈVRE qui se trouve en France depuis plus de deux mois pour préparer la nouvelle ligne et qui va rentrer à Madagascar aux commandes du nouvel appareil. Ces deux avions modernes ont été construits pour réaliser la jonction de la ligne Tananarive – Broken-Hill avec la ligne Paris – Brazzaville en la prolongeant jusqu’à Elisabethville au Katanga (actuellement Lubumbashi au Congo). A partir d’août, René LEFÈVRE et Jean ASSOLLANT, peuvent donc embarquer maintenant des passagers qui ont la ainsi possibilité de voyager entre la France et Madagascar sur une ligne 100% française.

 

Lire : Un très beau récit de la célèbre « Titayna », la première passagère ayant emprunté la ligne France Madagascar

Lire : « Titayna » : belle, journaliste, aventurière et pilote d’avions...

 

BLOCH 120 - Ville de Tananarive

 

BLOCH 120 – F-ANYP -VILLE DE TANANARIVE

Collection Dassault Aviation

 

Jean Assollant - Bloch 120

 

Jean ASSOLLANT aux commandes d’un BLOCH 120

 

Bloch 120 - Ville de Paris - "Madagascar - Elisabethville"

 

BLOCH 120 – F-ANTK - VILLE DE PARIS

Aérodrome de Elisabethville (Katanga) - Fin 1938

Transfert des passagers arrivant à bord d’un POTEZ 661

 

Jean ASSOLLANT raconte un incident de janvier 1936 et un accident au mois de mars 1936 à bord du Ville de Paris

 

Ces deux nouveaux trimoteurs leur permettent finalement en 1936 de créer les « Lignes Intérieures de Madagascar », en remettant en service les deux anciens S.P.C.A. Jean ASSOLLANT reste Chef Pilote de cette nouvelle structure. Son ami René LEFÈVRE rejoint par contre « Air Afrique », dont il devient le Directeur en 1938, et quitte Madagascar.

 

 

Premier courrier par avion à Madagascar - Assollant - 1936

 

Madagascar - Cachets poste - Premier courrier aérien - Assollant - 1936

 

Vol d’étude de Jean ASSOLLANT dans le sud de Madagascar du 28 octobre au 1 novembre 1936

Tananarive – ArivonimamoMiandrivazo – Belo TsiribininaMorondavaMorombéTuléar - Betioky

Fort Dauphin - BetrokaIhosyFarangana – Manakara – MananjaryFianarantsoa - Tananarive

 

Voir la carte à grande échelle du vol d’étude de Jean ASSOLLANT