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Marckolsheim 1910 - 1918

 

Marckolsheim 2008 - 24 photos

 

L’ascendance alsacienne de Joseph Adolphe Bibert

 

Maria-Jacobée von KAGENECK

 

 

Fernand FAHRNER

Ancien Directeur de l’École de Marckolsheim

 

Fertnand FAHRNER en 2008

 

13 octobre 2008

Photo François Xavier BIBERT

 

 

 

Enseignant, poète, fervent défenseur de l'alsacien, actif dans les associations et dans la vie municipale, bricoleur et écrivain, Fernand Fahrner a, ce que l'on peut appeler, une carte de visite éclectique.

 

Fernand Fahrner est né le 14 juillet 1922 à Marckolsheim (Bas-Rhin), où son père était gendarme. Après une enfance heureuse dans sa commune natale, ses études sont interrompues par la guerre. Paradoxalement, le destin va lui donner la chance de devenir instituteur, alors qu'il n'y avait pas songé du tout. Cet épisode lui inspire le titre de son premier livre : «Profiteur de guerre», publié en 1999 ; il y décrit son parcours atypique.

 

En 1945, il choisit d'enseigner à Marckolsheim. Instituteur apprécié, il applique les méthodes pédagogiques actives et transmet savoir et valeurs morales à plusieurs générations d'enfants. Passé directeur d'école en 1968, année de son mariage avec Madeleine Schorter, il termine sa carrière en 1979, titulaire des palmes académiques. Il consigne ses mémoires d'instituteur dans un second ouvrage titré : «Passé simple» paru en 2003.

 

Fernand Fahrner poursuit diverses activités et engagements sur le plan aussi bien municipal qu'associatif. Conseiller municipal de 1971 à 1989, il est un animateur du bulletin municipal ; il fait partie du conseil d'administration de l'hôpital local, du Syndicat d'Initiative ainsi que de l'amicale des donneurs de sang. De 1985 à 2000, il est président de la Maison des Œuvres où il a dirigé la troupe de théâtre alsacien, montant lui-même sur les planches l'une ou l'autre fois.

 

Bricoleur à ses heures, il est passionné de trains électriques et d'histoire locale. Emule du regretté Simler Joseph, sculpteur et poète, il pratique lui aussi ces mêmes hobbies. Cette dernière passion l’a incité à réunir poèmes français et poèmes alsaciens, largement illustrés dans son dernier ouvrage « Marckolsheim en vers », ce qui lui confère une indéniable valeur documentaire.

 

Roland Dreyer

(extraits de « Marckolsheim en vers » de Fernand Fahrner - Jérôme  Do Bentzinger Editeur)

 

 

 

SES OUVRAGES

 

Fernand FAHRNER - Profiteur de guerre

 

 

 

Fernand FAHRNER - Carte de travail

 

PROFITEUR DE GUERRE - 1941 1945

« à quelque close malheur et bon »

 

 

 

Ce sont des êtres peu scrupuleux qui, durant la seconde guerre mondiale ont profité pour s'enrichir sur le dos de leurs compatriotes en situation de détresse, parfois dénués de tout.

Dans ce livre, qu'on ne s'y méprenne pas, il ne s'agit pas du tout d'un profit pécuniaire. Alors que mes camarades de la classe 1942, restés en Alsace, ont eu à revêtir l'uniforme allemand, la possibilité de devenir instituteur se présenta inopinément aux jeunes réfugiés alsaciens lorrains repliés dans le centre de la France.

C'est l'Ecole Normale de Colmar repliée à Périgueux qui forma donc des enseignants qui, le moment venu, fonctionneraient dans les deux provinces de l'Est libérées.

La promotion 1941-1944 d'élèves instituteurs s'y "enrichit" de connaissances et d'un savoir faire pédagogique dispensés par des "prof pour la plupart alsaciens lorrains eux aussi.

Profiter de cette opportunité fut aussi, il faut bien le dire, une occasion inespérée de se "caser" momentanément même si, initialement on ne se destinait pas à l'enseignement ce qui fut mon cas.

C'est dans ce sens que j'ai décidé d'utiliser le mot profiteur de guerre pour le titre de mon livre.

Fernand Fahrner

Extrait :

NOTRE MARCKOLSHEIM EN RUINES

21 HEURES, nous pénétrons à Marckolsheim, à la nuit tombante...

Moment inoubliable, un des moments les plus émouvants de notre vie !

Retrouver le village qui vous a vu naître, grandir, fouler le sol natal après quatre longues années d'exil, impossible de traduire l'effet que cela vous fait. Dans la semi obscurité, on devine, ça et là, l'étendue des dégâts causés par les différentes attaques et contre-attaques subies par la localité.

Premier choc, et non des moindres, douloureusement ressenti : la maison dans laquelle j'avais vu le jour, est complètement par terre ; un tas de ruines !

Tout au long du chemin, il en est ainsi. Mais où donc logent nos compatriotes ? Existe-t-il encore des maisons intactes ? Très peu puisque Marckolsheim est déclarée aux 3/4 sinistrée.

Les MORITZ, nos voisins de toujours, amis de longue date aussi figurent au nombre des chanceux dont l'habitat a été épargné. Ce sont eux qui nous reçoivent on ne peut plus chaleureusement ce soir là. Etreintes, larmes, silence prolongé. "C'est bien vous ?, comme on vous attendait !, comme vous nous manquiez !"

Lentement on se remet du choc ; très lentement les langues se délient ; c'est à qui en dira le plus. Les mots s'entrecroisent. Déjà une table richement garnie, gastronomiquement parlant, nous attend elle aussi ! Elle traduit par le concret l'intensité de la joie des retrouvailles.

Lucie que nous avons connue gamine, celle qui interpellait mon père par "Hé là-bas, là-haut" lorsqu'il apparaissait à la fenêtre du premier étage - c'était sa façon de réclamer le petit gâteau qui au bout d'une ficelle descendait et lui était donc destiné (souvenir charmant !) -, Lucie, oui est devenue une belle grande jeune fille. En 4 ans on a le temps de changer !

Ernest, lui, se contente d'écouter….

[…]

 

Fernand FAHRNER - Passé simple - Mes années d'instituteur à Marckolsheim

 

 

 

Fernnad FAHRNER - Bulletin de notes

 

PASSÉ SIMPLE

« mes années d’instituteur à MARCKOLSHEIM »

 

 

 

Né à Marckolsheim en 1922, Fernand FAHRNER est un octogénaire actif. Passionné d'histoire locale, il est une véritable bibliothèque vivante de son village natal, C'est en septembre 1945 que Fernand FAHRNER obtient son premier poste d'enseignant à Marckolsheim avec une classe de plus de quarante élèves. Il fera toute sa carrière d'enseignant à l'école des garçons de Marckolsheim, dont il assurera la direction de 1968 à 1979, année où il fera valoir ses droits à la retraite. Quasiment deux générations de garçons de Marckolsheim l'auront connu et apprécié comme maître d'école. En publiant ce livre, Fernand FAHRNER immortalise quelques-uns de leurs souvenirs communs et nous renvoie à la mémoire d'un passé, pourtant pas si lointain, où les relations élèves/enseignants étaient encore plus "simples". Dans ce monde qui bouge, la société a besoin de conserver ses racines, ses repères. Puisse ce livre y contribuer.

Claude Maetz, éditeur.

Extrait :

DISCIPLINES RÉVEIL

A la campagne les écoliers du primaire étaient, sans aucun doute, beaucoup plus éveillés qu'en ville tout particulièrement en ce qui concerne les choses de la vie. Dans les villages à forte densité rurale les bambins sont, qu'on le veuille ou non, par la force des choses c'est à dire par tout ce qui leur est donné de voir, au courant de tout ce qui concerne la reproduction des animaux domestiques. Dans les fermes, à la basse-cour ou dans les étables les enfants du fermier voient ou du moins savent ce qui s'y passe. On sait ce que veut dire que Marguerite, la vache, est en chaleur ; on sait aussi pourquoi le Loulou du voisin vient beaucoup plus souvent visiter la chienne de la maison, ou pourquoi celle-ci s'absente de la ferme tous les matins ; de même on sait bien pourquoi le matou de la maison poursuit de ses assiduités Minet, devenu adulte. Et ces sérénades de miaulements aigus, de jour ou de nuit, prémices d'étreintes amoureuses prolongées, on devine qu'il y aura bientôt une nichée de petits minous. Au clapier, certains jour du mois, papa et maman lapins sont autorisés à se rencontrer ; conséquence de ce rendez-vous galant, maman lapin se mettra à prendre de l'embonpoint. Alors, impatiemment on attendra la venue de mignons petits lapins. A la basse-cour personne ne s'étonne des chevauchements quotidiens de la gent plumée et ailée. A la ferme, on a besoin de rejetons tels que poussins, canetons ou oisons.

Et pour le gros bétail ? Vous n'allez quand même pas croire qu'on s'amuse à promener dans les rues Bobette, la vache, histoire de passer son temps, bien sûr que non ! Papa mène tout simplement la vache au taureau ! Bientôt il y aura un petit veau. A Marckolsheim, avant la guerre, on se rendait chez SIEGEL Théophile, seul cultivateur autorisé par la municipalité à " tenir " un taureau de reproduction. La saillie étant payante, c'est le percepteur qui encaissait cette taxe (idem pour le verrat tenu des années durant par la famille HAAG-KLEIN (Haage Vickes d'abord, Haage Seppela après). Pour les chèvres aussi, il n'y avait que le bouc " communal " logé chez BOCK Jules (Bischoffe Jules). Ces déplacements d'animaux auraient pu faire croire à un cirque en voyage. Alors qu'on pouvait aisément conduire la vache et la chèvre au bout d'une laisse, la truie, elle, était véhiculée dans une charrette spécialement faite pour cette "promenade". L'animal était logé dans une cage à claie, sorte de prison à porteur montée sur le chariot Suite à l'urbanisation rapide de Marckolsheim, l'élevage du gros bétail s'en est allé ; il en est de même des clapiers et des basses-cours.

 

Fernand FAHRNER - Marckolsheim en vers

 

Fernnad FAHRNER - Dédicace à François-Xavier BIBERT

 

MARCKOLSHEIM en vers

 

 

 

Dans cet ouvrage, le dernier (pas sûr !) d'une trilogie consacrée à Marckolsheim, chef-lieu de canton qui vit naître l’auteur, sont évoqués - soit en vers français, soit en dialecte alsacien - des personnes très bien connues, des événements ou faits importants, qui, l'une façon ou d'une autre, ont marqué la capitale du Ried rhénan.

Figurent aussi dans ce nouvel alsatique de nombreuses photos d'époque illustrant un passé lointain ; entre autres des photos de groupes scolaires de l'école primaire d’avant-guerre, où le lecteur pourra se retrouver comme écolier avec ses camarades de classe, ainsi que les maîtres d'alors.

Pour tout ce qu'il lui a été donné de vivre à Marckolsheim, son cher village natal, l'auteur exprime ici un chaleureux MERCI.

 

Extrait :

Correspondant...

Pour un journal jouer quotidiennement au reporter

Franchement, vous l'avouerez, il faut le faire.

Au moindre coup de sirène, notre correspondant

Enfourche son vélo ou prend le volant :

il se nomme Roland.

Inlassablement il est à l'affût d'un fait local

Ou encore d'une information d'ordre général.

Muni d'un carnet, armé de son «canon» à pellicule,

De ci, de là partout, urbi et orbi, il circule,

L'œil attentif, l'oreille aux aguets,

Il glane des nouvelles tantôt tristes, tantôt gaies.

Rien ne lui échappe, toujours à l'écoute

Par tous les temps sans qu'il lui en coûte

Ayant le souci constant d'informer les lecteurs

Alliant objectivité, précision et rigueur.

Sans ces mamelles nourricières, que serait le quotidien

L'Alsace ?

Merci à toi Roland, infatigable correspondant riedien.

12/09/1992

 

Fernand FAHRNER - Marckolsheim Histoires d'Amour

 

Dédicace de Fernand FAHRNER à François-Xavier BIBERT

 

MARCKOLSHEIM Histoires d’amour

 

 

 

Toute une vie, avec et pour les autres...

Dans ce livre dense, semé de très nombreuses photographies et d’articles de journaux d’époque, Fernand Fahrner évoque le mémoire de sa famille, de ses amis et de tous les habitants de Marckolsheim.

Il déroule pour nous une large part de l’histoire de Marckolsheim à travers le siècle : des fiançailles de ses parents à Villé en 1920 jusqu’aux années 2000.

Il nous rappelle l’exode, l’Occupation et la reconstruction d’après-guerre. Il revient également sur les épisodes plus récents : le pont sur le Rhin, la Cité 14, l’affaire CWM...

Instituteur et directeur d’école, Fernand Fahrner a été un témoin privilégié et attentif de sa commune et de ses habitants Ce livre écrit avec le cœur fait une large part aux portraits et aux souvenirs des Marckolsheimois.

 

Extrait :

Marckolsheim durement touchée

Vendredi 1er septembre 1939, la population de Marckolsheim est donc évacuée dans un département du Midi de la France. L’exil au Bugue en Dordogne dura plus d’un an. Au retour dans leurs foyers en octobre 1940, les rapatriés ne retrouvèrent que des ruine de leur fière cité, des habitations pillées, des champs dévastés. Dans les combats du mois de juin 1940 de la défense de la ligne Maginot, l’artillerie et la guerre aérienne avait détruit totalement 194 foyers et endommagé plus ou moins toutes les autres habitations. Les rapatriés, sans logement et sans  mobilier, furent parqués dans des baraquements en bois. Aux souffrances dues aux privations s’ajouta le froid d’un rude hiver. L’église et les écoles étaient en ruine. L’église dont les ruines furent dynamitées, permit de récupérer les matériaux nécessaires à construirent des « Erböf » dont le style jure dans notre région alsacienne. Vinrent les journées tragiques du mois de novembre et de décembre 1944 et janvier 1945. Réfugiés dans les caves, les gens se virent privés de lumière, de chauffage et de vivres. La localité était sans communication et sans journaux, mais l’espoir d’une proche libération la soutint et elle supporta ses souffrances et ses privations avec un noble courage. Le bilan de ses journées d’enfer : 13 morts, une cinquantaine de blessés, 25 foyers totalement détruit, 80 rendus inutilisables, cheptel réduit du tiers, vivres épuisés volés ou détruit, emmenés par l’ennemi en fuite. Bien lourd bilan !

 

 

COUP DE CŒUR ! NOUVEAUTÉ 2009

 

Fernand FAHRNER - 2009

 

Pour se procurer l’ouvrage :

La Maison de Papier

6, rue d'Alsace

67140 Barr

Tél :   03 88 08 51 70

Fax : 03 88 08 51 70

Courriel: info@maisondepapier.fr

 

 

 

Sculptures sur bois de Fernand Fahrner

 

Fernand FAHRNER - Maquette en bois de Marckolsheim avant la guerre Fernand FAHRNER - 2008 Fernand FAHRNER - Maquette en bois de la Marckolshein avant la guerre

 

Fernand FAHRNER - Maquette en bois de Marckolsheim avant la guerre 

 

La maquette du Marckolsheim d’avant-guerre

 

Fernand FAHRNER - Maquette en bois de la nouvelle église de MarckolsheimFernand FAHRNER - Maquette en bois dela nouvelle église de Marckolsheim

 

La maquette de la nouvelle église

 

 

Pour la magnifique exposition «Marckolsheim il y a 100 ans », qui a eu lieu du 19 au 27 septembre 2009 à la salle des fêtes de Marckolsheim et qui a accueilli plus de 2000 visiteurs, l’imposante maquette réalisée par Fernand Fahrner au début de sa retraite a quitté le sous-sol de son pavillon et a été offerte à la commune. Elle est dorénavant visible à la mairie de la ville. L’idée de cette maquette avait été fournie à Fernand Fahrner par son collègue instituteur Albert Wendling, qui avait du mal à faire accepter à ses élèves qu’un train à vapeur traversait le chef-lieu de canton...

 

Exposition " Marckolsheim il y a 100 ans"  Exposition "Marckolsheim il ya 100 ans"

 

Extraits de l’invitation à l’exposition : «Marckolsheim il y a 100 ans »

19 – 27 septembre 2009

Claudine OBER – Raymond BAUMGARTEN – Michel SCHACHERER – Christophe HAFFNER – Joël MUNTZINGER

 

 

 

 

Le matériel scolaire

 

Matériel scolaire de Fernand FAHRNER

 

Au fond : sculpture sur bois de la coupe d’un cœur

 

Fernand FAHRNER - Maison alsacienne en carton  Fernand FAHRNER - Cité lacustre en bois  Fernand FAHRNER - Château fort en bois

 

Maison alsacienne en carton - Cité lacustre en bois et carton - Château fort en bois

 

Figurines alsaciennes à découper

 

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

 

 

 

Le circuit de trains électriques

 

Le circuit de trains électriques de Fernand FAHRNER

 

Fernand FAHRNER - Le Haut-Koenigsbourg en bois

 

Sculpture en bois du Haut-Koenigsbourg

 

François Xavier Bibert - 10/2008

 

 

 

 

 

Fernand FAHRNER est décédé à Marckolsheim le mardi 18 octobre 2011

 

« Le maire, Les adjoints, Le conseil municipal de la commune de Marckolsheim ont la profonde tristesse de faire part du décès de Monsieur Fernand FAHRNER

 

Chevalier dans l'Ordre des Palmes Académiques, Conseiller municipal de 1971 à 1989, Instituteur de 1945 à 1979, Directeur de l'école primaire de 1968 à 1979. Survenu le 18 octobre 2011. Nous lui sommes reconnaissants pour son engagement pour la cause publique, pour ses qualités humaines, ainsi que pour les services rendus au sein de notre communauté. Nous garderons de lui un souvenir fidèle et présentons, à la famille en deuil, nos sincères condoléances. »