« Les
Hommes du GC III//6 » – Troisième Partie
Album n°I (1913 – 1939/04) – Album n°II (1939/04 – 1939/09) – Album n°III (1939/09 - 1939/11) – Album
n°IV (1939/10/05 – Mariage) - Album
n°V (1939/11 – 1940/06) - Album
n°VII (1941/08 – /1944/12)
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d’accueil du site de François-Xavier BIBERT
Album
photographique n°VI de Joseph Adolphe BIBERT Second
semestre 1940 – Premier semestre 1941 en A.F.N. |
CONSTANTINE : 1er au 10 juillet 1940
Après l’éprouvant voyage en
bateau de Perpignan à Alger et deux jours passés pour y débarquer tout le
matériel roulant, avant d’arriver le 30 juin au soir à Constantine, où
finalement le Groupe III/6 s’installe sans connaître vraiment ce que l’avenir
lui réserve, Joseph va pouvoir profiter comme ses camarades de quelques jours
de calme pour visiter la ville tout en s’occupant sur le petit terrain de
Kroubs des Dewoitine de la sixième Escadrille !
Il termine d’abord le rouleau
de pellicules commencé lors du bombardement de Coulommiers un peu plus d’un
mois plus tôt, puisqu’il n’a fait aucune photographie depuis, et peut recharger
son Voigtlander grâce aux ressources locales, même si les prix des bobines y
sont prohibitifs. Si on retrouve dans les archives familiales à peu près les
mêmes photos de la ville que celles faites par ses camarades, par contre ces
archives recèle un vrai trésor : ce sont les quelques photographies
aériennes que Joseph a pu faire à bord d’un Lioré et Olivier LeO 20, et de la
ville, et du terrain, ainsi que quelques photos au sol de l’alignement parfait
des Dewoitine de son Escadrille.
Constantine début
Juillet 1940 : La ville - Photographies Joseph BIBERT
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Constantine
– Au-dessus des gorges du Rhumel (vers le nord) Pont El
Kantara (parapet en pierre remplacé plus tard par un parapet métallique) Au fond :
pont Sidi M'Cid – A droite : le monument aux Morts et l’hôpital civil |
Constantine
– La route de la corniche au-dessous du pont Sidi M’Cid (vers le sud) |
Constantine
– Extrémité nord des gorges du Rhumel : le pont des chutes |
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Photographies de Joseph BIBERT prises à bord d’un Lioré et
Olivier LéO 20 – Constantine vue vers le nord / ouest De gauche à droite : la gare, le pont El Kantara, le pont
Sidi M’Cid, l’hôpital civil et le monument aux Morts |
Constantine vue vers le sud-ouest / ouest – Les gorges du Rhumel De droite à gauche : L’hôpital civil, le pont El Kantara, la
passerelle Messah Slimane, le pont Sidi-Rached et la gare |
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Constantine début
Juillet 1940 : Terrain d’aviation de Kroubs - Photographies Joseph
BIBERT
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A bord
d’un Lioré et Olivier LeO 20 au-dessus de Constantine |
12 avions alignés de la 6ème Escadrille – 2 avions accidentés entre les hangars – 2 avions de l’État-major dans l’angle et 12 avions de la 5ème Escadrille en désordre |
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Constantine
– Terrain de Kroubs - Joseph BIBERT avec son casque colonial, chef de hangar
de la 6ème Escadrille, très fier du superbe alignement de
« ses » avions |
Photographies Joseph BIBERT – Droits réservés
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GAUTHIER –
GABARD – JAPIOT devant un char Renault FT 17 avec
mitrailleuse Hotchkiss abandonné près du terrain d’aviation |
Toujours
près du terrain d’aviation, caravanes le long de la voie ferrée |
Collection Joseph BIBERT – Droits réservés
Destruction le 15 juin
1940 de Marckolsheim en Alsace – Village natal et familial de Joseph
BIBERT
Bien évidemment Joseph BIBERT
n’a pas pu recevoir ces photographies en juillet 1940, et nous ne savons pas
quand il les a eu en mains ; sans doute seulement
après la guerre. Les allemands ont traversé le Rhin situé à 3 km de
Marckolsheim et après avoir bombardé la ville le 15 juin 1940, y sont entrés le
16 juin. Mais quand l’annonce de la destruction de la maison familiale BIBERT
où vivaient modestement sa mère Elisabeth, veuve de Xavier BIBERT tué en 1918,
sa sœur Elisa, et sa nièce Marie-Jeanne BIBERT, à l’étage au-dessus des pièces
occupées par son oncle Gustave et sa tante Stéphanie BIBERT, a pu lui parvenir
en Algérie par l’intermédiaire de leur fils, son cher cousin Xavier élève
aviateur à Rabat, son moral a dû être en berne ! La destruction de
l’église voisine qu’il avait fréquentée régulièrement, de la maison de ses
cousins DIEBOLD et de biens d’autres a été également durement ressentie.
Heureusement il apprit aussi que tous les Siens étaient saufs, bien que dans
des conditions matérielles difficiles. Peu de temps après les communications
avec l’Alsace furent définitivement rompues...
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Maison faliliale BIBERT à Marckolsheim
détruite en juin 1940 |
Maison BIBERT
en 1910 (son père et sa mère à droite) et en 1940 Elle devra
être abattue |
Maison
familiale DIEBOLD et l’arrière de l’église après les bombardements |
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L’église de Marckolsheim après les bombardements
allemands du 15 juin 1940 |
Alger – Maison Carrée -
Mi-juillet 1940 – Détente accordée aux hommes du III/6 après l’installation à
Maison Blanche et les cérémonies de la Fête Nationale
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Jules PIESVAUX et René COLIN |
Joseph BIBERT à droite |
Jules PIESVAUX et René COLIN |
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JulesPIESVAUX, BRIÉRE, GOUTOU, Lucien ROBERT |
Plage de Fort de l’Eau – Omer BORREYE et
Jules PIESVAUX |
BRIÉRE, GOUTOU, Jules PIESVAUX, Lucien ROBERT |
Alger – 19 août 1940 –
Arrivée de Julienne BIBERT sur le paquebot Gouverneur Général Gueydon
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Julienne BIBERT - Traversée de la
Méditerranée de Marseille à Alger sur le paquebot
" Gouverneur-Général-Gueydon " – Départ le 17 août 1940 |
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20 août 1940 – Alger – Hôtel de l’Oasis et jours
suivants : Joseph et Julienne BIBERT se retouvent après 5 mois de grande
incertitude... |
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Dimanche 8 septembre 1940 – Alger Plage –
Joseph et Julienne BIBERT - La guerre doit paraître bien loin... |
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Seconde quinzaine de septembre 1940 –
Emménagement : 71, avenue Gueirouard à Fort de l’Eau – Omer et Sophie BORREYE
et leur fils Jean, Valentine et Robert ROUSSET, Joseph et Julienne BIBERT - Trois mécaniciens
du III/6 |
Photographies Joseph BIBERT – Reproduction
interdite
Maison-Blanche –
Octobre 1940 – Général Vuillemin – Photographies Joseph BIBERT
Evidemment, l’arrivée de son épouse a été pour Joseph BIBERT
l’évènement majeur de ses premiers mois passés en Algérie... De ce fait, il n’a
apporté son appareil photographique à Maison Blanche qu’une seule fois en
Octobre ; sans doute a-t-il pensé qu’il n’était pas inintéressant de
garder un souvenir de l’avion du Général Joseph Vuillemin. Celui-ci avait été
nommé chef d’État-major de l’Armée de l’Air en février 1938, promu ensuite au
grade de « Général d’Armée Aérienne » et avait assumé dans la
tourmente les fonctions de « Commandant en Chef des Forces Aériennes
Françaises » jusqu’à l’Armistice. Fortement critiqué pour n’avoir pas
concentré ses forces au bon moment sur les points de rupture à Sedan et sur la
Somme - mais en avait-il les moyens ? -, il fut nommé « Inspecteur
Général de l’Armée de l’Air » après l’Armistice. De ce fait, son avion
personnel, le Lockheed 18 Lodestar d’Air France « F-ARTG » s’est
trouvé souvent à Maison Blanche, jusqu’au moment où il demanda sa mise en congé
de personnel en novembre 1940. Plus tard, il prit sa part dans la Résistance,
ce qui semble démontrer que sa volonté de faire passer le plus possible de
Groupes d’Aviation en A.F.N. juste avant l’Armistice résultait de ses
convictions personnelles profondes plutôt que d’une décision politique des
gouvernants du moment. Joseph BIBERT était certainement loin de se poser toutes
ses questions, mais au moins possédons nous grâce à lui une belle photo de cet
avion, et en bonus celle d’un Dewoitine 520 de la 5ème Escadrille du
III/6, prise le même jour, sans doute pour terminer sa bobine...
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Octobre
1940 - Maison Blanche - Lockheed 18 Lodestar d’Air France
« F-ARTG » Portant la
marque « Général Vuillemin » sur son nez |
A
proximité du poste de commandement de « l’Aviation Militaire » de
Maison Blanche, le Dewoitine
520 n° 284 codé « 8 » du s/c CHARDONNET de la 5ème
Escadrille du GC III/6 |
Photographies Joseph BIBERT – Droits réservés
Fort de L’Eau –
Novembre 1940
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9 novembre
1940 – Fort de l’Eau – Adoption du chien « Taffy » |
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Les trois documents ci-dessus valent leur pesant d’or !
Julienne BIBERT était employée à titre civil au « Parc 1/122 » de la Base
Aérienne de Chartres en 1940. Tous les personnels de l’Armée de l’Air et leurs
auxiliaires encore présents furent évacués le 12 juin 1940 vers le sud-ouest où
les civils furent tout simplement abandonnés à leur sort après l’armistice,
avec avis oral d’un prochain licenciement ! Débrouillez-vous ! C’est
seulement le 23 novembre 1940 qu’une lettre du Secrétariat d’État à l’Aviation
fut envoyée à son adresse à Chartres, en zone occupée, pour l’en informer
officiellement, mais tamponné au départ de Paris que le 12 décembre. Julienne
ne la trouva qu’à son retour à Chartres au début de 1945 et elle put alors
faire valoir ses droits à son indemnité de licenciement... dont il vaut mieux
ne pas évoquer le montant ! Sa famille ne put évidemment pas lui faire
passer ce courrier en Algérie étant donné que seules les cartes Interzones
étaient autorisées depuis fin septembre (voir exemple ci-dessous). L’enveloppe
en haut à gauche pour sa part est celle d’un courrier rédigé le 13 novembre par
sa mère et remis à Geneviève BUTET, une amie de Julienne, femme d’aviateur
encore autorisée à aller retrouver son mari à en zone libre et qui put ainsi la
faire partir par la poste vers Alger (tampon du 15 novembre à Vichy). Ce n’est
que par ce procédé que quelques lettres purent être encore exceptionnellement
échangées jusqu’en novembre 1942, date du débarquement américain en A.FN.
Après, c’est une autre histoire !
Une des toutes premières Cartes Interzone
adressées par Thérèse LAGRANGE, sa mère, à Julienne BIBERT – Celle-ci est
partie de Chartres le 3 novembre 1940
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Mars 1941 - 71, avenue Gueirouard à Fort de l’Eau
– Julienne BIBERT tricote ! Il faut préparer une layette... |
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Avril 1941 - 71, avenue Gueirouard à Fort de
l’Eau – Julienne et Joseph BiIBERT – Le chien « Taffy » |
Photographies Joseph BIBERT – Reproduction
interdite
Le GC III/6 repart en
guerre - Campagne du Levant du 24 mai au 16 juillet 1941 – Photographies Joseph
BIBERT
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Préparation
du départ vers le Levant – Mai 1941 - Les Dewoitine D.520 de la 5ème
escadrille sont sortis des hangars de Maison-Blanche A gauche, les
D.520 n°368 su sgt COISNEAU (4) et le °284 su sgt/C CHARDONNET (8) Du fait de la naissance annoncée, son Commandant d’escadrille a imposé à
Joseph BIBERT de na pas pas partir avec ses camarades |
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Le POTEZ 650
n°15 « Adj Chef RENOUARD »et le FARMAN 223.3 n°4 « Lieutenant
CASSE » du GC II/15 Qui vont transporter
les mécaniciens et le matériel s’apprêtent à décoller vers Rayack au Liban le
24 mai 1941, via lla Tunisie, l’Italie et la Grèce Joseph BIBERT a pris ces deux rares photographies du départ de ses
camarades qu’il a eu l’impression d’abandonner... |
Photographies Joseph BIBERT – Droits réservés
Fort de l’Eau – Juin
1941 - Communion de Georges ILTISS – La famille MARQUER – Plage avec la famille
KUNTZEL
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Le communiant Georges ILTIS et des deux plus jeunes frères |
M; et Mme MARQUER amis d’Alger avec leur garçon et leur fille – Julienne
BIBERT Mme ILTISn
son fils Georges et ses deux
plus jeunes frères – Le chien
« Taffy » |
Julienne BIBERT Mme. ILTISS et ses deux plus jeunes garçons |
Photographies Joseph BIBERT – Reproduction
interdite
Pendant que ses camarades sont en guerre au Levant la vie continue
malgré tout à Alger. Joseph BIBERT, qui a fait ces photos, et Julienne BIBERT
sont invités à la communion solennelle de Georges ILTIS (1929) dont le père
Charles ILTIS (1902/1992), adjudant-chef mécanicien au GC III/6, qui se
trouve alors à Rayack, marié à Marie Catherine FISCHER (1901/1992), est un
alsacien de Mertzwiller dans le Bas-Rhin. Un autre couple d’amis algérois, M.
et Mme. MARQUER, est également de la fête avec ses deux enfants (garçon et
fille). Après la guerre, les familles BIBERT, ILTIS et MARQUER garderont des
liens étroits. Charles ILTISS possédera une belle affaire de carrosserie
automobile en banlieue sud de Paris et M. MARQUER sera cadre commercial chez
« MOBIL » pour une raffinerie de Rouen où la famille BIBERT habitera
à partir de 1956. Joseph BIBERT, travaillait dans une usine Philips de la
banlieue rouennaise et son patron était M. Marius BINDREIFF (1902/1978),
aviateur-mécanicien ayant participé à la
croisière noire de 1933/34 du général VUILLEMIN; la fille de celui-ci, Rose
« Claude » BINDREIFF a finalement épousé Georges ILTISS en 1963.
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Juillet
1941 – Fort de l’Eau – Julienne et Joseph BIBERT – 26 et 27 ans |
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Juillet 1941
– Fort de l’Eau – Julienne et Joseph BIBERT – Toujours la layette ! |
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Juillet
1941 – Fort de l’Eau – Julienne et Joseph BIBERT avec leurs amis Auguste et
Raymonde KUNTZEL |
Photographies Joseph BIBERT – Reproduction
interdite
Alger Maison Blanche –
Juillet 1941 - Mécaniciens de la 6ème Escadrille – A la plage :
Stephan, Goujon et Le Gloan°
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Juillet 1941 – Alger – Maison Blanche – Après
la campagne du Levant – Mécaniciens de la 6ème escadrille (Joseph
BIBERT sur les 2 photographies du centre) devant le nouveau D.520 du
Commanant du Groupe . |
Photographies Joseph BIBERT – Droits réservés
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Juillet 1941
– Fort de l’Eau – STEPHAN – GOUJON – LE GLOAN |
Photographies Joseph BIBERT – Droits réservés
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Photographies et documents
personnels de Joseph et Julienne BIBERT
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