Note individuelle
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Bertrade de Laon
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Bertrade ou Berthe de Laon dite Berthe au Grand Pied (Laon, mai 726 - † Choisy-au-Bac, 12 juillet 783), fille du comte Caribert de Laon.
Affligée certainement d'un pied bot , son surnom serait dû à ce pied qu'elle aurait eu plus grand que l'autre. Le nom de sa mère est inconnu, mais on s'accorde pour des raisons onomastiques sur le fait qu'elle se prénommait Gisèle d'Aquitaine.
Biographie
Le maire du palais Pépin le Bref qui a entendu louer ses vertus et sa vaste culture, la fait venir près de lui en 741 et en fait sa concubine, alors qu'il est déjà marié avec une princesse danubienne dont il a eu cinq enfants.[réf. nécessaire]
Elle met au monde Charles en 742, futur Charlemagne, puis Carloman en 747. Pépin répudie sa première femme et la renvoie vers son pays natal et confie ses cinq enfants à des monastères. Finalement, il épouse Berthe en 749. Elle est couronnée reine avec son mari, en 751, après la déposition du dernier roi mérovingien Childéric III. La cérémonie de sacrement est renouvelée en 754.
Berthe est très active pendant le règne de son mari, qu'elle conseille et accompagne dans ses expéditions guerrières, cependant quelques années plus tard Pépin le Bref envisage de la répudier pour des raisons non connues, mais le pape s'y oppose.
À la mort de Pépin, en 768, elle fait monter sur le trône ses deux fils Charles et Carloman, sans pour autant leur abandonner totalement le pouvoir et garde une grande influence sur eux. Elle arrange notamment le mariage de Charles avec Désirée de Lombardie en 770, il la répudiera lorsqu'il entrera en guerre contre son beau-père pour s'emparer de ses États.
À la mort de Carloman, en 771, Charles s'empare de ses États, écarte sa mère, qui quitte d'Aix-la-Chapelle où elle réside et se retire à Thionville. Elle meurt dans l'anonymat le 23 avril 783 (le 4 des nones de juillet) à Choisy-au-Bac près de Compiègne.
Berthe a inspiré le trouvère Adenet le Roi, qui écrit en 1270 Li Roumans de Berte aus grans piés. Dans ce poème en alexandrins, il est question d'une susbstitution lors du mariage de Pépin, qui est trompé et épouse une fausse reine, ressemblant étonnamment à sa promise Berte, princesse de Hongrie. Cette dernière est finalement reconnue grâce à la longueur de ses pieds.
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