Fiches individuelles

 

NORMANDIE (de ) Adèle - 10 961 131

Union :

AQUITAINE (d') Guillaume ( 915 - 963 )

 

Enfant :

AQUITAINE (d') Adélaïde ( <> 945 & 952 - 1004 )

 

 


 

NORMANDIE (de ) 1er Guillaume dit LONGUE EPEE - 87 971 848

- Duc de NORMANDIE

 

Naissance :

vers 900 à Rouen

Evénement :

entre 933 et 942

Décès :

17 décembre 942 à Picquigny

Assassiné par Arnould de Flandres

Inhumation :

à Rouen Cathédrale, en face de son Père

 

Père :

NORMANDIE (de ) Robert ( 860 - 933 )

Mère :

BAYEUX (de ) Popa ( ~ 880 - ? )

 

Union :

SENLIS (de ) Sporta (Problème) ( ~ 911 - ? )

 

Enfant :

NORMANDIE (de ) Richard ( 932 - 996 )

 

Note individuelle :

Né à Rouen, fils de Rollon et de Poppa. On sait peu de choses de son enfance si ce n'est qu'il est associé au pouvoir dès 927 et qu'il va vite s'imposer aux compagnons de Rollon à sa mort en 932. L'année suivante, il prête serment au nouveau roi de France, Raoul de Bourgogne, qui lui cède le Cotentin et l'Avranchin que Charles le Chauve avait concédés aux Bretons en 867. Les frontières de la Normandie ainsi fixées résisteront à l'épreuve du temps.
Guillaume épouse "à la danoise" Sprote la Bretonne qui lui donne un fils, Richard, puis se marie avec Lieutgarde, fille d'Hébert, comte de Vermandois.
La poigne de Guillaume se fait sentir dans l'Ouest et suscite contre lui la révolte des barons du Bessin et du Cotentin conduits par Rioulf. Ceux-ci viennent l'assiéger jusque dans Rouen mais sont vaincus au Pré de la Bataille en 935. De là vient son surnom de "Longue Epée". En décembre 942, Guillaume est en conflit avec son voisin Arnoul, le comte de Flandre. Attiré dans un guet-apens, il est assassiné par les Flamands à Picquigny dans la Somme.
Son corps, rapatrié, est enterré dans la cathédrale de Rouen en face de son père.

 

NORMANDIE (de ) Guillaume

NORMANDIE (de ) Robert

HEIDMARK (de ) "Ragnvald" Eysteinsson

MOERE (de ) "Ragnhilde" Hrolfsson

BAYEUX (de ) Popa

SENLIS (de ) Pépin Bérenger

RENNES (de ) Inconnue

 


 

NORMANDIE (de ) Guillaume dit le CONQUERANT - 5 498 354

- Roi d'ANGLETERRE

 

Naissance :

vers 1027 à Falaise

Duc de NORMANDIE et Roi d'ANGLETERRE

Décès :

9 septembre 1087

 

Père :

NORMANDIE (de ) Robert ( ~ 1005 - 1035 )

Mère :

FALAISE (de ) Herléva ( ? - ? )

 

Union :

FLANDRE (de ) Mathilde ( ~ 1032 - 1083 )

 

Mariage :

1050 à Eu

 

Enfants :

ANGLETERRE (d') Adélaïde ( ~ 1065 - 1137 )
. 5 Autres Filles + 4 Garçons ( ? - ? )

 

Note individuelle :

Guillaume le Conquérant

Enfance et adolescence
Il accéda au titre de duc de Normandie sous le nom de Guillaume II de Normandie à la mort de son père en 1035. Sa mère se marie alors avec Herluin, et donne deux demi-frères à Guillaume : Odon de Bayeux et Robert de Mortain. S'en suit une période trouble, où les barons se rebellent car son jeune âge (8 ans) aiguise l'appétit de rivaux pour le titre, ce qui coûta la vie à trois de ses tuteurs.

En 1050, il épousa Mathilde de Flandres fille de Baudouin V, comte de Flandres à Eu malgré les réticences du pape (qui prétextait un lien de consanguinité au 5e degré), non sans avoir promis la construction à Caen de deux abbayes : l'abbaye aux Hommes dédiée à Saint-Étienne et l'abbaye aux Dames dédiée à la sainte Trinité. Il eut de Mathilde six filles et quatre garçons dont :

Robert (1051-1134) duc de Normandie, qui épouse Sybille de Conversano,
Guillaume II (1056-1100) dit Le Roux roi d'Angleterre de 1087 à 1100,
Adèle (1062-1137) qui épouse en 1080 Étienne de Blois (?-1102),
Henri Ier Beauclerc (1068-1135),
Constance (?-?) épouse Alain IV duc de Bretagne.
Dès qu'il fut en âge, il partit en campagne contre ses rivaux, ses vassaux. Avec l'aide de Henri Ier de France, il parvint à asseoir son pouvoir, notamment en défaisant les barons rebelles à la bataille du Val-ès-Dunes en 1047.

Accession au trône
À la mort de son cousin Édouard le Confesseur, roi des Anglo-Saxons, en janvier 1066, Guillaume revendiqua son trône, affirmant qu'Edouard, sans enfant, l'avait désigné comme héritier lors d'une visite que Guillaume lui fit (probablement en 1052) et qu'Harold Godwinson le lui avait promis lorsque Guillaume le fit chevalier. Harold s'estima plus tard dégagé de sa promesse, arguant que Guillaume l'avait trompé en le faisant jurer sur des reliques d'un saint dissimulées sous un livre. Guillaume, fin politique, profita de ce fait pour obtenir l'excommunication de Harold par le pape Alexandre II.

Pour donner plus de poids à sa revendication, Guillaume débarqua en Angleterre le 28 septembre 1066 et défit Harold à la bataille de Hastings, le 14 octobre, suite à quoi il s'empara du trône. C'est ainsi que débuta la conquête normande de la Grande-Bretagne. La conquête de l'Angleterre est le sujet de la tapisserie de Bayeux. Pour parachever son triomphe, il se fit couronner dans l'abbaye de Westminster (le jour de Noël 1066), ce que continuent de faire tous les souverains anglais depuis lors.

Guillaume introduisit de profonds changements, parmi lesquels une fusion du système légal anglo-saxon avec la loi normande. En 1085 il commanda ce qu'on peut appeler un recensement au sens moderne, le « Livre du Jugement Dernier » ou Domesday's Book, qui faisait l'inventaire des hommes et richesses du royaume. Il a aussi fait construire de nombreux bâtiments et châteaux, notamment la Tour de Londres.

Blessé par l'arçon de sa selle lors du pillage de Mantes, (à 60 ans il était devenu obèse), il agonisa quelques jours en toute lucidité au prieuré Saint-Gervais, aux portes de Rouen. Il y mourut le 9 septembre 1087 et son corps fut ensuite transporté, pour y être inhumé, à l'église Saint-Étienne de Caen.

Après les saccages de la Révolution française, de son squelette ne reste aujourd'hui qu'un fémur qui a permis d'établir que Guillaume le Conquérant avait une taille d'environ 173/174 centimètres, plus grand que la moyenne pour l'époque ;
Guillaume avait une tendance à l'obésité en vieillissant ;
Il mourut quasiment seul et fut inhumé sans grande pompe ; un seigneur normand ira même jusqu'à s'opposer au passage du convoi mortuaire sur ses terres ;
Son corps éclata quand on le plaça dans le cercueil (causé certainement par une péritonite), dégageant une forte odeur nauséabonde parmi la petite foule.


Guillaume le Conquérant
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Guillaume le Conquérant, né à Falaise, vers 1027[1] et mort à Rouen le 9 septembre 1087, est aussi connu sous les noms de Guillaume le Bâtard, Guillaume II de Normandie, et enfin, Guillaume Ier d'Angleterre. Il est le fils illégitime de Robert le Magnifique et d'Arlette (ou « Herleva »). Duc de Normandie dès l'âge de huit ans, il réussit en 1066 à s'emparer de la couronne d'Angleterre. Cette conquête fit de lui l'un des plus puissants monarques de l'Europe occidentale.

Enfance et adolescence
Guillaume devient duc de Normandie à la mort de son père Robert le Magnifique en 1035. Il n'a alors que 8 ans. Sa mère Arlette, qui n'avait pas épousé Robert, se marie avec Herluin de Conteville, et donne deux demi-frères à Guillaume : Odon de Bayeux et Robert de Mortain.

Guillaume est donc un enfant naturel, d'où son premier surnom de Guillaume le Bâtard. Sa bâtardise fournit un prétexte aux principaux barons de Normandie pour bafouer l'autorité ducale. Autorité d'autant plus fragile que le duc est trop jeune. Le duché de Normandie traverse en conséquence plus d'une décennie de troubles. Des guerres éclatent entre les principales familles baronniales ; des châteaux se dressent dans le duché[2]. Des complots frappent jusqu'à l'entourage ducal : Guillaume perd trois de ses tuteurs ou protecteurs par assassinat : le sénéchal Osbern de Crépon, Gilbert de Brionne et Alain III de Bretagne[3]. Les descendants des anciens ducs, les Richardides, semblent impliquées dans ces meurtres. Aux troubles de la minorité de Guillaume vient s'ajouter le fléau de la famine, qui pèse sept ans sur la Normandie, et est accompagnée d'une épidémie fort meurtrière.[4]

En 1046, Guillaume a 19 ans. Un complot vise cette fois sa personne jusqu'alors épargnée. Une partie des seigneurs forme une coalition pour écarter le Bâtard au profit de Gui de Brionne, fils du comte de Bourgogne et d'Adélaïde, fille de Richard II. Cette rébellion rassemble essentiellement des « vieux Normands » de l'Ouest (Bessin, Cotentin, Cinglais) traditionnellement indociles et hostiles à la politique d'assimilation menée par les ducs[5]. À Valognes, Guillaume échappe de peu à une tentative d'assassinat. Il s'enfuit auprès de son seigneur, le roi de France Henri Ier. Avec son aide, il part en campagne contre les rebelles normands, qu'il parvient à défaire à la bataille du Val-ès-Dunes en 1047[6].


Croissance du pouvoir ducal
La victoire du Val-ès-Dunes est le premier tournant du règne. Guillaume reprend solidement en main le duché. A l'occasion d'un concile à Caen en 1047, il impose de lui-même la paix et la trêve de Dieu. Les difficultés ne sont pour autant écartées puisque le duc doit compter avec l'hostilité d'une partie de sa parentèle, les Richardides. Autour de 1050, il parvient à en éliminer plusieurs : le comte de Mortain Guillaume Werlenc est banni ; Guillaume d'Arques s'exile après l'échec de sa révolte contre le duc en 1054 et enfin l'archevêque de Rouen Mauger, fils de Richard II de Normandie, doit abandonner son siège métropolitain. Guillaume confisque les fiefs du comte d'Arques, rétablit l'ordre par une habile politique de distribution des terres et contrôle plus fermement les agents du pouvoirs que sont les vicomtes. Le pouvoir du jeune duc s'appuie enfin un groupe de fidèles parmi lesquels figurent ses demi-frères, Odon de Conteville, évêque de Bayeux, Robert, comte de Mortain, un groupe de barons (Guillaume Fitz Osbern, Roger II de Montgommery, Guillaume Ier de Warenne, Roger de Beaumont...) et quelques ecclésiastiques (Lanfranc). Ils sont nommés à des fonctions importantes ou installés dans des territoires stratégiques.

Entre 1050 et 1056[7] il élargit son réseau de fidélité en épousant Mathilde de Flandre, fille de Baudouin V, comte de Flandre et nièce du roi de France, à Eu, en dépit de l'interdiction du pape Léon IX.

« Par cunseil de sa barunie
Prist une fame de haut lin,
En Flandres fille Balduin,
Niece Robert li rei de France,[8] »

Le mariage soude une alliance entre les deux plus puissantes principautés du nord de la France. Il faudra attendre le pontificat de Nicolas II pour que le couple soit absous, au prix toutefois d'une pénitence : celle de fonder deux monastères à Caen. L'abbaye dite aux Hommes, dédiée à Saint-Étienne et l'abbaye dite aux Dames, dédiée à la sainte Trinité seront ainsi élevées.

La montée en puissance du duc inquiète le roi de France. Après l'avoir aidé lors de la bataille du Val-ès-Dunes quelques années plus tôt, le capétien renverse finalement sa politique pour limiter l'expansion de son vassal normand. En 1053, il envoie une armée de secours à Guillaume d'Arques révolté contre le duc. En 1054 et en 1057, il envahit la Normandie conjointement avec les troupes du comte d' Anjou mais ces expéditions tournent court après les défaites de Mortemer puis de Varaville. Guillaume le Bâtard s'avère un prince redoutable. Son ascension est favorisée en 1060 par la mort de ses deux principaux ennemis : le comte d'Anjou Geoffroi Martel et le roi de France. Il en profite pour conquérir le Maine, état tampon entre l'Anjou et la Normandie. L'héritière du comté soumis est mariée au fils de Guillaume, Robert Courteheuse[9]. La maîtrise du Maine garantit la protection du sud du duché.

Accession au trône d'Angleterre

Les prétentions de Guillaume
Au milieu du XIe siècle, l'Angleterre est dirigée par le roi normanophile Édouard le Confesseur. Ce dernier avait trouvé refuge à la cour normande en 1013 lorsque son père Ethelred le Malavisé et sa mère Emma de Normandie avaient été chassés du trône d'Angleterre par Sven Ier de Danemark. Il y était resté presque trente ans avant de revenir en Angleterre pour y être couronné roi en 1042. Dans son nouveau royaume, Édouard s'entoure de Normands. Mais il n'a pas de descendance et l'enfermement de sa femme ne peut arranger la chose. Il semble qu'en 1051 ou 1052, le roi Édouard le Confesseur aurait encouragé les vues de Guillaume sur sa succession[10]. Mais le duc de Normandie a alors d'autres soucis.

Le sujet revient au premier plan quand Harold Godwinson, un grand aristocrate anglo-saxon et candidat possible à la succession d'Édouard, se rend en Normandie. Les motivations de cette visite restent incertaines. La Tapisserie de Bayeux, dont on peut soupçonner la partialité, montre Harold prêter serment de fidélité à Guillaume et renoncer à la succession au trône anglais à son profit[11]. Cependant, quand Édouard le Confesseur meurt le 5 janvier 1066, l'aristocrate anglo-saxon lui succède. Son couronnement, approuvé par le Witenagemot (ou Witan), se fait le 6 janvier 1066. Harold oppose au duc de Normandie qu'il a été trompé sur la valeur du serment de Bayeux, qui n'aurait été qu'une vague promesse sur un simple missel posé sur un coffre qui masquait les reliques d'un saint.

Guillaume proteste contre cette usurpation et se prépare à une invasion du royaume anglo-saxon.

La conquête normande de l'Angleterre.

Guillaume le Conquérant parvient à convaincre les barons normands de participer à cette invasion. Il obtient même le soutien du pape Alexandre II qui lui envoie un étendard pontifical[12]. En quelques mois, l'armée normande est prête. À celle-ci viennent s'ajouter des Francs, des Flamands et des Bretons[13]. Guillaume débarque en Angleterre le 28 septembre 1066. Le 14 octobre, il défait son compétiteur Harold à la bataille d'Hastings et reçoit la couronne anglo-saxonne le 25 décembre 1066 dans l'abbaye de Westminster[14]. Il doit en partie cette victoire à l'attaque d'un autre prétendant, Harald Hardrada de Norvège, qui avait déclenché, quelques semaines plus tôt, une attaque contre Harold. Ce dernier avait réussi à en triompher mais son armée se trouvait affaiblie lorsqu'il fallut affronter l'armée normande quelques jours plus tard[15].

La Normandie et l'Angleterre sous Guillaume
La conquête de 1066 ne crée pas un royaume anglo-normand. Normandie et Angleterre garde leur spécificité à travers leur administration ou leurs coutumes[16]

La Normandie
Sous Guillaume le Conquérant, « l'organisation de la société normande est féodale »[17]. On retrouve en effet les caractéristiques de ce système que ce soit les fiefs, les tenures paysannes, le service militaire et la justice privée. Mais c'est un féodalisme qui est tempéré par un pouvoir ducal fort. Les barons, laïques mais aussi ecclésiastiques, doivent fournir au duc un contingent militaire lorsqu'il en a besoin. En Normandie, on ne peut construire de châteaux que par autorisation du duc et ils peuvent lui être remis sur sa simple demande. Les guerres privées sont restreintes et les justices privées sont limitées par les cas réservés au duc et par le maintien d'une administration locale publique. Le duc garde la main sur l'Église, en nommant les évêques et certains abbés et en dirigeant les conciles de la province. Il détient le monopole de frappe monétaire et est capable de collecter une part considérable de ses revenus en argent. L'administration s'appuie sur des officiers publics, les vicomtes.


L'Angleterre
Dans son nouveau royaume, Guillaume introduit de profonds changements, parmi lesquels une fusion du système légal anglo-saxon avec la loi normande. En 1085, il commande ce qu'on peut appeler un recensement au sens moderne, le « Livre du Jugement Dernier » ou Domesday Book, qui fait l'inventaire des hommes et richesses du royaume. Il fait aussi construire de nombreux bâtiments et châteaux, notamment la Tour de Londres, en pierre de Caen.


Les difficultés de la seconde partie de règne
En 1066, Guillaume le Conquérant a bénéficié d'une heureuse conjoncture politique et diplomatique qui lui a permis de conquérir l'Angleterre sans être menacé ou attaqué sur ses arrières. Cette situation exceptionnelle change après son retour en Normandie en mars 1067. Durant les vingt dernières années de son règne, Guillaume doit faire face à plusieurs révoltes intérieures et au réveil des principautés voisines. Ses difficultés sont augmentées du fait de l'extension de son territoire : il ne peut pas intervenir partout, directement et rapidement.

D'abord, l'Angleterre ne se soumet pas facilement. Plusieurs révoltes éclatent (en 1067, en 1069, en 1075...), la plus importante étant celle de 1069, qui contraint Guillaume à une répression sauvage. La Normandie se tient tranquille.

A l'extérieur, Guillaume subit plusieurs échecs. La Flandre plonge dans une crise de succession après la mort du comte Baudouin VI et, malgré une intervention militaire, le duc de Normandie ne parvient pas à imposer le parti de la veuve, Richilde, sa belle-soeur[18]. Bien que nominalement possédé par le fils du Conquérant, le Maine se détache de l'influence normande. Si après une brève campagne militaire Guillaume réoccupe la région en 1073, il se trouve plus tard mis en échec par la révolte d'un seigneur local, Hubert de Saint-Suzanne : le château de Sainte-Suzanne n'est toujours pas pris après deux ans de siège (1084-1086). De même, en Bretagne, où la Normandie intervient traditionnellement, Guillaume doit reculer[19].

Derrière les difficultés du duc-roi dans le Maine et en Bretagne, se cachent les agissements des deux principaux ennemis de la Normandie, à savoir le comte d'Anjou Foulque le Réchin et le roi de France Philippe Ier. Ils soutiennent tous les révoltés contre le Normand. Même Robert Courteheuse, le fils aîné du Conquérant, qui se rebelle en 1078 contre son père[20] : il s'exile à la cour de France où le roi lui confie la forteresse de Gerberoy. Philippe Ier espère par tous les moyens rabaisser la trop grande puissance normande. Le règne de Guillaume marque d'ailleurs le début d'une guerre récurrente entre roi d'Angleterre et roi de France.

C'est justement contre ce dernier que le Conquérant livre son dernier combat. En 1087, il conduit son armée jusqu'à Mantes qu'il brûle. Mais une blessure ou une maladie contraint le duc-roi à retourner dans sa capitale Rouen[21]. Il agonise quelques jours en toute lucidité au prieuré Saint-Gervais, aux portes de la ville. Avant de mourir le 9 septembre 1087[22], le duc-roi règle sa succession : il confie à son fils aîné Robert Courteheuse le duché de Normandie tandis son deuxième fils Guillaume le Roux reçoit la couronne d'Angleterre. Son corps est ensuite transporté jusqu'à Caen, pour être inhumé en l'église abbatiale Saint-Étienne.


Famille et descendance
Vers 1050, il épouse Mathilde de Flandre fille de Baudouin V, comte de Flandre à Eu. Ils auront au moins dix enfants dont quatre fils[23] :

Robert dit Courteheuse (v. 1052-1134), duc de Normandie, il épousa Sybille de Conversano ;
Cécile (v. 1054 - 30 juillet 1125), entre à l'abbaye de Caen le 18 juin 1066, abbesse en 1112 ;
Adelise de Saint-Léger (v. 1055 - avant 1066) ;
Richard (1054 ou 1056 - 1075), entre dans les ordres à Caen en 1066. Trouva la mort en chassant dans la même forêt que son frère Guillaume ;
Guillaume (1056/1060-1100), roi d'Angleterre de 1087 à 1100 ;
Constance (1061 - 1090), épouse Alain IV Fergent de Cornouailles, duc de Bretagne et comte de Rennes. Elle meurt empoisonnée;
Mathilde (1062-1112) ;
Adèle (1062-1137), épouse Étienne-Henri, comte de Blois, de Chartres et de Meaux en 1084 ;
Agathe (av. 1062-1080), fiancée à (1) Herbert, comte du Maine, (2) Harold de Wessex, (3) Alphonse VI de Castille ;
Henri (v. 1068-1135), roi d'Angleterre puis duc de Normandie. Il eut plusieurs épouses ou concubines ;
Gundrade (v. 1063-1085) a été faussement identifié comme une fille du Conquérant[24].
Pour certains auteurs, Agathe et Mathilde seraient la même personne.

Guillaume le Conquérant n'a pas de maîtresse ou de bâtard connu.


Anecdotes
Guillaume avait une tendance à l'obésité en vieillissant[25].
Son corps éclata quand on le plaça dans le cercueil (causé certainement par une péritonite), dégageant une forte odeur nauséabonde parmi la foule[26].
Après les saccages de la Révolution française, il ne reste aujourd'hui de son squelette qu'un fémur et une mâchoire qui a permis d'établir que Guillaume le Conquérant avait une taille d'environ 173/174 centimètres, plus grand que la moyenne pour l'époque.

Notes et références
? L'année 1027 est celle retenue par Michel de Boüard (Guillaume le Conquérant), François Neveux (L'Aventure des Normands VIIIe-XIIIe siècle & La Normandie des ducs aux rois Xe-XIIe siècle) et Guillaume de Malmesbury mais pour Orderic Vital il serait né en 1028.
? Guillaume de Jumièges, Histoire des ducs de Normandie, v. 1070, éd. Guizot, Mancel, 1826, avec annotations d'Orderic Vital et Robert de Torigni, livre VII, p.167
? Guillaume de Jumièges, ibid, p.168
? Léopold Delisle, Étude sur la condition de la classe agricole et l'état de l'agriculture en Normandie au Moyen Âge, Imprimerie Hérissey, Evreux, 1851.
? Depuis Guillaume Longue-Épée (933-942), on ne parlait déjà plus norrois à la cour, et le duc devait envoyer son fils l'apprendre à Bayeux où la francisation était moins avancée.
? Guillaume de Jumièges, op. cit., p.190-191
? Aucun historien normand n'a jugé à propos d'indiquer l'époque du mariage du duc, et c'est dans la Chronique de Tours qu'il faut aller la chercher. On y apprend que ce mariage fut célébré en 1053, année où on a vu qu'il fallait pareillement placer la révolte de Guillaume d'Arques. Il était question de ce mariage depuis longtemps, puisque au concile de Reims, tenu en 1049, il fut fait défense à Baudouin de Flandres de donner sa fille à Guillaume, et à celui-ci de la recevoir. Wace, le Roman de Rou, éd. Auguste Le Prévost et Eustache-Hyacinthe Langlois, 1827.
? Wace, op. cit.
? Guillaume de Poitiers, Vie de Guillaume le Conquérant, v. 1073-1074, éd. Guizot, Mancel, 1826, p.363-364
? Selon Guillaume de Jumièges et Guillaume de Poitiers, Édouard le Confesseur a envoyé l'archevêque de Canterbéry Robert de Jumièges auprès du duc pour l'avertir qu'il en faisait son héritier. Guillaume de Jumièges, op. cit., p.220. Guillaume de Poitiers, Vie de Guillaume le Conquérant, v. 1073-1074, éd. Guizot, Mancel, 1826, p.337
? Guillaume aurait extorqué cette promesse à Harold alors que jeté par une tempête sur la côte française, au printemps 1064, il avait été fait prisonnier par le comte de Ponthieu puis libéré sur la pression du duc. Lors de ce séjour en Normandie, Harold participe aux côtés de Guillaume à la campagne menée contre le duc Conan II de Bretagne, où il s'illustre par sa bravoure. De retour à Bayeux, Harold est adoubé chevalier et il prête serment à Guillaume se mettant ainsi officiellement au service du duc de Normandie. En gage d'amitié, Harold regagne l'Angleterre en emmenant avec lui son neveu Hakon, retenu en otage en Normandie depuis 1051.
? Guillaume de Poitiers, op. cit., p.389
? Guillaume de Jumièges, op. cit., p.224
? Guillaume de Jumièges, op. cit., p.417
? François Neveux, La Normandie des ducs aux rois Xe-XIIe siècle, Ouest-France Université, Rennes, 1998, p.153-156
?
David Bates, « England and Normandy after 1066 », The English Historical Review, vol. 104, n°413, oct. 1989, p.861-876.
? Charles Haskins, « Normandy under Williamthe Conqueror », The American Historical Review, vol.14, n°3, avril 1909, p.475
?
Richilde était l'épouse du comte Baudouin VI, lui-même frère de Mathilde, la femme de Guillaume. Orderic Vital, Histoire de la Normandie, Tome 2, livre IV, v. 1142, éd. Guizot, 1826, p.225-226
? Orderic Vital, ibid, p.282-284
? Orderic Vital, ibid, p.286-289
?
Orderic Vital explique que la chaleur de l'incendie de Mantes et les fatigues de l'expédition ont rendu Guillaume malade. Orderic Vital, Histoire de la Normandie, Tome 3, livre VII, v. 1142, éd. Guizot, 1826, p.195. Un autre auteur, Guillaume de Malmesbury, raconte que le duc-roi fut blessé au ventre par l'arçon de sa selle lors du pillage de la ville
? Orderic Vital, ibid, p.213
? François Neveux, La Normandie des ducs aux rois Xe-XIIe siècle, Ouest-France Université, Rennes, 1998, p.428
? Lors de son décès au château d'Acre (Norfolk), elle est dite épouse de Guillaume Ier de Warenne, futur 1er comte de Surrey, et dans un acte relevé au Vieux Sarum, Mathilde de Flandre parle de Gundrade sous le terme « ma fille » mais Orderic Vital spécifie qu'elle est la sœur de Gerbod le Flamand, officieux comte de Chester lors de son mariage. Voir Projet généalogique Medieval Lands.
? Orderic Vital, ibid, p.195
? Orderic Vital, ibid, p.219

 

NORMANDIE (de ) Guillaume

NORMANDIE (de ) Robert

NORMANDIE (de ) Richard

BRETAGNE (de ) Judith

FALAISE (de ) Herléva

 

 

 


 

NORMANDIE (de ) 1er Richard dit SANS PEUR - 43 985 924

- Duc de NORMANDIE

 

Naissance :

932

Evénement :

entre 942 et 996

sera Duc de NORMANDIE

Evénement :

entre 956 et 960

sera Régent de FRANCE

Décès :

996

 

Père :

NORMANDIE (de ) Guillaume ( ~ 900 - 942 )

Mère :

SENLIS (de ) Sporta (Problème) ( ~ 911 - ? )

 

Union 1 :

. Emma ( (e) 950 - ? )

 

Mariage :

960

 

Union 2 :

CREPON (de ) Gunnor ( ~ 950 - 1031 )

 

Enfant :

NORMANDIE (de ) Richard ( (c) 975 - 1026 )

 

Note individuelle :

Richard Ier de Normandie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Richard Ier, dit Richard Sans-Peur, fils naturel de Guillaume Ier et de Sprota est le troisième « duc » de Normandie - en fait ses prédécesseurs et lui-même dans un premier temps se qualifient de jarl des Normands ou de comte de Rouen, il est le premier à se qualifier de duc. Il né en 932 et mort en 996.

Biographie
Il a 10 ans à la mort de son père, en 942, et se voit attribuer un Conseil de Régence comprenant : Bernard le Danois, Raoul Taisson, Anslech de Bricquebec et Osmond de Conteville. Mais le roi de France Louis IV d'Outremer sous prétexte de faire son éducation le fait transporter avec l'un de ses régents, Osmond à sa cour de Laon. Il semble y avoir séjourné de 943 à 945 et s'être finalement enfui avec l'aide d'Osmon qui aurrait organisé son évasion avec la complicité d'Yves de Bellême et de Bernard Comte de Senlis et Vassal d'Hugues le Grand..

Pendant l'intervalle de temps, Herluin II de Ponthieu est nommé gouverneur de Normandie en 943 par le roi mais meurt tué par des Normands en 945.

Cependant, entre temps, le roi de France s'était associé avec Hugues le Grand, duc des Francs, pour dépecer la Normandie. Le roi de France s'attaque à l'Évrecin, le duc des Francs prend Gacé, Évreux et va assiéger Bayeux. Bernard le Danois suggère alors au roi que les Normands se sont résignés à se soumettre. Il obtient ainsi la fin des hostilités. Puis contactant Hugues le Grand le convainc qu'il a été trompé par le roi. Et pour finir d'envenimer les relations entre les anciens alliés il promet l'aide des Normand à Hugues contre le roi, amenant Hugues à commettre l'erreur de se lancer en campagne contre le roi.

Par ailleurs Bernard le Danois qui s'est allié à Harald « à la dent bleue », roi de Danemark, attire le roi dans un guet-apens le 13 juillet 945. Herluin II de Ponthieu meurt dans l'affaire et le roi de France est capturé. Il sera transmis à Hugues le Grand qui le gardera prisonnier à Laon jusqu'en juillet 946. Cela permet à Richard, maintenant adulte et revenu en Normandie de faire reconnaître l'indépendance de la Normandie par les grands du royaume de France.

En 946 craignant l'alliance du Normand Richard et de Hugues le Grand, le roi forme une coalition contre eux avec Otton Ier de Germanie, Arnoul Ier, comte de Flandre, Conrad, duc de Bourgogne et Alain Barbetorte, duc de Bretagne. Ayant attaqué Hugues le Grand et pris Reims et pénètre en Vexin. Les Normands parviennent à détacher Otton de la coalition et défont les Français dans la forêt de Roumare.

Dans les années suivante le Normand soutient Hugues le Grand et épouse sa fille Emma en 960. En 948, les Normands participent aux siège de Soissons par Hugues le Grand et il revient dans le Soissonnais l'année suivante avec un contingent normand.

Richard Ier et Emma n'auront pas d'enfant. C'est de Gunnor, sœur d'Osbern de Crépon, épousée more danico que Richard aura huit enfants :

Richard son successeur ;
Robert, comte d'Évreux et archevêque de Rouen ;
Mauger, comte de Mortain et de Corbeil ;
Emma, future reine d'Angleterre ;
Hedwige ou Havoise, épouse de Geoffroy, duc de Bretagne
Mathilde, épouse d'Eudes II de Blois, comte de Blois.
De concubines il aura :

Godefroy de Brionne, comte d'Eu ;
Guillaume, qui succédera à son frère Godefroi à Eu ;
Les descendant de Richard Ier sont appelés les Richardides.

En 957 le roi et le duc des Francs décèdent l'un après l'autre. Lothaire devient roi de France et tente d'assasiner le Normand lors d'un guet-apens. Richard prévenu évite de tomber dans le piège, c'est de nouveau la guerre. Les Bretons et Thibault, comte de Blois et de Chartres harcèlent la Normandie pour le roi de france. Les Normands lancent une expédition contre Soissons où le roi a réuni en plaid les grands de France et de Bourgogne. La ville n'est pas prise mais le roi n'a rien tiré de l'assemblée.

En 961 le roi tente un nouveau guet-apens mais les Normands, prévenus, écrasent l'armée française.

En 964, le roi réuni une nouvelle assemblée à Melun. S'y trouvait Leutgarde de Vermandois, belle-mère de Richard qui s'était remariée avec Thibault de Blois. Une armée est réunie dans le Drouai, s'empare d'Évreux et menace Rouen. Cette armée est bousculée une nuit par une attaque des Normands sur leurs camps. Ces derniers poursuivent leurs campagne dans le Chartrain et obtient un accord avec le roi, le traité de Gisors.

La Normandie n'est désormais plus menacée jusqu'à la mort du duc. Ce qui n'empêche pas les Normands de monter à leur tour des expéditions contre leurs voisins : en Flandre contre le comte Arnoul II ou contre Albert de Vermandois dans la fin des années 980.

Au plus tard en 968, Richard se reconnaît le vassal d'Hugues Capet. S'il ne l'aida pas contre Charles de Lorraine (années 988-991), il fut son principal soutien lors du siège de Melun en 991 - le châtelain était passé au service d'Eudes Ier de Blois alors même que ce dernier venait d'acquérir Dreux et menaçait la Normandie.

Quelques années plus tard il renverse ses alliances. Foulque Nerra avec le soutien d'Hugues Capet développe sa principauté sur la Loire, vers les comtés de Nantes et de Rennes tout en construisant de nouvelles fortifications en Anjou et en Touraine. Pour parer à cette nouvelle menace, Richard s'allie à Eudes de Blois et adhéra à une coalition contre l'Angevin comprenant le duc d'Aquitaine, le comte de Flandre et le comte de Rennes. Richer rapporte qu'en 992 des Normands auraient participé aux côté des Bretons à la bataille de Conquereuil. Cette alliance bretonne amènera un double mariage des enfants de Richard et de Conan Ier.

Il décéda en 996, la date de sa mort nous est donnée par Dudon de Saint Quentin. Richard a rétabli la paix et la prospérité dans le territoire, momentanément perturbé par les troubles de sa minorité. Il a dirigé la province d'une main de fer . Malgré sa longévité, Richard ne laissa qu'un jeune héritier , encore incapable d'imposer sa propre autorité.

Bibliographie
« Hugues Capet », Georges Bordonove

 

NORMANDIE (de ) Richard

NORMANDIE (de ) Guillaume

NORMANDIE (de ) Robert

BAYEUX (de ) Popa

SENLIS (de ) Sporta (Problème)

SENLIS (de ) Bernard

 

 


 

NORMANDIE (de ) II Richard dit l'IRASCIBLE ou le BON - 21 992 962

- duc de NORMANDIE

 

Naissance :

calculée 975

Evénement :

entre 996 et 1026 à Fécamp

sera Duc de NORMANDIE

Décès :

23 août 1026

 

Père :

NORMANDIE (de ) Richard ( 932 - 996 )

Mère :

CREPON (de ) Gunnor ( ~ 950 - 1031 )

 

Union 1 :

BRETAGNE (de ) Judith ( ~ 982 - 1017 )

 

Mariage :

vers 1000

 

Enfants :

NORMANDIE (de ) Adélaïde ( ~ 1005 - 1038 )
NORMANDIE (de ) Robert ( ~ 1005 - 1035 )
NORMANDIE (de ) 4 Autres Enfants ( ? - ? )

 

Union 2 :

INCONNU Papia ( (c) 980 - ? )

 

Enfant :

NORMANDIE (de ) 2 Enfants ( ? - ? )

 

Note individuelle :

Richard II de Normandie

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Richard II de Normandie, dit l'Irascible ou le Bon, est duc de Normandie de 996 à 1026.

La Minorité
À la mort de son père Richard Sans-Peur il est semble-t-il, encore mineur, ce qui laisse le champ libre à des troubles politiques dans le duché.

Il y eut tout d'abord une grave révolte de paysans en 996/997, qui décidèrent de former des assemblées pour se gouverner eux-mêmes. Le richardide Raoul comte d'Ivry, oncle du duc, est envoyé pour la réprimer ; ce fut un massacre. Ce dernier fait mutiler grand nombre de rebelles et fait couper les pieds et les mains aux principaux chefs de la révolte, dont beaucoup mouront de leurs supplices peu après.

« Au cours de la même époque » (eadem tempestate), un autre richardide, Guillaume, demi-frère du duc nommé comte d'Hiémois, refuse de reconnaître son autorité. Raoul d'Ivry mène une expédition qui aboutit à la capture de Guillaume. Cependant les vassaux du comté de Hiémois restèrent agités et vers 1001 l'un d'entre eux fait évader son comte mais Guillaume vient demander le pardon de son demi-frère. Au vu de l'agitation latente du comté, Richard ne le lui restitut pas le hiémois mais lui concéde le comté d'Eu d'Eu, car le comte Godefroi Giffard, frère de Guillaume venait de décéder.

C'est également vers 1001 que Richard invite à Fécamp, résidence préférée du duc Richard Sans-Peur, l'« italien » Guillaume de Volpiano.

La Normandie et l'Angleterre
Pendant la minorité du duc, des Vikings profitèrent, souvent avec l'accord ducal, de l'ouest du duché, comme base arrière pour mener des expéditions contre l'Angleterre anglo-saxonne. En réaction, vers l'an 1000, le roi anglo-saxon Ethelred monte une expédition contre le duché. Débarqué dans le Cotentin, les Anglo-Saxons sont repoussés par Néel Ier de Saint-Sauveur, vicomte du Cotentin. Cependant, le duc Richard retisse bientôt des alliances avec l'Angleterre, notamment en 1002 en donnant sa sœur Emma de Normandie au roi Ethelred (de cette union naîtra Édouard le Confesseur). Cependant le 13 novembre 1002, sous l'accusation d'un complot Ethelred fait massacrer tous les Danois du royaume (Massacre de la Saint-Brice). La réaction danoise est rapide et le roi Sven à la Barbe Fourchue ravage son royaume en 1003, 1004, 1006, et 1009 et soumet l'Angleterre. En 1013, Ethelred, Emma et leurs enfants doivent se refugier auprès de Richard.

Les Voisins continentaux
En 1006, Baudouin IV de Flandre s'empare de la ville de Valenciennes, en terre d'Empire. Un coalition se monte bientôt contre lui, réunissant l'empereur Henri II, le roi Robert le Pieux et le duc Richard. Malgré cette coalition, l'expédition est un échec.

Au sud le duc est en conflit direct avec Eudes II de Blois, comte de Chartres mais aussi indirectement avec le puissant Foulque Nerra dans le Maine et avec la Bretagne, à l'ouest.

Auparavant, la maison des comtes de Rennes soutenue par les comtes de Blois s'oppose à celle des comtes de Nantes soutenue par les comtes d'Anjou. L'attention d'Eudes II de Blois ayant été déportée ailleurs, Geoffroi, comte de Rennes et duc de Bretagne fait appel au voisin normand. Cette alliance est consacrée par les mariages de Geoffroi avec Hawise de Normandie, sœur de Richard puis, avant 1008, de Richard avec Judith sœur de Geoffroi. Avec le décès de ce dernier en 1008, son épouse prend les rênes de la Bretagne.

Dans un premier temps, Richard cherche une relation pacifique avec le comte de Blois en lui offrant, avant 1005, la main de sa sœur Mathilde, avec en dot la moitié de la ville de Dreux. Or celle-ci décéde peu après et selon l'usage, Richard souhaite récupérer cette dot, ce que refuse net Eudes. Allié des Bretons, Richard fait construire une forteresse à Tillière pour compenser la perte de Dreux. Avec ses alliés les comtes Hugues III du Maine et Galeran Ier de Meulan, Eudes vint attaquer la place avant son achèvement. Cette coalition est cependant défaite. En effet, Richard fait plusieurs fois appel à des contingents scandinaves qui viennent lui prêter main forte et menaçent les terres des ennemis du duc et le Poitou et ravagé. En 1016, le roi de Norvège en personne, Olaf le Gros (dit le « Saint » après sa conversion) intervient et séjourne dans le duché avec ses hommes. Accueuilli par Richard, il se fait bâptiser à Rouen avant de repartir en expédition piller les côtes occidentales de la France actuelle jusqu'en Espagne, expédition auquel aurait participé des Normands du duché.


Généalogie
Richard l'Irascible est le fils de Richard Sans-Peur et de Gunnor de Crépon, appartenant à la haute noblesse ducale et issue de nobles lignages scandinaves, épousée more danico (« à la danoise » ; frilla du duc).

Il épouse Judith de Bretagne dont il eut :

Richard, qui deviendra le duc Richard III de Normandie ;
Robert, qui deviendra le duc Robert le Magnifique ;
Guillaume, moine à Fécamp ;
Alice, épouse de Renaud de Bourgogne et mère de Gui de Brionne ;
Éléonore, épouse de Baudouin IV, comte de Flandre ;
Mathilde, épouse du comte de Blois ;

De sa concubine Papia, il eut :

Mauger, archevêque de Rouen ;
Guillaume, comte d' Arques ;
(il est plus que probable que le duc eut beaucoup plus de concubines et de bâtards)

Sources
Guillaume de Jumièges : Gesta Normannorum ducum.

 

NORMANDIE (de ) Richard

NORMANDIE (de ) Richard

NORMANDIE (de ) Guillaume

SENLIS (de ) Sporta (Problème)

CREPON (de ) Gunnor

CREPON (de ) Herbastus

 

 

                     

 

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