« Les Hommes du GC III//6 » – Seconde partie

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Album photographique n°V de Joseph Adolphe BIBERT

15 novembre 1939 – 03 juin 1940

 

 

Toutes les images ci-dessous ont été scannées et restaurées à partir des négatifs heureusement conservés, ce qui explique leur bonne qualité.

 

 

Contrairement aux premiers mois de la guerre à BOUILLANCY, pendant tout le séjour du GC III/6 à WEZ-THUISY (10 km au sud-est de Reims dans la Marne, du 16 novembre 1939 au 30 avril 1940), joseph BIBERT n’a pas fait une seule photographie « militaire ». Les seules bobines 6x9 cm (2 fois 8 photos) qu’il a utilisées avec son appareil Voiglander Bessamatic à soufflet eurent pour sujet sa famille lors des deux permissions qu’il put obtenir, une première de courte durée, fin novembre 1939, pendant laquelle il se rendit à Granville où une partie de sa famille paternelle avait été évacuée d’Alsace, et une P.L.D. (Permission de Longue Durée), 10 jours fin mars, qui lui permis de se rendre à ses risques et périls en Alsace avec sa voiture personnelle, pour visiter sa mère, sa sœur, sa nièce et une de ses tantes maternelles. Il put ainsi leur présenter sa jeune épouse que sa famille ne connaissait pas encore. Quelques photos faites à Chartres en avril 1940, sans doute prises par son épouse, dans la maison familiale où elle vivait, figurent également.

Granville – Novembre 1939      Alsace – Fin mars 1940     Chartres – Avril 1940

Joseph ramera cependant de WEY-THUISY de nombreux et superbes agrandissements 13 X 18 :de Wez-Thuisy : ceux de la fête de Noël 1939 (voir la seconde partie de « l’Histoire » du GC III/6 ») et surtout une série complète faite par le Service Cinéma-photographique de l’Armée de l’Air le 10 mars 1940, faisant l’objet d’une page spéciale accessible par le lien ci-dessous :

Wez-Thuisy - Reportage photographique du 10 mars 1940 à la sixième escadrille

Quittant WEZ-THUISY pour CHISSEY-SUR-LOUE (10 km au sud-est de Dôle dans le Jura), il ne prit seulement que quelques clichés début mai sur ce terrain où le III/6 ne resta que 20 jours. Images rares ! Les pellicules et leur développement coûtaient cher et les petits sous-officiers, dont très peu possédaient un appareil d’ailleurs, n’imaginaient pas que 70 ans plus tard chaque photo de Morane 406 ferait le plaisir des collectionneurs et deviendraient un article de luxe sur Internet !

GC III/6 à Chissey-sur- Loue

Par la suite son appareil ne fut plus utilisé qu’à COULOMMIERS lors du bombardement du 26 mai, pour garder le souvenir du hangar détruit dont il était de Chef ! Images rares également !

C III/6 à Coulommiers –Bombardement

Il n’y a donc pas de photos dans la collection familiale prises au LUC en PROVENCE, à TOULOUSE (stage Dewoitine), à PERPIGNAN, lors de la traversée de la Méditerranée, et ce n’est qu’à Constantine après l’armistice dans les premiers jours de juillet que Joseph eut le loisir de photographier, et la ville, et les superbes Dewoitine 520 immobilisés sur le petit terrain d’aviation local, série exceptionnelle !

Album VI - A.F.N. 1940 : Constantine – Alger Maison Blanche

 

 

Carte d’adhérent de Joseph BIBERT à la Société Nationale Mutualiste et d’Entraide aux Veuves et Orphelins de l’Armée de l’Air

 

GRANVILLE : Novembre 1939

 

Permission de 3 jours de Joseph BIBERT

 

 

L’oncle alsacien de Joseph, Gustave BIBERT (65 ans), son épouse Stéphanie (54ans) et la mère de celle-ci Angélique FRICK (78ans)

se sont réfugiés à Granville avec leur fils Xavier (20 ans), leur fille Marthe (14 ans) et deux enfants de leur fille Jeanne HAESSLER,

Jean-Philippe (3 ans) et Monique (14 mois). Ils y ont retrouvé Thérèse BIBERT (54 ½ ans), une autre tante de Joseph qui travaille à

à l’hôtel restaurant « Les Gourmets », propriété de la famille GIRARD. Tous logent chez « Pépère » GIRARD, joueur de vielle...

Joseph BIBERT a profité d’une courte permission pour aller présenter sa jeune épouse Julienne à sa proche famille...

La maison de Pépère » GIRARD qu’on voit dans l’entrebâillement de la porte, Thérèse et son neveu Xavier BIBERT

A la fenêtre, Gustave et Stéphanie BIBERT avec leur petite fille Monique HAESSLER

Leur petit fils Jean-Philippe HAESSLER, leur fille Marthe entre Julienne et Joseph BIBERT

La guerre est momentanément oubliée !

 

 

Gustave et Stéphanie BIBERT,

leur fils Xavier et leur fille Marthe

leur petit-fils Jean-Philippe HAESSLER

Julienne et Joseph BIBERT

avec la « vieille » de « Pépère » GIRARD

 

 

 

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ALSACE : Fin mars 1940

 

Permission de 10 jours de Joseph BIBERT

 

Ci-dessus, le sauf-conduit nécessaire à Julienne BIBERT pour se rendre en Alsace.

En fait, Julienne n’a pas été autorisée à gagner directement l’Alsace, vu l’état de guerre de la France avec l’Allemagne. Il est bien indiqué sur le document qu’elle devait se présenter à Remiremont dans les Vosges « pour demander l’autorisation au commandant de la section de gendarmerie « de se rendre à Ranspach (68), là où sa belle-mère résidait loin des grandes villes par sécurité, chez une de ses sœurs, religieuse et Directrice d’école. Elle obtint cette autorisation, « aux risques et périls du titulaire ». Pour sa part Joseph, né en Alsace et militaire en permission, était en pleine illégalité pour faire ce déplacement...

 

 

 

 

De gauche à droite : Elisabeth BIBERT (65 ans), née PFLIEGERSDORFFER, mère de Joseph, sa fille Elisa (29 ans),

sa petite-fille Marie Jeanne BIBERT (2 ½ ans), Joseph et Julienne, Hélène BIBERT (28 ½ ans), nièce de Joseph.

L’École des filles de Ranspach (68- Vallée du Saint-Amarin

Sœur Marie-Léonie, Sœur Nicole et Sœur Yvo, (Marie Joséphine PFLIEGERSDORFFER (60 ans), tante de Joseph

 

 

 

 

Elisabeth et Marie-Jeanne BIBERT

Jeannette PFLIEGERSDORFFER (31 ans), fille d’Anna,

cousine germaine de Joseph,

Marie-Jeanne, Julienne, Elisabeth et Joseph BIBERT

Joseph, Julienne et Hélène BIBERT

Jeannette PFLIEGERSDORFFER

 

Jeannette PFLIEGERSDORFFER, Hélène et Julienne BIBERT

Marie-Jeanne BIBERT

Marie Jeanne BIBERT

 

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CHARTRES – 65, rue SAINT-CHÉRON : Avril 1940

 

 

Julienne BIBERT qui travaille comme employée administrative à la BA.122 à cette époque

Chartres – 65, faubourg Saint-Chéron – La bicyclette qu’elle utilisera pour l’exode et qu’elle emmènera en A.F.N.

Julienne BIBERT réside alors dans la maison familiale de sa mère et de son beau-père Henri LAGRANGE,

La Peugeot 201 cabriolet qui restera cachée pendant la guerre et récupérée en 1945

 

 

A gauche, Jean PARÉDÈS (1914/1998) qui

deviendra un comédien et fantaisiste célèbre.

Qui était Jean PARÉDÈS ?

Des militaires en subsistance à Chartres, comme Jean PARÉDÈS absent sur cette photo,

qui profitèrent de l’hospitalité de la famille LAGRANGE – CHÉDEVILLE au 65 de la rue Saint-Chéron à Chartres ...

Lucie LAGRANGE, sa 1/2 sœur et Julienne BIBERT

 

 

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CHISSEY-SUR-LOUE : 30 avril au 20 mai 1940

 

 

Dans la vallée du Doubs à Beure, à 30 km de Chissey sur loue – 30 avril 1940

Localisation des prises de vues grâce à Google-Earth.

Un mécanicien de la 6ème et l’adjudant AUGST

 

Série de 5 photographies avec négatifs, non classées, non datées et non légendées, finalement datées grâce à leur localisation faite avec l’aide de Mrs. BONORA et FONTAINE, que je remercie

Les images des véhicules d’un échelon roulant pendant leur déplacement sont rares !

 

Un camion Renault TI 4E et sa remorque de l’échelon roulant du Groupe GC III/6 sur la route de Chissey

L’adjudant AUGST et un mécanicien de la 6ème

Dans ce même camion Renault TI 4, L’adjudant AUGST et un mécanicien qui a ouvert le capot moteur

 

 

s/c Joseph BIBERT – Vallée du Doubs – 30 avril 1945

Quelques jours plus tard à Chissey – Après s’être fait raser le crâne

 

 

Le s/c mécanicien Jean ÉMERY de la 6ème Escadrille

grand ami de Joseph BIBERT

Très rare photographie du jeune sgt Charles MAIGRET,

pilote de la 6ème  tué à Coulommiers le 25 mai 1940

Trois pilotes de la 6ème à proximité de leur P.C.

Sgt JAPIOT (assis), s/lt STEUNOU et CAPDEVIOLLE

Joseph BIBERT devant un local bien camouflé

du terrain de Chissey, peut être le « blockhaus »

 

 

Le chevreau, mascotte de la 6ème escadrille, qui la suivra à Coulommiers

dans le Bloch 220 lors du transfert des mécaniciens le 20 mai 1940

Deux photographies non légendées (collection MENNEGLIER) faites indiscutablement à Chissey (chaise longue, grille au sol) – Peut-être de sgt BOUIN ?

A qui ce caniche ?

 

 

(new 2023) : KITOKO, le caniche malgache de Jean ASSOLLANT

 

En 2023, poursuivant des recherches sur la disparition tragique du capitaine Jean ASSOLLANT dans les combats franco-britanniques de Madagascar (opération « Ironclad » d’avril 1942), via la presse en ligne sur Gallica (site de la BNF), a été trouvé dans le seul numéro n°23 du 2 juin 1942 de l’hebdomadaire « MARCHE  », publication nouvelle et éphémère de la nouvelle presse de l’État Français entre 1941 et 1942, la petite information suivante :

 

Kitoto, le caniche malgache de Jean ASSOLLANT qui avait donc suivi son maître en 1940 avec le GC III/6

A ne pas confondre avec le cocker

du Lieutenant CAPDEVIOLLE dont cette

photo bien légendée, non mise encore en ligne,

fait aussi partie des archives MENNEGLIER !

 

Cet entrefilet permet de faire ainsi le rapprochement avec les deux photos déjà présentes dans cette page avec la mention « A qui ce caniche ? » et d’avoir pu ainsi résoudre un mystère insupportable pour l’Histoire !!! Il faut dire que les tentatives d’identification des personnages présents sur les photographies de l’époque, souvent non légendées au dos, sont déjà tellement aléatoires, qu’en ce qui concerne les animaux domestiques qui peuvent y figurer, rares sont les archives officielles ou non qui pourraient le permettre !!!

« Mais l’'histoire est trop belle ! », comme nous l’a écrit M. Alain COSTE , ; « Il y a souvent eu des animaux dans les escadrilles, mais je trouve que la coupure de presse a un relent de propagande. Ce caniche est bien venu de Madagascar en métropole, en 1939 ou 1940 avec un de ses maîtres - la photo le prouve -, mais si on suit le parcours du III/6 en mai-juin, avec le bombardement de Coulommiers, le repli entre le 31 mai et le1er juin au Luc via Lyon, le fait que le chien retrouve Mme Assolant à Saumur, qui remonte vers le Nord de plus; ça fait beaucoup en peu de temps pour un toutou avec une patte blessée ! Il y a un « loup » quelque-part ! » 

Ceci dit, il est vrai que Suzanne ASSOLLANT a été volontaire en 1940 : elle fut maréchal des logis S.S.A. (Sections Sanitaires Automobile) de la S.A.T.S .5 202-19 (Section Auxiliaire de Transport Sanitaire). Elle obtint la citation suivante : « S’est dépensée sans compter faisant preuve de belles qualités d’énergie, d’endurance et de mépris du danger, en assurant près de l’ennemi et souvent sous les bombardements (11-13 mai et 15-16 juin ) la mise en œuvre et de dépannage des véhicules de la Section Sanitaire. »

 

 

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COULOMMIERS : 20 mai au 31 mai 1940

 

 

Ces deux photographies ont été prises par le s/c BIBERT, chef de Hangar de la 6ème Escadrille après le bombardement du terrain de coulommiers le 25 mai 1940

Sur la photographie de droite, on voit le MS 406 n° 673 « La Pouille » du capitaine Jean ASSOLLANT (État-major du Groupe), reconnaissable à l’insigne de la S.A.C.M (Aviation Civile de Madagascar)

Le 25 mai 1940, l’avion était immobilisé dans ce hangar depuis deux jours car un bout de plan était à changer. Il sera abandonné au départ du Groupe le 31 mai.

C’est à partir de ce document exceptionnel que des illustrateurs ont pu immortaliser cet appareil mythique affecté en 1940 au premier Français à avoir traversé l’Atlantique nord en 1929 !

 

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BOMBARDEMENT DE CHARTRES : 3 juin 1940

 

 

La petite maison louée à Chartres par Joseph et Julienne BIBERT qu’ils n’occupèrent jamais du fait de la guerre après le Bombardement du 3 juin 1940

Seul un solide coffre de vignerons en chêne massif, dans la famille CHÉDEVILLE depuis plusieurs générations, a résisté.

Le même coffre en 2000 à Rouen où ils habitaient

avant leur mort en 2001 et 2015. Leur fils l’a conservé !

 

Dégâts au 13 de l’avenue Neigre à Chartres : de la main de Julienne BIBERT...

 

 

 

 

 

 

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Photographies et documents personnels de Joseph et Julienne BIBERT

Mise en page : François-Xavier BIBERT (02/2020)

Reproduction interdite

 

 

 

 

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