Fiches individuelles

 

GERMANIE (de ) Louis dit le JEUNE

- Roi de GERMANIE

 

Naissance :

vers 835

Evénement :

entre 876 et 882

sera Roi de GERMANIE

Décès :

20 janvier 882

 

Père :

GERMANIE (de ) Louis ( 806 - 876 )

Mère :

ALTDORF (d') Emma ( 809 - 876 )

 

Union :

SAXE (de ) Liutgarde ( ~ 850 - 885 )

 

Mariage :

867

 

Note individuelle :

LOUIS II le Jeune
(né vers 822, mort le 12 août 875)

Roi d'Italie et empereur d'Occident : règne 855-875
Empereur et roi d'Italie, fils de Lothaire Ier, il naquit vers l'an 822, fut associé par son père au royaume d'Italie en 844. Envoyé à Rome la même année pour y faire respecter l'autorité impériale, il y avait été sacré par le pape Sergius II, et, immédiatement après, il s'était mis en devoir de défendre son royaume contre les invasions des Sarrasins.

Les guerres civiles des fils de Louis le Débonnaire avaient ouvert de toutes parts l'empire aux barbares. Les musulmans, introduits dans le duché de Bénévent par deux princes rivaux, y faisaient des progrès effrayants : ils défirent les troupes de Louis, en 845, près de Gaëte ; ce prince à son tour remporta, en 848, une grande victoire sur eux près de Bénévent ; en même temps, il rétablit la paix dans ce grand duché en le divisant entre les deux compétiteurs.

Louis II, associé à l'empire en 850, demeura seul empereur, par la mort de son père, en 855. Il n'avait eu pour sa part que la seule Italie ; mais en 859 il se fit céder, par son frère Charles, le pays situé entre le Jura et les Alpes ; et ce même Charles, étant mort sans enfants en 863, il divisa la Provence, son héritage, avec le roi de Lorraine, son autre frère. Les démêlés de Louis II avec ses frères avaient donné aux Sarrasins le temps de se fortifier dans le duché de Bénévent et de mettre en danger toute l'Italie. Louis II, par un édit publié en 866, rassembla toutes les forces de son royaume pour repousser les infidèles.

Au mois de juin, il entra dans la Campanie avec sa femme Angelberge, et il fit reconnaître son autorité par les trois princes de Bénévent, de Salerne et de Capoue, qui affectaient l'indépendance. L'année suivante. il alla chercher les Sarrasins dans la Pouille, et il y éprouva une grande défaite devant Bari ; il ne renonça point cependant au dessein qu'il avait formé de chasser de cette province ces dangereux ennemis. En 868, il prit sur eux Matera, Venosa et Canosa.

Les usurpations de ses oncles Louis II le Germanique, roi de Francie orientale, et Charles le Chauve, roi de Francie occidentale, qui profitèrent en 869 de la mort de son frère Lothaire II pour s'emparer de la Lorraine, ne suffirent point pour le détourner de son entreprise. Il remporta en 870 plusieurs avantages sur des bandes de Sarrasins qui dévastaient les Calabres ; enfin, en 871, il contraignit les infidèles qui occupaient la ville de Bari à capituler.

Au reste, ces succès n'avaient été obtenus qu'après un séjour de cinq ans dans le duché de Bénévent avec une armée barbare et mal disciplinée. Les violences des soldats, l'autorité arbitraire de l'empereur, l'orgueil et l'avarice d'Angelberge, sa femme, étaient devenus insupportables au peuple et aux princes ; enfin Adelgise, prince de Bénévent, eut l'audace de faire arrêter dans son palais l'empereur Louis II le 23 août 871.

Mais tout l'empire d'Occident fut soulevé à la nouvelle de cet attentat ; et Adelgise, craignant d'être attaqué à la fois par tous les princes carolingiens, rendit la liberté à l'empereur, lorsque celui-ci lui eut juré qu'il ne tirerait aucune vengeance de l'affront qu'il avait reçu. Le pape se hâta de délier Louis de ce serment, et ce monarque envoya contre Adelgise une armée commandée par sa femme Angelberge, celle même dont l'orgueil et l'avarice avaient excité la révolte des Bénéventins : Angelberge n'eut aucun succès contre Adelgise.

Louis II, qui en 873 vint l'attaquer à son tour, ne fut pas plus heureux ; il accorda enfin la paix au prince de Bénévent par la médiation du pape Jean VIII. En même temps il fonda, sur les bords du fleuve Pescara, le couvent de Casauria, qu'il enrichit par de grandes dotations. Il retourna ensuite en Lombardie, où il mourut le 12 août 875. Il ne laissa qu'une fille nommée Ermengarde, mariée ensuite à Boson, fondateur du royaume d'Arles.

 

GERMANIE (de ) Louis

GERMANIE (de ) Louis

. Louis

HESBAYE (de ) Ermengarde

ALTDORF (d') Emma

ALTDORF (d') Welf

SAXE (de ) Heilwige

 


 

GERMANIE (de ) Mathilde - 11 006 723

Naissance :

vers 979

Décès :

4 décembre 1025

 

Père :

GERMANIE (de ) Otton ( ~ 955 - 983 )

Mère :

BYZANCE (de ) Théophanie (*) ( ~ 956 - 991 )

 

Union :

BONNGAU (de ) Herenfield Ezzo ( ~ 955 - 1035 )

 

Mariage :

vers 991

 

Enfant :

BONNGAU (de ) Richenza ( ~ 992 - 1063 )

 

GERMANIE (de ) Mathilde

GERMANIE (de ) Otton

GERMANIE (de ) Othon

BOURGOGNE (de ) Adélaïde

BYZANCE (de ) Théophanie (*)

 

 

 


 

GERMANIE (de ) 1er Othon dit Le GRAND - 44 026 892

- Empereur GERMANIQUE

 

Naissance :

23 novembre 912

Iconographie : Otton le Grand recevant la soumission de Bérenger d'Ivrée

Evénement :

entre 2 juillet 936 et 7 mai 973

Décès :

7 mai 973

 

Père :

GERMANIE (de ) Henri 1er ( 876 - 936 )

Mère :

RINGELHEIM (de ) Mathilde ( <> 890 & 897 - 968 )

 

Union 1 :

ANGLETERRE (d') Edith ( ~ 910 - 946 )

 

Mariage :

vers 930

 

Enfant :

SAXE (de ) Luitgarde ( ~ 930 - ? )

 

Union 2 :

BOURGOGNE (de ) Adélaïde ( ~ 931 - 999 )

 

Mariage :

vers 951

 

Enfant :

GERMANIE (de ) Otton ( ~ 955 - 983 )

 

Note individuelle :

Otton Ier du Saint-Empire
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Otton Ier, surnommé Otton le Grand, est né le (23 novembre 912 à Wallhausen et mort le 7 mai 973). Fils d'Henri Ier de Germanie et de Mathilde de Ringelheim, il règne de 936 à 973.

Durant son long règne, il donne à la royauté germanique un éclatant prestige, tant par son sens politique que par ses victoires militaires. Il parvient à restaurer la dignité impériale et devient empereur des Romains de 962 à 973. Il est ainsi le fondateur du Saint Empire romain germanique même si cette dénomination n'apparaît qu'au XVe siècle[1].

Le monde germanique et l'Europe occidentale à l'époque d'Otton Ier

La décomposition du monde caroligien
L'empire franc, divisé en trois lors du partage de Verdun de 843 s'est effondré définitivement en 887. Cette année là, l'empereur Charles le Gros est destitué lors de la diète de Tribur et le système électif est établi. Les Carolingiens perdent le trône de Germanie après la mort de Louis IV de Germanie en 911. Quant au titre impérial, il n'est plus attribué à partir de 924[2].

Comme les Vikings l'on fait depuis plus d'un siècle à l'ouest, les Magyars, ancêtres des Hongrois, déferlent sur l'est de l'Europe à partir de 900. Le délitement du pouvoir impérial a entraîné celui de l'Église franque qui vit sous l'emprise des laïcs. Dans les différents royaumes d'Occident, les rois et les princes nomment les évêques. Mais pour eux, un bon évêque est un laïc qui possède une fortune, qui a du sang noble, et dont l'esprit est celui d'un vassal. La simonie se développe, et il est frêquent que les évêques et les prêtres aient femmes et enfants, malgré l'interdiction qui leur est faite de se marier après l'ordination. La papauté est aux mains des grandes familles aristocratiques romaines. Son pouvoir politique est devenu inexistant sous les coups des invasions. Des papes médiocres et immoraux succèdent durant une grande partie du Xe siècle. En 954, Jean XII devient pape à l'âge de 18 ans. Il ne pense qu'à faire la cour aux femmes, à festoyer et à participer aux parties de chasse[3].

La naissance d'une nouvelle dynastie germanique, la maison de Saxe
Henri l'Oiseleur, duc de Saxe depuis 912 est couronné roi de (Germanie) en 919. La Germanie se compose à ce moment d'une partie des territoires jadis rassemblés par Charlemagne, la Francia orientalis. Henri l'Oiseleur acquiert un prestige considérable grâce à ses victoires remportées sur les Slaves, les Danois et les Magyars. Il porte les frontières de son royaume sur l'Elbe[4]. Avant sa mort, il obtient la promesse des princes germaniques que son fils Othon (ou Otton) sera choisi comme son successeur[1]. Après sa mort survenue le 2 juillet 936, la diète d'Erfurt entérine ce choix et désigne Otton comme successeur. Le nouveau roi, âgé de vingt-quatre ans, est couronné le 7 août 936 à Aix-la-Chapelle. La dynastie saxonne repose dès lors sur le double principe héréditaire et électif. Ceci va permettre à Otton Ier de faire élire son fils Otton II à l'âge de 6 ans et de le faire couronner en 967 à Aix la Chapelle.

La renaissance d'un empire dans le monde Occidental

L'expansion germanique à l'époque d'Otton Ier

Depuis le début du Xe siècle les Hongrois ou Magyars causent des ravages importants. Mais au milieu du siècle, ces ravages commencent à décroître car la résistance est mieux organisée. De plus, les envahisseurs parviennent à se sédentariser dans les plaines de Pannonie. En 955, Otton Ier défait les Hongrois à la bataille du Lechfeld près d'Augsbourg. Ses soldats l'acclament alors comme le sauveur de la chrétienté, un vainqueur digne d'être empereur[5]. À la suite de cette victoires face aux Hongrois, Otton Ier rétablit les marches de Ostmark, la future Autriche, au sud de la Germanie dont les Babenberg vont devenir les marquis jusqu'au XIIIe siècle[6]. Il reconstitue aussi la marche de Carinthie, et apparaît ainsi comme le défenseur de la chrétienté[7].

Cette victoire lui permet aussi de jouer un rôle majeur sur le plan européen. Otton intervient en France pour régler les conflits entre les derniers Carolingiens et les Robertiens, les ancêtres des Capétiens. Il obtient l'allégeance des rois de Bourgogne. Face aux Slaves, il conduit une véritable politique d'expansion vers l'est. Il établit des marches à l'est de l'Elbe : marche des Billung autour de l'évêché d'Oldenbourg, Nordmark (ancien nom du Brandebourg) et trois petites marches chez les Sorbes[1]. En 968, il fonde l'archevêché de Magdebourg avec des évêques suffrageants à Meissen, Mersebourg, et Zeitz dans le but de convertir les peuples slaves de l'Elbe. Mieszko Ier, premier souverain historique de la Pologne, lui rend hommage en 966[8]. En Germanie, il rend la Bohême tributaire et vainc les ducs de Franconie et de Lorraine.

En Italie, la situation est très confuse. En 950, Bérenger d'Ivrée est devenu roi d'Italie à la mort de Lothaire. Pavie. Il persécute la veuve de Lothaire, Adélaïde, qui se réfugie auprès d'Otton. Celui-ci descend en Italie avec une armée. Il laisse cependant à Bérenger le titre royal contre un engagement de vassalité et retourne en Germanie. Bérenger, demeuré seul, oublie son serment et s'attaque au pape Jean XII qui appelle Otton[9]. Auréolé de sa victoire sur les Hongrois, en 961, il retourne en Italie où il est proclamé roi, puis couronné empereur à Rome en 962[1]. En Italie du sud, il envahit la Calabre puis fait la paix avec l'empereur byzantin Jean Ier Tzimiskès en 971.

Soucieux d'établir des relations avec les grands puissances européennes, Otton Ier envoie un ambasseur à Cordoue dans l'Espagne arabo-musulmane. Celui-ci en revient avec Recemund (Rabi ibn Sid al-Usquf ou Rabi ibn Zaid), représentant du calife Abd al-Rahman III, et évêque mozarabe d'Elvira. Sept ou huit ambassades se succèdent jusqu'en 976.

En 968, Othon Ier envoie Liutprand de Crémone en ambassade à Constantinople dans le but de demander à l'rmpereur Nicéphore II Phocas la main d'une princesse royale pour son fils[10]. Par ce mariage, Otton Ier espére obtenir la reconnaissance par l'empereur byzantin du titre d'« Empereur et Auguste » que le pape lui a conféré. Mais à la cour byzantine, Otton est simplement appelé « Rex ». Le nouvel empire, trop septentrional, ne peut incarner le renouveau romain.

La restauration impériale

Reconnaissant d'avoir été protégé des projets expansionnistes de Bérenger II, le pape fait d'Otton le successeur de l'empereur Charlemagne, qui, en son temps, avait protégé la papauté contre les Lombards. À ce moment, il ne s'agit pas de la fondation d'une nouvel empire mais de la restauration de l'empire carolingien[1].

Le 2 février 962, à Rome, Otton est couronné empereur des Romains par le pape Jean XII. La couronne, de forme octogonale symbolisant les deux cités saintes de Rome et de Jérusalem, est le symbole le plus significatif de cette monarchie sacrale.

Le 13 février 962, il promulgue le Privilegium Ottonianum qui accorde au souverain pontife les mêmes privilèges que ceux que les Carolingiens avaient reconnus à la papauté, à savoir les donations faites par Pépin le bref et Charlemagne. Le Privilegium Ottonianum, reprenant un diplôme de Lothaire Ier, oblige tout nouveau pape à prêter serment auprès de l'empereur ou de son envoyé avant de recevoir la consécration pontificale. Tout en donnant des privilèges au saint Siège, le Privilegium Ottonianum place la papauté sous tutelle impériale.

La mainmise d'Otton gêne cependant Jean XII qui noue des contacts avec Aubert, fils de Bérenger II, ainsi qu'avec Byzance. Il va même jusqu'à reprendre la tradition, abandonnée depuis Adrien Ier (772-795), de dater ses actes à partir des années de règne des empereurs byzantins. Otton revient à Rome et Jean doit s'enfuir. L'empereur convoque un synode qui juge le pape coupable d'apostasie, d'homicide, de parjure et d'inceste. Il le fait déposer le 4 décembre 963. Jean XII est remplacé par un laïc, qui prend le nom de Léon VIII. Otton Ier exige ensuite des Romains un serment. Ils jurent « qu'ils n'éliraient ni n'ordonneraient aucun pape en dehors du consentement du seigneur Otton ou de son fils » [11]. L'empereur contrôle alors totalement l'élection du pape, et pouvoir compter sur la collaboration du pontife garantit l'autorité impériale sur les Églises locales du Saint Empire. Comme Charlemagne, Otton reçoit de Rome la mission de défendre l'ordre et la paix de la chrétienté.

L'organisation de l'empire

Un pouvoir limité

L'autorité d'Otton Ier s'étend sur d'immenses territoires qui vont de la Meuse à l'Elbe et de la mer du Nord à la Méditerranée. Cependant, des forces intérieures y sont très actives. Les Germains sont divisés en duchés correspondant aux différentes ethnies de ce peuple en Saxe, en Franconie, en Souabe et en Bavière[12]. Le nouvel empire intègre aussi des Latins et des Slaves. Otton Ier ne peut plus compter sur l'administration carolingienne ; les comtes et missi dominici ont disparu. Les ressources financières royales sont réduites aux revenus du domaine propre du souverain et à l'exploitation de son droit de gîte. Pour assoir son autorité sur les grands, Otton parvient à faire du duc un vassal sous l'entière autorité du roi[1].


L'Église, clef de voûte de l'administration ottonienne

Sous les carolingiens, la mise en place progressive de l'hérédité des charges avait fortement contribué à l'affaiblissement de leur autorité. Pour éviter une pareille dérive, Otton s'appuie sur l'Église germanique qu'il comble de bienfaits mais qu'il assujettit.

Les évêques et les abbés constituent l'armature de l'administration ottonienne. L'empereur s'assure la nomination de tous les membres du haut clergé de l'empire. Une fois désignés, ils reçoivent du souverain l'investiture symbolisée par les insignes de leur fonction, la crosse et l'anneau. En plus de leur leur mission spirituelle, ils doivent remplir des tâches temporelles que leur déléguent l'empereur. Ainsi l'autorité impériale était-elle relayée par des hommes compétents et dévoués[12]. Cette Église d'empire ou Reichskirche, assure la solidité d'un État pauvre en ressource propre. Elle permet de contrebalancer le pouvoir des grands féodaux (ducs de Bavière, Souabe, Franconie, Lorraine). Le pouvoir impérial choisit ses hauts dignitaires de préférence dans sa parentèle, proche ou élargie. Celle-ci bénéficie des plus hautes charges épiscopales ou monastiques. Le meilleur exemple en est le frère propre d'Otton, Brunon, évêque de Cologne, qui adopte la règle de l'abbaye de Gorze pour les monastères de son diocèse[13]. On peut citer aussi Thierry Ier, cousin germain d'Otton, évêque de Metz de 965 à 984; un parent proche d'Otton, le margrave de Saxe Gero, qui fonde l'abbaye de Gernrode vers 960-961, en Saxe; Gerberge, nièce de l'empereur, abbesse de Notre-Dame de Gandersheim.


Les margraves
Les margraves (marquis) dirigent les marches. Ils disposent des châteaux et du commandement militaire de leur marche. Ils peuvent au nom de l'empereur donner des biens à l'Église. Ils perçoivent, pour le roi dans un premier temps, puis dans un second temps pour leur propre compte, le Wozot, une redevance en grain due par les paysans. Ils perçoivent aussi les tonlieux, redevance sur les marchés et sur la circulation des marchandises. Pour développer les marches, il est fait appel à des allemands venus de l'ouest de l'Empire, principalement des paysans des Pays-Bas, de la Franconie et de Thuringe attirés par des parcelles plus grandes et des droits féodaux plus légers. Les premiers bourgs apparaissent[1].


La renaissance ottonienne
La renaissance ottonienne emprunte à l'Antiquité romaine ses formes et ses principes mais pour les fondre dans un modèle germanique[14].


Le renouveau religieux
La vie religieuse connait un nouvel essor.

L'époque ottonienne se caractérise par une période de réforme des monastères dans une grande partie de l'Occident chrétien[13]. Otton Ier fonde l'abbaye de Saint-Maurice de Magdebourg en 937. Pendant toute sa vie, il a des liens très privilégiés avec les hauts dignitaires de l'Église, travaillant aussi avec eux aux réformes monastiques de son temps. Il n'en est certes pas l'initiateur, mais un acteur dynamique.

La réforme clunisienne, qui commence vers 960-965, peut compter sur l'aide de la seconde épouse d'Othon, l'impératrice Adélaïde, sœur du roi Conrad III de Bourgogne.

Un autre important mouvement de réforme monastique se développe en Lorraine, autour de l'abbaye de Gorze. Dans les régions reconquises sont fondées des abbayes prestigieuses comme celles de Melk, et de sankt Florian en Autriche[15]

Le renouveau religieux se manifeste aussi par la construction d'églises ou de cathédrales comme celle de la Magdebourg. En 937, une première église avait été fondée et consacrée à saint Maurice. Les travaux, financés par Otton Ier, respectent la mode romaine. Ce premier édifice, grandiose et équilibré, avait probablement une nef à quatre bas-côtés, une largeur de 41 mètres, une longueur de 80 mètres, et une hauteur estimée à environ 60 mètres. Cette église a été agrandie en 955 lorsqu'elle obtint le statut de cathédrale. Elle fut, à l'époque, décorée par des plaques d'orfévrerie exécutées à Milan et racontant des scènes du Nouveau Testament[16]. Détruite en 1207 par un incendie, elle fut ensuite reconstruite.

Les débuts de l'art ottonien

L'art ottonien recouvre une période allant du milieu de Xe siècle à la fin du XIe siècle à l'intérieur de l'empire germanique. C'est donc sous le régne d'Otton Ier que cet art commence à se développer. La famille impériale et les grands personnages laïcs ou religieux donnent une impulsion déterminante à l'art. L'art ottonien emprunte quelques caractéristiques de la période carolingienne mais il est aussi influencé par l'art de l'Antiquité tardive et l'art byzantin. Il permet l'expression d'une nouvelle spiritualité[17]. La basilique Saint-Pierre-aux-Nonnains de Metz en est un bon exemple.

Les lettres ne sont pas oubliées. Le propre frère d'Otton, Brunon de Cologne, cultive les lettres et encourage les études[18]. Le moine Widukind de Corvey écrit une célèbre Histoire des Saxons (Rerum Gestarum Saxonicarum libri III) adressée à Mathilde, fille de l'empereur Otton Ier. Un moine anonyme de Saint-Gall écrit l'ancêtre de la chanson de geste, le Waltharius[1]. Notker le Physicien (mort en 975) et Notker Labéo sont les premiers à traduire en langue germanique des ouvrages latins aussi bien profanes que religieux[19].

L'intérêt d'Otton pour les lettres se retrouve dans le choix du précepteur de son fils. Il est impressionné par les connaissances de Gerbert d'Aurillac, futur pape, qui lui a été présenté par Borell II, comte de Barcelone. Il lui confie l'éducation d'Othon II.


Descendance
D'une premièe épouse dont le nom est resté inconnu :

Guillaume (v.929 -† 2 mars 968), archevêque de Mayence
Avec Edith de Wessex, (910 -† 29 janv. 946), fille d'Édouard l'Ancien

Liudolf, (930 -† 957), duc de Souabe
Liutgarde (931 -† 953), épouse de Conrad le Roux, duc de Lotharingie
Avec Adélaïde de Bourgogne, fille de Rodolphe II de Bourgogne, et veuve de Lothaire d'Arles, roi d'Italie.

Henry, mort jeune
Bruno, mort jeune
Mathilde (v.955 -† 6 février 999), abbesse de Quedlinburg
Otton II (955 -† 7 décembre 983)

Notes et références
? a? b? c? d? e? f? g? h? i? Encyclopaedia Universalis, article Allemagne médiévale, DVD, 2007
? La société féodale Université de Lille
? Le Temps Xe siècle: le renouveau monastique Le Temps
? La société féodale Université de Lille
? Joseph Rovan, Histoire de l'Allemagne des origines à nos jours, 3e éd. revue et augmentée, Éditions du Seuil, coll. « Points Histoire » nº 254, Paris, 1999 (1re éd. 1994), 974 (ISBN 2-02-18296-3) [détail des éditions], p. 90
? Georges Castellan, « Drang nach Osten », l'expansion germanique en Europe centrale et orientale
? Otton I le Grand dans Mémo
? La Pologne féodale: les Piast
? Gérard Rippe, Ivrée, Encyclopaedia Universalis, DVD, 2007
? Liutprand de Crémone
? Otton Ier le Grand (912-973). Roi de Germanie (936-973) et empereur (962-973)
? a? b? Les relations entre le Saint-Empire et la papauté, d'Otton le Grand à Charles IV de Luxembourg (962-1356) sur [1]. Consulté le 27 octobre 2007
? a? b? encyclopedie universelle, « Le temps des Ottoniens » sur [2]. Consulté le 30 octobre 2007
? Jean Chélini, Histoire religieuse de l'Occident médiéval, Hachette, 1991, p 259
? Joseph Rovan, Histoire de l'Allemagne, Le Seuil, 1999, p 91
? Encyclopaedia Universalis, article Art ottonien
? Encyclopaedia Universalis, article Art ottonien
? Jean Chélini, p 259
? Jean Chélini, p 260


Bibliographie
J-P Cuvillier, L'Allemagne médiévale, Paris, 1979-1982, 2 vol.
Robert Folz, La naissance du Saint Empire, Paris, 1967
Pierre-Roger Gaussin, article Allemagne médiévale, Encyclopaedia Universalis, 1989.
Florentine Mütherich, article Art ottonien, Encyclopaedia Universalis, 1989.
Michel Parisse, Allemagne et Empire au Moyen Âge, Hachette, 2002.
Joseph Rovan, Histoire de l'Allemagne, Le Seuil, 1999

 

GERMANIE (de ) Othon

GERMANIE (de ) Henri 1er

SAXE (de ) Othon

LA MARCH (de ) Edwige (Problème)

RINGELHEIM (de ) Mathilde

SAXE (de ) Thierry

FRISE (de ) Reghinhilde

 


 

GERMANIE (de ) II Otton dit Le SANGUINAIRE - 22 013 446

- Empereur Romain-Germanique

 

Naissance :

vers 955

http://a.decarne.free.fr/gencar/dat183.htm#26

Décès :

7 décembre 983 à Rome

 

Père :

GERMANIE (de ) Othon ( 912 - 973 )

Mère :

BOURGOGNE (de ) Adélaïde ( ~ 931 - 999 )

 

Union :

BYZANCE (de ) Théophanie (*) ( ~ 956 - 991 )

 

Mariage :

avril 972

 

Enfant :

GERMANIE (de ) Mathilde ( ~ 979 - 1025 )

 

Note individuelle :

Otton II le Sanguinaire von Sachsen
Empereur Romain-Germanique (vers 955 - 983)

Il concéda d'importants privilèges à l'Eglise et s'appuya sur elle pour réprimer la révolte des grands féodaux.

Attiré par l'Italie, il tira profit de la confusion politique et se fit couronner roi à Pavie en 951. Mais il dut bientôt rentrer en Allemagne, où des troubles intérieurs avaient éclaté, provoquant une attaque des Hongrois. Sa victoire sur ceux-ci au Lechfeld (955) et la fondation de nouveaux évêchés face aux Slaves le firent apparaître comme le défenseur de la chrétienté. Appelé à Rome au secours de Jean XII, il y fut couronné empereur en 962, renouant par là avec la tradition de Charlemagne. Tout en confirmant les privilèges de la papauté, il lui imposa une véritable tutelle (déposition des papes Jean XII (963) et Benoît V (964) : ainsi s'amorça la querelle du Sacerdoce et de l'Empire.

Il rêva d'unifier l'Italie sous son autorité, mais sa tentative pour conquérir les Pouilles et la Calabre échoua devant l'alliance des Byzantins et des Sarrasins; la sévère défaite que ceux-ci lui infligèrent au cap Colonne (982) ébranla sérieusement le pouvoir impérial.

Otton II le Sanguinaire von Sachsen, empereur Romain-Germanique (*) (vers 955 - 983) épousa Théophanie Sclerena de Byzance, régente de l'Empire germanique (956 - 991) (Gen. 32)
- Mathilde von Sachsen (979 - 1025) (Gen. 31)

---------------------------------------------------------------------------------------------------------

Extrait de "Dictionnaire historiue simplifié" de François-Xavier FELLER (1833)

OTHON II, surnommé le Sanguinaire,succéda à Othon I, son père, à l'âge de 18 ans en 973. Sa mère Adélaïde profita de sa jeunesse pour s'emparer des rênes de l'état ; mais Othon, lassé de la dépendance où elle le tenait, l'obligea de quitter la cour. A peine a-t-elle disparu, que la guerre civile est allumée. Le parti d'Adélaïde fait couronner empereur le jeune Henri, duc de Bavière. Harold, roi de Danemark, et Boleslas, duc de Bohème, profitent de ces troubles. Othon, seul contre tous, réduit ses différens ennemis et punit les rebelles.

Les limites de l'Allemagne et de la France étaient alors fort incertaines. Lothaire, roi de France, crut avoir des prétentions sur la Lorraine, et les fit revivre. Othon assembla près de 60,000 hommes , désola toute la Champagne et alla jusqu'à Paris. On ne savait alors ni fortifier les frontières, ni faire la guerre dans le plat pays ; les expéditions militaires n'étaient que des ravages. Othon fut battu a son retour, au passage de la rivière d'Aisne. Geoffroi, comte d'Anjou, le poursuivit sans relâche dans la forêt des Ardennes, et lui proposa, suivant les règles de la chevalerie, de vider la querelle par un duel. Othon refusa le défi, croyant sa dignité au dessus d'un combat avec Geoff'roi. Enfin l'empereur et le roi de France firent la paix en 980; et par cettle paix, Charles, frère de Lothaire, reçut la basse Lorraine avec quelque partie de la haute.

Pendant qu'Othon s'daffermissait en Allemagne, les Grecs ligués avec les Sarrasins ravageaient l'Italie et inquiétaient le pape. Benoît VII eut recours à Othon, qui repassa les Alpes et fit d'abord tout plier devant lui ; mais, après quelques combats heureux , il fut défait par la trahison des Italiens qui servaient dans son armée en 982, fait prisonnier, acheté par un marchand d esclaves , et rançonné par l'impératrice Théophanie sa femme, avant d'avoir été reconnu.

On touchait au moment d'une grande révolution ; mais, les Grecs et les Arabes étant désunis, Othon eut le temps de rassembler les débris de son armée, et de faire déclarer empereur à Vérone son fils Othon, qui n'avait pas trois ans. Il retourne encore à Rome, et y meurt en 983, suivant les uns, d'une flèche empoisonnée; suivant d'autres , de déplaisir ; enfin suivant quelques-uns, d'un poison que lui fit prendre sa femme.

Ce prince, dont le règne ne fut que de dix années, n'égalait point son père ; il avait moins de grandes qualités, et le peu qu'il en possédait était terni par son caractère cruel et perfide. On prétend que, lorsqu'il arriva à Rome, il invita à dîner quelques sénateurs partisans de Crescenlius, et lesd fit tous égorger au milieu du repas. Il faut convenir que si ce trait est réel, il pouvait être en quelque sorte nécessité par les trahisons et les atrocités toujours renaissantes de cette faction.

 

GERMANIE (de ) Otton

GERMANIE (de ) Othon

GERMANIE (de ) Henri 1er

RINGELHEIM (de ) Mathilde

BOURGOGNE (de ) Adélaïde

BOURGOGNE (de ) Rodolphe

SOUABE (de ) Berthe

 


 

GERMANIE (de ) Rotrude - 19 957 041

Naissance :

vers 836

Décès :

vers 882

 

Père :

GERMANIE (de ) Lothaire ( 795 - 855 )

Mère :

TOURS (de ) Ermengarde ( (c) 800 - 851 )

 

Union 1 :

LEBARTEN (de ) Othon ( ~ 850 - 886 )

 

Enfant :

LEBARTEN (de ) Eberhardt ( ~ 875 - 906 )

 

Union 2 :

NANTES (de ) Lambert ( ~ 835 - ~ 867 )

 

Enfant :

NANTES (de ) Wipert ( ~ 860 - ? )

 

GERMANIE (de ) Rotrude

GERMANIE (de ) Lothaire

. Louis

HESBAYE (de ) Ermengarde

TOURS (de ) Ermengarde

ALSACE (d') Hugues (Problème)

MORVOIS (de ) Ava

 

                     

 

Ces pages ont été créées par Heredis 8 pour Windows , © BSD Concept