Fiches individuelles


. Liévin
Evêque de Trèves - Saint

Naissance : estimée 1660
Abbé de METTLACH, decenu evêque de TREVES
Considéré pendant longtemps par erreur comme de père de Rotrude de Trèves

Union : . Willigarde ( (e) 1660 - ? )




. Ier Louis dit Le PIEUX ou Le DEBONNAIRE - 79 827 988
- Empereur

Naissance : 778 à Chasseneuil du Poitou
Décès : 22 juin 840 à Ingelheim am Rhein
Inhumation : après 22 juin 1940 à Aix la Chapelle

Père : CHARLEMAGNE Charles ( 742 - 814 )
Mère : VINZGAU (de ) Hildegarde ( 758 - 783 )

Union 1 : HESBAYE (de ) Ermengarde ( ~ 778 - 818 )
Mariage : 798

Enfants : GERMANIE (de ) Lothaire ( 795 - 855 )
GERMANIE (de ) Louis ( 806 - 876 )

Union 2 : BAVIERE (de ) Judith ( ~ 800 - 843 )
Mariage : 819 à Aix la Chapelle

Enfants : FRANCE (de ) Gisèle ( ~ 820 - 874 )
. Charles ( 823 - 877 )

Note individuelle :
Louis le Pieux
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Louis Ier dit le Pieux ou « le Débonnaire » est né en 778 et mort le 20 juin 840 sur une île du Rhin à Ingelheim-Am-Rhein près de Mayence en Allemagne[1]. Il fut inhumé auprès de sa mère en l'Abbaye Saint-Arnoul de Lay-Saint-Christophe [2].

Il est né en été 778, en l'absence de son père Charlemagne, qui entreprenait à ce moment là une expédition militaire vers l'Espagne. Sa mère, Hildegarde de Vintzgau, le mit au monde à la villa Cassino­gilum, Chasseneuil-du-Poitou [3], dans l'actuel département de la Vienne. Il avait un frère jumeau, Lothaire, qui mourut peu après.

Louis le Pieux fut roi d'Aquitaine (781-814) et empereur d'Occident (814-840). Son règne fut marqué par de nombreuses menaces sur l'unité de l'Empire carolingien légué par son père Charlemagne : ses fils se révoltèrent contre lui et il dut faire face aux raids des Vikings. Durant cette période, les ambitions des aristocrates s'affirmèrent de plus en plus, menaçant le pouvoir impérial.

Histoire
C'est en tant que dernier fils survivant que son père Charlemagne lui donne le titre d'empereur d'Occident, le 11 septembre 813 à Aix la Chapelle.

« Au mois de septembre de cette même année (813), le susdit empereur Charles réunit une grande assemblée du peuple au palais d'Aix. Venant de tout son royaume et empire s'assemblèrent évêques, abbés, comtes, prêtres, diacres et assemblée des Francs auprès de l'empereur à Aix ; et là ils élaborèrent quarante-six chapitres sur ce qui était nécessaire à l'Église de Dieu et au peuple chrétien. Ensuite se tint une assemblée avec les dits évêques, abbés, comtes et nobles du royaume franc, et ils firent de son fils Louis un roi et un empereur. Ce à quoi tous consentirent pareillement, déclarant que cela était justifié ; et cela plut au peuple, et avec le consentement et l'acclamation de tout le peuple, il fit son fils Louis empereur avec lui, et il perpétua l'empire par la couronne d'or, le peuple acclamant et criant : Vive l'empereur Louis ! Et ce fut une grande joie dans le peuple ce jour-là.[4] »

Charlemagne et son fils Louis le PieuxL'empire ne fut pas donc pas découpé, comme il était coutume de le faire à l'époque. En octobre 816, il est sacré par le pape Étienne IV à Reims.

Avec Ermengarde de Hesbaye il a trois fils : Lothaire, Louis et Pépin. Le premier doit recevoir l'empire d'Occident, Louis la Bavière et Pépin l'Aquitaine. C'est ainsi que Louis le Pieux, en prévision de sa succession, découpe et partage son empire en juillet 817 dans un document appelé Ordinatio Imperii. Ces dispositions se heurtent à la révolte de son neveu Bernard, roi d'Italie, petit-fils de Charlemagne.

Après avoir durement châtié Bernard en lui faisant crever les yeux (818), il fut gracié mais mourut deux jour après, l'empereur, accablé de remords et pour expier sa cruauté, se sent obligé de faire pénitence publique ( 822). Cet acte ébranla fortement son prestige.

Devenu veuf en 819, Louis se remarie avec Judith de Bavière, de la dynastie Welf, qui lui donne un fils en 823, le futur Charles le Chauve. Judith essaie d'écarter ses beaux-fils du pouvoir. La naissance de Charles vient bouleverser le partage de 817 : il faut possessionner ce nouveau descendant. Aussi, dès 829, Louis le Pieux modifie sa succession pour y intégrer Charles. Lothaire réunit plusieurs aristocrates et forme le parti de l'unité de l'empire. Une première révolte éclate en 830 : les trois fils de Louis le Pieux se rebellent contre leur père et le contraignent à enfermer Judith dans un monastère. La succession est encore revue : le titre impérial n'a plus de successeur, les fils ont chacun un royaume indépendant. En juin 833, une nouvelle rébellion des frères fait vaciller le pouvoir : l'empereur, Judith et le petit Charles sont enfermés. En novembre 833, Lothaire impose à son père Louis le Pieux une pénitence publique à Saint-Médard de Soissons ; ce dernier est déposé de sa dignité impériale. Mais l'opinion publique se retourne contre les frères et ceux-ci se divisent pour s'opposer. En 835, Louis retrouve son titre d'empereur. Deux ans plus tard, Louis le Pieux constitue un vaste royaume pour son dernier fils Charles, ce qui entraîne les rancœurs des autres.
Après la mort de Louis le Pieux en 840, les hostilités entre les fils reprennent aussitôt.

Pourquoi le surnom « le Pieux »
N'étant pas le fils aîné de Charlemagne, Louis fut d'abord destiné à une carrière monastique et fut instruit dans la religion. Durant son règne, il réforme les monastères et change de politique vis-à-vis de la papauté en s'engageant à respecter les États de l'Église et à ne pas intervenir dans les élections pontificales ; le pape retrouve ainsi, après le contrôle exercé par Charlemagne, une certaine indépendance politique.
À sa cour, il s'entoure de prélats et de clercs qui le conseillent tels que Agobard (778-840) et Benoît d'Aniane (750-821). En 822, il accomplit une pénitence publique à Attigny. En somme, la politique religieuse de Louis le Pieux a eu pour objectif de renforcer l'unité de l'empire, un empire carolingien fondamentalement chrétien.

Ce surnom de Pieux est attesté de son vivant. Le chorévêque de Trèves, Thégan (avant 800 - † 20 mars 849/852), l'un de ses trois biographes ne rédige-t-il pas la Vita Hludovici Pii ? Or Pii signifie Pieux .

Même Agobard, très critique envers Judith, fervent soutien de Lothaire et principal artisan de la déposition de Louis en 833 utilise le terme Pii dans son Libro Duo pro Filiis et Contra Iudith Uxorem Ludovici Pii !!

L'autre surnom de "débonnaire" n'apparaît qu'une fois durant le haut Moyen Âge, sous la plume de L'Astronome, un autre de ses biographes. Il n'emploie le terme latin "Mittisum" que l'on a traduit par débonnaire qu'une seule fois dans son récit. Malheureusement pour Louis, ce terme sera repris en 1275 par Primat, clerc à Saint-Denis, dans les Grandes chroniques de France, puis par une cohorte d'historiens qui éclipseront le mot Pieux.

Chronologie
En 834 Hugues (802-844), fils bâtard de Charlemagne, abbé laïc de nombreuses abbayes Saint-Quentin (822-823), Lobbes (836), Saint-Bertin (836), devient archichancelier de Louis le Pieux son demi-frère.

Généalogie
Louis Ier dit le Pieux
1) ép. en 793 Theudelinde de Sens
2) ép. en 798 Ermengarde de Hesbaye
3) ép. en 819 Judith (cf. Welfs)
¦
+-De 1 Alpaïs (?-?).
¦ ép. Bégon, fils de Gérard Ier de Paris (cf. Girardides)
¦
+-De 1 Arnulf (v.794-?), comte de Sens.
+-De 2 Louis dit le Germanique (v.806-876), roi de Germanie (843-876).
¦ ép. en 827 Emma (cf. Welfs)
¦
+-De 2 Hildegarde (803-860).
¦ ép. Gérard Ier d'auvergne (cf. Maison de Poitou)
¦
+-De 2 Lothaire Ier (795-† 855), empereur d'Occident (840-855).
¦ ép. en 821 Ermengarde de Tours (cf. Etichonides)
¦
+-De 2 Pépin Ier d'Aquitaine (797-838), roi d'Aquitaine (817-838).
¦ ép. Rigarde
¦
+-De 2 Rotrude (?-?).
¦
+-De 3 Gisèle (?- † 874)).
¦ ép. Eberhard de Frioul (cf. Unrochides)? Famille des Unrochides.
¦
+-De 3 Charles II dit le Chauve (823-877), roi de Francie occidentale (840-877), empereur d'Occident (875-877).
1) ép. Ermentrude d'Orléans (cf. Agilolfing)
2) ép. Richilde (cf. Bosonides)


Les conflits familiaux sous Louis le Pieux

Par l'ordinatio imperii, à Aix la Chapelle en 817, Louis le Pieux divise son empire entre ses trois fils, Lothaire, l'aîné, est associé à l'empire, Pépin reçoit l'Aquitaine avec trois comtés bourguignons (Autun, Avallon et Nevers) et Louis reçoit la Bavière. Son neveu Bernard, fils de Pépin d'Italie, est roi d'Italie. La charte stipule que les trois rois sont subordonnés à l'empereur. Les grands de l'empire signent ce document. Pourtant, Bernard se sent lésé de ce partage et se révolte contre son oncle, il constitue une armée, mais Louis rassemble une armée colossale et campe à Chalon sur Saône. Bernard apprend la nouvelle et vient demander pardon à son oncle. Mais Louis, si dévot, accorde son pardon pour mieux frapper son neveu, il ordonne d'arracher les yeux du rebelle. Ce jeune prince de vingt-trois ans meurt trois jours plus tard dans d'atroces souffrances.
Le second mariage de Louis le Pieux avec Judith de Bavière donne naissance en 823, à un quatrième fils, Charles, le futur Charles II le Chauve. Cette mère ambitieuse pour l'avenir de son fils, va déclencher les nombreux conflits entre le père et ses fils et les fils entre-eux.
En 828, Louis appelle dans sa capitale Aix, le duc de Septimanie, Bernard, ce dernier auréolé de sa victoire sur l'émir de Cordoue à Barcelone, se voit confier la charge de Premier ministre et grand chambellan de l'empire. Bernard va s'entendre avec Judith pour convaincre Louis le Pieux de revoir la charte du partage de 817.
À Worms en août 829, Louis convoque l'assemblée des grands et accorde à son quatrième fils, Charles, un duché (composé de l'Alamanie, de l'Alsace, de la Rhétie et une partie de la Bourgogne Transjurane). Beaucoup de grands s'offusquent de cette décision qui viole la charte de 817 et demandent la démission de Bernard. Pépin et Louis de Bavière, les deux fils de l'empereur rejoignent le mouvement.
En avril 830, Lothaire rejoint le mouvement et les trois frères se rendent au palais de Compiègne où se trouve la famille impériale. L'empereur et Charles sont enfermés dans une chambre et Judith est exilée dans le monastère de Sainte-Radegonde de Poitiers, sous la garde du comte de Mâcon Guérin V. Louis ne se résigne pas à abandonner le pouvoir. Bernard s'est enfuit sur ses terres avant l'arrivée des contestataires. Au mois d'octobre de la même année, Lothaire convoque un plaid pour proclamer la déchéance de son père. Il se tient à Nimègue, mais la majorité des grands vassaux sont d'origine germanique, et sont favorables à l'empereur. Lothaire doit s'incliner et reconnaître l'autorité de son père, Louis a gagné, mais pour combien de temps ?
Le partage de 831 à Aix la Chapelle, qui suit cette réconciliation re-découpe l'empire. Pépin récupère deux nouveaux comtés bourguignons (Auxerre et Sens) en plus des trois autres qu'il possède, tandis que les autres comtés sont donnés à Charles.
En 833, les révoltés se retrouvent et lancent une expédition contre leur père. Pépin et ses Aquitains et Bourguignons, Louis et ses Bavarois, Lothaire et ses Italiens accompagné du pape Grégoire IV qu'il a convaincu de le suivre se retrouvent à Rothfeld en Alsace, près de Colmar. L'empereur et ses Austrasiens, Neustriens et Saxons vont à leur rencontre. Le pape sert de médiateur entre le père et ses fils. Nombre de partisans de Louis le Pieux voyant le pape dans le clan adverse décident de changer de camp. L'empereur se rend à ses fils, il est enfermé à Saint-Médard à Soissons, Judith est exilée en Lombardie et Charles à Prüm. C'est le fameux épisode du Champ du Mensonge.
En octobre de la même année ; l'assemblée des grands à Compiègne destitue Louis, et proclame Lothaire, empereur. Mais les deux autres frères se sentent désavantagés, Lothaire ne leur accorde aucun autre domaine, il s'installe à Aix la Chapelle au palais impérial. Pépin et Louis le Germanique se révoltent contre leur frère, et marchent vers Aix. De leurs côtés, Guérin de Mâcon et Bernard de Septimanie soulèvent la Bourgogne et se mettent en route et rejoignent les troupes des deux rois. Lothaire dans l'incapacité de lever une armée en Austrasie, part vers la Neustrie en amenant en otage son père. Il le laisse à Paris pour gagner au plus vite Vienne qui lui est fidèle. Louis est libéré, rétabli et reçoit à Quierzy ses deux fils et leurs lieutenants, dont Guérin et Bernard. Il somme Lothaire de comparaître devant lui, mais celui-ci continue la lutte. Il remonte la vallée du Rhône et de la Saône, et se heurte à la défense de Chalon, tenu par Guérin. La ville tombe et Guérin est obligé pour sauver sa vie, de jurer une perpétuelle fidélité à Lothaire. Mais entre temps, l'empereur a réuni une force imposante et Lothaire doit s'incliner. Il reconnaît l'autorité de son père et retourne en Italie avec interdiction d'en sortir.
En 835, à Thionville, Louis est de nouveau couronner empereur.
En 837, Louis s'obstine à donner un royaume à son fils Charles, il convoque les grands et annonce que ce nouveau royaume est délimité au nord par le Rhin, à l'est par la Meuse, au sud par la Seine avec un prolongement en Bourgogne (Auxerre et Sens), c'est à peut près les terres correspondantes à l'ancien royaume de Neustrie.
À Worms, en 839, l'empereur partage entre Charles et Lothaire son empire. Pépin étant mort l'année précédente, Charles a hérité de son royaume d'Aquitaine, Louis de Bavière se sent lésé avec sa seule Bavière. Le partage s'effectue selon une ligne qui passe par la Meuse, la Saône et le Rhône, à l'est se sont les terres de Lothaire à l'ouest celles pour Charles. Entre 806 et 839, la Burgondie a subi six partages différents !
À la mort de Louis I en 840, les querelles reprennent entre les trois frères survivants, Lothaire, Louis et Charles et leur neveu Pépin d'Aquitaine. Lothaire s'allie avec Pépin et Charles avec Louis. En Bourgogne, Ermenaud III d'Auxerre, Arnoul de Sens et Audri d'Autun sont dans le camp de Lothaire, tandis que Charles peut compter sur Guérin de Mâcon et Aubert d'Avallon.
Les préparatifs de la guerre s'engagent dans les deux camps. Le comte de Paris, Girard, autre personnage important dans l'histoire de la Bourgogne, entre en lice. Girard a épousé Berthe, sœur d'Ermengarde, femme de Lothaire, il est donc dans le camp de son beau-frère. En mars 841, les Bourguignons fidèles à Guérin rejoignent leur roi. En mai, c'est Louis et ses troupes qui les rejoignent à Chalons sur Marne. En juin, Pépin et ses Aquitains retrouvent Lothaire à Auxerre. Le 25 juin 841, à Fontenoy en Puisaye, dans l'Auxerrois, une terrible bataille oppose les belligérants. Lothaire et Pépin vont l'emporter quand tout d'un coup, l'arrivée de Guérin à la tête d'une armée de Provençaux, Toulousains et Bourguignons, renverse la situation. Lothaire perd cette bataille. Si chacun a choisi son camp, ce n'est pas le cas de Bernard de Septimanie, qui attend le résultat de l'affrontement avant de se diriger vers le vainqueur. La duplicité du marquis va bientôt se dévoiler.
Pendant un an, la lutte continue, et la Bourgogne sert encore de terrain des combats. Lothaire chevauche à travers la Bourgogne septentrionale en octobre 841, en novembre il est à Sens avec Pépin. Charles lui est à Avallon et dans l'Auxois en janvier 842. Lothaire réapparaît à Troyes, puis à Lyon en mai 842, et Charles est vu à Dijon, Beaune et Chalon sur Saône en juin 842.
Entre temps, le 14 février 842, c'est le serment de Strasbourg entre Louis et Charles, rédigé en Roman et en Germanique, par lequel les deux frères se jurent mutuellement assistance. C'est le plus ancien texte en langue romane, ancêtre de notre français actuel. Le 15 juin 842, les trois frères se réunissent non loin de

. Louis
CHARLEMAGNE Charles
. Pépin
LAON (de ) Berthe
VINZGAU (de ) Hildegarde
VINZGAU (de ) Gérold
ALEMANIE (d') Emma




. II Louis dit le BEGUE - 19 957 008
Naissance : 1 novembre 846
Décès : 10 avril 879

Père : . Charles ( 823 - 877 )
Mère : ORLEANS (d') Ermentrude ( ~ 830 - 869 )

Union : PARIS (de ) Adélaïde ( ? - 901 )
Mariage : 878

Enfants : . Ermentrude ( ~ 875 - > 914 )
. Charles ( 879 - 929 )

Note individuelle :
LOUIS II - LE BEGUE
Surnommé le Bègue ou le Fainéant, fils de Charles le Chauve et d'Hermentrude, il naquit le 1er novembre 846, fut fait roi d'Aquitaine par son père, en 867, et lui succéda dans le royaume de France en 877 ; mais ce ne fut pas sans éprouver beaucoup de difficultés.
Pendant le séjour de Charles le Chauve en Italie, il s'était élevé en France contre ce prince un parti puissant ; ce parti se trouva tout formé pour refuser la couronne à Louis, qu'une santé faible et l'embarras qu'il avait de s'exprimer rendaient peu redoutable aux factieux. L'impératrice Richilde, veuve de Charles le Chauve, avait ignoré la conspiration formée contre son époux ; mais, comme Louis n'était pas son fils, et qu'elle avait le plus vif désir de voir le duc Boson son frère s'élever jusqu'à la souveraineté, elle se rangea du parti des mécontents, dans l'espoir que les divisions qui s'annonçaient serviraient l'ambition de ce frère chéri.
Louis le Bègue, apprenant à la fois la mort de son père et les dangers qui menaçaient le trône, part d'Orreville, maison de plaisance entre Arras et Amiens, dispose des places et des trésors de son père en faveur de ceux qu'il rencontre, et prodigue l'argent et les grâces pour se faire des partisans. Cette conduite devient le premier grief qu'allèguent contre lui les seigneurs, convaincus qu'il ne peut rien accorder sans leur consentement.
En effet, depuis l'usurpation de Pépin le Bref la couronne était devenue élective, et le sacre était regardé comme une condition nécessaire du pouvoir royal ; or, Louis, non reconnu par les seigneurs, non sacré par les évêques, n'était rien : telle devait être la conséquence de la fausse politique des premiers carolingiens aussitôt que les grands seraient parvenus à s'entendre.
L'impératrice Richilde, s'étant aperçue que les mécontents ne la flattaient que pour l'éloigner du roi, et craignant d'avancer la ruine de Boson en se pressant trop de l'élever, montra le testament par lequel Charles le Chauve appelait son fils Louis à lui succéder, et elle lui remit l'épée de Charlemagne, la couronne, le sceptre, le manteau royal. Ces signes du pouvoir ayant rapproché de lui les esprits divisés, il fut sacré à Compiègne par Hincmar, archevêque de Reims, au commencement de décembre 877.
Son père était mort le 6 octobre. Ainsi la France fut deux mois incertaine si elle aurait un roi et quel il serait. Louis le Bègue, forcé d'accepter les conditions qui lui furent imposées, ne se trouva pas plus puissant étant sacré qu'il ne l'avait été avant son sacre. Le pape Jean VIII, après avoir été forcé de se reconnaître tributaire des Sarrasins qui dévastaient l'Italie, était devenu prisonnier de quelques seigneurs italiens.
Étant parvenu à s'échapper, il publia un manifeste contre son persécuteur Lambert, duc de Spolète, et il y déclara que les cruautés exercées contre lui l'obligeaient à passer en France pour réunir les rois et demander leur protection. Il écrivit en même temps à Louis le Bègue pour le prier d'avoir pitié de ses larmes, et le nomma son conseiller secret, comme l'avait été l'empereur son père, lui déclarant qu'en cette qualité le roi pouvait indiquer un concile à Troyes, où il se trouverait incessamment.
Le pontife y arriva en effet, accompagné de Boson et de la princesse sa femme, qui lui avaient rendu à Arles les plus grands honneurs. Louis, retenu à Tours par la faiblesse de sa santé, n'arriva que lorsque le concile était près de sa fin. A l'exemple de Pépin, il voulut être sacré par la main du pape, et le pontife remplit ce désir ; mais il refusa de couronner la reine Adélaïde, que Louis n'avait épousée qu'après avoir répudié Ansgarde, sœur d Odon, comte de Bourgogne.
Comme Louis avait contracté ce mariage à l'insu de son père, celui-ci l'avait ensuite contraint de le rompre. L'amertume du refus que fit le pontife fut adoucie par d'autres concessions, et surtout par l'excommunication de quelques seigneurs rebelles, qui, néanmoins, ne déposèrent pas les armes. Le monarque fut même bientôt après obligé de signer avec eux, et notamment avec Gosfrid, comte du Mans, des traités honteux, et qui contribuèrent beaucoup à l'avilissement et à la chute de la maison carolingienne.
Les princes de Germanie, qui avaient été appelés au concile, n'y étaient pas venus, et Louis se trouvait hors d'état de donner au pape les secours dont il avait besoin. Cependant le pontife retourna en Italie, où la présence de Boson le fit respecter de ses ennemis. Louis se rendit à Mersen, où il eut une entrevue avec le roi de Germanie, qui signa un traité de paix avec lui. Bernard, marquis de Gothie, s'étant déclaré contre le roi, ses États furent donnés à Bernard, comte d'Auvergne.
Le premier, ainsi dépossédé, se retira en Bourgogne, où il possédait les comtés d'Autun et de Mâcon ; l'on préparait une expédition pour l'en chasser, à la tête de laquelle devait se mettre le roi ; mais la maladie de langueur qui le consumait depuis longtemps l'arrêta à Troyes, d'où il se fit ensuite porter à Compiègne, où il expira le 10 avril 879. De nombreuses concessions furent faites par lui aux grands seigneurs, et son règne est l'époque où s'établirent beaucoup de seigneuries, de duchés et de comtés. Ansgarde lui avait donné deux fils, Louis et Carloman.
Adélaïde mit au jour, après sa mort, un fils connu sous le nom de Charles le Simple ; et l'on vit deux assemblées rivales occupées à décerner la couronne, tandis que les seigneurs démembraient la France pour ajouter à leurs domaines, et que les plus puissants ou les plus habiles se créaient des royaumes. Quelques savants ont prétendu que Louis le Bègue fut empereur ; mais ce titre ne lui est donné dans aucun monument.

. Louis
. Charles
. Louis
BAVIERE (de ) Judith
ORLEANS (d') Ermentrude
ORLEANS (d') Eudes
 




. IV Louis dit d'OUTREMER - 4 989 252
- Roi des Francs

Naissance : 921 à Laon
Décès : 10 septembre 954 à Reims Abbaye de S

Père : . Charles ( 879 - 929 )
Mère : ANGLETERRE (d') Hedwige ( ~ 905 - ~ 951 )

Union : SAXE (de ) Gerberge ( ~ 914 - 984 )
Mariage : 939

Enfants : . 5 Autres Enfants ( (e) 940 - ? )
FRANCE (de ) Lothaire ( 941 - 986 )
FRANCE (de ) Mathilde ( 943 - 981 )
BASSE LORRAINE (de ) Charles ( 953 - 991 )

Note individuelle :
Louis IV dit d'Outremer

Il est né en 921 et il est mort le 10 septembre 954 à Reims.
Évincé du trône à la mort de son père, c'est après la mort du roi Raoul en 936, qu'il est rappelé d'Angleterre d'ou son surnom d'Outremer.

Le domaines propres du roi sont essentiellement la région de Laon. Il n'a aucune autorité sur toute les régions au sud de la Loire. C'est Hugues le Grand qui règne sur la Francia et la Bourgogne.


+- Louis II dit le Bègue (846-† 879), roi de France (877-879).
+- Charles III dit le Simple (879-† 929), roi de France (893-929). Né après la mort de son père.
¦ +- Adélaïde de Frioul (?-† 901).
¦
Louis IV dit d'Outremer
¦
¦ +- Édouard Ier de Wessex dit l'Ancien (871-† 924), roi de Wessex (918-924).
+- Edwige de Wessex (905-† 951).
+- Eadgiva (fille de Sigehelm) (?-?).
Louis IV dit d'Outremer
ép. Gerberge de Germanie (cf. Liudolfides)
¦
+-Charles de Lorraine (953-† 991), duc de Basse-Lorraine.
¦ ép. Adélaïde d'Ardennes
¦
+-Lothaire de France (941-† 986), roi de France (954-986).
¦ 1) conc. X
¦ 2) ép. Emma (cf. Bosonides)
¦
+-Mathilde (943-† ap.981).
ép. Conrad III de Bourgogne dit le Pacifique (cf. Welfs)

. Louis
. Charles
. Louis
PARIS (de ) Adélaïde
ANGLETERRE (d') Hedwige
ANGLETERRE (d') Edouard
BERNICIE (de ) Aelfede




. Luitfried (*) - 704 430 290
Naissance : vers 797

Autre enfant : AUXERRE (d') Emmentrude (*) ( ~ 830 - ? )



                     


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