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Les Hommes du Groupe de Chasse GC III/6
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CHARTRES
L’AVIATION
MILITAIRE et la BASE AÉRIENNE 122
Troisième
page internet :
3. L’occupation
allemande par la LUFTWAFFE et la LIBÉRATION de CHARTRES
Dernière mise à
jour : 15 septembre 2022
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Début juin 1940 la Luftwaffe
avait entrepris à grande échelle d’observer les terrains d’aviation français,
puis de de les bombarder. La Base Aérienne de Chartres fut évidemment concernée
par ces opérations des avions de reconnaissance et de bombardements allemands.
Rapports
des missions d’observation allemandes des 5 et 6 juin 1940 par des appareils du
4.(F)/122
formé à
Goslar (Basse-Saxe) - Lieutenant LASSIG – Lieutenant BERGER
Farman
222.1 n°6 du GB II/15 - Détruit par un bombardement de la Luftwaffe (3 ou 13
juin 1940)
Raison
de sa présence à Chartres non élucidée - Photographie d'origine allemande
Le 17 juin 1940, l'aviation
allemande a récupéré l’essentiel des installations techniques et des
casernements là la base aérienne de Chartres demeurés pour la plupart intacts.
C'est ainsi que, sitôt la Loire atteinte par leurs blindés, l'aérodrome a été occupé
par des Unités de bombardement dont l'objectif était l'Angleterre. L'intensité
de l’activité de ces Unités, le poids des avions au départ en mission et les
pluies abondantes de l'hiver occasionnèrent de très importants dégâts sur la
plate-forme.
Une entreprise de travaux
publics italienne avec son personnel, requise par les allemands, a alors
entrepris alors un ensemble de travaux, dont deux pistes d'envol en béton,
l'une orientée NE-SO longue de 1700 mètres, l'autre orientée est-ouest longue
de 1200 mètres. Pour permettre leur construction, les Allemands ont dû porter
la superficie de la plate-forme de 120 à 204 hectares par voie de réquisition.
Le périmètre était desservi par une route bétonnée à laquelle avaient accès
toutes les aires de stationnement des avions et les postes de sécurité
construits en périphérie. Tous les avions, quelques soient leurs poids, purent
utiliser l'aérodrome dès 1943.
Ultérieurement la Base fut
soumise à des bombardements alliés et les installations furent gravement
atteintes au printemps et au début de l'été 1944 ce qui provoqua son abandon
prématuré par les Escadrilles allemandes. Après la libération de la ville, le
22 août 1944, le terrain d’aviation devint provisoirement la base A-40
américaine, avant que la 61ème Escadre de Transports Aériens
Militaires ait le privilège de renouer avec le passé interrompu en 1940 de la
présence de l’aviation française à Chartres....
Un complément
indispensable à cette page est à lire par le lien ci-dessous :
Aérodromes Allemands 1935-1945
Chartres (FR) (alias Champhol)
(48 27 35 N - 01 30 45 E)
Extrait de : « Luftwaffe Airfields 1935-45
France (with Corsica and Channel Islands) » de de Henry L. de Zeng
Traduction FXB (annotée et complétée en
rouge),
avec quelques rectifications mineures, du document.
Page
reconstituée de l’album (n°1) d’un militaire allemand arrivant à Chartres le 15
juin 1940.
La
photographie de l’entrée de la ville de Chartres par la route de Paris est un
document unique.
On
aperçoit à gauche un des deux hangars béton « LAFAILLE » de 1930,
dans l’angle sud-ouest du terrain, à proximité du quartier
« Neigre ».
En haut
à droite, sur la place des Épars, des carrioles de réfugiés qui n’ont pas eu le
temps de quitter la ville...
Juin/juillet
1940 - Dès son arrivée sur le terrain d’aviation de Chartres, la Luftwaffe
entreprit des travaux d’aménagement avec l’aide de prisonniers français, parmi
lesquels de nombreux soldats coloniaux. Sur ces trois photos, il s’agit de
préparer un emplacement pour une batterie anti-aérienne.
A
gauche : installation d’un canon de 3,7cm Flak 36° à environ 1 km au
nord-ouest du terrain d’aviation – Vue sur la cathédrale et la poste de
Chartres
A
droite : aire de déchargement provisoire de munitions et de bombes
d’aviation.
Les
personnels de la Luftwaffe s’installent peu à peu dans leurs
casernements : noter la carte de l’Angleterre que les Heinkel 111 vont
aller bombarder chaque jour.
La
cathédrale Notre-Dame de Chartres, toujours protégée par des sacs de sable,
fait l’objet de nombreuses visites : elle est souvent photographiée.
Photographie
aérienne de 1936 permettant de situer les positions des appareils Potez 630
et Junkers 62 par rapport aux hangars de Chartres. |
Potez
630 français récupérés par la Luftwaffe et Junkers 52 sur le terrain
d’aviation de Chartres. |
Une
première série de photographies a été présentée sur « ebay.de »
(12/2022).
Devant
les Hangars PANTZ (ouest,) comme des trophées, un char Renault FT-17 et 3 Potez
630 : deux de ceux-ci portent les numéros 34 et 46.
Ce sont
6 (?) Junkers 52 qui sont alignés face au sud – On détaille parfaitement les
trois doubles-hangars béton baptisés « des Grandes Filles Dieu »
(nord-ouest).
Sur la
photo du bas au centre, la dérive du Potez 34, le char Renault FT-17, à droite,
le double-hangar LAFAILLE au toit caractéristique (sud-ouest).
Merci
à Bertrand HUGOT et à Michel DEBEVER pour les informations transmises.
Une
seconde série, complétant la première, a été présentée quelques jours plus tard
Junkers
52 médical allemand, avec au fond les Hangars métalliques de Champhol.
Savoia Marchetti S.74 de
transport et S.79,
bombardier utilisé pour le transport des commissions d'armistice de la
« Regia Aeronautica » (Aviation militaire italienne).
Entrée de
la base aérienne portant encore l'inscription « 21ème Brigade Aérienne –
Base Aérienne de Chartres » : voir carte postale ci-dessous.
… et
toujours le nouveau jouet des aviateurs allemands : le char Renault
FT-17 !
Remerciements
à Bertrand HUGOT et à Franck ROUMY pour les informations transmises.
Carte
postale de 1937 - Entrée de la caserne d’Aboville où était installée la 21éme
Brigade Aérienne de l’Armée de l’Air Française,
commandée
alors par le colonel PINSARD : deux Escadres à Chartres et une à Étampes.
Août/septembre
1940 - Ouvriers français réquisitionnés pour travailler sur la base de Chartres
occupée par la Luftwaffe.
Heinkel
111 camouflés devant 2 des 3 grands hangars métalliques de Champhol –
Photographie d’origine allemande.
Soldats
de la Luftwaffe à Chartres sous une pancarte : « Celui qui pille sera
fusillé ! » et devant une
bombe de
1800kg servant de panneau indicateur « vers les W.C. » et portant la
mention « A 5 heures Thé », destinée par humour aux Anglais !
01/2010 – Collection Marc Doucet
« Sur
l’aérodrome de Chartres » – « Hangar de la 4ème
Escadrille » (du II./KG55 - Major von Lachemaier puis Major Kles) –
« Piste d’envol ».
Il
s’agit d’un des deux grands hangars métalliques « de Champhol ».
Première
page de l’album (n°2) d’un aviateur allemand basé à Chartres entre 1940 et
1944.
Bombardiers
Heinkel 111 P-2
Découvrir la totalité de ce magnifique document
Profil
d’un Heinkel 111 P-2 de la 4./KG55 Staffel (Escadrille) du II./KG55 Gruppe
(Groupe) basé à chartres entre 08/1940 et 06/1941 avec le code G1 et l’insigne
du « Greif » (Griffon).
Le même
avion avec son camouflage pour les missions de nuit.
Chargement
d’une bombe sur un Heinkel 111 avant le départ d’une mission lors de la
bataille d’Angleterre – Octobre 1940.
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Les troupes allemandes s’installent sur la BA 122 |
Troupes allemandes |
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Epaves d’avions français : Potez 631 – Loire 46 - Bloch 152 Morane Saulnier 230 – Dewoitine 500 |
Heinkel 111 |
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Heinkel 111 et chenillette Renault UE – Hangar métallique
« de Champhol » |
Heinkel 111 |
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Heinkel 111 à terre – Hangars béton « LAFAILLE » |
Heinkel 111 à terre |
Remerciements à Marc
Doucet pour ces magnifiques documents – Droits réservés
Recherches FXB
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Deux Heinkel 111P du groupe II./KG55 à Chartres munis du
dispositif arrière SKAV Un appareil de l’escadrille 4./KG55 manœuvré au sol par une
Chenillette Renault UE avec au second plan, une alvéole camouflée Dans le cadre en bas à gauche deux autres Heinkel 111P du groupe
II./KG55 (escadrille à déterminer) : L’appareil codé G1+GK (n° à déterminer) et le GI+GH n°2987 au
premier plan avec dispositif SKAV |
Informations publiées
dans la revue HistaviA n°25 de 1991 (Texte de J-B Frappé)
Recherches
complémentaires effectuées et transmises par Jérôme GROSSE, Frédéric HALLOUIN
et Franck ROUMY - Merci à eux quatre
Photographies d’origine
allemande
Le dispositif arrière SKAV monté
sur les Heinkel 111 semble peu documenté – SKAV pour « StörKörperAusstossVorrichtung »
qui se traduit littéralement [Dispositif d'éjection (émission) du
« corps d'esturgeon »], nom sans doute lié à sa ressemblance avec ce
poisson. Les recherches montrent qu’il y a plusieurs types d’ouverture à
l’extrémité du SKAV en fonction de son utilisation, en rappellent qu’on trouve
également, outre ce dispositf, des Heinkel 111 munis à l’arrière d’une
mitrailleuse ou d’un crochet pivotant dans un plan vertical pour le remorquage
de planeurs. Il existe des photos de Heinkel munis du SKAV où un poisson est
peint sur la dérive ; même si la signification de cet ornement est
incertaine, on peut penser qu’il vise à repérer facilement les appareils ainsi
équipés. Il est dit ailleurs que ce dessin aurait été l’œuvre d’équipages qui
considéraient leurs missions sur Londres comme trop routinière pendant le
« Blitz », d’où « Kleine Pische » [ petites
pêches ]…
Esturgeon
À l’examen des documents en
notre possession, on peut faire finalement quelques constations et
hypothèses : le dispositif semble constitué de deux longs tubes concentriques
et/ou télescopiques, traversant toute la queue de l’avion, qui pourraient
comporter chacun à son extrémité une petite fenêtre rectangulaire. Le tube
extérieur étant fixe, le tube intérieur pourrait pivoter de 180° pour mettre
ces fenêtres en correspondance, ce qui permettrait d’éjecter alors de multiples
petits cylindres d’apparence métalliques d’environ (Ø=80mm/h=80mm). Ils
pourraient être des fusées éclairantes ou permettre d’émettre des fumées de
camouflage, ou encore des dispositifs de brouillage des ondes radar, ou autres…
Personnellement, je ne crois pas à l’hypothèse d’éjection de grenades
explosives car les avions volant en formations rapprochées, il y aurait trop de
risques…
|
La route d’Ablis, la
cathédrale et le terrain d’aviation de Chartres occupé par la Luftwaffe avec
des bombardiers Heinkel 111.s « LAFAILLE » Sur la photo graphie du
haut on distingue à droite les 3 hangars métalliques de « Champhol Sur les deux autres
photographies : à gauche, les quartiers du Puits-Drouet et de
Saint-Chéron qui ont reçu quelques bombes en 1940 et en recevront d’autres en
1944…, au centre la cathédrale, les casernes « Neigre » et les
bâtiments de la base aérienne, à droite les deux hangars
« Laffaille » |
Les 3
grands hangars métalliques de Champhol au cours du très rude hiver 1940/1941
Dans la
nuit du 2 au 3 février la neige est tellement tombée que les trains ont été
bloqués pendant une semaine.
À
gauche : Vue vers l’ouest : un Heinkel 111– Au fond à gauche, les
deux hangars Laffaille et les deux hangars Pantz derrière l’avion – La
cathédrale au centre
À
droite : Des soldats de la Luftwaffe procèdent à la construction d’un abri
camouflé et protégé à proximité des hangars Lafaille numérotés 1 et 2
Vers
1941 - Les 6 hangars béton dits « des Filles Dieu », en 3 groupes de
2, construits en 1925 dans l’angle nord-ouest du terrain ont été réparés
Ils
abritent des Heinkel 111 et ont été numérotés de 5 à 10
Vers
1941 - Les 3 grands hangars métalliques de Champhol de l’angle nord-est du
terrain sont encore en cours de réparation.
Ils
abritent des Heinkel 111 et ont été numérotés de 11 à 13. Les toits ont été
remarquablement bien peints pour être rendus invisibles du ciel
Sur ces
deux photos des Messerschmitt Bf 109 (109 E à droite d’après leur casserole
d’hélice) sans doute de passage à Chartres
Remerciements à Jérôme
Grosse et à Frédéric Hallouin pour leurs informations sur les six photographies
précédentes
Photographies d’origine
allemande
La photographie de gauche est
particulièrement intéressante : elle est prise de l’arrière des casernes
Neigre, plein nord, ce qui permet de voir l’arrière des 2 hangars Laffaille et
des 2 X2 hangars Pantz sur de terrain d’aviation. Ils sont séparés de
l’enceinte des bâtiments (le Parc 22 cet les casernes) par le « Chemin des
Rouliers » où certaines habitations qui le bordaient étaient restées
habitées très longtemps par leurs propriétaires, souvent des petits jardiniers,
qui s’étaient battus pied à pied avec l’administration pour ne pas être
expropriés lors de la création de l’aviation militaire sur leurs terres en
1922… Combat d’arrière-garde sans espoir ! Au fond à gauche, 3 des hangars
béton « des Grandes Filles Dieu » et à droite un des grands hangars
métalliques de Champhol et l’église de ce village.
Photographie
de droite : soldats de la Luftwaffe devant un Heinkel 111-P d’une des
escadrilles du Groupe II. /KGR55
.
Photographie de gauche :
soldats de la Luftwaffe devant un Junkers 52 de passage à Chartres. Notons
l’écusson peint sur le nez de l’appareil qui représente un volatile qui n’a pas
pu être identifié et qui devrait permettre aux spécialistes de déterminer le
Groupe auquel appartient cet appareil. Photographie à rapprocher peut-être de
celle de droite qui semble représenter des équipements préparés pour
l’embarquement de parachutistes …
Repos à
l’ombre d’un Heinkel 111 et récréation avec le « Décauville »d’un petit chantier de travaux publics abandonné…
Remerciements à
Bertrand Hugot pour ses informations sur les six photographies précédentes
Photographies d’origine
allemande
Vers
1941 - Chartres – Un Klemm 35 : appareil d’entraînement primaire de la
Luftwaffe :
2000
appareils produits jusqu’en 1943 dont 1300 pour la Luftwaffe ; en service
de 1937 jusqu’à la capitulation du régime nazi.
1942 –
Les 3x2 hangars béton dits « des Grandes Filles Dieu » de l’angle au
nord-ouest du terrain
et la cathédrale de Chartres dans le lointain
- Photographie prise à bord d’un véhicule militaire allemand
Junkers W34 (successeur du F13), appareil d’entraînement et de
liaison (5 places) de la Luftwaffe,
construits entre 1926 et 1934 ; plusieurs centaines étaient
en service pendant la guerre.
Dornier 217 du 15./KG6 (1./KG66) en 1943
Remerciements à Jérôme
Grosse pour ces deux photographies
La photo
à gauche était légendée « Chartres » : L’appareil se trouve en effet
devant les 3 grands hangars métalliques de Champhol au nord-est du terrain.
Au fond
on aperçoit un des trois hangars béton dits « des Filles Dieu »
situés dans l’angle nord-ouest du terrain
La photo
de droite n’était pas légendée : On a pu la situer exactement à Chartres
en la comparant avec la photo aérienne de la BA 122 de 1945 ci-dessous (base
redevenue française fin 1944) - (Voir plus bas dans cette page quelques
informations sur l’utilisation du terrain de Chartres par l’US Air-Force [base
A-40], d’août à octobre 1944)
Il faut
remarquer le remarquable camouflage des hangars réalisé par la Luftwaffe qui a
rendu les toits de ceux-quasiment invisibles vus du ciel !
Les
Dewoitine D.520 de la Luftwaffe à Chartres
1943/1944
- Dewoitine 520 « SN+WS » JG105 (Fl.Z.G.2) - Environs de Chartres.
1943/1944 : La Luftwaffe a créé fin 1942 des escadres
spécialisées dans l’entraînement et rassemblant tous les niveaux pour une même catégorie,
avec la même dénomination que les unités combattantes. Elles sont faciles à
identifier puisque leur numéro est supérieur à 100 : JG pour la chasse et KG
pour le bombardement. Le JG105 à Chartres disposait d’une centaine d’avion (en
majorité des D.520 récupérés après l’armistice, et plus tard une partie de ceux
qui seront construit par la France de Vichy). Un très grand nombre de ces
appareils fut perdu aux mains de très jeunes pilotes inexpérimentés.
Juillet
1944 – Terrain de dégagement de Sours – Messerschmitt Bf 109 du III.J/G3 –
Messerschmitt 110 (date et unité inconnues)
Début juillet 1944, juste avant
l’arrivée des Alliés à Chartres, la Luftwaffe utilisait à Sours, par sécurité,
le terrain de dégagement (ou satellite) appelé « PLatz C » qu’elle
avait créé dès 1942. Y stationnaient à cette date une partie des Messerschmitt
Bf 109 du III.J/G3 : le 7août 1944, une : attaque de bas niveau des
P-51 « Mustang » du « VIII Fighter Command » y
détruisit 14 de ces appareils et en endommagea 4 autres.
Gobelet
en argent allemand gravé : « Terrain d’aviation de Chartre – Noël
1940 » avec plusieurs signatures.
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Der Dienstunterricht in der Luftwaffe (1940)
– 4 pages La notice de service de la Luftwaffe Salut hitlérien - Grades et
uniformes - Principaux avions Cliquez sur les images pour les agrandir |
Ouvrage personnel de Joseph
Bibert ramené de sa campagne comme interprète avec la 1ère Escadre
de l’A.A. en 1944
PHOTOGRAPHIE AERIENNE de la « ROYAL AIR
FORCE »
destinée à préparer les futurs bombardements
de la base de Chartres avant le débarquement
13 avril 1943
BOMBARDEMENT AMÉRICAIN
du camp allemand d’entraînement des pilotes
par l’ « U.S. 8th Air Force »
28 mars 1944
BOEING
B17 « Flying Fortress » survolant Chartres et le terrain d’aviation
d’ouest en est.
Documents NARA
Le terrain d’aviation de Chartres
a été pris à partie par les avions des forces alliées à de multiples reprises
au cours de l’année 1944. Malheureusement la ville ne fut pas épargnée et de
nombreuses victimes civiles et des dégâts impressionnants furent à déplorer. En
savoir plus par le lien suivant :
Les Bombardements de Chartres de 1944
LA LIBÉRATION DE CHARTRES et de la BASE
AÉRIENNE 122
15 et 16 août 1944
À lire
par le lien ci-dessous : L’histoire
de cet épisode de l’arrivée des Américains à Chartres est belle, même si elle
provient des seuls souvenirs d’habitants de la commune de Lèves, bourgade
d’abord libérée lors de l’avance vers Chartres de la 7ème division
US (XXème corps de la 3ème armée) du Major
General Lindsey Mcdonald Silveste. Mais rien ne confirme que l’ordre de
détruire la cathédrale ait pu être donné avant que le colonel Welborn Griffith
entreprenne sa très courageuse reconnaissance vers le centre-ville et son
inspection du plus précieux joyau du patrimoine gothique de l’humanité…
Lien vers : « Le colonel Welborn Griffith –
L’homme qui sauva la cathédrale de Chartres »
Rares
photographies de l’arrivée des troupes américaines au centre de la ville de
Chartres – 15 et 16 août 1944
Rue
Sainte-Même - Place des Épars – Poste – Cathédrale
Le GÉNÉRAL DE GAULLE à Chartres
23 août 1944
Le
GÉNÉRAL DE GAULLE prononce un discours devant la poste de Chartres, pendant que
la 2ème DB du Général LECLERC libère Paris !
Cliquez
sur le haut-parleur sur pour écouter :
« Reportage de l’arrivée du Général de Gaulle à Chartres à la radio
canadienne ».
Lien vers : « Compte-rendu de la venue du Général
de Gaulle à Chartres »
Ce que ne dit pas dans ce
compte-rendu à minima de Maurice VERNEY (*), alors jeune commissaire de police
spécial, responsable des « Renseignements Généraux d’Eure et Loir »,
c’est que le Général De Gaulle fit dans l’après-midi un passage d’une vingtaine
de minutes à la cathédrale. Sans que cela fut prévu, il alla se recueillir seul
devant la célèbre statue de la vierge « Notre Dame du
Pilier » où il entonna seul, hors de vue, le « Magnificat »
en latin (1). Aux claviers des grandes orgues, l’organiste le suivit
immédiatement, entraînant alors dans ce chant de victoire les membres de sa
suite et du clergé restés dans la nef, sans qu’ils comprennent sans doute la
puissance de ce qui était aussi un prodigieux message politique de celui qui
était depuis le 3 juin 1944 le « Chef du Gouvernement Provisoire de la
République Française ». Tout était écrit depuis le 18 juin 1940.pour
et par le Général ; il suivait la voie rectiligne et sans concession qu’il
s’était fixée par sa connaissance et sa vision exceptionnelles de
l’Histoire !
(1) Déjà, le
11 juin 1942, à l’annonce de la victoire des Français Libres du Général Koenig
à Bir-Hakeim, Charles de GAULLE et son fils Philippe s’étaient rendus dans une
petite chapelle proche de leur domicile à Londres pour y chanter le
« Magnificat » !
Le Puissant fit pour moi des
merveilles, …/… Déployant la force de son
bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de
leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les
affamés, renvoie les riches les mains
vides. Il relève Israël son serviteur… |
Le
GÉNÉRAL DE GAULLE à sa sortie de la cathédrale de Chartres le 23 août 1944,
salué par les F.F.I. de l’Eure et Loir.
Cliquez
sur le haut-parleur ci-dessus pour écouter : « Les
20 minutes du Général De Gaulle à la cathédrale de chartres, par M. Gilles
FRESSON »
Simone
Ségouin, alias « Nicole », jeune Résistante F.F.I., immortalisée par
cette photographie officielle de l’Armée Américaine lors du discours du Général
de Gaulle.
Lien vers « La jeune Résistante armée de
Chartres »
Les
militaires américains et Résistants F.F.I. à Chartres le 23 août 1944 – Les
pertes furent importantes
Place
des Épars : défilé de la libération devant le Général de GAULLE et les
Autorités civiles et militaires
Collection Besnier via Véronique Papillon que nous remercions –
Droits réservés
…puis le GÉNÉRAL DE GAULLE quitte Chartres
pour se rendre à Paris libérée !
25 août 1944
Cliquez
sur le haut-parleur ci-dessus pour écouter : « ...Paris,
Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé, mais Paris libéré... »
(*) Nota :
suite à la pénible affaire des « Fusillés de Chartres et d’Orléans »,
Maurice VERNEY (1912/1987) et 14 autres personnes co-accusées de
« Collaboration » furent jugés du 3 au 12 septembre 1945 à Orléans.
Cinq condamnations à mort furent prononcées ainsi qu’une peine de travaux
forcés. Il y eut deux acquittements. Les peines des 7 autres accusés varièrent
de 10 à 1 an de prison pour avec « ’indignité nationale » :
VERNEZ écopa de la plus petite peine.
L’INSTALLATION DES AMÉRICAINS SUR LA BASE AÉRIENNE DE CHARTRES
Septembre 1944
Le
terrain d’aviation de Chartres a été libéré complétement par les forces
terrestres alliées le 21 août 1944. Presque immédiatement, les sapeurs
américains des « 832nd et 833rd Engineer Aviation Battalion (EAB) »
(Bataillons de génie) de la « 9th U.S. Army Air Force » ont
commencé à déminer l'aéroport, à détruire les avions de la Luftwaffe et à
réparer les installations pour les destiner aux avions américains. Une semaine
seulement après sa capture aux forces allemandes, il est devenu l’aérodrome
« A-40 » de cette prestigieuse unité aérienne.
Une fois
déclaré prêt sur le plan opérationnel, l'aérodrome avait une piste en béton de
1 680 mètres prolongée par une structure constituée avec les fameuses « Pierced
Steel Planking (PSP) » (*), planches métalliques perforées utilisées
pour réparer les dommages causés par les bombardements ou créer rapidement des
terrains de campagne provisoires.
Comme la
plupart des hangars et des bâtiments avaient été détruits, des tentes ont dû
être utilisées pour le cantonnement des hommes, mais aussi pour les premières
installations techniques et d’intendance indispensables pour faire fonctionner
la nouvelle base US. Des réseaux d’eau potable et électriques provisoires
durent également être établis à minima en un temps record pour l’alimenter.
Sous
contrôle américain, Chartres a d'abord accueilli jusqu'au 11 septembre le « 368th
Fighter Group », avec ses P-47 « Thunderbolt », remplacé le
21 septembre par le « 323Rd Bombardment Group » équipé de
B-26 « Marauder », bombardiers légers, qui a effectué des
missions de combat jusqu'au 13 octobre 1944.
Après le
départ de ces unités combattantes vers le front qui se déplaçait rapidement
vers l’Allemagne, le terrain de Chartres est devenu un aérodrome de
ravitaillement et d'évacuation des blessés au combat, tout en remplissant
d'autres rôles de soutien pour les Alliés. Il a été rendu au contrôle civil
français en juin 1945.
(*) Note :
« Pierced Steel Planking (PSP) »
Chaque PSP
avait une dimension d'environ 1 m2, soit 3,05 m par 38 cm et un
poids moyen de 27 kg. Afin de créer une piste de 1 500 mètres de
long par 50 mètres de large, il fallait environ 75 000 PSP, ce
qui représentait un volume à acheminer de 990 mètres cubes et un poids
moyen de 2 000 tonnes. Une piste de cette taille pouvait être mise en
œuvre en 175 heures avec 100 hommes non-entraînés à l’exercice
Derrière
l’épave de cet Arado 96 examiné par un soldat US, les trois grands hangars
métalliques de Champhol qui n’ont pas été atteints directement par les
bombardements alliés. Par contre le souffle de bombes tombées à proximité les a
endommagés, mais ils seront réparés rapidement : restaurés, ils sont
encore utilisés de nos jours pour des activités industrielles
Les
Américains s’installent sur le terrain d’aviation de chartres fin août 1944 et
font l’inventaire des avions détruits par les différents bombardements
Ici, un
appareil d’entraînement avancé Arado 96 du JG105.
Un Focke
Wulf 190 et un Messerschmitt 109.
Tous les
hangars à proximité du quartier Neigre ont été détruits – Ce dernier encore
debout sera finalement abattu.
La base
aérienne 122 de Chartres devient provisoirement la base « A
40 »« américaine.
Elle
accueillera les chasseurs Republic P-47 D Thunderbold du 368th Fighter Group du 26
août au 21 septembre 1944,
puis des
bombardiers légers Martin Marauder B-26 du 323rd Bombardment
Group du 21 septembre au 13 octobre 1944.
Le Martin « Marauder »
B-26, type C-10-MO, RJ-Q "Little Lulu"n°41-34879 du
323rd/454thBS /9thAF basé alors à Chartres a été perdu le 28 septembre
1944 lors d'une mission d'entraînement avec un nouvel équipage. Il s'est écrasé
à environ 4km à l'ouest de l'aérodrome « A-40 » ; il n'y a pas
eu de survivants. Sont morts ce jour-là, le pilote Burl LUNKENBILL, le copilote
Willard WATSON, le bombardier Frank HAWKINSON, l'ingénieur de vol Gerald
THEUBER, l'ingénieur de vol Leonard HARDY, le radio Charles BRUCKER et le
mitrailleur de queue Joseph MAXWELL. Une enquête a été diligentée par la suite,
mais comme "Little Lulu" a été complétement calciné dans l'incendie
qui a suivi, aucune cause de l'accident n'a été trouvée. Le pilote Burl
LUNKENBILL totalisait 1 000 heures aux commandes de B-26. Au moment de
l'accident, « Little Lulu » avait accompli 108 missions de combat et
devenait "War Weary" (usé par la guerre), ce qui
a peut-être été une des causes de l’accident.
Dès
l’installation des Américains à Chartres, la base aérienne « A 40 » a
reçu le code APO140 (code postal) pour le courrier des personnels
Des gros
bombardiers américains Boeing B-17 « Flying Fortress »
(« Forteresse Volante » en français) ont été utilisés au cours du
second semestre 1944 sur le terrain d’aviation de Chartres pour des transports
divers
Remerciements à Bertrand HUGOT
LA RENAISSANCE DE LA BASE AÉRIENNE 122 DE CHARTRES
Lire ce document :
Historique de la Base Aérienne de Chartres par Claude
Sauvage (texte de 1974)
Texte de Claude SAUVAGE, aviateur de la BA 122 de
Chartres en 1974
Voir page 6 à page 12 :de 1940 à 1974
5 juin 1945
- Photographie faite par un appareil du 542 Squadron de la RAF.
Axe
est-ouest – Gasville au premier plan à droite – La route d’Ablis à gauche -
Chartres au fond.
L’aérodrome
porte encore les traces des bombardements alliés du premier semestre 1944.
1946 –
L’aérodrome de Chartres Champhol renaît de ses cendres.
1949 –
L’aérodrome de Chartres Champhol de l’après-guerre – Photographie aérienne IGN.
Seuls
les 3 grands hangars métalliques « de Champhol » HM6-MM7-HM8 (au
nord-est) ont échappé aux bombardements alliés !
Des
nouveaux bâtiments ont été construits ou sont en cours de construction à
l’ouest.
FIN DE
LA PAGE : « LUFTWAFFE et LIBÉRATION » |
Les première et deuxième pages de l’Histoire de l’Aviation
Militaire à Chartres sont accessibles par les liens ci-dessous (blanc souligné) :
1 : Cette première page « L’ALBUM
DU SOUVENIR » est consacrée à la période :1922 (création
du nouveau terrain d’aviation) à mai 1940 (avant
l’armistice)
Chartres – 1922 / mai 1940 – L’Album du Souvenir
2 : Cette seconde page est consacrée
aux ACCIDENTS (ayant pu
être identifiés) entre 1922 et septembre 1939
Chartres –
1922 / septembre 1939 – La longue liste des Accidents
Pour des renseignements plus approfondis ou spécialisés concernant :
- Les UNITÉS AFFECTÉES :
Groupes et Escadrilles
- Les AVIONS UTILISÉS
- Les INSIGNES ET TRADITIONS
des différentes Escadrilles
Cliquez sur la
bannière ci-dessous pour ouvrir cette quatrième page
Pages conçues,
réalisées, entretenues et complétées régulièrement par
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APPEL
AUX HISTORIENS ET AUX COLLECTIONNEURS Tous les
documents concernant l’aviation militaire à Chartres entre les deux guerres qui
pourraient être en votre possession peuvent être publiés sur cette page. Merci
d’avance pour vos contributions... Merci
aussi de me signaler les inévitables erreurs ou coquilles qui figureraient
dans cette page Réponse assurée. Lien
pour envoyer un message pour faire des remarques ou un document à publier
ci-dessous Eliminer NOSPA M de l’adresse email |
PIRATAGE DES SITES INTERNET :( 08/2013 : Cette page ne dépend d’aucun
organisme public. Elle est le fruit du long travail de recherche jamais
achevé d’un simple passionné, dont le père a été aviateur avant la guerre à
Chartres. Elle est régulièrement
pillée par des gestionnaires de sites Internet peu scrupuleux :
ainsi vont les choses à notre époque, malgré que les lois sur la propriété
intellectuelle et les droits sur les images (acquises parfois à des prix très élevés) soient parfaitement
claires... Ce qui est plus surprenant c’est qu’elle le soit aussi par des organismes ayant pignon sur rue,
tel par exemple une Association
d’Archéologie bien connue, dont le Président nouvellement élu, n’a pas
hésité un seul instant avant de présenter en 2013 une conférence en un lieu
public, dont la majorité des textes et les images projetées ont été
« empruntés » (pour rester
poli) à l’auteur de cette page, sans aucune autorisation ni référence, et
par des moyens pour le moins discutables. Absolument invraisemblable, mais
surtout consternant ! :) 11/2013 : Par
contre, la Ville de Chartres a
organisé en novembre 2013 une exposition sur
l’Aviation Chartraine, où de très nombreuses images originales de cette
page ont été présentées, mais au moins son auteur a pu obtenir de la ville -
malgré la « mauvaise volonté patente » de l’Élue responsable (pour
ne pas dire plus...), qui est bizarrement l’épouse du
« conférencier » dont il est fait état ci-dessus, et qui a tout
fait pour que ses sources ne soient pas citées - la signature d’un protocole
de cession de droits temporaires en bonne et due forme. Je remercie Monsieur
le Maire et ses Collaborateurs(trices) directs(tes) d’avoir fait en sorte que
mes droits soient respectés à minima », tout en lui recommandant de bien
choisir ses colistiers(ères) pour les prochaines échéances électorales... :) 03/2014 : ... ce qui a été fait....Merci ! |
ATTENTION !!
ATTENTION !!!! à WIKIPEDIA !!! C’est de
pire en pire !!! Début 2013 une « contribution » a été faite sur
« l’Encyclopédie libre en ligne » intitulée : « Base
Aérienne 122 Chartres-Champhol » ….Chartres
bombardée en mars 1939 !!! …Les Amiot 143 en 1923 !!!...etc...
etc... Modifiée
sans cesse et complétée d’informations partielles et partiales, cette page
contient de plus en plus d’imprécisions et de grossières erreurs, le pire
étant des « emprunts » sauvages et des références à des sites
Internet de fictions ou d’uchronies cités comme sources !!! L’uchronie est un genre qui repose sur le
principe de la réécriture de l’Histoire à partir de la modification d’un
événement du passé !!! Qui plus
est, elle a été bien évidemment réalisée en pillant copieusement et sans
complexe ces présentes pages, sans les mentionner... Je crois connaître
l’énergumène responsable de ce gâchis : c’est sans doute le même
individu que celui dont il est fait état plus haut au sujet du piratage de
cette page... Et pour être bien sûr qu’on lise sa prose, il multiplie sur
Wikipédia les modifications des pages sérieuses consacrées à l’aviation en y
multipliant des liens vers ce qu’il a mis en ligne sur celle de Chartres... A lire avec beaucoup de précautions !!! |
Fin de page