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Les Hommes du Groupe de Chasse GC III/6
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d’avant-guerre) Vers la page 3 (1940 Luftwaffe – 1944 Libération)
CHARTRES
L’AVIATION MILITAIRE et la BASE AÉRIENNE 122
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internet :
1. L’ALBUM
DU SOUVENIR de L’ENTRE DEUX GUERRES
Dernière mise à jour : 21 février janvier 2024
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Partie : Généralités 2ème Partie : Chronologie d’événements de 1922 à 1944 |
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Plans
de l’aérodrome de Chartres Guide aérien Michelin 1935/36 |
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Jean
Borreye et FXB |
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1923 |
1923 |
1925 |
Vers 1925 |
Vers 1925 |
Vers 1925-1927 |
1928 |
1928 |
1928 |
1930 |
1930 |
1931 |
1934 |
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1930/1936 |
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1934/1935 |
1936 |
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1936 - 1938 |
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PRINCIPALES PAGES ANNEXES
à CE DOCUMENT
à
découvrir par les liens ci-dessous
1. GENERALITÉS
Instructions
Aéronautiques relatives aux aérodromes et terrains d’atterrissage en 1925
Historique de la Base Aérienne de Chartres par Claude
Sauvage (texte de 1974)
Exposition 2013 (43 panneaux) de la ville de Chartres
New 06/2021
Construction de hangars à Chartres : extraits de
« Architecture de l’Aéronautique » de Marie Jeanne Dumont
Le Pélican de la Base Aérienne de Chartres – Création de
l’insigne
Les vols au-dessus de la Cathédrale de Chartres (L’Echo
Républicain)
Hommage à Lucie CHÉDEVILLE – LAGRANGE qui a entretenu la
mémoire des Anciens de la BA 122
Liste officielle (Armée de l’Air) des Accidents à Chartres
de 1934 à 1940
Liste des
pilotes du C.I.C. de Chartres de septembre 1939 à juin 1940
et liste des
appareils affectés de septembre 1939 à juin 1940
2. CHRONOLOGIE
Les premières années de l’aviation à Chartres – Ephéméride
1909 à 1911
Les premières années de l’aviation à Chartres –Abécédaire
des Pionniers – 1909/1914
Avant 1914 - 22
cartes postales des débuts de l’aviation à Chartres
1912 – L’Aviation à Chartres - Souvenirs d’Edouard VERDIER
en 1975
1915 – L’Ecole d’Aviation « Farman » de Chartres
– Souvenirs de Georges ENGLER en 1974
1922 - Les premiers hangars de Chartres : origine de
l’appellation « BÉNÉZIT »
1923 -
Reconnaître les Farman F.60 Bn2, F.60 Bn4 et F.60 Bn3
New 01/2021 1923 : La fête du 22ème Régiment d’aviation
racontée dans la « Dépêche d’Eure et Loir »
1925 – ARRACHART et LEMAÎTRE - « Le Miroir des
Sports » du 9 février 1925
1925 - ARRACHART et LEMAÎTRE - Raid Paris, Dakar,
Tombouctou, Paris par Henri LEMAÎTRE
1925 - ARRACHART et LEMAÎTRE - Raid Paris, Dakar,
Tombouctou, Paris par le capitaine ARRACHART
1925 - Le record du monde de distance de DROUHIN et LANDRY sur Farman
Goliath
1926
- Les records de l’aviation française à la fin de l’année 1926
Les grandes manœuvres de l’Armée de l’Air Française de 1928
– Extraits de presse
New 02/2019
1929 – Le Potez 34 de de MARMIER et FAVREAU
1930 - La « Baraka » : Accident d’un Farman
Goliath raconté par le commandant CARISTAN
1931 - Inauguration à Chavannes de la plaque commémorative
de l’accident d’un Goliath 20 août 1930
New 01/2021 1933
– « Un jour, une histoire – 16 octobre 1933 à Chartres »
New 01/2019 Historique et règlement de la « Military Zénith » (1923/1936)
New 01/2021 1934 : L’histoire à travers la presse de l’accident du
Lioré et Olivier LeO20 n°212 codé « CXIII »
1934 - Aventures en Mauritanie (Accident d’un Potez 29) par
le commandant CARISTAN
Les grandes manœuvres de l’Armée de l’Air Française de 1934
– Extraits de presse
New 01/2019 1934 - Organigramme de la 22ème demi-brigade de
Chartres en 1934 avant l’arrivée des Escadrilles de Chartres
New 01/2022 1934 – Les obsèques du
sous-lieutenant Pierre LEHUR (22ème RA) à Brest
New 01/2020 1934 – Le Colonel de Vasselot de
Régné et la 22ème demi-brigade aérienne de Chartres
New 01/2021 1937 - La présentation de la 2èmeEscadre de
Chasse à Chartres
New 01/2021 1937 - « Stage de tir du GC I/6 à Saint-Laurent La
Salanque »
New 01/2023 1937 – Le Colonel PINSARD et la 21ème Brigade
Aérienne de Chartres
1939 – La Cigogne de Guynemer - GC I/2 – Capitaine WILLIAME
1939/1940 - Les mémoires de Jean MENNEGLIER au C.I.C. de
Chartres
New 01/2019 1944 - Les Bombardements de Chartres
Réflexions d'un ancien sur un siècle d'Aviation,
dans le ciel beauceron... |
I C'est
en 1909 que commence l'histoire De
l'aviation Chartraine qui a connu la gloire Faite
de servitude, de prouesses aussi, Et
de drames cruels ; mais ainsi va la vie.... II Oh!
plaine de la Beauce, terre accueillante et plane Un
espace de rêve pour les aéroplanes ; Savary,
le 1er jugeant ces avantages Implanta
ateliers et cours de pilotage. III Schmitt
et bientôt Houry, pionniers de l'aviation Choisirent
eux aussi pour leurs installations Ce
site Beauceron le trouvant bénéfique Et
ayant vocation pour l'Aéronautique. IV Lors,
des fanas de l'Air, Ingénieurs ou novices Apprire't
à maîtriser les moteurs et hélices Avec
témérité et, prodigues d'efforts En
cultivant l'espoir de battre des records. V Et
si Edmond Poillot fût le 1er des morts Joseph
Frantz fût celui qui battit maints records ; Bien
d'autres les suivirent avec ténacité Perfectionnant
les vols et leur sécurité. VI Et
la guerre survint qui donna à l'avion Un
rôle capital pour les opérations Il
fallût dare dare sortir
des matériels Et
l'armée en urgence former des personnels. VII Des
pistes autour de Chartres étant aménagées Et
assez loin du front, il y fût implanté Une
école importante de "Farman " équipée Qui
forma en 4 ans 3000 brevetés. |
VIII La
guerre terminée, le front fût dégarni L'vingt
deuxième Régiment d'bombardement de nuit Quitta
Luxeuil pour Chartres où l'espace existait Pour
le redéploiement de ses gros bombardiers. IX Mais
il fallut construire hangars casernements Parcs
de réparation, ateliers d'armement... Ainsi
les entreprises ne manquaient pas d'ouvrage Le
commerce Chartrain y trouvait avantage ! X Et,
lors des vols de nuit quasiment quotidiens Pendant
14 années le sommeil des Chartrains Fût
gentiment bercé d'un doux ronronnement D'amplitude
variable selon le sens du vent. XI Et
si les aviateurs avaient quelqu'ennemis Antimilitaristes
ou allergiques au bruit, Ils
étaient dans l'ensemble plutôt appréciés Des
commerçants de ville et des filles à marier ! XII Délaissant
Reims pour Chartres en 1929 L'Escadrille
23 et ses Breguet 19 S'installa
sur la Base dans le but défini De
se perfectionner à la "Chasse de nuit" XIII En
1933 venant de Châteauroux Le
Group' de chasse 1/6 équipé de "Gourdou" S'installa
sur la Base en signe précurseur De
sa dévolution future aux "chasseurs". XIV Et
quand au devenir du fameux "Régiment" Après
s'être appelé escadr' d'bombardement Il
devint pour prouver l'pacifisme de la France La
22ème escadre lourde de Défense. |
XV Les
Farman et Lioré bi et quadrimoteurs Qui
avaient fait leur temps et connu des malheurs Eurent
pour successeurs un avion magnifique L'Amiot
143 tout entier métallique ! XVI En
1935, changement de décor Un
groupe de la 22 s'en va rejoindre Avord Et
puis en 36, les 2 groupes restants Quittèrent
à leur tour Chartres par Orléans. XVII Alors
pour remplacer tous ces groupes de "lourds" En
1937 il arriva de Tours Porté
par ses cigognes le "2ème de chasse" Formation
de prestige pour Aviateurs de race. XVIII Enfin
pour innover en matériel tout neuf Équipé
d'autogyres et de Potez 39 La
Base met sur pied, ultime création, L'G.A.O.504,
groupe d'observation. XIX En
39 on retrouve nos ennemis d'antan Chaque
groupe rejoint son lieu de déploiement Chartres
ne conservant, pour chasseurs débutants Qu'un
Centre dévolu au perfectionnement. XX Débâcle,
évacuation, occupation "Lutwaf" Par
Messerschmitt, Stuka, bombardés par la "R.A.F." Débarquement
allié, retrait des Allemands C'est
la libération et le défoulement. XXI Dès
la guerre finie, les transports par avion Deviennent
nécessaires aux nouvelles missions ; Rapatriements
urgents prisonniers, déportés, Et
revenant d'Afrique, familles dispersées. |
XXII Des
groupes de transport sont créés pour cela Équipés
de "Junker" et puis de "Dakotas Qui
vont 9 ans durant assurer les liaisons De
Paris vers Dakar...Djibouti... Saïgon. XXIII Les
dangers résultants du survol de la ville Deviennent
le prétexte d'un mouvement hostile Nos
avions sont bannis et s'en vont à Bricy Au
grand dam du budget des commerçants d'ici. XXIV Ne
demeuraient à Chartres que B.C.J.A. La
C.R.R.T.A. et le dépôt Infra La
météo, fanfare, C.B.A. Transmission, Quelques
autres Services, mais plus un seul avion. XXV Pressentant
que la Base n'aurait plus longue vie Craignant
que son passé ne tombe dans l'oubli Un
"Colon" en retraite, fidèle du Secteur Créa
l'Association des Anciens Aviateurs. XXVI Et
grâce à son action, dominant la cité Un
monument en pierre a pu être érigé Mémorial
en l'honneur des 212 tués Au
service de l'Air et des Forces Armées. XXVII Et
l'Aviation sportive à ne pas oublier Avec
l'Aéro Club du nom d'Hélène Boucher Sa
championne de voltige Catherine Maunoury Et
ses paras célèbres, Danet Barazutti. XXVIII Oh!
plaine de la Beauce, terre accueillante et plane Beauvillier
retenue pour les aéroplanes Venant
des 4 coins du monde vers Paris Nous
sommes en 2009, Monsieur Dousset, merci Robert Gonzalès 1996 Poésie offerte à Joseph Bibert par un de ses
vieux amis de la BA 122 |
En 1921,
derrière la cathédrale, le plateau à l’est de la Ville de Chartres avant
l’installation de l’aviation militaire
Au-dessus
de l’aile de l’avion les bâtiments du quartier Neigre
et à gauche la route de Maintenon et le village de Champhol à sa droite dans le
lointain
L'Illustration
Numéro
de l'Aviation - 7 juillet 1928
(86e
année - Numéro 4453)
NOTRE
COUVERTURE : CATHÉDRALE ET « CATHÉDRALES »
« La
photographie dont notre couverture est un agrandissement partiel a été prise en
avion par l'Aéro-Photo. Elle représente Chartres, sa
cathédrale fameuse, enfin la campagne environnante où est précisément installé
- aux abords de la ville - un important terrain d'aviation militaire. Pendant
la guerre déjà, le langage imagé des équipages et des mécaniciens avait baptisé
« cathédrales » les grands hangars démontables dont les membrures imposantes
évoquaient la charpente des nefs et des voûtes d'église. À plus forte raison
peut-on appliquer le terme aux vastes arches de béton qui équipent aujourd'hui
le terrain de Chartres, non loin de la cathédrale authentique ».
Ces deux
vues aériennes (début1924) permettent de situer les 8 hangars
« BÉNÉZIT » provisoires construits fin 1922
A
gauche : vue dans l’axe est –ouest, avec la ville et la cathédrale en
arrière-plan
A
droite : vue dans l’axe sud/ouest – nord/est, avec au centre le petit
village de Champhol
Lien vers :« Origine
de l’appellation « Hangars BÉNÉZIT »
Vue dans
l’axe est-ouest de 8 des 10 premiers hangars situés l’extrémité sud-est du
terrain
Ces 5
groupes de 2 hangars jumelés ont été construits fin 1922, parallèlement à la
route d’Ablis (Paris),
par l’entreprise de serrurerie et de
construction métallique SALVANHAC d’Aubervilliers (6, avenue Victor Hugo)
|
Cette carte postale bien connue n’est qu’un photomontage réalisé pour le journal « Les Ailes » du 5 novembre 1934. Elle représente un Bloch 200 au dessus de la cathédrale de Chartres, mais ce genre de survol avait déjà été interdit à cette époque. De plus, il n’y a eu des Bloch 200 affectés à Chartres que d’occtobre 1934 à avril 1935, année du départ du 22ème EB pour Avord. Le cliché donne cependant de précieuses indications sur l’évolution dans le temps des hangars de la base aérienne de Chartres. Cette carte postale est souvent très mal légendée puisque l’avion y est présenté par erreur comme un « Amiot 143 ». |
Autre photomontage
plus récent de F-X. BIBERT – Cathédrale de Chartres et Morane Saulnier MS.406 -
© fxb
-mars 2010
Une
grande souscription nationale avait été lancée en 1939 pour offrir à l'armée de
l'air une Escadrille de chasse supplémentaire. Le Groupe de chasse II/7 avait
été initialement choisi pour recevoir les MS 406 qui seraient ainsi achetés,
mais à leur sortie de chaîne, ce Groupe avait déjà reçu sa dotation. C’est
ainsi que le GC I/2 de Chartres va en bénéficier. Chaque avion porte le nom da la province française qui l’a financé : c’est le
capitaine Marcel COADOU, as de la « grande guerre » (9 victoires),
adjoint du capitaine
Lien vers : « La
Cigogne de Guynemer » - GC 1/2 – Capitaine WILLIAME
Descriptions de l’Aérodrome de Chartres
Avertissement
préalable : À chartres, le premier « terrain d’aviation »
situé route de SOURS a été créé en 1909 pour un usage civil, au sud
de la N188 (actuellement N10), à 4 km au sud-ouest de la
cathédrale, sur le terrain de manœuvres militaires de la garnison. Il
accueillit pendant la guerre 14/18 « L’Ecole Militaire d’Aviation de
Chartres » et fut quasiment abandonné à partir de 1919. Il n’en est pas
question dans cette page.
Emplacement
du premier terrain d’aviation de Chartres
connu sous l’appellation
« Chartres Aviation », route de Sours
Cette postale permettant de
situer parfaitement la cathédrale par rapport à ce terrain
C’est en
1922 que les nouvelles installations de l’aviation militaire de CHARTRES furent
créés ex-nihilo au nord de la N 188,
(actuellement RN 10), le long de cette-nationale, à 1 km
au nord-est de la cathédrale : les termes
« Aérodrome » et « Base Aérienne » n’étaient pas encore
réellement usités avant 1922. C’est à ce terrain d’aviation, devenu
« aérodrome militaire » et « BA 122 » de Chartres
qu’est consacrée cette page. Attention : il y a
très souvent confusion entre les deux terrains dans ce
qui est écrit dans la presse et la littérature (même locale) sur ces sujets...
1925
« Instructions aéronautiques relatives
aux aérodromes et terrains d’atterrissage »
édité par le Sous-Secrétariat d’Etat à l’Aéronautique
Cliquez sur
ce lien pour ouvrir le document
1935
GUIDE
AÉRIEN de la FRANCE 1935/1936 édité par MICHELIN
CHARTRES
- Aérodrome d’Etat - Terrain de l’Armée de l’Air
Essai de
modélisation de la base aérienne de Chartres pour un simulateur
de vol recréant la coupe « Deutsch de la Meurthe » de
1935.
Deux étapes de 1000 km - Parcours : Étampes,
virage au-dessus de Chartres, direction Ormoy, et retour sur Etampes -
Appareils : beaucoup de Caudron C460 et de Potez 53.
Auteur :
Jean-Marie LEMAIRE (2015)
Des origines à nos jours
Remerciements à la D.G.A.C. qui a autorisé
la publication de ce document
Informations complémentaires sur l’évolution de l’emprise
de l’aérodrome de Chartres
ASSOCIATION des ANCIENS AVIATEURS
ASSOCIATION
des ANCIENS AVIATEURS MILITAIRES de la BASE AÉRIENNE 122 de CHARTRES
Bulletin
d’Information et de Liaison
Journées
du souvenir
Basés à Chartres, ils sont « Mort pour la
France » ou « Mort en Service Aérien Commandé »
En dehors de la réunion annuelle
à Chartres des anciens aviateurs de la B.A. 122, des amitiés ont perduré par
petits groupes. En 1934, trois jeunes Alsaciens qui avaient retrouvé la
nationalité française en 1919 après la première guerre mondiale et qui s’étaient
engagés dans l’aviation avant que celle-ci ne devienne l’Armée de l’Air,
avaient sympathisé sur la Base Aérienne. A leur groupe s’était joint un gars du
sud-ouest qui devint plus tard Président de l’Amicale des Anciens. Plusieurs
d’entre eux épousèrent des jeunes filles de la région chartraine...
Des mutations, la guerre à
laquelle ils eurent la chance de survivre et leur vie professionnelle après
leur retraite militaire les séparèrent un temps...
Dans les années 1960/70, ils
eurent l’occasion et l’envie de se retrouver et de partager les bons souvenirs
de jeunesse... en tirant sans doute un voile pudique sur leurs difficiles
années de guerre. En 2015, date à laquelle ce paragraphe a été ajouté à cette
page, Julienne BIBERT est décédée centenaire. Son fils, auteur de cette page, a
retrouvé alors des dizaines de lettres, de cartes postales et de photographies
qui témoignent de cette longue, forte, fidèle et belle amitié.
Saverne
– Automne 1983
Robert
GONZALÈS et Monette – Charles WITTMANN et Jeanne – Alfred KRIEGER et Odette –
Joseph BIBERT et Julienne
Lien
vers : « Alfred KRIEGER – De la BA 122 de Chartres au 2ème
bureau, une carrière peu ordinaire »
12/2010
LA CRÉATION du « PÉLICAN »,
L’INSIGNE DE LA BASE AÉRIENNE 122 DE CHARTRES
Souvenirs de
l’Abbé Jean BROSSARD
à CHARTRES d’octobre
1934 à octobre 1935
Texte de 1974
Militaire à la Base Aérienne 122
d'Octobre 1934 à Octobre 1935, j'avais été affecté au secrétariat du G.M.G
(Groupement des Moyens Généraux).
Le Commandant CAPPART, qui
présidait aux destinées de ce service, envisagea un jour d'en signifier le rôle
par un insigne. Sans en être absolument sûr, je pense que c'est lui qui songea
au PELICAN, car pour lui, le G.M.G. devait être un service entièrement au
service d'autres, travaillant pour eux sans rien en attendre pour lui.
L'idée émise, il chargea le
soldat PAYEN, dessinateur à la Section Photo-Cartes-Dessin du G.M.G. de lui
présenter quelques esquisses. Le choix fait (après discussions bien sûr) entre
les « projets » présentés, il fallait passer à la réalisation.... et pour ce faire, évidemment, obtenir la permission de
l'échelon supérieur. Le colonel fut donc sollicité de donner son approbation.
Il demanda, comme il est naturel, de voir d'abord.
Emballé, sans doute, par ce
qu'il « vit » il exprima le vif désir de faire de cet insigne, celui
de toute la Base, ce qui fut fait en remplaçant l'inscription G.M.G. par Base
Aérienne 122.
Le G.M.G. ayant néanmoins gardé
l'initiative pour la réalisation définitive et la première mise en service, je
me suis trouvé l'un des premiers porteurs et propagateurs de cet insigne, que
je conserve d'ailleurs précieusement.
En le regardant attentivement
l'autre jour je me suis demandé si l'actuel lui était totalement semblable à
l’original... Il me semble par exemple que :
- le titre n'était pas à la môme
place.
- les ailes étaient plus
stylisées et réduites aux traits les limitant.
- il n’y avait pas de queue
entre les pattes,
Les deux dessins ci-dessous, et
les insignes métalliques correspondants, permettent de faire la
comparaison :
Le
« Pélican » de la BA. 122 en 1935 et dans les années 1980
Texte « Le Pélican de la BA.122 de Chartres » en
PDF pour impression
12/2008 - Collection Lucie
CHÉDEVILLE-LAGRANGE
|
Lucie LAGRANGE, veuve de René CHÉDEVILLE, née à Chartres en 1922, habitait avant la guerre dans le haut de la rue Saint-Chéron au numéro 65, à deux pas du « Parc d’Aviation ». Toute sa jeunesse a été rythmée par les passages des avions qui survolaient bruyamment à basse altitude la maison familiale. « Chaque nuit la famille comptait les gros bombardiers qui décollaient et ne se couchait que lorsque l’on avait entendu le même nombre revenir se poser... ce qui n’était malheureusement pas toujours le cas ! » De nombreux aviateurs, amis de ses grands frères et sœurs issus des premiers mariages de son père Henri LAGRANGE et de sa mère Thérèse VIVIEN, fréquentaient régulièrement ce havre d’hospitalité. Agée aujourd’hui de 86 ans, veuve depuis longtemps, sans enfant, habitant seule une très vieille maison inconfortable à Lèves où elle est bien connue, elle vit intensément et avec nostalgie le souvenir de ces belles années. Sa phénoménale mémoire, son humour, sa gaîté permanente et ses talents de conteuse permettent de se replonger dans le contexte de cette heureuse époque avec délectation. Elle est une fidèle des manifestations de « l’Association Amicale des Anciens de la Base Aérienne de Chartres » et tous les ans, lors du loto qui est organisé, le dernier lot est « La plante de Lulu » qu’elle offre fidèlement malgré ses faibles ressources... |
Réunion
familiale d’employés civils du Parc d’Aviation 22 en 1928
A
gauche, Vincent VIVIEN (1885/1936), l’oncle maternel de Lucie LAGRANGE
Personnel
civil du Parc d’Aviation 1/122 en 1936 devant un Breguet 19 B2
Yvonne
BERTRAND (fille du lt BERTRAND) - Jeanne MAUGER –
Première dactylo embauchée au parc
Vincent
VIVIEN cité ci-dessus, GOENON, Le COGUIC, JANON, Albert TUFFIN, BILLERACH
(employés)
Carte
d’accès à la Base Aérienne de Chartres d’un employé civil en 1940 travaillant
au Parc d’Aviation1/122
Henri
LAGRANGE (1883/1952), son père
Au 65,
de la rue Saint-Chéron, à deux pas de la base en 1934 avec des amis
aviateurs :
Lucie LAGRANGE,
Alfred KRIEGER (Frédo), Julienne CHÉDEVILLE sa ½ sœur, Francisque BOUARE,
Geneviève BUTET et le chien Kazan !
Cartes postales
du Parc d’Aviation n°22 de CHARTRES et descasernes
Collection Lucie LAGRANGE
Lucie
CHÉDEVILLE -LAGRANGE est décédée à Chartres le 27 juillet 2010 à l’âge de 88
ans et ses obsèques ont eu lieu le 30 juillet 2010 en l’église Saint-Lazare de
Lèves. À la fin de la cérémonie ses très nombreux amis et membres de sa famille
ont pu l’entendre chanter le «Je vous salue Marie » qu’un de ses
« cousins » chartrains, Claude
11/2008
- Collection FXB
Julienne CHÉDEVILLE
Vers 1930 – Le Caudron
C.27/C.125 (5593.22 - F-AGFG) de M. André DUNEAU (en
photo ci-dessus) et de M. Armand GÉRARD, propriétaire d’une florissante
charcuterie à Chartres, cousin par alliance de Julienne CHÉDEVILLE à qui il
offrit son baptême de l’air. Au fond à gauche, l’extrémité d’un des trois
doubles hangars béton « des Grandes Filles Dieu » et à droite, deux
des trois nouveaux grands hangars métalliques « de Champhol »
(HM6-HM7-HM8). Derrière eux on distingue de clocher l’église de Champhol
détruite lors du bombardement américain du 2 mars 1944.
En 2016, M. Frédéric HALLOUIN,
de Courville, a publié dans la revue municipale de cette commune (n°47 de
novembre), un intéressant article sur la passion pour l’aviation de la
famille DUNEAU.
Les DUNEAU de Courville – Des passionnés d’aviation
Le
village de Champhol dans les années 30
Mai 1940
- Parc d’Aviation 1/122 - Chartres
Julienne
BIBERT-CHÉDEVILLE travaille au bureau de la comptabilité matière
Joseph
BIBERT, son mari depuis octobre 1939, mécanicien au GC III/6, est alors en
guerre à Chissey sur Loue
Ce
Groupe de chasse était basé à Chartres avant la déclaration de guerre
Courriers
d’amis aviateurs du 6/05/1940 et du 08/05/1940 quelques jours avant l’attaque
allemande des Ardennes
Chartres
sera bombardée le 19 mai à 18h et plus violemment le 3 juin entre 13h40 et
14h00
Entre le
12 et le 13 juin 1940 tout le personnel civil et militaire du Parc d’Aviation
est évacué à Cazaux, via Poitiers
|
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Chartres - Juillet 1934 |
Chartres - Mars 1935 |
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Monette GONZALÈS et Joseph BIBERT |
Robert
GONZALÈS et Julienne BIBERT |
Près de 60 ans plus tard - Mars 1993 - Normandie - 80 ans de
Joseph BIBERT Une belle et longue amitié ! |
01/2009 – Une réunion des
« Anciens » de la BA 122 de CHARTRES
25 JANVIER 2009
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Jean BORREYE, fils de Omer BORREYE et Photographie Claude . |
Comme tous les ans les anciens de la BA 122 de Chartres se sont réunis pour la galette des rois et leur traditionnel loto. Mais les quelques survivants de la guerre 1939-1945 se font maintenant excuser… |
09/2011 – Article de presse
Les singulières entreprises du génie
militaire en Beauce
La réorganisation du camp d'aviation de
Chartres émeut les populations environnant la ville
« Le
Matin », 4 février 1922
Après avoir enfin dispersé les
hangars et le matériel du camp d'aviation de Chartres (1), matériel qu'on
laissait depuis la guerre se rouiller, pourrir et voler, l'administration
militaire s'occupe actuellement de recréer, ailleurs cette fois, tout à fait
aux portes de la ville, l'ancienne école qui forma pendant la guerre un grand
nombre de pilotes, parmi lesquels de futurs as essayèrent là leurs ailes. Les
terres où s'élevait le village en planches habité par les grands oiseaux de
toile et de bois vont être rendues à la culture.
En revanche, le génie militaire
serait en train de négocier l'achat de terrains qui déposséderait la commune de
Champhol d'un tiers de son territoire total qu'elle consacra à la culture du
blé.
D'autre part, de modestes
maisonnettes édifiées dans la banlieue de Chartres, tout au long de la rue des
Rouliers, disparaîtraient, et les familles pauvres, mais honnêtes et
laborieuses, qui logent à l'étroit dans ces misérables cahutes se trouveraient
sans asile dans une ville où, comme partout ailleurs, la crise du logement
enlève à tour ceux qui ne peuvent pratiquer l'onéreuse surenchère l'espoir de
trouver le plus quelconque abri. Des petits rentiers qui avaient ensemencé
quelques champs pour pouvoir faire face à la vie chère vont s'en trouver
dépossédés.
(1) Il s’agit du premier terrain
d’aviation de Chartres créé en 1909 au bord de la route de Sours
et où était installée pendant le premier conflit mondial l’importante Ecole
d’Aviation Militaire de Chartres
L’
Où il apparaît que l’Administration de la
Guerre a de vastes desseins…
« Le
Journal de Chartres », 24 juin 1922
…..
Lire l’article complet …..
L’
Le nouveau champ d’aviation – Enquête-avis
« La
Dépêche d’Eure et Loir », 2 et 3 septembre 1922
Le Préfet d’Eure et Loir a fait
remettre aux mairies de Chartres et de Champhol pour y rester déposés pendant
huit jours consécutifs à partir du lundi 4 septembre 1922, à neuf heures du
matin, les plans parcellaires avec les tableaux indicatifs des noms de chaque
propriétaire et des surfaces des terrains dont la cession est nécessaire pour
l’installation d’un champ d’aviation sur le territoire des dites communes.
Ces plans, tableaux et autres
pièces produites, seront automatiquement, sans déplacement et sans frais, tous
les jours pendant le délai ci-dessus fixé, à toutes les personnes qui le
requerront.
Pendant le même délai, un
procès-verbal sera ouvert aux mairies des communes précitées pour y consigner
les déclarations et réclamations.
Les réclamations transmises par
écrit seront années aux procès-verbaux d’enquête.
AU STAND DE TIR
« La
Dépêche d’Eure et Loir », 27 et 28 septembre 1922
À Chartres. — Un champ
d'aviation est en voie d'installation à proximité du stand de tir de Cachemback, ce qui fait que la route d'Ablis montre, le
dimanche, une certaine animation : on veut voir, l'endroit où voleront nos
as et nos futurs as. Aussi le temps n'est pas loin où les promeneurs pourront
se procurer un double plaisir : voir voler les avions et faire un carton.
Le stand du 30ème territorial,
en effet, est ouvert à tous, et c'est avec la plus aimable complaisance que le
secrétaire, M. Félix Durand, se met à la disposition de qui veut visiter
l'installation du pas de tir et s'essayer aux différentes armes : fusils,
revolvers, carabines, simple remarque qui a son importance par ce temps de vie
chère. C'est moins cher qu'à la foire et il y a des récompenses de fin d'année.
|
Rare photo du terrain d’aviation militaire de Chartres au tout
début de son aménagement, au premier semestre 1922 Merci à M. Frédéric HALLOUIN Il est intéressant
de comparer cette image à celle issue de« Google Earth »
de 2021 après la démolition des bâtiments du « Quartier Neigre » |
|
LE CENTRE D'
« La
Dépêche d’Eure et Loir », 21 et 22 octobre 1922
L'arrivée du 22ème Régiment
Nous avions annoncé le prochain
transfert dans notre ville du 22ème Régiment d'aviation, venant de
Luxeuil.
En effet, hier vendredi, un
petit détachement est arrivé, précédant un groupe de 120 hommes environ, sous
les ordres du commandant Ploussey qui a débarqué
aujourd'hui, à 14 heures, au quai militaire de Lucé.
Huit wagons de matériel
accompagnaient ces détachements qui vont être casernés au quartier d'Aboville.
On prévoit l'arrivée, par la
voie des airs, de la première Escadrille et d'une fraction du personnel
navigant pour le 1er décembre, et le transfert intégral du 22ème — soit un
effectif de 1 200 hommes environ — se poursuivra par échelonnements jusqu'au 12
décembre.
C'est donc un nombre important
d'avions (2 Groupes de six Escadrilles comptant elles-mêmes 10 à 12 appareils)
qui, à cette date, aura pris possession des hangars du nouveau camp d'aviation.
Ajoutons que le 22ème
d'aviation est composé d'avions de bombardement de
nuit du type F-50 (Farman), F-60 (Farman Gotiath
militaire) et 16-B2 (Breguet).
Notre aviation militaire
A cette occasion, nous pensons
intéresser nos lecteurs en leur donnant quelques indications sur l'organisation
de notre aviation militaire, dont les premiers régiments furent formés au
lendemain de la guerre, de mars à octobre 1919, suivant leur rôle et leurs
attributions en cas de conflit.
On compte trois unités
d'aviation de chasse, en garnison à Thionville, Metz et Châteauroux ; deux
unités de bombardement de jour, à Metz et à Neudstadt ;
deux unités également de bombardement de nuit à Nancy (Malzéville) et
Luxeuil ; quatre unités d'observation (photo, reconnaissance) à Tours,
Dijon, Mayence, Le Bourget. Trois régiments fournissent les contingents
d'aviation en service sur les théâtres d'opérations extérieurs, ce sont :
le 35ème à Lyon ; le 36ème à Hussein-Bey ; le 37ème
à Casablanca. Il existe également d'autres formations, telles que les 1er
et 2ème groupes d'ouvriers d'aviation, à
Paris et à Istres ; l'école de mécaniciens de Bordeaux, l'école d'aviation
d'Istres, l'école civile de pilotage et de mécanique, etc...
Voici, pour terminer, la
constitution des cadres d'un régiment d'aviation : chaque Escadrille est
commandée par un capitaine ou un lieutenant ; le Groupe, qui comprend six
Escadrilles, est placé sous les ordres d'un commandant, et un colonel, enfin,
commande le régiment composé lui-même de deux Groupes.
LE CENTRE D'
Une visite au nouveau camp
« La
Dépêche d’Eure et Loir », 1 novembre 1922
Nous avons, dans un de nos
précédents numéros, annoncé l'arrivée dans notre ville du premier détachement
du 22ème Régiment d'aviation, venant de Luxeuil, et donné, à cette
occasion quelques renseignements techniques sur la formation, la composition,
les cadres de ce régiment et des formations de notre cinquième arme.
Et tandis que peu à peu
s'effectue le transfert de cette unité, qui est casernée au quartier d'Aboville, avec activité se poursuivent les travaux
d'établissement du nouveau camp d'aviation où seront abrités, où évolueront les
engins de guerre el d'opérations nocturnes que sont les appareils composant les
12 Escadrilles du 22ème ; la visite que nous y avons faite nous
a permis de constater l'état, bien avancé déjà, des travaux.
Lorsque, sorti de Chartres par
la rue des Grandes Filles Dieu on arrive à la jonction du chemin des Rouliers,
on aperçoit à sa droite les carcasses et le réseau embrouillé des charpentes de
plusieurs hangars dont par suite de l'éloignement, on ne peut guère discerner
l'emplacement.
Mais si l'on avance en suivant
ledit chemin des Rouliers, parallèlement au quartier d'Aboville,
dans la direction de la route de Paris, les constructions en cours se situent
plus exactement, on arrive bientôt près d'un hangar dont la vaste charpente
possède la forme d'une cale de navire retournée : plusieurs équipes
d'ouvriers civils et militaires s'agitent à l'entour, les marteaux frappent,
les poulies grincent, les chèvres hissent de lourdes pièces de bois...
Ce hangar, du modèle « BÉNÉZIT
», est le premier d'un groupe de six qui vont être élevés parallèlement au
chemin. Leurs vastes proportions, 52 mètres de longueur sur 38 de largeur et
environ 14 de hauteur au point culminant, leur permettront d'abriter les
Léviathans de l'air que sont les « Goliath »
Tournant à gauche, on emprunte
maintenant la roule d'Oisème ; après avoir
dépassé le stand de tir de quelques mètres, on accède près de deux hangars
identiques dont la couverture est en partie achevée ; l'on procède même,
intérieurement au nivellement.
On se rend ensuite à l'endroit
où s'élèvent, à quelque distance de la route de Champhol, cinq hangars jumelés,
soit dix abris, de dimensions plus réduites que les « BÉNÉZIT ». Ces hangars
qui mesurent 46 mètres de longueur sur 52 mètres de largeur et une dizaine de
mètres de hauteur sont destinés aux avions F-50 (Farman) et B-2
(Breguet) : ils bordent la route, à droite sur laquelle ils s'ouvrent.
Cette particularité nécessite
donc le déplacement du chemin. Les renseignements que nous avons recueillis
nous autorisent à croire qu'il sera en effet rétabli derrière les hangars.
Il est fort probable, on le
voit, que pour le mois de décembre le nouveau camp sera en état de recevoir les
grands oiseaux nocturnes du 22ème Régiment d'Aviation.
L’
Un débat à la Chambre des Députés
« Le
Journal de Chartres », 3 décembre 1922
….. Lire l’article complet …..
L'EXPROPRIATION DES TERRAINS de CHAMPHOL
« L’Œuvre »,
11 janvier 1923
« L’Œuvre »,
18 mars 1923
« Le
journal de Chartres », 07 & 08 juillet 1923
….. Lire ces trois articles …..
|
Dimanche 1er juillet 1923 - Première grande fête du
Régiment d’Aviation de Chartres Un des 4 groupes de 8 hangars (4 x 2) « BÉNÉZIT » construits
fin 1922/début 1923 – Voir descriptif plus bas |
NOTA :
L’année suivante, le dimanche 10 août 1924 (voir plus bas), eut lieu la seconde
grande fête de l’aviation à Chartres. Ces deux grandes kermesses populaires,
avec un important défilé historique en costume, des chars, des attractions
diverses, des buffets et de nombreuses démonstrations aériennes dans
l’après-midi, avaient réclamé tellement de temps pour leur préparation que ce
sont finalement les deux seules qui eurent lieu avec une telle débauche de
moyens. Petit à petit ces fêtes où avaient lieu un spectacle aérien devinrent
de simples « meetings » sous la responsabilité d’organismes civils et
la participation des appareils militaires y furent rapidement interdits.
CINQUIÈME ARME
Un nid l'oiseaux de guerre
« L’Intransigeant»,
15 août 1923
Il semble que la Beauce soit
appelée à devenir sous peu un des nids de prédilection de nos oiseaux de
guerre.
La raison déterminante de ce
choix est qu’avec ses plaines immenses, où les bois sont rares, elle offre un
terrain d’atterrissage incomparable.
C’est ainsi qu’au début de
l’année, le 22ème Régiment d’aviation, précédemment cantonné à Luxeuil,
est venu s’installer à Chartres, sur un plateau situé aux abords immédiats de
la ville, dans des casernes inoccupées depuis la guerre.
Le régiment comprend 12
escadrilles, comptant, chacune de 10 à 12 appareils. Ceux-ci sont des avions de
bombardement de nuit, des types F-50 (Farman), F-60 (Goliath), et 16 B 2
(Breguet).
De vastes hangars les
abritent ; mais il ne s’agit là que de provisoire, en attendant de pouvoir
donner aux gros oiseaux, dont la complexion est assez délicate, des logements
plus confortables qui les mettent à l’abri des variations de température. Par
contre, on procède actuellement à d’importants travaux de construction
définitive. Il s’agit de ce que les aviateurs appellent l’« usine »,
c’est-à-dire l’ensemble des hangars, ateliers nécessaires à l’entretien et à la
réparation des appareils et des garages pour les véhicules automobiles du temps
de paix et surtout pour l’important matériel roulant de la mobilisation.
C’est qu’en cas de guerre, le
régiment, abandonnant sa garnison, devra se faire accompagner, dans ses
déplacements, d’un matériel de parc considérable, comme les régiments
d’artillerie.
Outre les garages et ateliers,
l’usine comprendra une école de spécialités, un banc d'essai, etc...
Une voie de chemin.de fer a été
prévue qui reliera directement l’usine à la ligne de Chartres-Paris, par
Gallardon, qui passe à proximité du camp.
D’autres affectations sont
prévues en Eure-et-Loir.
Lien vers une
photographie : La première visite à Chartres de
l’ Inspecteur Général de l’Aéronautique - Général Niessel
Lien cers texte : « Origine de l’appellation : Hangars
BÉNÉZIT »
Le temps des FARMAN « GOLIATH »
Du début
de la mise en service du nouveau terrain d’aviation militaire de Chartres en
1922, jusqu’en 1930/1931, ce sont les antiques, monstrueux et très dangereux
Farman « Goliath » qui volèrent à Chartres, en frôlant à chaque
décollage les clochers de la cathédrale située juste dans l’axe de la piste.
Ils causèrent des pertes humaines innombrables. Les documents ci-dessous, ainsi que la
« longue liste des accidents » qui ont pu être répertoriés dans les
journaux d’avant-guerre sont avant tout ici un hommage aux valeureux jeunes
hommes qui montait ces appareils chaque jour au péril de leur vie.
Lien
vers : « Reconnaître les Farman F.60 Bn2, F.60 Bn4 et F.60
Bn3 »
Informations de Dominique
Rouchon
|
Farman Goliath F60 Bn2 du 22ème RABN, à Luxeuil,
quelques mois avant le déplacement du Régiment à Chartres Photographie du 10 juillet 1922 – Appareil n°5 – 5ème
Escadrille |
|
Farman Goliath F.60 Bn2 du 22ème RABN, à Chartres,
début 1923, quelques mois après l’arrivée des premières escadrilles Escadrille du Capitaine FABRE |
Au 1er janvier 1920
les Escadrilles V.109 et V.125 qui dépendaient jusqu’ici du Groupement
d’Aviation de Bombardement n°2 constituent avec la V.101 le 3ème
Groupe du 2ème Régiment d’Aviation de Bombardement (Bombardement de
nuit) créé à la même date. Ce Groupe est stationné à Luxeuil.
Dans le cadre de ce Régiment,
les Escadrilles prennent les numéros suivants :
( 207° Escadrille – Ex V.125
3ème
Groupe ) 208° Escadrille – Ex V.125
( 209° Escadrille – Ex V.101
Au 1er août 1920, le
2ème Régiment d’Aviation de Bombardement est scindé en deux :
Les 1er et 2ème
Groupes forment le 21ème R.A.B. à Malxeville
Les 3ème et 4ème
Groupes forment le 22ème R.A.B. à Luxeuil
Le 3ème Groupe
devient le 1er Groupe du 22ème R.A.B. avec les
Escadrilles suivantes :
( 1° Escadrille – Ex V.109
1er
Groupe ) 2° Escadrille – Ex V.125
( 3° Escadrille – Ex V.101
Le 4ème Groupe
devient le 2ème Groupe du 22ème R.A.B. avec les
Escadrilles suivantes :
( 4° Escadrille – Ex BR.113
2ème
Groupe ) 5° Escadrille – Ex CAP.130
( 6° Escadrille – Ex CAP.115
En 1923 le 22ème
R.A.B. s’installe sur le terrain de Chartres.
Dans différents journaux, dont
« L’Impartial Français » du 23 novembre 1923 ci-dessus, on apprend
que le Président de la République, M. Alexandre MILLERAND, élu en 1920, va
bientôt disposer d’un avion personnel Farman Goliath (berline), dont le pilote,
le lieutenant LENFANT, est affecté au 22ème Régiment de Chartres. Un
second appareil sera affecté au Ministre de la Guerre, M. André MAGINOT
(gouvernement Raymond POINCARÉ de 1923). Les appareils seraient placés sous la
responsabilité du 22ème RA de Chartres (informations
à vérifier).
|
L’arrivée des premiers bombardiers Farman Goliath F.60 Bn2 du 22ème
RABN à moteurs SALMSON, après son déplacement de
Luxeuil à Chartres, fut une attraction de choix pour les habitants de cette
ville... Celui-ci, photographié le 28 août 1924, porte l’insigne du
« Gypaète » - 2ème Groupe (CAP 130 ou 115) |
|
Ces appareils seront petit à petit remplacés les Farman Goliath
F.63 Bn4 à moteurs Gnome & Rhône Jupiter un peu plus puissants, mais
tout aussi antiques, et somme toute un peu effrayants ! |
|
Première photo d’un Farman Goliath F.60 Bn2 en vol au-dessus du
terrain d’aviation de Chartres fin 1923 Celui-ci, avec l’insigne de la chauve-souris, appartient au 2ème
Groupe (II/22 RABN) – 4ème Escadrille Sur la photo de gauche le sous-lieutenant Bernard Henri MARTIN
surveille la manœuvre |
En 1932, le 22ème
R.A.B. est transformé en Escadre d’Aviation lourde de défense mais garde le
n°22 avec trois Groupes de 2 Escadrilles (+ une petite Escadrille de
bombardement de nuit : GB III/22 RABN Escadrille n°22 rattachée au 3ème
Groupe)
Enfin le 1er décembre
1935, à la formation de la 15ème Escadre d’Aviation lourde de
défense à Avord, le nouveau 3ème Groupe passe à cette nouvelle
Escadre.
L’Escadre de Chartres est alors réduite
à deux Groupes et sa constitution définitive est la suivante :
( 1° Escadrille – Ex V.109
1er
Groupe (
( 2° Escadrille – Ex V.125
( 3° Escadrille – Ex CAP.130
2ème
Groupe (
( 4° Escadrille – Ex CAP.115
Le 24
décembre 1936, la 22ème Escadre quitte le terrain de Chartres pour
celui d’Orléans-Bricy nouvellement créé.
|
Vue à l’est de 1928 : les 4 hangars (vu
de dos, ouverture à l’est) font partie d’un groupe
de 6 construits fin 1922. Ce sont des hangars en treillis métalliques, poutres de bois, tôles et toile,
« BÉNÉZIT » : L=52m - l=38m – H=14m. Deux autres, non
visibles, se trouvent angle sud-ouest du terrain (ouverture
au nord). Ces 8 hangars provisoires, installés rapidement lors de la
création du terrain d’aviation en 1922/1923, ont été démontés petit à petit à
partir de 1928. À gauche, les 6 nouveaux hangars en béton (3 X 2, ouverture au
sud), très vastes, ont été construits en 1925 le long de la route de
Champhol. Leur constructeur est inconnu. Ils sont appelés hangars
« des Grandes Filles Dieu » par leur proximité avec le quartier de
Chartres portant ce nom. Non visibles sur la photo, à droite et plus à l’est, ont été
construits également en 1922/1923, dans l’angle sud-est du terrain,
parallèlement à la route d’Ablis (Paris), 5 groupes de 2
hangars jumelés métalliques « SALVANHAC » : L=46 m – l= 52m (2
X 26) – H = 10 m (voir plus haut). |
Lien
vers : « Origine de l’appellation
« Hangars BÉNÉZIT »
|
Deux superbes photographies aériennes verticales des hangars de
Chartres vers 1923 permettant de parfaitement les situer En haut, les 8 hangars « BÉNÉZIT » construits fin 1922,
avec tout à gauche la route d’Ablis et en diagonale la route de Gasville qui a été coupée. En bas, le long de cette route, les 5 groupes d’hangars jumelés
métalliques « SALVANHAC » : la route d’Ablis » (à gauche)
n’est pas visible sur ce cliché. |
|
28 août 1925 - Photographie aérienne orientée plein nord Les 3 X2 Hangars en béton des « Grandes Filles-Dieu »
sont encore en construction |
|
Rares photographies, sans doute de l’intérieur des ateliers de
réparation « FREYSSINET » du « Parc 22 » de Chartres,
construits dès 1922 Des équipes de la«Compagnie desOuvriers d’Aviation » (C.O.A) » remontent
des appareils endommagés. Collection Guilleux – Droit réservés |
Centre
d'instructions au Vol de Nuit (C.I.V.N.)
Insigne
(non homologué) du C.I.V.N de Chartres
« Hibou à la lanterne sortant de
l'œuf » - Insigne non encore homologué.
Outre les
Escadrilles opérationnelles du 22ème RA, Chartres accueillait un
important centre d'instruction au pilotage (cours théoriques et pratiques) où
étaient formés les équipages des multimoteurs de bombardement :
successivement Farman Goliath F.63, Lioré et Olivier LeO 20, Amiot 143 et Bloch 200.
|
Un Caudron 59 du centre d’instruction en 1924 |
AVERTISSEMENT :
Pendant toutes les années 20 et le début des années 30, l’aviation nouvelle qui
prenait son essor à une vitesse prodigieuse, a passionné les foules et avait
une faveur particulière dans la presse mondiale. Il ne se passait pas une
journée sans qu‘un communiqué de presse, qui pourrait paraître anodin de nos
jours fasse, fasse l’objet, aussi bien dans la presse régionale que nationale
française, de simples entrefilets ou d’articles plus importants, pour rendre
compte de vols un peu particuliers, de voyages ou « raids » à longue
distances, de records, de « premières », et bien sûr des innombrables
accidents souvent dramatiques… Les principaux aviateurs (et aviatrices )étaient
des héros connus de tous…
C’est
souvent à travers cette presse que la chronologie de l’histoire de l’aviation
militaire de Chartres est racontée dans ces pages. Mais attention,
l’enthousiasme du journaliste a pu parfois l’entraîner à un lyrisme excessif ou
a des prises de positions dictées par la ligne éditoriale politique de la
publication ! Des petits commentaires ont donc pu être faits ici quand la
« Réalité dépassait trop la Fiction » ! Quelques
exemples ci-dessous :
Publié
dans « ‘L’ Humanité »le 4 août 1925
Petites nouvelles de la grande famille
Au 22ème d'aviation ci Chartres -
Un jeune soldat du 22ème en permission est venu nous raconter les
faits scandaleux qui se passent dans ce régiment.
Pelote (*) aux hommes punis de prison (car paraît-il,
il y en a de trop) de 7 h à 10 h du matin et de 2 heures à
5 h, soit 6 heures à suer sous le sac rempli de sable et en tenue de
campagne complète, avec seulement pose toutes les vingt-cinq minutes
Il fallait que ce soit un gouvernement de
gauche qui vienne au pouvoir avec comme ministre de la guêtre le bon
républicain Painlevé pour que la pelote soit rétablie
Un autre
groupe de soldats de Chartres nous prie de bien vouloir poser la question
suivante au ministre de la guerre :
« Pourrait-on nous dire combien ont coûté les manœuvres du 22ème
régiment d'aviation de Chartres au camp d'Avord ? Serait-il vrai que rien
qu'à une escadrille, sur huit appareils à 300 000 francs il n'y en aurait
eu qu'un en état de revenir au camp de Chartres !
(*) Argot : Pelote – Faire la
pelote : exercice militaire à titre
de punition – Par extension : peloton de punis - faire l'exercice du
peloton de punition
Publié
dans « Ouest Eclair » du 30 juillet 1927
UN GOLIATH FARMAN SURVOLE LA VILLE DE CAEN
Hier matin, beaucoup de Caennais ont été
réveillés par le bruit d'un puissant moteur d'avion. Ceux qui ouvrirent leur
fenêtre, purent apercevoir à faible hauteur, un appareil de belle envergure,
qui après avoir survolé la ville, prit la direction du champ de Connelles.
C'était un Goliath Farman, qui amenait à Caen, les officiers du 22ème régiment
d'aviation de Chartres, chargés d’examiner les candidats au certificat de
mécanicien militaire, présenté par le centre technique.
Cet avion était un magnifique biplan Farman
de bombardement, ayant 26 m. d'envergure, muni de deux puissants moteurs
Jupiter, de 420 CV, et pesant 5 145 kilos avec son chargement de
bombes. Il était piloté par le lieutenant Badard,
ayant à son bord le lieutenant Noir, les sergents Sarraute et Lortet, de Caen,
et le caporal Grafeuil.
Les officiers ont atterri au champ de Cormelles en présence de M. Detolle,
maire de Caen, et ont été reçus par la Commission du centre technique. L’examen
eut lieu hier à 14 heures à la caserne Hamelin.
Sur 9 jeunes gens présentés par le centre 8
ont été reçus. Ce sont MM. Lecomte, Edmond Morice, Pierre Texier, Henri
Tournier. Edouard Fauvel, Emile Tréport, Marcel Blanchet et Louis Ripoche.
Après les épreuves, les élèves du ventre
technique de rendirent à CormeIles où ils purent
visiter en détail le Goliath, remarquable spécimen des nouveaux avions des
escadrilles de Chartres, qui en compte une soixantaine.
12/2009 – Collection Philippe Barthe
Collection Philippe BARTHE
1923- 1929
« Bonjour,
je me présente, Philippe, le fils de Jean BARTHE. Voici justement une photo du
Farman F.63 Bn4 qui figure plus haut dans cette page. C’est le Capitaine Jean
BARTHE, commandant de la 1ère Escadrille (VB 109) du 1er Groupe
du 22ème RABN à Chartres, qui l’avait baptisé « Le
BOURHIS » en souvenir de l'adjudant qui s'était tué accidentellement avec
3 autres aviateurs le 7 août 1928 à Luzy dans la Nièvre au cours d'un vol de
nuit. La photographie ci-dessous a été faite à Cazaux en 1928 : Mon père
avait été invité à être le témoin de mariage en Gironde d'un aviateur de son
Escadrille. Ils en avaient profité pour faire des heures de vol et s'étaient
rendus de Chartres à Cazaux à cette occasion. Mon père y a connu ma mère qui
figure sur cette photo, et je suis le cinquième rejeton de cette union !
Je ne
peux pas raconter beaucoup d'anecdotes concernant la période où mon père a été
à Chartres, d'octobre 1923 à mars 1929. Il avait fait toute la guerre de 1914
dans la cavalerie et n'était entré dans l'aviation qu'en 1921, au 4ème
Groupe du 32ème R A O, puis au Centre d'Instruction d'Avord, puis à
Istres et Cazaux, pour arriver enfin à Chartres. Mon père étant vivant, je ne
posais pas de questions car, comme beaucoup de jeunes hélas, je ne voyais pas
d'intérêt à cela. Je l'ai bien sûr regretté par la suite.
Ce dont
je me souviens est qu'il racontait que, peu avant son arrivée à Chartres,
c'était un peu la "pétaudière", en ce sens que les pilotes étaient
plus souvent à Paris, où ils s'amusaient, qu'à la base. Les instances
supérieures s'étant émues de cette situation avaient envoyé un ancien cavalier
(si je me souviens bien), le Colonel MICHAUD, qui remit vite de l'ordre dans la
maison ! »
Publié dans « LES AILES » du 23
février 1928
Un voyage
de l'adjudant Le Bourhis.
Un
équipage de la 2ème Escadrille du 22ème R.A. B. N. de
Chartres comprenant le lieutenant Barthe, Chef
de bord, l'adjudant-chef Le Bourhis, pilote, l'adjudant Escourmet ?
navigateur et les mécaniciens Cedrino ? et Levos a effectué sur « Goliath Jupiter le parcours
Chartres-Cazeaux-Chartres (1 000 kms), le 8 février,
en 7 heures de vol malgré un temps peu favorable qui força à effectuer une
partie du voyage au-dessus des nuages. La vitesse moyenne fut de 142 km/h.
|
Farman Goliath F.63 Bn4 baptisé « Le BOURHIS » 1ère Escadrille (VB 109), 1er Groupe
du 22ème RABN de Chartres Cazaux - 1928 Collection
Philippe Barthe – Droits réservés |
Tradition
VB 109 : Diable ailé brandissant une grenade enflammée
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Le lieutenant Jean BARTHE surveille le plein d’essence d’un
Farman Ce hangar bétonné n’est sans doute pas situé
pas à Chartres : Istres ? |
La page du carnet de vol du lieutenant Jean BARTHE de juin 1925 Farman F.60 n°62 avec l’adjudant/chef SENENET et n°25 avec
l’adjudant LE BOURHIS |
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Dans un hangar de la BA 122 de Chartres en avril 1925 La chute du Farman du |
Dans le cimetière Saint-Chéron de Chartres Accident du 15 octobre 1925 – Voir article de presse plus bas |
(*) M. Richard GILQUART, petit-fils du
pilote, après avoir découvert cette photo sur cette page, nous a transmis
quelques éléments complémentaires sur cet aviateur, breveté pilote à Istres le
30 mai 1922 (n° 19539) : avant d’être sans doute affecté à
Chartres où il fut victime de cet accident dû à une panne de moteur au
décollage et dont il se tira sans trop de dommages, il vola sur Breguet 14 à la
3ème Escadrille du 37ème GAO, Groupe d’Observation basé à
Casablanca et à Bou-Denib au Maroc Oriental. Lien vers :« André GILQUART – Aviateur »
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Farman Goliath F.60 du 22ème
RABN à Chartres – Vers 1925 |
Farman Goliath F.60 du 22ème RABN à Chartres -
Vers1925 Accident à identifier – Juste pour sourire : cliquez |
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Farman Goliath F.60 du 22ème
RABN en vol aux environs de Chartres en 1925 Ci-dessus, et
ci-dessous- : trois photographies prises par le lieutenant Jean BARTHE à
bord de son Farman A cette époque les avions
militaires pouvaient survoler les agglomérations
sans trop de problèmes... |
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Chartres et sa cathédrale
– Au fond, le Parc d’Aviation 22 et les hangars – Vers 1924 |
Au-dessus du château de Versailles – Vers 1924 |
Remerciements à
Philippe Barthe pour ces magnifiques documents – Droits réservés
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1925 - Aviateurs et
soldats de la 1ère Escadrille (VB 109), 1er Groupe
du 22ème RABN de Chartres |
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Farman Goliath F.63 Bn4
n° 186 de la 3ème Escadrille (VB 101), 1er Groupe
du 22ème RABN de Chartres Pas de
certitude concernant l’aérodrome |
Tradition
VB 101 : Etoile bleue à 5 branches et tête de hibou
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Farman Goliath F.63 Bn4
n° 377, Codé « BV » avec l’insigne du « Gypaète » 5ème
Escadrille (CAP 130) du 2ème Groupe du 22ème RABN
de Chartres Au fond à gauche, le clocher
de l’église de Champhol détruite lors du bombardement du 2 mars 1944 |
Traditions
CAP 130 (Code B) et
CAP 115 (Code C) : Gypaète (couleurs évoluant au fil du temps)
Lire : L’origine du « Gypaète » dans l’aviation militaire
française
|
Poste de pilotage du
Farman Goliath F.63 Bn4 |
01/2010 – Collection Philippe Barthe
(suite)
DROUHIN et LANDRY sur FARMAN F.62
battent avec 4 400 km le record du monde de
distance en circuit fermé
entre CHARTRES et ÉTAMPES
7 au 9 août 1925
C’est ce
circuit de 100 km que les aviateurs Maurice DROUHIN et Jules LANDRY
parcoururent 44 fois en août 1925 , entre le vendredi 7 à 5h30 et le dimanche 9
à 1h00. Après leur 44ème boucle ils continuèrent à voler autour de
l’aérodrome de Chartres pendant encore 1h50 afin de battre également le record
du monde de durée avec 45h et 12 minutes. Quand ils se sont posés à 2h42, il ne
restait que 10 litres de carburant dans les réservoirs du Farman.
Cliquez sur le lien
Les 3 et 4 mai 1920 à Etampes,
sur un « Goliath » F.60 de transport à deux moteurs Salmson
de 265 ch avec des réservoirs supplémentaires,
Lucien Bossoutrot et Jean-Claude Bernard établissent le premier record de
distance et de durée de vol en circuit fermé de l’histoire. En 24 heures 19
minutes, ils parcourent 1 915 km.
En 1922 Farman fait construire
le F.62 à deux moteurs Renault 12 Fe de 300 ch :
c’est un échec, aussi bien comme machine commerciale que comme bombardier de
nuit à quatre places.
Cependant un appareil est
spécialement préparé pour battre le record du monde de durée de vol et de
distance. Des réservoirs supplémentaires sont montés, les moteurs d’aile sont
déposés et remplacés par un unique V12 Renault 12 Fe de 300 ch à l’avant actionnant une hélice Chauvière
quadripale.
Les 14 et 15 octobre, à
Toussus-le-Noble Lucien Bossoutrot et Maurice Drouhin
portent le record du monde de durée de vol à 34 heures 14 minutes et 17
secondes.
Le moteur Renault est ensuite
remplacé par un moteur Farman 12 We de 500 ch à réducteur (½) et l’hélice par une tripale Lumière-Leitner à haut rendement.
Les 16 et 17 juillet 1924, sur
le « Goliath » immatriculé F-ESAO, au long d’un circuit Etampes – Chartres,
Lucien Coupet et Maurice Drouhin battent les records
du monde de distance en circuit fermé et de durée de vol avec 2 000 km abattus
en 37 heures 59 minutes et 10 secondes3.
Finalement, Les 7, 8 et 9 août
1925, sur le même avion modifié par l’apport de la suralimentation portant
la puissance du 12 We Farman à Web 600 ch, actionnant via un gros réducteur une hélice bipale Chauvière de grand diamètre tournant à 900 tours,
Maurice Drouhin et Jules Landry sur le même circuit
porte le record du monde de distance de vol en circuit fermé à 4 400 km et
le record mondial de durée de vol à 40 heures 12 minutes 12 secondes.
L’appareil mesurait 14,37 mètres
de long et avait une surface portante de 170 m2, avec une envergure de 25,90 m.
Il pesait au départ plus de 6.500 Kg.
Pendant ce vol les aviateurs
furent de temps en temps escortés par des Farman militaires du 22ème RABN de
Chartres. C’est à partir de l’appareil que pilotait le lieutenant Jean BARTHE
que la photo ci-dessous a pu être prise.
|
7 août 1925 – Le Farman F.62 de DROUHIN et LANDRY, volant vers
l’ouest, amorçant son virage au-dessus du
terrain d’aviation de Chartres |
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7 août 1925 en fin d’après-midi – Le Farman F.62
« F-ESAO » de DROUHIN et LANDRY photographié à partir
d’un Farman du 22ème RABN piloté par le lieutenant Jean BARTHE, au-dessus du château de
BARONVILLE Collection
Philippe Barthe – Droits réservés |
|
Lire ces
deux articles de presse :
« Le
record du monde de distance de DROUHIN et LANDRY sur Farman Goliath »
« Les records de l’aviation française à la fin de
l’année 1926 »
12/2011 – Collection
Ci-dessous :
Programmes de la Fête Aérienne
annuelle
1924 et 1926
LE
MEETING D'
25 mai
1924
Malgré l'inclémence de la
température, le meeting d'aviation, organisé par la société « Pour le
développement de l'aviation », avait attiré une foule très nombreuse sur le
terrain du 22ème aviation.
Les vols d'ensemble, la chasse
aux ballonnets, les démonstrations de stabilité des appareils, les virtuosités
des pilotes Finat, Mauler
et Knipping, le vol sur le dos par Haeglen, les descentes en parachute exécutées par Mlles
Paulet et Mieya et Mme Granvaud
furent suivies avec intérêt.
En raison de la violence du
vent, le dirigeable Zodiac, qui devait prendre part au meeting, ne put sortir
de son hangar de Saint-Cyr.
Le préfet d'Eure-et-Loir, M.
Hubert, maire de Chartres, les autorités et les officiers du 22ème
d'aviation assistaient à cette manifestation.
Le Petit Parisien, 26 mai 1924
LE
MEETING DE CHARTRES A BRILLAMMENT RÉUSSI
9 mai
1926
Dans la ville, de bonne heure,
les avions firent lever la tête des Chartrains ; aussi, dès le début de l'après-midi,
le champ d'aviation était-il complet. La, foule dût d'ailleurs être satisfaite
des exhibitions des « as » car les Knipping,
Mauler, Finat, etc., furent
merveilleux dans chacun de leurs exercices.
Pour la première, fois des
exercices de voltige sur les plans supérieurs d'un avion, piloté par Finat, furent réalisés par Toutain.
Cinq avions des centres Richard
étaient pilotés par des réservistes, et les grandes associations, comme l'Union
des Pilotes Civils de France, les Vieilles Tiges et l’Icare étaient
représentées sur le terrain, où M. Maurice Farman vint à bord d'un F.40, en
compagnie de Mlle Farman.
L’auto – 11 mai 1926
Ci-dessous :
Vue panoramique de Chartres ,du Parc 22 et du
terrain d’aviation en 1928 et des Hangars
6 Hangars (3 x 2) « des Grandes Filles
Dieu » (nord-ouest du terrain), 8 « BÉNÉZIT » coté Chartres (ouest et sud-ouest) et 10 (5 x 2)
« SALVANHAC » « de la route d’Ablis » (sud-est)
Ci-dessous :
Certificat d’heures de vol pour
la 1ère Escadrille (VB 109)
10/2010 – Contribution de Didier LECOQ
FARMAN GOLIATH F.60 Bn2 du 22ème
RABN sur l’aérodrome de TOURS
Vers 1925
|
Bombardier Farman Goliath F.60 Bn2 à moteur Salmson
9Zm du 22ème RABN de Chartres avec l’insigne du
« Gypaète » appartenant au 2ème
Groupe, photographié vers 1925 sur l’aérodrome de Tours Collection |
Visitez
le site « Aéroplanes de Touraine » de
« L'histoire
de l'aviation en Indre-et-Loire des origines à nos jours »
Cliquez sur la
bannière ci-dessus
Traditions
CAP 130 et CAP 115 : Gypaète (couleurs évoluant au fil du temps)
Lire : L’origine du « Gypaète » dans l’aviation militaire
française
01/2018 – Contribution de Gilles COLLAVERI
FARMAN GOLIATH F.60 Bn2 du 22ème
RABN
Vers 1925
|
Bombardier Farman Goliath F.60 Bn2 à moteur Salmson
9Zm du 22ème RABN de Chartres devant le groupe des 5x2
hangars « SALVANHAC » au sud-est, situés parallèlement à la route
d’Ablis (Chartres->Paris), aujourd’hui disparus Portant chapeau, Collection Gilles Collaveri – Droits réservés |
Gilles
COLLAVERI est un « archéologue aéronautique » qui publie dans
différentes revues spécialisées les résultats de ses enquêtes. Son association
s’appelle « Aérocherche » : elle a
pour objectif de valoriser tous les objets et vestiges aéronautiques, y compris
les fragments d'épave d'avion et a créé dans le musée « Aeroscopia » de Toulouse Blagnac un espace dédié à
l’archéologie aéronautique.
Site Internet de l’Association Aérocherche
Interview de Gilles Collaveri sur Youtube
Voir le film « La Mémoire
des Avions Perdus » (20 minutes)
|
Le même jour, les mêmes personnes, au même endroit : devant
un Nieuport 29 et dans un Breguet 14 Ces deux photos retrouvées en 2018 sont particulièrement
intéressantes car elles permettent de situer le hangar réservé aux avions de
« passage » Collection Gilles Collaveri – Droits réservés |
Breguet 14 – Église de Champhol
|
Vers 1925 - Un Breguet 14 à l’atterrissage sur le terrain
d’aviation militaire de Chartres Rare photographie où l’on distingue parfaitement au nord l’église
du village de Champhol, détruite par le bombardement américain du 2 mars 1944 Collection Claude Warconsin – Droits réservés |
11/2011 – Contribution de
FARMAN GOLIATH F.60 et F.63 du 22ème
RABN de CHARTRES
Entre 1925 et 1927
|
Bombardiers Farman Goliath F.60 Bn2 du 22ème RABN avec
l’insigne du « Gypaète » des 5ème (CAP 130) ou 6ème
(CAP 115) Escadrilles du 2ème Groupe Collection |
|
Bombardier Farman F.63 Bn4 (Codé CV) avec l’insigne
« Gypaète » de la 6èmeEscadrille (CAP P 115 ) du 2ème Groupe du 22ème
RABN de Chartres Collection |
|
De passage à Avord, le bombardier Farman Goliath F.60 Bn4 (Codé
23), moteurs SALMSON 9 Zm avec l’insigne « Tête de
hibou » de la 3ème Escadrille (VB 101), 1er
Groupe du 22ème RABN de Chartres Collection |
|
Le Farman Goliath F.63 Bn4, moteurs Gnome & Rhône 9Aa
« JUPITER », baptisé « Franche Comté- Équipage inconnu avec l’insigne « Tête de
hibou » de la 3ème Escadrille (VB 101), 1er
Groupe» du 22ème RABN de Chartres Collection |
11/2011 – Contribution
|
|
Sortie de son hangar d’un Farman Goliath F.63 Bn4 au moyen d’une
autochenille Citroën |
Au premier plan : Farman F.63 Bn4 codé « BVII », 5ème
Escadrille Au second plan : Farman F.63 Bn4 codé « CVIII », 6ème
Escadrille |
Collection Marchand –
Droits réservés
11/2011 – Collection personnelle
En complément des deux photographies
ci-dessus, deux autres vues, non datées et non légendées, d’un appareil
appartenant aussi au 2ème Groupe du 22ème RABN de
Chartres :
Cet appareil qui porte un code
« B » et l’insigne du « gypaète » appartient donc
indiscutablement à la 5ème escadrille du 2ème Groupe du
22ème RABN de Chartres. Il semble que l’appareil ait perdu son
moteur droit (en vol ?). La photographie de droite est particulièrement
intéressante et rare car elle nous fait découvrir une remorque tirée à bras
d’homme, portant dans doute un réservoir d’essence (environ 200 litres ?)
sur lequel sont fixées ce qui semble être une pompe à manivelle et des
tuyauteries : sans doute un dispositif, ancêtre des « remorques
d’avitaillement » électriques omniprésentes maintenant sur le
« tarmac » de nos aéroports…
09/2011 - 10/2013 etc... – À travers la presse
spécialisée
UN BEAU RAID AÉRIEN CHARTRES
19 juin 1924
L’adjudant LANCIAUX et le
sergent observateur CUAILLON, du 22ème d ’Aviation, en garnison à
Chartres, ont accompli, hier, sur Goliath, le raid
Chartres-Nancy-Lyon-Chartres. Partis de cette dernière ville à 3h 45, ils
sont arrivés à Nancy à 4h 50, d’où ils repartaient à 8h 20. Arrivés à
Lyon à 13h 15, ils sont repartis à 14h 35 pour regagner leur port
d’attaché à 18h 30. La distance totale parcourue est de 1 086
kilomètres. C’est le premier raid fait sur Goliath, sans carte, uniquement à
l’aide du compas, malgré des conditions atmosphériques défavorables.
L’Intransigeant
– 20 juin 1924
40 HEURES DE VOL SANS ESCALE ?
LES AVIATEURS COUPET ET DROUHIN
tentent les records de durée et de distance
16/17 juillet 1924
Les records de durée et de
distance sans escale ont toujours été ardemment convoités par les aviateurs
qu'ils soient de France ou des Etats-Unis. Et, depuis quelques années, c'est
une belle lutte entre les grands pilotes des deux côtés de l'Atlantique pour
s'approprier les trophées si disputés.
BOSSOUTROT, BERNARD, DROUHIN
sont les pilotes français qui détinrent longtemps les fameux records ils sont
encore détenteurs des records français, d'ailleurs, mais DROUHIN et son ami
COUPET veulent faire mieux ils rêvent de « durer » quarante heures
Ce pourquoi, hier malin, à
5h 02, installés dans un Farman-Goliath, monomoteur de 400 chevaux, COUPET
et DROUHIN se sont élevés de l'aérodrome de Chartres afin de survoler
longuement les plaines beauceronnes qui s'étendent jusqu'à Etampes, soit un
circuit de 100 kilomètres de développement.
Il s'agit pour eux de battre les
records sans ravitaillement en vol, contrairement aux dernières tentatives
effectuées outre-Atlantique. Actuellement, les records visés sont les
suivants :
Durée sans escale et sans
ravitaillement : Oakley J. KELLY et Mac READY, les 16-17 avril 1923,
36h 4' 34".
Distance sans escale et sans
ravitaillement : Oakley J. KELLY et Mac READY, les 16-17 avril 1923,
4.050 kilomètres.
Durée sans escale avec
ravitaillement en vol : Lowel H.
SMITH et J. RICHTER, les 27-28 août 1923, 37h 15' 14" 4/5.
Notons en passant que le
détenteur de ces deux derniers records, L.H. SMITH, n'est autre que le globe
flyer qui quittait Paris, hier, pour poursuivre son tour du monde.
Distance sans escale avec
ravitaillement en vol : Lowel H.
SMITH et J. RICHTER, les 27-28 août 1923, 5 300 kilomètres.
Quant aux records français, ils
sont détenus par BOSSOUTROT et BERNARD (distance) 1915 km. 100, les
3-4 juin et par BOSSOUTROT et DROUHIN (durée)
34h 14' 7" 1/5, les 14-16 octobre.
Hier, COUPET et DROUHIN,
candidats à tous ces records avaient, à 12h 50, effectué le huitième tour
du circuit Chartres-Etampes-Chartres.
Peu avant 17 heures, ils avaient
couvert 1 200 kilomètres en 11h 41' 33". Les 1.500
kilomètres furent parcourus en 14h 43', marchant à plus de 100 kilomètres
de moyenne.
L'appareil et le moteur se
comportaient bien et les aviateurs faisaient comprendre que tout allait bien à
bord et qu'ils conservaient le même espoir qu'au départ.
Le Petit
Parisien – 17 juillet 1924
Nota :
Il faut signaler que de New-York Herald Tribune a mis à la une de son numéro du
18 juillet une longue dépêche au sujet de cette tentative française.
Finalement COUPET et DROUHIN
tiendront l’air 37h 59’ 10’’ et s’approprieront ainsi le record de
durée des Américains, mais sans les déposséder du record de la distance
parcourue.
LA MANŒUVRE AÉRIENNE DE RAMBOUILLET
9/10 octobre 1924
Une Manoeuvre aérienne, mettant en
action les régiments d'observation et de chasse du Bourget, de Tours et de
Châteauroux, le régiment de bombardement de nuit de Chartres, les
bataillons d'aérostiers de Versailles et d'Angers, le régiment d'artillerie
antiaérienne de Romainville et un détachement radiotélégraphique du 8ème génie,
a eu lieu, à Rambouillet, pendant une période de 36 heures.
Le 9 après-midi, l'emploi de
l'aéronautique se traduisit par des reconnaissances à longue portée, par des
liaisons d'avions d'infanterie protégées par la chasse et par l'intervention à
terre d'avions de bombardement et de chasse.
Un large développement a été
donné aux opérations de nuit.
Dans la nuit du 9 au 10, vingt grands
avions de bombardement de nuit sont partis de Chartres et se sont
succédé sur Villacoublay, lançant, avec une précision remarquable, au-dessus du
terrain d'aviation, les fusées étoilées qui remplaçaient les bombes.
Les projecteurs du régiment de
défense contre aéronefs ont réussi à saisir, dans leurs faisceaux, un grand
nombre d'avions qu'ils signalaient ainsi aux feux des batteries.
Ces manœuvres sont les premières
qui aient été faites au profit de l'aviation.
Le
Gaulois – 11 octobre 1924
Photographie : Une carte postale d’un Appelé au 22ème RA de Chartres à
sa famille
UN TOUR DE FRANCE AÉRIEN
27 février – 1 mars 1927
Première version :
Le général Barès,
commandant la division aérienne de Paris, a prescrit aux élèves de l’Ecole de
navigation aérienne de Brest un Tour de France d'instruction. Elèves et
instructeurs ont pris place dans trois avions Goliath-Salmson
230 CV du 22ème Régiment d'Aviation de Chartres, avec
leurs instruments de navigation. Les adjudants-chefs pilotes Hay, Terrien et Machie ; les chefs mécaniciens Portet et, Cellier et
Coulais, assurent le service des avions. Le lieutenant de vaisseau Serpette et
le commandant Weiss ont le commandement de cette demi-Escadrille de voyage.
Partis de Chartres samedi, les équipages sont passés dimanche à Lyon et Istres,
hier à Toulouse, Pau et Bordeaux, ayant à lutter contre des vents violents et
des pluies continuelles.
L’Auto –
2 mars 1927
Seconde version :
Malgré le mauvais temps qui
règne actuellement sur toute la France, trois équipages du 22ème
Régiment d’Aviation viennent de réussir une performance remarquable. Partis
de Chartres le 27 février ils touchaient Avord et Lyon le même jour, Istres,
Carcassonne et Pau le lendemain, Bordeaux, Rochefort et Châteauroux le jour
suivant et atterrissaient enfin ce matin sur le terrain du 22ème
d'aviation d'où ils étaient partis.
Le lieutenant de vaisseau
SERPETTE et le commandant WEISS dirigeaient le voyage, dont le but était de
mettre en pratique les enseignements de l'école navale et de donner aux
officiers les moyens d'appliquer les doctrines enseignées par la marine (*). Le
tour de France s'est effectué sans incident.
Les trois équipages ont été
félicités sur le terrain par le commandant du régiment et le général BARÈS,
commandant la Division Aérienne.
Le Petit
Parisien, 3 mars 1927
(*) Question :Dans la première version
on forme les marins, dans la seconde on forme les aviateurs ! Il est
probable qu’il faut lire ici « les doctrines enseignées
par les aviateurs » !
AU CENTRE D'AVIATION DE CORMELLES (Caen)
6 mai 1927
Hier matin, un avion du 22ème
Régiment d'Aviation de Chartres a survolé notre ville vers 10 heures, pour
atterrir au camp de Cormelles. C'était un appareil
Farman bi-moteur, genre Goliath. Les officiers qui le
montaient ont été reçus par la commission de notre centre d'aviation, placé
sous le contrôle technique du 22ème d'Aviation. Cette mission
de démonstration terminée, l'avion a repris son vol pour Chartres.
Ouest
Éclair – 7 mai 1927
AU CAMP D'AVIATION DE LUXEUIL-BAUDONCOURT
5 juillet 1927
Le
terrain de Luxeuil-Baudoncourt du 22ème RA tel qu’il était en 1922
au moment du départ des Farman pour Chartres
Le Goliath L3 42, venant de
Chartres et piloté par le capitaine Berthelon,
accompagné de quatre passagers, a atterri mardi soir, au Camp d'aviation de
Luxeuil-Baudoncourt.
L'aviateur, en mission spéciale,
bien connu dans notre ville où il était en garnison, au 22ème Régiment,
pendant la guerre, va prochainement prendre le commandement d'une escadrille.
Il est reparti jeudi dans la soirée, dans d'excellentes conditions.
L’Express
de l’Est et des Vosges – 8 juillet 1927
CHARTRES - STRASBOURG - PRAGUE - BUDAPEST –
BELGRADE - BUCAREST ET RETOUR
Octobre 1927
Un équipage composé comme
suit : capitaine Labbé, navigateur ;
adjudant Le Bourhis, pilote ; sergent-major Prévost, radio; sergent Bodin,
mécanicien, du 22ème Régiment d’Aviation de Chartres, a réussi un
voyage des plus intéressants sur un avion Farman F. 63 Jupiter, en octobre
dernier.
La Revue de l'Aéronautique
Militaire a publié des extraits du rapport du capitaine Labbé.
Rien de plus éloquent que le journal de marche quotidien. On y voit la lutte
contre l'ennemi ordinaire : brume ou brouillard ; les trajets en
suivant la vallée du Rhin, le vallon d'Ettlingen, l'Enz à limite de visibilité, c'est-à-dire parfois 100
mètres.
Puis c'est la jonction du Neckar
et de la Mur ; on peut monter mais c'est le vent debout ; l'arrivée à
Prague, la nuit, feux allumés.
Le voyage s'est poursuivi par
Budapest en suivant tous les méandres du Danube. Arrêt de 24 heures par beau
temps, pour formalités d'autorisation de survol.
Le 16 .octobre, on atteint le
terrain d'atterrissage de Bansova. Le 17, on domine
le plafond de nuages à 2.000 m, si bien qu'on arrive à Bucarest, la ville
cerclée, sans avoir même aperçu les Carpathes. Ce vol a été le triomphe du
compas et du dérivomètre. Ce jour-là l'aviation civile était restée au nid.
Le 22 octobre, sur le chemin du
retour, dans l'étape Vienne-Prague, il faut gagner Vienne en louvoyant dans les
vallées à 50 m. de hauteur à cause de la brume...
On peut juger par ces extraits
de la compétence comme navigateur du capitaine Labbé,
qui a su ramener son Goliath dans des conditions remarquables.
Revue
aéronautique de France, avril 1928
LES OBSÈQUES DES AVIATEURS CORBU ET LACOSTE
14 décembre 1927
La cérémonie religieuse des obsèques
du pilote aviateur Pierre CORBU et du mécanicien Emile LACOSTE a été célébrée,
hier matin, à l'église Notre-Dame de Lorette. Dans l'assistance : les
pilotes Sadi Lecointe, Chailloux, Robin, Givon et Salmon, des Lignes Farman ; Bajac, Codos, Laulhé,
Charpentier et Bodin, de l'Air-Union ; Parent et Lemoigne,
de la C.I. D. N. A. ; l'officier des équipages de la flotte Bougault,
Gonin, Weiss, Détroyat, Pitot, Lucas et Ménard et des
délégations du 22ème Régiment d'Aviation de Chartres, l'ancien
régiment de Corbu, et du 34ème du Bourget.
MM. Brun, directeur des Lignes
Farman ; Weilen, des moteurs Gnome-Rhône
Jupiter, et Camerman, directeur du service de la
Navigation aérienne, ont prononcé des discours à la sortie de l'église.
L'inhumation du corps de Corbu a
eu lieu au cimetière des Batignolles, celle de Lacoste à Argenteuil.
Nota : Pendant toute l’année 1927 le projet de la traversée
de l’Atlantique de GIBON et CORBU, sur l’énorme et inélégant bi-moteur F.180, « l’Oiseau bleu » préparé par la
société Farman, a tenu la presse en haleine. CORBU et LACOSTE. Après une
tentative avortée début septembre, le 10 décembre 1927, lors de l’essai d’un
nouvel appareil équipé d'un moteur de 400 CV, celui-ci s’écrase au sol après
avoir survolé Dugny, entrainant la mort de CORBU et de son mécanicien LACOSTE.
CORBU totalisait 1600 heures de vol.
Pierre-Charles Corbu était né à Levallois le 6 février 1902. Il
fit ses études au collège Chaptal puis au collège d'Etampes, (où 'les vols
quotidiens des avions du centre lui donnèrent la vocation d'aviateur. Il obtint
son brevet le 5 août 1920 Après quoi il passa cinq ans dans l'aviation
militaire, d'abord au 11ème d'Aviation, à Metz, sous les ordres du
colonel Vuillemin, puis à l'aviation de Syrie, sous les ordres du colonel
Denain. Il resta en Orient 27 mois, de 1921 à 1923. Sa conduite dans
différentes affaires lui valut une très belle citation. Revenu de Syrie, Corbu
termina son séjour dans l'aviation militaire au 22ème Régiment de Chartres,
où il exerçait les fonctions de moniteur de jour et de nuit sur avion de
bombardement. En mars 1926, définitivement libéré. Corbu entra dans
l'aviation marchande comme pilote, et fut sollicité alors par GIVON pour
participer au projet de l’Oiseau bleu ».
AU 22ème R.A.B.N.
Janvier 1928
Voici
groupés devant un Goliath-Farman, le personnel de la 3ème Escadrille
du 1er Groupe du 22ème Régiment d’Aviation de
Bombardement de Nuit de Chartres. Les visages sont souriants ; on regarde
le photographe en attendant de se lancer sur les traces des « as » du
régiment : Labbé et Le Bourhis.
Les
Ailes, janvier 1928
VOYAGE DE NUIT
13 juin 1928
Un équipage du 22ème d'Aviation
de Chartres, composé de l'adjudant-chef Hay, pilote, lieutenant Blamont,
navigateur, capitaine de Laguérie, sergent-chef
mécanicien Pécatte et maître ouvrier Lemanne, a effectué de nuit le voyage Chartres-Mayence
Orange. Il est revenu le lendemain à Chartres, ayant parcouru 2 000 kilomètres
en 24 Heures.
Le
Matin, 15 juin 1928
VOL DE NUIT DE DEUX ÉQUIPAGES MILITAIRES
26 juin 1928
Deux équipages de la 1ère
Escadrille du 22ème Régiment d’Aviation de Chartres, l'un composé du
lieutenant Noir, du sergent Marot, des caporaux Lestrade et Brun, l'autre du
sous-lieutenant Rousseau, des sergents Tuaillon et
Chapelet et du soldat Foisnel, ont accompli le voyage
de nuit entre Chartres et Istres en 4 h. 40 de vol. Ils ont regagné Chartres
par Lyon, dans la même journée.
Le
Matin, 27 juin 1928
Au 22ème R.A.B.N.
28 juin 1928
Le 28 juin, 10 avions prenaient
le départ entre 21 h et 24 h pour effectuer de nuit Chartres, Istres,
Toulouse, Cazaux, avec retour dans la journée ; chaque équipage totalisant
une moyenne de 1 500 km.
Un autre appareil piloté par
l'adjudant Guilbaud et ayant à son bord le Commandant Goud comme navigateur, un
mitrailleur et un mécanicien, parti de Chartres à 21 h, touchait Cazaux à
1 h du matin pour en repartir une heure plus tard en direction de Istres
où il arrivait à 6 h. Le temps de faire les pleins, l'équipage touchait
Lyon à 11 h. et repartait pour Neustadt où il arrivait à 18 h et
terminait sa randonnée à Chartres à 23 heures, ayant accompli une randonnée de
2 400 km en 26 heures d'absence et moins de 20 heures de pilotage dont
plus de la moitié du parcours effectuée de nuit.
L'activité du 22ème R.A.B.N.
est tout à fait remarquable surtout si l’on considère que le pilotage d'un
multimoteur est très fatigant et demande une grande dépense d'énergie.
Les
Ailes, 20 juillet 1928
LE BEAU VOYAGE D'UN « GOLIATH »
2/3 juillet 1928
Le
lieutenant Mauffrey du 22ème Régiment
d’Aviation de Chartres, accompagné du sergent-major Sabuco,
mécanicien, et des sergents Sibade et Hassler,
mitrailleurs, a accompli, les 2 et 3 juillet, sur Goliath bi-moteur
Gnome-Rhône Jupiter un voyage rapide à travers la France. Parti de Chartres le
2 juillet à 16h 10 mn, le valeureux équipage atterrissait à son port
d'attache le 3 juillet à 17 heures, ayant fait escale à Saint-Inglevert, Metz,
Dijon, Pau et Rochefort et avant volé dix-neuf heures. Le tour de France eût
été parachevé par deux escales supplémentaires à Brest et Saint-Inglevert si
les conditions atmosphériques n'étaient devenues telles que le lieutenant Mauffrey ne put continuer son voyage, malgré la bonne
marche de ses Jupiter.
Bulletin
« Gnome & Rhône », août 1928
|
Le Farman Goliath F.63 Bn4 (moteurs Gnome & Rhône 9 Aa
« JUPITER » du lieutenant MAUFFREY De gauche à droite : sergent SIBADE, sergent HASSLER, lieutenant
MAUFFREY, sergent-major SABUCO |
LES GRANDES MANOEUVRES DE l’ARMÉE DE L’AIR
FRANÇAISE
14 et 15 septembre 1928
Lire quelques extraits de presse par le lien
ci-dessous :
Les grandes manœuvres de l’Armée de l’Air Française de 1928
– Extraits de presse
UNE PRISE D'ARMES CHARTRES
Au cours
d'une prise d’armes à Chartres, le général Huet, commandant la brigade
aérienne, a remis la rosette de la Légion d'Honneur au colonel Garde,
commandant d'armes, et au commandant Gond, du 22ème
d'aviation ; la médaille militaire aux adjudants-chefs Poireau et Galeran, du 40ème D. C. A. ; à j'adjudant Sihum et à M. Barbier, agent militaire au centre
mobilisateur ; à l'adjudant Ruby, du parc d'artillerie régionale, et au
caporal Massias, du 22ème d'aviation,
blessé en service commandé.
Le Petit
Parisisen – 19 janvier 1929
GROUPE D’ÉLÈVES MITRAILLEURS
1929
SERGENTS DU 22EME RÉGIMENT D’AVIATION DE CHARTRES
Photographies permettant de voir les détails de l’uniforme – Trois
sont des pilotes
Toutes
ces photographies ont été faites au studio Marchal de Versailles (21, rue
Saint-Honoré)
En haut
à droite : « Le bel inconnu cher à notre cœur » est un
envoi de Mme Sabine Delage – Qui le reconnaitra ?
En bas à
droite : le sergent Noël Vital COINTRE (voir sa
biographie familiale par le lien ci-dessous)
Biographie de Noël Vital COINTRE par ses
petits-enfants
LA COMPAGNIE DES OUVRIERS D’AVIATION – C.O.A.
Devant un Farman Goliath F.60 Bn2
Devant un Potez 25
« Les
Ramiers – 135 au jus »
Devant un Breguet 19 C
Au dos de cette photo datée de juilet1929
« Souvenir
d’un samedi où l’on voit les copains partir en permes et où l’on reste à la
caserne...
Le terme « ouvriers
d'aviation » ou « ouvriers d’aéronautique » désignait des
personnels militaires affectés à un établissement du matériel de l'aéronautique
militaire et non
des personnels civils qui pouvaient
également être embauchés dans ces établissements Les emplois étaient des
plus divers : mécanicien, menuisier, magasinier, etc. et même emplois
tertiaires : secrétaire, dactylo, etc. Ils pouvaient également être agent
de sécurité ou les pompiers, voire aide-météorologistes.
Envoi de
M.
Photo de
groupe prise en 1929 au 22ème Régiment d'Aviation de Chartres
Henri DUPORT,
mon oncle, était alors caporal breveté mitrailleur (brevet n°418 du 2 août
1927)
L'intéressé
apparait sur cette photo au 2ème rang, 2ème à partir de
la gauche, portant le béret.
COUPE « MILITARY ZÉNITH »
1923 - 1936
En 1923 la Société du
Carburateur « Zénith » instaura pour les pilotes militaires une
compétition annuelle, avec remise d’une coupe et récompenses en espèces, sur un
parcours de 1 400 km à couvrir deux fois
(2 800 km) avec 14 atterrissages obligatoires. Bien entendu, par
essence, elle ne pouvait concerner que les avions monomoteurs.
En 1926, Zénith créa une
nouvelle « coupe » spécifique pour les « Avions de Bombardement
de Nuit » mais, avec un règlement embryonnaire, la participation fut très
limitée. Toutefois un équipage du 22ème R.A. apparut une fois en
tête du classement provisoire : adjudant pilote GUILBAUD, capitaine
navigateur BOUTILLIER, soldats mécaniciens MOREL et PETRUS.
Il fallut attendre 1928 pour
qu’un règlement plus sérieux voit le jour avec une épreuve de bombardement de
nuit effectué à 1 000 mètres d'altitude, suivie d’une épreuve de vitesse
sur un circuit de 850 km de développement passant par Nancy, Chartres, Avord,
Nancy, avec montée à 2.000 mètres. Deux Escadrilles de cinq avions chacune
furent désignées par le Ministre pour y participer : la 5ème
Escadrille du 22ème Régiment de Chartres et la 2ème
Escadrille du 21ème Régiment de Nancy. Mais la coupe ne put être attribuée...
En 1929 elle fut gagnée par le
21ème de Nancy sur Farman 60 ; la 2ème Escadrille du
22ème Régiment de Chartres, commandée par le capitaine de
SOMMEYÈVRE, volant sur Farman 63 s’était vue attribuer un handicap de
28 minutes au départ et elle ne put finalement pas terminer la compétition
suite à une interdiction des vols des Farman 63, victimes de trop d’accidents.
Par contre le 22ème
R.A. de Chartres obtint des récompenses en 1930 et 1931.
Coupe « Military
Zénith » des avions de bombardement de nuit : 1930
La Coupe est attribuée au 22ème
Régiment d'Aviation de Chartres (4ème Escadrille) composée comme
suit : Capitaine Noir, chef d'Escadrille et sergent-chef Thiébaut,
lieutenant Fournier et sergent Tissot, lieutenant Rousseau et adjudant Poulain,
sous-lieutenant Cornetet et sergent Forget, sergent-chef Perrin et sergent Maugin.
En outre, une plaquette et des
médailles ont été attribuées :
- Une
plaquette d'argent grand modèle à la 4ème Escadrille du 22ème
Régiment d'Aviation à Chartres.
- Une
médaille souvenir en argent au capitaine Noir, commandant la 4ème
Escadrille du 22ème Régiment d'Aviation de Chartres.
- Une
médaille souvenir en bronze aux :
- Un
souvenir d'une valeur de 1 000 francs au capitaine Noir, chef d'Escadrille.
- Un
souvenir d'une valeur de 500 francs aux commandants de bord, lieutenant
Fournier, lieutenant Rousseau, sous-lieutenant Cornetet,
sergent-chef Perrin.
- Un
souvenir d'une valeur de 300 francs, aux pilotes :
Coupe « Military
Zénith » des avions de bombardement de nuit 1931
La Coupe est attribuée
définitivement au 21ème régiment d'aviation de Nancy, ce régiment
l'ayant déjà gagnée en 1929...
... pour les équipages du 22ème
R.A. de Chartres :
- Un
souvenir d'une valeur de 500 francs au capitaine Castelain, commandant la 3ème
Escadrille du 22ème Régiment d'Aviation de Chartres, classée
seconde.
- Un
souvenir d'une valeur de 300 francs au lieutenant de Carne, lieutenant Icard, sous-lieutenant Décante, adjudant-chef Trontin, commandants de bord de l'Escadrille classée
seconde.
- Un souvenir
d'une valeur de 200 francs aux pilotes de l'Escadrille classée seconde :
adjudant Bouvresse, sergent Guérin, adjudant Barbazanges.
L'Aérophile,
15 octobre 1930 et 15 décembre 1931
En savoir plus sur la coupe « Military
Zénith »
11/2009 – Collection
Collection
1928 - 1930
« Bonjour,
je me présente,
|
Bombardier Lioré et Olivier LéO 20 Bn3 de la 5ème Escadrille
(CAP 130) du 2ème Groupe du 22ème EB de Chartres
en visite sur l’Aérodrome du Maillet à Rouen. Cette photo a sans doute été faite après le retour à la vie
civile de Jean Bétrancourt (1) entre 1932 et 1934 Collection |
|
1928 - 3ème Escadrille (VB 101), 1er
Groupe du 22ème RABN à Chartres Jean BÉTRANCOURT – Béret et insigne de pilote – 2ème à
gauche, rang du milieu |
Photographies de la
collection
(1) ...
le vol n'est pas très long entre Chartres et Rouen et on peut imaginer qu'un
ancien camarade de Jean Bétrancourt soit venu lui
rendre visite ; l'aérodrome proprement dit fait alors 500 m de côté, ce
qui est un peu juste, mais les avions peuvent aussi utiliser le champ de
manœuvres au sud de la route du Grand Quevilly qui lui fait 1000 m de côté, ce
qui est largement suffisant - la plate-forme de Chartres n'est alors
pas plus grande ! - À noter, à propos de Chartres, qu'un Farman
Goliath du 22ème RABN est présent lors du meeting de 1929 alors que
depuis 1925 une directive du MG interdit aux appareils militaires de participer
à ces manifestations. Il est probable que Jean Bétrancourt
ait obtenu une dérogation, à condition de ne pas faire de démonstrations...
Lien vers : « L’album photographique de Jean
BÉTRANCOURT »
Lioré et Olivier LeO
20 Bn3 du 22ème RABN en vol au-dessus de la Beauce
|
|
Que ce soient les antiques Farman Goliath F.60 (à gauche)
entièrement en bois et en toile, ou les nouveaux, mais déjà obsolètes, Lioré et Olivier LeO 20 (à
droite) avec juste leur fuselage en tôle d’aluminium, l’atterrissage de ces
monstres sur-motorisés, eu égard à leur frêle
structure, restait une opération à haut risque, se terminant souvent par une
magnifique « mise en pylône » ou un « cheval de bois », entraînant au minimum quelques
plaies et bosses pour les équipages, mais aussi des innombrables heures de
travail pour la remise en état des appareils par les mécaniciens, peu formés
et en sous-effectifs... A gauche, le 23 juin 1930
l’accident du Farman «29 » qui fit deux morts (voir aussi « la longue
liste des accidents ») A droite, le Lioré et Olivier
« 2 »retourné à l’ouest du terrain où l’on voit les trois premiers
hangars « Pantz » qui viennent d’être
construits – Cet accident a dû avoir lieu en 1932 |
Photographies de la
collection
Du
Farman Goliath F.63 Bn4 au Lioré et Olivier LeO 20 Bn3 – Dessins du célèbre illustrateur de l’aviation
Marcel JEANJEAN
Lioré et
Olivier LeO 20 Bn3– Dessin du peintre et illustrateur
Emile
Une
permission de 24 heures pour un caporal du 22ème Régiment d’Aviation
de Chartres en 1930
10/2009 – Collection
Collection
1928-1936
« Mon
père est né à Bordeaux le 14 octobre 1908 et a souscrit à Périgueux le 14 octobre
1926 un engagement de 4 ans pour entrer à l'école des mécaniciens de
Courbevoie. Après sa sortie de cette bonne école, il a été affecté à la 1ère
Escadrille du 1er Groupe de la 22ème Escadre de
Bombardement à Chartres. De 1928 à 1936, sur la BA 122, il a volé sur Farman
F.63 Bn4, LeO 20 Bn3, Bloch 200 et Amiot 143,
appareil avec lequel il a participé à la croisière en Afrique du Nord de 1936.
Cette même année, il a été muté en Indochine à la 2ème Escadrille
d'Observation sur la Base Aérienne de Bien Hoa en
Cochinchine où il s’est installé avec sa famille et où il a volé sur Potez
25TOE, Potez 29 et Farman 221.
L'adjudant/chef
Nous
avons très peu de documents de cette époque car presque tous nos souvenirs
d'Indochine sont partis avec les japonais au moment de leur coup d'état du 9
mars 1945. Nous habitions en effet à l'intérieur d'un camp militaire, dans
l'enceinte de la « Pyrotechnie » de Saigon et nous avons tout perdu…
Pour ma
part, je suis né à Chartres le 18 juin 1931 au numéro 1 de la rue du Pont du
Massacre, cela ne s'invente pas ! Par la suite nous avons habité un
petit pavillon à l'entrée du parc d’aviation. Toute la famille du côté de ma
mère est originaire de Chartres ou des environs. Nous avons donc deux points
communs : nos pères ont été mécaniciens dans l’Armée de l’Air à Chartres
et nos mères sont chartraines.
J’ai
pris la relève de mon père puisque je me suis engagé comme mécano en 1949. J’ai
participé aux guerres d'Indochine et d'A.F.N avant de me reclasser dans
l'aviation civile et je suis maintenant à la retraite. »
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Farman F.63 Bn4 « Le BOURHIS », 1ère
Escadrille (VB 109) du 1er Groupe du 22ème RABN Le sergent mécanicien |
Farman F.63 Bn4 « Bretagne », 1ère
Escadrille (VB 109) du 1er Groupe du 22ème RABN |
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Lioré et Olivier LeO 20 Bn3, 4ème Escadrille (BR 113) du 2ème
Groupe du 22ème RABN |
Lioré et Olivier LeO 20 Bn3 mis en pylône lors d’un atterrissage |
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1928 - Lioré et Olivier LeO 20 Bn3 – Sergent Pierre BOURGUIGNON Avion du commandant du 1er Groupe (VB 109,
VB 125 et VB 101) du 22ème RABN |
1936 - Amiot 143 - Retour de la Croisière AFN |
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1936 - Page du carnet de vol de du sergent Pierre BOURGUIGNON –
Croisière en AFN Pour une raison indéterminée, le dernier vol Toulouse-Chartres
n’est pas mentionné |
Décoration tunisienne Nichan-Iftikar attribuée à tous les participants
à la croisière. |
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Sur la BA 122 de CHARTRES entre 1928 et 1936 Collection |
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Remerciements à
Tradition
VB 125 : Pierrot lunaire
Pièces
d’uniforme d’aviateurs du 22ème RABN (vers 1930)
La
casquette porte la marque de confection d’un chapelier de Chartres
10/2008 –
Collection
Contribution de
13
juillet 1928
Accident d’un Farman Goliath F.63 Bn4 de la 5ème
Escadrille du 2ème Groupe du 22ème RABN
Cet appareil porte le n°376 – Il est codé « CIV »
Lien pour atteindre les articles de presse correspondants
et d’autres photographies (page Accidents)
1930
Le
capitaine Martial VALIN (*), commandant la 1ère Escadrille du 22ème
RABN en 1930 (1er Groupe), devant le Farman Goliath F.63 Bn4 baptisé
« Revenir ? »
Cet
appareil de la VB 101 portant le n°29 sera détruit le 23 mai 1930 (Voir
plus bas : rubrique « Accidents »)
Farman
Goliath F.63 Bn4 de la 4ème Escadrille du 2ème Groupe du
22ème RABN avec son armement
Tradition
BR 113 : chauve-souris ailes déployées sur disque lunaire
22ème
RABN – Chartres - 1930
(*) Nota : Martial Valin est né
le 14 mai 1898 à Limoges. Après la guerre du Rif à laquelle il participe comme
cavalier dans un régiment de spahis marocains, il se porte volontaire pour
l'aviation militaire en 1926 et obtient ses brevets d'observateur puis de
pilote en 1927 et 1928. Martial Valin sert alors au 22ème Régiment
d’Aviation de Bombardement de Chartres. Promu au grade de capitaine en décembre
1929, il est nommé chef de la première Escadrille l'année suivante. Durant ces
années, il se spécialise dans le vol sans visibilité, et particulièrement dans
le vol groupé de nuit sans aucun feu. En novembre 1933, le capitaine Martial
Valin est affecté à l’État-major de la 12ème brigade aérienne à
Chartres, qu’il quittera en 1935 pour l’État-major de l'armée de l'Air.
Il a été
ensuite Général d’Armée Aérienne, commandant des Forces aériennes françaises
libres de juillet 1941 à juin 1944, puis chef d'État-major
général de l'armée de l'air française d'octobre 1944 à février 1946. Il est
mort le 19 septembre 1980 à Neuilly-sur-Seine. Martial Henri Valin est
Compagnon de la Libération.
En 1935,
place des Epars à Chartes, le Capitaine Martial VALIN
reçoit l’une de ses nombreuses
décorations
(sans doute la médaille Coloniale « Maroc 1925 »)
02/2013 –
« Le Petit Parisien »
Le Ministre de l’Air, M. Victor
LAURENT-EYNAC, inspecte l'aérodrome militaire de CHARTRES
18 mai 1930
M. LAURENT EYNAC, parti à
9h 30 de l'aérodrome de Villacoublay dans un avion piloté par le
lieutenant de vaisseau PECQUEUR, est arrivé à 10 heures à Chartres pour
inspecter les services du 22e Régiment d’Aviation.
Le ministre était accompagné du
général PUJO, directeur de l'aéronautique ; du général de GOYS, commandant
la 2e Division Aérienne ; du colonel DUSEIGNEUR, son chef de
cabinet, venus également en avion.
A l'atterrissage, M. LAURENT
EYNAC a été reçu par le colonel GARDE, commandant la région, et son adjoint, le
lieutenant-colonel DELANNEY ; par le colonel LAGARDE, commandant d'armes,
et M. ROBERT, secrétaire général de la préfecture.
Le ministre s'est entretenu
longuement avec les officiers chefs de Groupes et s’est fait donner des
renseignements très complets sur la vie des Escadrilles et l'organisation du
matériel, des bureaux et l'aménagement des locaux techniques. Il a visité ensuite
les hangars, notamment ceux qui abritent les « super-goliath »,
nouveaux appareils dont le régiment vient d'être doté.
M. Laurent Eynac
a fait ensuite la déclaration suivante :
« Mon intention est de visiter tous les centres d'aviation.
Celui de Chartres est particulièrement intéressant. Le 22e étant un très grand
régiment, j'ai voulu m'assurer de son organisation technique, de ses
possibilités matérielles, de l'ensemble de ses installations et me rendre
compte par moi-même des moyens mis à sa disposition pour son entraînement
aérien pendant le printemps et l'été de 1930. Je suis extrêmement heureux
d'avoir rendu visite à cette belle unité. L'aérodrome de Chartres est assez
important pour justifier une inspection ministérielle ».
L’ARRIVÉE DES FARMAN
« SUPER-GOLIATH »
Mars 1930
Les
pilotes de Farman COUPET, BURTIN et LALOUETTE vont avoir à réceptionner six
« super-Goliath » à 4 moteurs de 500 CV, destinés au régiment de
bombardement de nuit de Chartres.
L’Intransigeant
– 23 mars 1929
Trois
photographies prises à Chartres des monstrueux Farman F.140/141 « SUPER-GOLIATH » quadrimoteurs
Trois
appareils, encore à l’état de prototype, furent malheureusement affectés au 22ème
RA !
Voir ci-dessous
deux photos de l’appareil codé « C 1 » et quelques compléments
d’informations
Collection Guilleux – Droit
réservés
INTERDICTION DU SURVOL DE LA VILLE
Novembre 1930
Par mesure
de sécurité, le Ministre de l’Air a décidé que, sauf le cas de nécessité
absolue, les aviateurs de Chartres, Nancy et Metz – dont les terrains sont
situés tout près de la ville - ne devront plus survoler ces agglomérations
importantes.
Les
Ailes – 27 novembre 1930
Contribution de la SLHADA
Des appareils du 22ème RABN de
Chartres à Lyon–Bron – 1930 ou 1931
Documents
Vervialle via Yves Laurençot
– Droits réservées
Ces
trois photographies ont été prises sur l’aérodrome de Lyon-Bron, à priori le
même jour. La première aérogare de Bron, que l’on distingue sur la troisième
photo, a été inaugurée en décembre 1930, mais elle n’est peut-être pas tout à
fait terminée à l’époque du cliché. En haut l’appareil est un Lioré et Olivier LeO 20 Bn3 du 22ème
RABN de Chartres, avec le gypaète de la 5ème ou de la 6èmeEscadrille.
En bas il s’agit d’un des quadrimoteurs Farman F.140/141 «Super-Goliath »
codé « C 1 » qui avaient été confiés pour essais prolongés à la
sixième Escadrille et dont l’un a été tragiquement accidenté à Courcelles les
Monts (Côte-d’Or) le 22 août 1930, en tuant ses 4 occupants. La
veille, le 22ème RABN avait déjà perdu un Farman F60 Goliath à
Chartres, catastrophe qui avait fait six tués. Après la perte de ces dix
aviateurs, les Farman Goliath ou Super-Goliath, sur-motorisés
par rapport à leurs antiques structures faites de bois, de toile et de
ficelles, identiques à celles de la fin de la guerre en 1918, avaient été alors
interdits de vol. Plus tard, quelques vols eurent cependant lieu afin d'essayer
sans grand succès diverses améliorations, puis les Goliath disparurent du ciel
de France, avec le tragique bilan humain que l'on connaît Les dates exacte de
ces photographies ne sont pas connues : 1930 ou 1931. Dans la rubrique
« accidents » en bas de page, sont placées deux photographies d’un
autre appareil, codé « C 2 ».
Le voyage à Bucarest d’une Escadrille du 22ème
Régiment d’Aviation de Chartres
11 au 23 juin 1931
Le 11 juin 1931 une Escadrille
de bombardement du 22ème Régiment, aux ordres du lieutenant-colonel Delanney, composée de six bimoteurs Lioré
et Olivier, quitta Chartres. Elle fit escale à Milan et à Zagreb avant
d’atterrir le 14 juin dans la capitale Roumaine. Deux avions furent retardés à
Zagreb, mais ils purent rejoindre Bucarest le 16. L’Escadrille fut l’objet de
réceptions chaleureuses à chacune de ses escales. Ces voyages à l’étranger
avaient pour but de faire gagner aux équipages une expérience indispensable sur
les vols de groupe sur de long parcours, de former les navigateurs à voler
au-dessus de pays qu’ils ne connaissent pas, de juger du degré d’entraînement
des équipages, et aussi de présenter à l’étranger les meilleurs appareils de la
production française de l’époque.
Après deux jours de repos,
l’Escadrille entama son retour le 18 juin, en repassant par Zagreb et cinq
appareils arrivèrent à Chartres le 23 juin. Le sixième bimoteur, celui du
capitaine Dordilly, termina son vol à Istres où il
était attendu pour une autre mission.
Les équipages étaient ainsi
constitués :
1. Lt-col
DELANNEY, lt ROUSSEAU, adj THIÉBAUT, sgt SALLES
2. Cne
DORDILLY, cne BALLARD, adj BOUVRESSE, sgt LE BIHAN
3. Cne
BERNARD, lt LE GAIL, adj BOULANGER, sgt MASSON
4. Cne
CASTELAIN, lt ICARD, adj VIVIAN, sgt
TANGUY
5. Cne
MONNIER, adj GOMBAULT, sbt FRAINIER, sgt JAULIN
6. Cne
BERTHELON, lt CASSAGNOUX, adj LESSERAU, sgt MESSAIN
13 juin
1931
Une
partie des aviateurs du 22ème RABN à Zagreb devant un des appareils
Lioré et
Olivier LeO 20 Bn3
M. PAINLEVÉ ET LE MARÉCHAL PÉTAIN INSPECTENT
LE 22ème D'
2 août 1932
Le 22ème Régiment
d’Aviation de Chartres a été inspecté hier matin par M. Paul PAINLEVÉ, Ministre
de l'Air, et par le Maréchal PÉTAIN, inspecteur général des forces aériennes.
Le Ministre de l’Air était venu de Villacoublay à bord d'un avion piloté par
l'adjudant MAURON. Le maréchal était venu en chemin de fer.
Après la réception par le
colonel MAGNIN et le lieutenant-colonel GOND, et après la visite des divers
services de l'unité, eut lieu une prise d'armes, au cours de laquelle
défilèrent les effectifs du régiment.
Le ministre et le maréchal se
sont déclarés très satisfaits de leur inspection et ont adressé leurs
félicitations au chef de corps. Après avoir déjeuné dans un hôtel de la ville,
ils sont repartis pour Paris.
Le Petit Parisien, 4 août 1932
A PROPOS DE LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT DE
GENÈVE
Août 1932
EST-CE pour rassurer
« l'opinion publique sur le sort éventuel de notre Aviation de
bombardement, que M. PAINLEVÉ a inspecté, coup sur coup, le 22ème
Régiment d'Aviation de Chartres, et le 12ème de Reims ? Sans
doute ! Sans doute ! Nul moins que nous ne suspecte le haut
patriotisme de l'actuel Ministre de l'Air. Lui présent à la barre, l'Aviation
ne sera point sacrifiée à Genève, sans que notre pays ne retire de l'aventure
quelques éléments nouveaux de paix et de sécurité.
Il a donc eu mille fois raison
de consacrer ses premières inspections à la brigade du général TULASNE.
Cependant, M. PAINLEVÉ ne donnera le change à personne. Les textes sont les
textes. Si la Conférence du Désarmement ne réalise que vingt pour cent du grand
but qu'elle s'est proposé, il y a de grandes chances
que ce soit l'Aviation qui fasse les frais de ce succès relatif.
D’AILLEURS, l'opinion publique
n'est pas seule à vouloir quelques garanties; le personnel de l'Aviation
militaire en réclame également. En effet, si le Gouvernement et le Commandement
n'y prennent garde, on s'apercevra bientôt que les thèses défendues à Genève
portent un rude coup au moral de notre Aviation.
Mettons-nous un peu à la place
des équipages des régiments de bombardement. Ils ne sont pas sans lire un peu
partout que l'Aviation est une « arme inhumaine ». Les assises de la paix l'ont
solennellement condamnée. Croit-on qu'ils mettront beaucoup de cœur à
poursuivre un entraînement toujours périlleux, s'ils savent que tôt ou tard,
ils disparaîtront sous l'opprobre de la « conscience du monde » ?
Cet aspect de la question, comme
dit l'autre, ne doit point échapper à nos dirigeants.
Il ne faut, pas jouer avec le
moral de l'Aviation militaire.
Les
Ailes – 27 août 1932
LE GÉNÉRAL BARÈS INSPECTE LE 22ème
D'
19 octobre 1932
Le général BARÈS, membre du conseil
supérieur de l'Air, est arrivé ce matin à Chartres en automobile pour inspecter
le 22ème Régiment d’Aviation. À l'issue de la visite des différents
services, il a exprimé sa satisfaction au colonel MAGNIN, commandant le
régiment.
Le Petit Parisien, 20 octobre 1932
Superbe
image d’un Lioré et Olivier LeO
20 Bn3 du 22ème RABN de Chartres en vol au-dessus de l’Eure et Loir
LES BREGUET 19 CN2 de l’Escadrille « 22 »
Nouvelle
tradition « 22/22 RABN »
« Aigle stylisé pris dans les rayons d’un projecteur »
Collection Olivier Bâillon- Droits réservé
Début 1932 une septième
Escadrille fut créée au 22ème RABN (Régiment Aérien de Bombardement
de Nuit), renommé officiellement 22ème EB (Escadre de Bombardement)
en octobre, mais cependant toujours appelé par tous « 22ème RA
(Régiment d’Aviation) ». Elle portait le nom « d’Escadrille
n°22 » avec une nouvelle tradition baptisée « 22/22 RABN » et
était équipée de Breguet 19 CN2. Cette Escadrille quitta Chartres pour
Reims en octobre 1933 pour constituer l’Escadrille n°3 du 42ème EM
(1ère Escadrille du GC II/42), équipée d’ANF Mureaux 113.
L’Escadrille
n°2 du 42ème EM est également passée par Chartres en 1933 avant son départ
pour Reims. Elle était équipée de Gourdou Leseurre GL 32
LES LIORÉ ET OLIVIER QUADRIMOTEUR LeO 206
1934 - 1935
Après la mise au point de 1932 à
1934 d’un prototype Lioré et Olivier, baptisé LeO 203 (voir ici sa description technique et ses profils),
évolution quadrimoteur du Lioré et Olivier LeO 20 qui équipait à cette date l’essentiel des
Escadrilles vouées au « bombardement » en France, quelques dizaines
d’appareil baptisés, Lioré et Olivier LeO 206, furent construites. Ces appareils furent répartis
dans diverses unités, dont la 22ème Escadre de Chartres. Comme le
Farman « Goliath » quadrimoteur quelques années plus tôt, cet avion
était déjà, bien avant sa mise en service, complètement dépassé, et il connut,
de plus, de multiples ennuis. D’ailleurs, un appareil de Chartres tomba
accidentellement le 13 juin 1935 à Reims, causant la mort de son pilote et
blessant grièvement son chef de bord (voir page Accidents). Le
processus de remplacement de ces vieux biplans par les nouveaux Amiot 143, monoplan tout métalliques, était déjà engagé, et ils disparurent
rapidement du ciel beauceron...
Quadrimoteur
Lioré et Olivier LeO 206, à
Istres (à gauche) et à Avord (à droite)
Le quadrimoteur Lioré
et Olivier LeO 206 BR 131 – 3ème Escadrille
du GB II/15 - Avord Aquarelle
de |
Du
bimoteur Lioré et Olivier LeO
20 au quadrimoteur LeO 206
Merci à
Nouveau « Ministère de L’Air » : le ministre en
visite à Chartres
2 mars 1933
M.
Nota : En janvier 1933, Édouard DALADIER a
nommé Pierre COT (1895/1977) « Ministre de l'Air » : c’est un
nouveau ministère promis à un riche avenir.
Les Ailes, 9 mars 1933
11 mars 1933 – « L’Intransigeant »
On savait depuis plusieurs
jours, depuis le retour de l'inspection du 22ème Régiment de Chartres, que M.
Obsèques du Président Paul PAINLEVÉ
5 août 1933
Cinquante Lioré
et Olivier LeO 20 de Reims et de Chartres sont arrivés
à Villacoublay pour défiler demain au-dessus de Paris pendant la cérémonie des
obsèques du Président PAINLEVÉ au Panthéon.
L’Intransigeant, 4 août 1933
Des manœuvres aériennes de nuit sur Niort
24 août 1933
Niort, 25 Août (Dép. PJ.) — Dans
la nuit de jeudi, des exercices de reconnaissance nocturne et de bombardement
aérien ont eu lieu sur Niort sous le commandement du colonel Vasselot, du 22ème Régiment d'aviation de
Chartres, arrivé le soir en avion avec les officiers du régiment.
A 22 heures, un groupe de quatre
avions de bombardement, venant de Chartres, naviguant à 2 000 mètres, en
pleine obscurité, a survolé l'aéroport de Souch, en
lançant des fusées. Deux autres avions individuels, venus également de
Chartres, ont procédé aux mêmes exercices et avec plein succès.
Quelques instants plus tard, un
2ème Groupe de trois avions, partis de Chartres, et un troisième de
trois avions, partis du camp d'Avord, devait se rendre à Niort, en s'ignorant
mutuellement. Leur rencontre s'est effectuée à l'heure fixée, avec précision.
Les manœuvres ont pris fin à 23
h., sans incident, et le colonel et sa suite ont regagné Chartres par la voie
des airs.
Ces exercices avaient attiré une
foule énorme à l'aéroport, où avaient été convoqués des dirigeants de
l'aéroclub des Deux-Sèvres et les autorités locales.
Des manœuvres aériennes plus
importantes sur Niort, centre aérien important, sont prévues pour le mois
d'octobre.
Le Petit Journal, 28 août 1933
Concours des Escadrilles de bombardement des
Forces aériennes
Victoire de la 22ème Escadre de
Chartres
Septembre 1933
Les mécaniciens du 22ème RA de Chartres à
l’honneur
C’est la coupe LeO attribuée, pour 1933, à la 22ème Escadre
Nous signalons, d'autre part,
dans ce numéro, l’émouvante cérémonie qui eut lieu, l’autre semaine, à Chartres
sur l’aérodrome de la 22ème Escadre. Au cours de cette cérémonie, la
formation de Chartres a reçu la coupe LeO qui était
attribuée pour la première fois.
La coupe LeO
a été créée par les Etablissements Lioré et Olivier
en vue de récompenser les mécaniciens des formations de bombardement. Ses
conditions d'attribution ne sont pas encore régulièrement déterminées en
attendant qu'elles le soient par un règlement qui va être nécessairement
élaboré, d'accord avec l’Etat Major de l’Armée de l’Air, les fondateurs ont
décidé de l’attribuer, pour 1933, à la 22ème Escadre de Chartres,
gagnante du concours d'honneur ouvert entre toutes les formations d'Aviation le
Bombardement.
En effet, ce concours d'honneur,
doté d’une Coupe du Ministre de l'Air, est organisé annuellement depuis
plusieurs années. Les éliminatoires ont lieu à Mourmelon, au cours d'exercices
d'entraînement, et la finale se déroule à Metz. En créant la coupe LeO, la maison Lioré s'est
proposée de récompenser les mécaniciens dont le dévouement, la conscience
professionnelle, les connaissances techniques sont mises à l’épreuve dans la
compétition officielle. La création de la coupe LeO
est heureuse ; elle comble une lacune.
En attendant le règlement
définitif, le trophée a donc été confié, pour 1933, à la 22ème
Escadre. En outre, une médaille a été remise à chacun des mécaniciens d
l’Escadrille qui gagna la Coupe du Ministre. Notre photographie représente les
lauréats : de gauche à droite et debout : les sergents Giraud,
Chaumien, Drapeau, Galgani, Servier, Lançon et Hélard ; assis : Zwing,
Gonzalès et Node.
Les Ailes, 26 octobre 1933
Etat-Major
– 22ème Escadre Aérienne – 42ème Escadre Aérienne Mixte –
Base Aérienne n°22 - Parc - – Centre de mobilisation n°22
Obsèques du Roi des Belges
22 février 1934
Une patrouille de trois avions
de la 22ème Escadre, dirigée par le commandant Berthelon,
a représenté l'aviation française aux funérailles du roi Albert 1er.
Arrivés à Bruxelles le mercredi
21 février dans la soirée, les membres des équipages ont été accueillis
fraternellement par leurs camarades belges. Ils garderont de cette réception et
des attentions délicates dont ils furent l’objet pendant leur séjour à
Bruxelles, le souvenir le plus ému.
Malgré le mauvais temps, les
trois avions sont rentrés hier mardi.
La Dépêche d’Eure et Loir, 1 mars 1934
12/2008 - Un récit de Roger VANTILLARD
(1986) - Pilote au GC I/6 en 1934
L’ARRIVÉE de L'
Mars 1934
C'est en 1933 que l'Armée de l'Air
voit sa création officielle.
Le 3ème Régiment
d’Aviation de Chasse stationné à Châteauroux depuis la fin de la première
Guerre Mondiale est composé de trois Groupes de trois Escadrilles chacun. Avec les 2ème et 3ème Groupes de ce
régiment sera formée la 3ème Escadre de quatre Escadrilles. Le
premier Groupe, avec ses trois Escadrilles, sera transformé début 1934 en une
seule Escadrille de quinze avions. Cette dernière unité prendra le nom
«d'Escadrille de Marche», destination inconnue...
Après plusieurs semaines
d'attente et les bruits les plus fantaisistes sur sa nouvelle destination, nous
apprenons qu'à compter du 1er mars 1934 Chartres sera notre nouvelle
base. Notre échelon roulant nous précède de quelques jours pour préparer nos
futures installations.
C'est le 5 mars 1934 qu'en
formation groupée, composée de cinq patrouilles de trois avions chacune, nous
saluons la capitale de la Beauce et nos futurs camarades du 22ème
Bombardement de Nuit. Nous sommes surpris que le terrain d'aviation soit si
près de la ville...
Venant d'une unité vraiment
homogène tel le 3ème de Chasse, comment aborder les rapports avec
les camarades bombardiers occupant ce terrain, seuls depuis de nombreuses
années. Ce mixage de différentes subdivisions d'armes, sur un même terrain,
présentait une légère appréhension. Il n'en fut rien. Les relations avec nos
nouveaux camarades devinrent des plus cordiales.
Avec un Groupe de Chasse de Nuit
qui était sur place, équipé de «Breguet 19», et le nôtre, de Chasse de Jour
doté de «Nieuport 622», fut formée la 42ème Escadre Mixte. Notre
Groupe avait pris possession du dernier grand hangar près de Champhol (Note : ce qui donne
une indication de la date de leur construction, décidée en vue de l’arrivée des
escadrilles de chasse à Chartres).
Quelques jours après notre
arrivée, sous le commandement du Capitaine Jules MORLAT, l'entraînement aérien
reprit normalement en fonction des appareils disponibles.
|
Mars 1934 – De CHÂTEAUROUX à CHARTRES L’Escadrille
autonome dite « Escadrille de Marche » était au début de 1934 la 5ème
Escadrille de la troisième Escadre de CHÂTEAUROUX – Traditions de la SPA 96 ,
équipée de Nieuport-Delage 62 Elle fut la première
Escadrille de Chasse affectée à la Base Aérienne de CHARTRES où elle
constitua pendant quelques mois la 1ère Escadrille du GM I/42
(Groupe Mixte) En octobre 1934
cette Escadrille a constitué l’ossature du GCI/6 : traditions SPA 96 et
SPA 12 De gauche à droite : Debout : Sgt méc SIROT - Sgt/ch méc
LAUZE - Sgt pil MIZON -
Sgt pil PIGNEUX
- Sgt/ch pil PIZOT - Sgt/ch pil LAMIELLE -
Sgt/ch pil BLANC - Sgt pil
FAUCONNET - Cap pil ROUSSEAU-DUMARCET
- Cap pil MORLAT
- A/ch méc ILTIS - Sgt pil
DURR - Sgt pil CARRIER -
Sgt pil COUILLAUD
- Sgt pil COUARD
- Sgt méc PAILLAS - Sgt pil VANTILLARD - Sgt pil
SENET Assis : Sgt méc DEPEINT - Sgt méc SERVOISE - Sgt méc ÉMERY -
Cl/ch méc L'HER - Sgt méc
LAPORTE - Sgt méc PONTET -
Sgt méc
BARROT -Sgt méc METZ - Sgt Méc X - Sgt méc CORMIER -
Sgt méc COLOMBANI
- Sgt méc
FOUCHER - Sgt méc LAUMET - Sgt méc
BIBERT - Sgt méc DAUMAS Absent sur la photo : Sgt pilote VEYRON La mascotte : Le colley écossais D. JELLANE. |
D'habitude, après chaque
mission, l'Escadrille rentrait au terrain en formation (vol de canards). Là,
innovation... Le Commandant d'Escadrille prit la décision qu'après chaque
retour au terrain on se présenterait en échelon «refusé» vers la droite. À la dislocation,
le Commandant du dispositif partait en abattée, piquait à la verticale, suivi,
à deux secondes d'intervalle, par chacun de ses équipiers.
En bons exécutants, voyant quand
même un petit côté «m'as-tu-vu»... nous étions ravis de suivre ces ordres, de
piquer «plein tube» en faisant hurler nos « Hispano » et en
redressant au ras des toits, en toute immunité. Au sol, nos chers mécanos
prisaient fort ce spectacle et c'est eux qui, avec un certain humour, l'avaient
baptisé le «Julius Circus».
Il fut décidé que, lorsque les
quinze avions seraient tous disponibles, de faire, aux
Chartrains, la présentation en vol de l'Escadrille au grand complet.
Nous devions au retour, à
l'altitude de 1.200 mètres, arriver à la verticale du terrain en échelon refusé
avec nos quinze avions. Jusqu'à ce jour, nous avions réalisé cet exercice à
sept ou huit avions.
J'ouvre ici une parenthèse. Les
téléspectateurs qui ont suivi sur leur petit écran la série américaine «Les
Têtes Brûlées» ont pu voir au générique quatre ou cinq avions, type «Corsair»,
faire ce genre de dislocation. Imaginez le même travail avec 15 appareils de
l'époque sans hélices à pas variable et aucun réglage manuel des différentes
commandes de vol. Travail harassant pour les équipiers de la fin du dispositif,
pour essayer de maintenir leur distance.
Alors là, va se produire une
chose qui marquera ma vie... une énigme qui ne sera pas prête
d'être résolue pour beaucoup.
Dans notre dispositif les
appareils se suivaient par numéros d'ordre de un à
quinze. J'étais le n° 13. Si le n° 1 commençait la dislocation à la verticale
du terrain à raison de deux secondes d'intervalle par appareil, pour dégager
puis piquer, une bonne partie du dispositif se trouvait au-dessus de la ville
avant la fin de la dislocation.
Quand mon tour arriva, je vis,
au cours du piqué, l'appareil me précédant passer un peu à gauche de la grande
flèche de la Cathédrale. Pour ma part, je me trouvais juste dans l'axe, entre
les deux tours. Que faire ? La grande rosace centrale augmentait de diamètre
d'une façon impressionnante. Je passai entre les deux flèches.
Sans vouloir forcer les «portes
du ciel» ni transgresser un interdit, je m'étais trouvé devant le fait
accompli.
Par la suite, je pensais à
GODEFROY qui, en 1919, était passé sous l'Arc de Triomphe avec son avion. Pour
réaliser un tel exploit il avait dû longuement et sérieusement le préparer.
Quant à moi, ce que je considérais comme un fait divers, je l'avais accompli
par la force des choses.
Mais voilà, tout a une fin... Ce
carrousel aérien qui bravait bien des interdictions, causa un certain émoi
parmi la population et alerta le commandement. D'après les dires de certains
témoins, les avions passaient plein moteur en rasant les toits et faisaient
trembler les vitres.
A l'Escadrille, à l'échelon
commandement, il y eut bien sûr un sérieux rappel à l'ordre... Quant à nous,
exécutants, nous subîmes quelques interrogatoires et, de la synthèse qui en
sortit, pas un seul de nos altimètres n'était descendu en dessous de 150 mètres...
Tout se tassa et rentra tranquillement dans l'ordre. Le «Julius Circus» avait
vécu...
Quelques jours plus tard
l'Escadrille rendit visite à nos anciens de Châteauroux. Accueillis dès
l'atterrissage par nos chers copains, quelle ne fut pas notre surprise de nous
entendre dire : «Vous alors... Vous en faites de belles à Chartres... Quel
est celui d'entre vous qui est passé entre les flèches de la
Cathédrale ? ». Les réponses furent des plus évasives et l'on changea
de sujet. Mais, la plus grande surprise, je crois, fut de reconnaître que le
«téléphone arabe» fonctionnait au mieux entre la Beauce et le Berry...
Cette histoire de la Cathédrale
m'a longtemps travaillé l'esprit, aussi en ai-je toujours su gré à tous mes
camarades qui, dans de nombreuses circonstances (arrosages d'Escadrille entre
autres), n'ont jamais rien divulgué. Parfois, quelques petites allusions
étaient lâchées mais toujours bien discrètement... C'est cela la vraie
camaraderie...
Je repense au mécontentement
d'une partie de la population au sujet du survol de leur agglomération et je
comprends leur réaction causée par ces nouveaux arrivants se manifestant si
bruyamment au-dessus de leurs têtes. Voyaient-ils là, peut-être, une certaine
insécurité ou plutôt une atteinte à leur quiétude ? Ces braves citadins,
comme beaucoup du Nord de la France, étaient loin de penser que, quelques
années plus tard, ce ne serait plus des avions pacifiques mais des engins aux
sinistres insignes qui se présenteraient en formation identique et qui, au
cours de leurs piqués, toutes sirènes hurlantes, sèmeraient terreur et
désolation.
A l’été 1934, l'organisation de
l'Armée de l'Air est virtuellement terminée.
La 42ème Escadre mixte
de Chasse disparaît pour laisser place à la 6ème Escadre de Chasse
qui sera formée par un ancien Groupe du 2ème Régiment de
Strasbourg.
Ce Groupe arrive à CHARTRES
après un séjour de quelques mois à Reims. Ses deux Escadrilles sont :
- la SPA 26 (cigogne allongée)
- la SPA 124 (tête de Jeanne
d'Arc)
Ce sera le G.C. II/6.
Notre Escadrille de quinze
appareils sera scindée en deux :
- la 1ère Escadrille sera la SPA
96 (tête de gaulois)
- la 2ème Escadrille
sera la SPA 12 (fanion Bleu et Blanc)
Ce sera le G.C. I/6 qui sera
commandé par la suite par le commandant De FONDS LAMOTHE, belle figure
d'aviateur de la grande guerre, l'homme aux multiples blessures. C'est toujours
avec émotion que je pense à ce chef à l'immense bonté et aimé de tous.
La SPA 12 avait été dissoute en
1919 et elle est donc recrée sous le nom de 2ème Escadrille du G.C.
I/6, commandée par le Capitaine Hervé ROUSSEAU-DUMARCET.
Cette unité en formation sera
complétée en effectifs par de nouveaux pilotes et plusieurs mécaniciens ;
ces derniers, éléments très jeunes sont issus de la première «fournée» de la
nouvelle École des Mécaniciens de Rochefort.
Nous reprenons les traditions de
la SPA 12, glorieuse Escadrille qui s'est distinguée au cours de la Grande
Guerre 14-18 avec des «As» comme : De TURENNE, NAVARE,
PELLETIER DOISY, NOGUÉS, etc...
Cette Escadrille a été créée en
1912 par le Lieutenant De BERNIS. Le choix de l'insigne en revient à Madame De
BERNIS, marraine de l'Escadrille, qui mit cette dernière sous la protection de
la Vierge et les couleurs de celle-ci, d'où le fanion triangulaire BLEU &
BLANC.
Une dizaine d'années plus tard,
à la fin de la seconde guerre mondiale, sur le terrain d'Alger - Maison
Blanche, j'ai eu un entretien avec le Général PELLETIER DOISY (chacun de nous,
dans une guerre différente, avait combattu dans la même Escadrille).
Sachant qu'il avait été, en
1912, à la formation de celle-ci, je lui posais la question au sujet du choix
de l'insigne. Voici sa réponse ; :«Mon cher ami, me dit-il, nous nous
trouvions être, dans cette unité, plusieurs camarades ayant fait partie du
Racing-Club-de-France. Alors, tout naturellement, l'idée nous est venue de
prendre les couleurs du Club d'où le fanion Bleu et Blanc. ». Dans le fond
c'était assez plausible mais, dans mon for intérieur, je penchais pour la
première version, sans pour autant désavouer notre cher «PIVOLO».
Début octobre 1934, nous sommes
satisfaits d'apprendre que l'Escadrille va se rendre en Provence car, en dehors
des campagnes de tirs en mer, on voyage peu dans la Chasse. But de la
sortie ; le Roi Alexandre 1er de Yougoslavie doit arriver à Marseille et
séjourner quelque temps dans la région. Nous devrons faire quelques
démonstrations en vol en sa présence.
En fait, nous ne quitterons pas
Chartres, car leurs premiers mètres, sur la Canebière, seront fatals au
Souverain et à notre Ministre Louis BARTHOU abattus par un terroriste croate.
Ce drame bouleversa tout le pays.
Fin novembre, c'est avec une
grande tristesse que nous apprenons la mort d'
L'année avait aussi mal commencé
pour nos ailes, car le 15 janvier, «L'Émeraude », rentrant de Saigon avec
à son bord le Gouverneur de l'Indochine, s'écrase dans la Nièvre à Corbigny.
Parmi les victimes se trouvait Maurice NOGUÉS que j'ai cité plus haut, ancien
de notre Escadrille SPA 12 et héros de 14-18.
Cette année 1934 fera date dans
les annales...
Outre les nombreux coups durs
aéronautiques, la France fut secouée par toutes sortes de drames. Scandales
politiques allant jusqu'à bafouer nos anciens combattants. Scandales financiers
montés par certains rastas ou français de fraîche date n'hésitant pas à salir
notre pays. À croire que la France devenait le paillasson de l'Europe...
Assistant à ce cortège de drames
successifs, quoique très peinés, nous conservions un moral et un idéal nous
aidant à être toujours prêts à servir.
1935
La 6ème Escadre
change (en mars) ses «Nieuport 622» pour des «NC 629». Peu de différence entre
ces deux types. Pour ce dernier, le 500 CV. Hispano est doté d'un compresseur
et les gouvernes de profondeur sont légèrement modifiées (sa vitesse est portée
à 280km/h).
1936
Le GC I/6 fut le seul Groupe à
être équipé de «Loire 46» avec moteur «Gnome» en étoile : avion ayant une
belle silhouette et agréable à piloter (à partir de novembre 1936).
C'est également au cours de
cette année 1936 que la 22ème Escadre de Bombardement de Nuit,
stationnée à CHARTRES depuis de longues années, va nous quitter pour ORLÉANS -
BRICY. Nous éprouvons une certaine émotion car nous avions de solides amitiés
parmi nos camarades bombardiers.
A cette belle unité succède le
non moins illustre 2ème Escadre de chasse apportant de Tours son célèbre Groupe
des « Cigognes». L'ossature de cette dernière est l'ancien 2ème Régiment
de Chasse de Strasbourg.
|
1936 – De TOURS à CHARTRES Nieuport Delage NiD
62 de la 2ème Escadrille du GC I/2 SPA 103 sur le terrain de Tours avant son
départ pour Chartres |
A présent la Base de Chartres
est uniquement équipée de chasseurs et, cela, jusqu'à la déclaration de guerre,
mais ce n’est que dans les premiers mois de 1939 pour que nous voyions arriver
enfin du matériel vraiment moderne, le «Morane Saulnier 406».
Pendant toute cette période, les
«Chevrons Verts» de la Chasse couvriront l'Or des blés mûrs de la Beauce...
Bulletin de l’A.A.A.M.B.A.C n° 67
Printemps 1986
Roger VANTILLARD
Arrivée à Chartres du GC II/6 : prise
d’armes
5 janvier 1937
Publié dans « LA DÉPÊCHE d’EURE et
LOIR » du 6 janvier 1937
A
CHARTRES
Le salut
au drapeau de la 2ème Escadre de chasse
Ce matin, au cours d'une prise
d'armes sur le terrain d'aviation, le drapeau de la 2ème Escadre de Chasse, unité d'élite
groupant les Escadrilles au glorieux passé (celles de Fonck, de Nungesser, de
Guynemer et de Heurteaux) a été présenté aux autorité
civiles et aux officiers des autres corps de la garnison par le colonel Pinsard, commandant la 21ème Brigade.
Après le défilé des troupes, un
vin d'honneur fut servi au mess des officiers. A l'issue de cette cordiale
réception des discours furent prononcés par le colonel Pinsard,
par M. Caillet, préfet d'Eure-et-Loir, et par M. Gilbert, maire de Chartres.
Nous publierons dans notre
numéro le compte rendu de !a cérémonie et les résumés des discours...
Mais, nous associant aux
hommages rendus, nous voulons dès aujourd'hui adresser à la 2ème
Escadre et à son chef, le commandant Le Petit, nos très sincères sentiments de
bienvenue.
Et, profitant de l'occasion qui
nous est offerte, nous renouvelons à la 6ème Escadre l’expression de notre vive
et admirative sympathie.
Lien vers : « La présentation de la 2èmeEscadre
de Chasse à Chartres »
Lien vers : Le Colonel
PINSARD et la 21ème Brigade Aérienne de Chartres en 1937
Publié dans « LES AILES » du 14
janvier 1937
A l’occasion de l’installation à
chartres de la 2ème Escadre de chasse, une prise d’armes a eu lieu,
devant les hangars, le 5 janvier.
Le Colonel Pinsard,
commandant, la 21ème Brigade a présenté les drapeaux de la 2ème
Escadre commandée par le Commandant Rougevin-Baville.
01/2009 – Collection FXB
Les Escadrilles de bombardement
photographiées par Joseph Bibert à son arrivée à Chartres
1934
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Breguet 19
CN2, 4ème Escadrille (C46) de la 42ème EM (2ème
Groupe) – Alfred KRIEGER |
Lioré et Olivier 20 Bn3, 3ème
Escadrille (VB 101) du 2ème Groupe de la 22ème EB
de Chartres |
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1934 - Lioré et Olivier LeO 20 Bn3, 3ème
Escadrille (VB 101) du 2ème Groupe de la 22ème EB
de Chartres |
Photographies Joseph Bibert - Droits réservés
|
20 mars 1935 Réengagement pour un à terme résiliable du sergent Joseph Adolphe
BIBERT |
01/2010 – Collection FXB
Lioré et Olivier LeO 20
à Chartres
Dates
imprécises et/ou appareils non identifiés
Accidents
n’ayant pas donné matière à communiqué de presse
Carte postale expédiée par un jeune soldat
le 11 décembre 1932 à un de ses professeurs...
« ... Chartres est un pays
où l’on revient assez rarement et assez difficilement. Me voici depuis un mois
dans ce pays dont, je vous l’avoue, lorsqu’on est en garnison, les charmes sont
très rares et minimes. Ajoutez à cela un froid très vif et un vent du diable.
Enfin, tout pour plaire, déconseillez aux élèves qui vous sont sympathiques
d’aller y faire leur service... »
Carte postale expédiée par un jeune soldat à
son oncle à sa tante...
22ème
RABN – 1ère Escadrille – Chartres E et L.
« ... je suis dans la meilleure
Escadrille, aucune revue, rien jusqu’à présent, je me suis en allé tous les
dimanches et je m’en vais encore demain. Cet avion est le n°9 de mon Escadrille
tombé en atterrissant sur des tas de ferrailles servant à la construction de
hangars pendant un vol de nuit du 11 au 12 juin. J’ai été obligé d’en prendre
la garde depuis minuit jusqu’à 4 h. du matin avec deux autres copains.
Après quoi nous avons dormi jusqu’à midi. Un de ces dimanches, j’irai en perme
du côté de Paris...»
1932/1933 - Lioré
et Olivier LeO 20 Bn3 (Codé B ??) avec le
« Gypaète », 5ème Escadrille (CAP 130) du 2ème
Groupe du 22ème EB, sur le terrain de BOUARD
Au premier plan le lieutenant-colonel GOND
Pour
leur entraînement les Unités de Chartres disposaient de plusieurs terrains
annexes dont celui de la ferme de BOUARD, situé sur la commune de BAIGNOLET à
quarante kilomètres au sud-est de CHARTRES, doté d'un casernement, de 5
observatoires, d'une cible de bombardement, d'un cercle de signalisation et de
bandes de balisage de ses limites.
1932/1933 - Ce Lioré
et Olivier LeO 20 porte les insignes CAP 130 et
CAP115 : c’est donc celui du commandant du 3ème Groupe du 22ème
EB
25 novembre 1934 – Groupe d’appelés, ayant participé à un peloton
de préparation militaire pour devenir officiers de réserve
(« E.O.R »), posant devant un Lioré et
Olivier LeO 20 du « 22ème R.Av »
(Régiment d’Aviation), avec des mécaniciens du « C.O.A. » (Compagnie
des Ouvriers de l’Aviation). L’appareil porte à l’avant gauche un petit écusson
représentant le Lion « Léo » ; monogramme de la Société « Lioré et Olivier » (voir plus bas)
Superbe photographie de la cathédrale de
Chartres vue à travers les plans d’un Lioré et
Olivier LeO 20
Créés en mars 1912, les Ateliers d’aviation Lioré
et Olivier adoptèrent officiellement, sur la suggestion de Fernand Lioré, le monogramme « LeO »,
expression latine du mot « lion », illustré par un emblème à tête de
lion» qu’on retrouve sur quelques rares appareils LeO
20.
1
« Il est formellement interdit d’ouvrir cette pochette sauf
en cas de panne »
Chaque appareil qui prenait l’air possédait une « Pochette de
documents » (notices ou imprimés à remplir) permettant aux équipages
victimes d’un incident ou d’un accident, et ayant dû se poser « en
campagne », de faire face aux difficultés administratives en résultant.
Elle contenait :
- 1 feuillet de réquisition
- 2 certificats descriptifs
- 2 rapports au sujet des dégâts
- 1 télégramme officiel
- 1 état des paiements
- 1 notice sur les mesures à prendre en cas
d’accidents
- 1 notice sur le règlement des dégâts
Boucle de ceinture fantaisie « Base Aérienne Chartres »
avec la gravure d’un LeO 20 volant de nuit
12/2010 - Collection FXB
BA 122 – CHARTRES – CODOS et ROSSI – Blériot
110 « Joseph Le BRIX »
3 juillet 1934
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3 juillet 1934 – Le Blériot 110 « Joseph Le Brix » de
Paul CODOS et Maurice ROSSI, arrivé par les air du Havre -
où il venait d’être déchargé d’un bateau - après sa traversée de l’Atlantique
Nord dans le sens est-ouest du 28
mai 1934 et une grande tournée aux Etats–Unis et au Canada. Il s’envolera le lendemain pour un accueil triomphal au Bourget. Droits réservés |
Ci-dessous, sur la page du 3 juillet 1934 des
« carnets » de Julienne CHÉDEVILLE (future BIBERT), citée plus
haut, on lit : « Fredo etc… » : c’est
le sergent Alfred KREGER, cité plus haut, un de ses amis aviateur, qui est le
secrétaire du colonel, « Codos et Rossi à
Chartres », « Pris des photos au bureau » : une série de photos de la collection
familiale qui ont pu être datées grâce à ce carnet ! |
L'ingénieur ZAPPATA, chef du bureau
d'études de la société BLÉRIOT étudia à partir de 1929 un avion spécialement
conçu pour des records d'endurance. Ce fut le « Blériot 110 »,
dont le premier vol eu lieu en mai 1930, biplace sans visibilité vers l'avant,
comme le « Spirit of Saint Louis » de Charles LINDBERGH.
Ce fut d’abord Lucien BOSSOUTROT
(1890-1958) et Maurice ROSSI (1901-1966) qui réussirent un vol en circuit fermé
de 67h 32 minutes le 15 novembre 1930, record porté à
75h 23 le 26 février 1931 (8 822 km), puis à 10 601
km le 23 mars 1932.
L’appareil, alors baptisé
« Joseph Le Brix
(*) », fut alors démonté et transporté aux Etats-Unis
L’équipage Paul CODOS
(1896-1960) et Maurice ROSSI décollent de l'aérodrome de Floyd-Bennett
(New-York) le 5 août 1933. La côte française est atteinte après un vol de 6.000
km parcourus en 30 heures. L’appareil passe au-dessus de la foule massée au
Bourget à 100 mètres d'altitude... mais continue sa route vers l’est pour
atterrir finalement sur le terrain de Rayak au Liban,
au terme d'un vol de 55h 29. Le record du monde de distance est battu de
plus de 500 km, en étant porté à 9 104 km.
Pour tenter de le battre à
nouveau, après diverses améliorations apportées à leur avion, CODOS et ROSSI
décollent du Bourget le 27 mai 1934, avec comme objectif San
Francisco...
Malheureusement, au-dessus de
Terre-Neuve des vibrations se font sentir et, par sagesse, l’équipage se pose
sur le terrain de Floyd-Bennett qui devait seulement être survolé. On découvre
alors que les vibrations ont été provoquées par l'hélice, qui lors du décollage
acrobatique du Bourget avait arraché un morceau de branche des arbres situés en
bout de piste...
Malgré cet échec relatif, ce vol
a cependant un grand retentissement, car le
« Joseph Le Brix » est à cette date l'unique avion au monde
à avoir franchi l'Atlantique Nord dans les deux sens. Avant même son arrivée,
le général Denain fait annoncer par radio à ROSSI qu'il est promu capitaine et
à CODOS qu'il est fait commandeur de la Légion d'Honneur...
Les deux pilotes présentèrent
ensuite leur appareil dans diverses villes des Etats-Unis et du Canada, sans
oublier d’inscrire leur parcours sur la carlingue de leur appareil (voir photographie ci-dessus).
Pour leur retour en France, une
cérémonie fut organisée au Bourget le 4 juillet 1934. L’appareil qui a été
débarqué au Havre, est remonté, puis s’envole avec son glorieux équipage le 3
juillet pour se poser en fin d’après-midi sur l’aérodrome de Chartres. Le
lendemain, CODOS, ROSSI et le « Joseph Le Brix » sont fin prêts pour effectuer un petit vol d’une centaine de
kilomètres, afin de recueillir l’hommage des Parisiens et les distinctions bien
méritées que les Hautes Autorités du Pays doivent leur remettre...
(*) Joseph Marie LE BRIX : un des pionniers de l’aviation
française, né le 22 février 1899 à Baden (Morbihan) et décédé le 12 septembre
1931 à Oufa, région de l'Oural, Russie, en voulant rallier Paris à Tokyo en un
seul vol. Il avait battu précédemment de nombreux records.
Autres avions de
passage à Chartres
Dimanche ont eu lieu, à
Chartres, les débuts en France de la fameuse Patrouille tricolore composée de Detroyat, Deglise et Rouland, qui s'est produite pour la première fois en public
le 19 avril à Tunis. Depuis, elle a participé à tous les meetings de la Société
de propagande aérienne en Afrique du Nord, Constantine, Alger, Oran, Casablanca
et Fez. La Patrouille tricolore s'embarquera sous peu pour Strasbourg, Mulhouse
et Metz.
L’Excelsior, 3 juin 1931
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1929 Le Potez 34 de Lionel de MARMIER et de Louis FAVREAU En
savoir plus sur le Potez 34 |
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Vers 1930 Morane Saulnier 230 de l’Aéronautique navale |
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Vers 1934 de passage à Chartres, un
trimoteur Dewoitine D.430 «Police Coloniale » Devant les hangars béton « des Grandes Filles Dieu » |
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Vers 1936-37 Morane Saulnier 230 de la « Patrouille d’Étampes » Sans doute Michel DÉTROYAT |
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Vers 1936-37 Morane Saunier 225 C de la « Patrouille d’Étampes » |
LES GRANDES MANOEUVRES DE l’ARMÉE DE L’AIR
FRANÇAISE
29, 30 et 31 août 1934
Pendant trois jours, à la fin du
mois d’août 1934, de grandes manœuvres aériennes eurent lieu à l’est de Paris.
Le camp des « bleus » représentant les assaillants, et le camp des
« rouges », les attaqués, s’affrontèrent avec des conditions
climatiques détestables. C’est presque 500 avions, bombardiers, chasseurs,
appareils de reconnaissance et de liaison, qui furent mis à contribution afin
de simuler, ce que serait la situation de l’Armée de l’Air française après une
d’attaque surprise des forces aériennes de l’Allemagne, sans bien entendu que
le nom de ce pays soit une seule fois cité, comme la diplomatie pacifiste de la
France l’exigeait alors. La plupart des appareils qui pouvaient être mis en
ligne était déjà dépassé depuis longtemps, ceux qu’on appelait des
« avions modernes », en petit nombre, l’étaient déjà par rapport à
ceux qui étaient en production de l’autre côté du Rhin et les quelques
prototypes d’avenir mis en l’air pour expérimentation, faute par la suite d’une
volonté de réarmement face à la montée du nazisme, ne seront présents qu’en
nombre limité à l’entrée en guerre de la France en 1939, et ils auront une
génération de retard par rapport à ceux que l’Armée de l’Air aura à affronter
en mai 1940, sous les ordres d’états-majors pléthoriques n’ayant pas assez
évolué depuis la fin de la première guerre mondiale...
La plate-forme de Chartres fut
utilisée pour rassembler des équipages et certaines unités du 22ème
R.A. y participèrent Le général Denain, ministre de la guerre en profita pour
se faire présenter le 28 août 1934 les nouveaux prototypes français. Ayant
décollé de Villacoublay à 15h 40, il se posa à Chartres à 16h aux
commandes de son avion personnel, un Breguet 270 qu’il pilotait généralement
lui-même. Etaient également présents les généraux Keller, Mouchard, Berger, Delafond, de l'armée de l'air ; le général
Gamelin ; le contrôleur général Ceccaldi ; les officiers des
différents régiments d'aviation ; des membres de la commission sénatoriale
de l'aviation, MM. de Blois, Benazet, Cavillon, la
Grange et Valadier. Ils examinèrent sous la conduite du commandant Terrasson
les différents appareils présentés, dont les Farman 220 et 221, les Marcel
Bloch 201, 200 et 130, le Potez 540 ; l'Amiot 143 ; le
Lioré et Olivier 213 ; le Dyle et
Bacalan 70 et les avions de chasse Dewoitine, Spad
et Nieuport-canon. Après les vols de démonstration, le ministre repartit à 18
heures. On a du mal à comprendre de nos jours, en comparant ces différents
appareils à ce que l’Allemagne commençait à produire, que personne n’ait eu
l’intuition que tout ce beau matériel était pourtant déjà archaïque !
A la lecture des journaux de
l’époque (voir
lien ci-dessous), ce n’est pas qu’entre les lignes qu’on peut comprendre que, si
des conclusions réalistes avaient peut-être été tirées de ces manoeuvres, rien plus tard ne fut fait pour remédier à la
situation, ni au niveau du matériel, ni au niveau de la montée du
« pacifisme » qui peu à peu anesthésia la France dans les année 1936
et 1938... Seule l’ardeur et de courage des équipages semblent avoir été un
motif de satisfaction lors de ces manœuvres, ardeur et courage qui ne leur
manquera jamais ensuite jusqu’aux armistices de juin 1940.
Les grandes manœuvres de l’Armée de l’Air Française de 1934
– Extraits de presse
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28 août 1934 Grandes manœuvres aériennes – Inspection des nouveaux avions
Bloch 200 à Chartres De gauche à droite : M. BENAZET, sénateur, le général
GAMELIN et le général DENAIN, Ministre de l’Air |
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Août 1934 Les Nieuport Delage NiD 62 de la 3ème
Escadrille (SPA 26) du GC II/6 de Chartres prêts pour les grandes manœuvres |
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Deux monstres en « démonstration » à Chartres pour les
grandes manouvres d’août 1934 En haut : Farman 220 B « Centaure » - 4
Hispano-Suiza 12Lbr de 600 CV - 1 seul exemplaire construit En bas : Farman 221 – 4 Gnome et Rhône 14Kdrs de 800 CV
– 11 exemplaires construits |
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12/2010 - Collection FXB
BA 122 – CHARTRES – LES PREMIERS BLOCH 200
Fin 1934/début 1935
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Décembre 1934 Équipage de la 22ème E.B. devant un des tous premiers
Bloch 200 affecté à Chartres. En avril 1935 les Bloch 200 et la 22ème EB quittaient
définitivement Chartres pour Avord |
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Début 1935 Bloch 200 avec l’insigne « Tête de Hibou » de la
VB 101 3ème Escadrille du 2ème Groupe de la 22ème
EB de Chartres |
En 1934 il fut question de
remplacer le LeO 20 par le Bloch 200. Afin de gagner
du temps, il fut décidé que l'entraînement des premiers pilotes s'effectuerait
sur l'avion de présérie 01 dont disposait le C.E.A.N. de Villacoublay.
L'adjudant-chef THIEBAULT et moi-même fûmes désignés comme instructeurs. Notre
premier vol eut lieu le 2 juillet avec, comme pilote, un sous-officier du
C.E.A.N. qualifié en l'occurrence de moniteur. Au tour suivant, THIEBAULT pris
les commandes, le moniteur à ses côtés. Du sol, nous suivions attentivement les
évolutions de l'appareil. Tout se passa bien jusqu'à l'atterrissage où le Bloch
redressé un peu haut écrasa son train sous les yeux de M. DASSAULT (qui en fait
s’appelait encore Marcel BLOCH à cette époque)
également présent.
Chartres ne reçut en fait les
Bloch 200 qu'au début de 1935 (mi 1934 en fait, voir 2 infos ci-dessous). Avec
ces avions plus modernes, dont la conception révolutionnaient
la construction aéronautique, l'activité des Unités se trouva nettement
améliorée et des missions plus importantes purent être menées à bien. Les
excellentes conditions d'utilisation par les militaires de ce matériel mieux
adapté ne purent que réjouir le jeune constructeur d'alors qui, ne tenant
aucunement rigueur de la casse de son prototype quelques mois plus tôt,
manifesta sa satisfaction aux membres d'équipages en offrant à chacun d'eux une
très belle montre bracelet.
Souvenirs du
Colonel Paul DEVOS, ancien pilote du 22ème R.A.B.N
Texte de 1974.
« L’INTRANSIGEANT » du 27 juillet 1934
Le multiplace Marcel Bloch 130
bimoteur Gnome K14 à compresseur et à réducteur, qui a effectué son premier vol
à Villacoublay avec HEU, est entré hier au centre d’essais du matériel aérien.
A propos
de ce constructeur, signalons qu’en plus du gros porteur 200 bimoteur K14 à
compresseur et à réducteur, qui est à la pesée à Villacoublay, cinq appareils
de ce type, qui comptent également dans la série de 30 appareils, sont prêts,
chez Potez, à Méaulte, à être conduits à la 22ème Escadre de
Chartres.
L’INTRANSIGEANT » du 28 août 1934
… à Chartres, des équipages de la 22ème Escadre de Bombardement, de Défense Lourde, suivant la dénomination officielle, s’entraînent avec quatre nouveaux avions se bombardement, des Marcel Bloch, qui approchent la vitesse de 290 km/h à 4 500 mètres d’altitude, avec 1 000 kg de bombes, et un rayon d’action de 1 000 km.
« L’INDÉPENDANT D’EURE ET LOIR » du
20 octobre 1934
L'activité des ailes chartraines
Le général DENAIN, Ministre de l'Air avait décidé de faire
accomplir un tour de France de présentation à une Escadrille de six avions de
bombardement Marcel-Bloch, type 200. Ce, sont les mêmes avions qui ont
participé, en groupe, aux récentes manœuvres aériennes. Ils appartiennent, on
le sait, à la 22ème demi-brigade de Chartres, que commande le
colonel de VASSELOT de RÉGNÉ. Ce voyage; avait pour but de faire connaître aux
formations de l'Armée de l'Air le matériel dont elles vont être prochainement
dotées. L'Escadrille des Marcel-Bloch 200 avait quitté Chartres le 12 octobre
pour rallier, en groupe, Reims et Nancy, escale de fin de journée.
La composition des équipages était celle-ci :
Avion n°1 : 1er pilote, colonel de VASSELOT ; 2ème
pilote, adjudant-chef PERRON ; navigateur, capitaine ORTH ;
mécanicien ou radio, sergent DESCARES.
Avion n°2 : 1er pilote, sergent-chef JOUQUANT : 2ème
pilote, sergent LIGREAU ; navigateur, capitaine CHAPIN ; mécanicien
ou radio, adjudant MONTAMAT.
Avion n°3 : 1er pilote, sergent-chef MOREAU ;
navigateur, capitaine MAUFFREY ; mécanicien ou radio, adjudant,
GAUTHERON ; sergent FISCHER.
Avion n°4 : 1er pilote, commandant MORRAGLIA ;
navigateur, lieutenant BRANTHOME ; mécanicien ou radio, sergent-chef
CHICHIZOLA, sergent PICAULT.
Avion n°5 : 1er pilote, capitaine VENOT ; 2ème
pilote, sergent-chef de BAR ; navigateur, capitaine LAHAYE ;
mécanicien ou radio, sergent PIERSON.
Avion n°6 : 1er pilote, lieutenant LEONETTI ; 2ème
pilote, adjudant-chef THIEBAULT ; navigateur, lieutenant GARDY ; mécanicien
ou radio, sergent JAUNY.
Ce Voyage a comporté les étapes suivantes : Chartres, Orly,
Reims, Nancy, Metz, Dijon, Lyon, Istres, Toulouse, Cazaux, Châteauroux, Avord,
Tours et Chartres.
Les six avions avec leurs équipages sont
rentrés à Chartres, dans la matinée du 18 octobre.
Ce premier voyage a été effectué sans incident, en six jours,
dans des conditions atmosphériques particulièrement défavorables et qui ont été
une bonne épreuve pour le matériel et pour le personnel.
Cette randonnée prouve, une fois de plus la valeur, souvent
affirmée déjà, des équipages de notre Régiment d’Aviation.
D'autre part, nous relevons, dans le palmarès du concours des
sous-officiers de l'Année de l’Air, qui s'est déroulé à Metz, du 21 au 26 juin,
le nom du sergent-mitrailleur d'ARNAL, de la 22ème Escadre, premier
de la compétition, pour la catégorie « gros porteurs ».
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Album personnel du colonel Maurice de VASSELOT de RÉGNÉ Commandant MORRAGLIA et colonel de VASSELOT de RÉGNÉ Bloch 200 de la 22ème demi-brigade de Chartres |
Document exceptionnel - Carnet de vol du colonel Maurice de
VASSELOT de RÉGNÉ du 12au 18
octobre 1934 – Tour de France aérien sur Bloch 200 - 15h 45 de vol Chartres – Orly – Reims – Nancy - Dijon – Lyon – Istres –
Toulouse - Cazaux – Châteauroux – Tours - Chartres |
« L’INDÉPENDANT D’EURE ET LOIR » du
8 novembre 1934.
Le 22ème d'aviation de Chartres
participe à un meeting au Portugal.
Une foule évaluée à 80 000 personnes a assisté dimanche à Lisbonne,
à la grande fête aérienne organisée en hommage à la mémoire du capitaine
portugais PLACIDO D'ABREU, qui a trouvé la mort à Vincennes, au cours de la
coupe du monde d'acrobatie.
Très gros succès pour la participation française : Michel
DÉTROYAT, la patrouille d'Etampes, et les trois gros porteurs Marcel BLOCH 200
de la 22ème Escadre de Chartres. (Jérôme) CAVALLI a fait une
exhibition.
M. GISCARD D’ESTAING, chef du cabinet du général DENAIN, Ministre
de l’Air, a assisté à ce meeting.
« PARIS SOIR » du 11 décembre 1934
L’Escadrille du Régiment de Chartres qui se rend à Istres pour
expérimenter le nouveau matériel, avions Bloch 200 bimoteur Gnome-Rhône K14,
est composé de 5 appareils. Elle retrouvera à Istres trois autres avions Bloch
du même régiment qui, après un voyage au Maroc regagnent la France par
Carthagène. L’aménagement des machines est loin d’être terminé, il leur manque
en particulier les tourelles et leurs lance-bombes qui doivent être envoyés à
Istres. Il est souhaitable que ces accessoires soient livrés à la date prévue
et que les essais ne soient pas retardés une fois de plus.
« AIR JOURNAL n°42 » de
décembre 1934 - janvier 1935
Voyages de la 22ème demi-brigade
de Chartres à bord des nouveaux BLOCH 200
Le Ministère de l'Air, ayant décidé de rénover l'aviation lourde
française, a choisi parmi les nombreux prototypes qui lui étaient soumis, le
Bloch 200 bimoteur Gnome-Rhône Mistral-Major.
La 22ème demi-brigade aérienne de Chartres a eu
l'honneur de recevoir la première livraison et a constitué une Escadrille sous
le commandement du colonel de Vasselot.
La 22ème demi-brigade recevait en même temps la double
charge d'expérimenter, en groupe, le matériel nouveau et de le présenter aux
diverses formations aéronautiques françaises et étrangères.
Pour cela, en plus des nombreux vols de jour et de nuit, des
voyages ont été organisés. Un premier circuit, survolé du 12 au 18 octobre
1934, passait par Reims, Nancy, Metz, Dijon, Lyon, Istres, Toulouse, Cazaux,
Châteauroux, Avord et Tours, avec escales sur chacun de ces terrains et
présentation des Bloch-Gnome-Rhône aux officiers des formations visitées.
Le 31 octobre, départ de Chartres, pour un voyage comprenant le
survol du Portugal, de l'Espagne et du Maroc. Des démonstrations étaient faites
en particulier à Lisbonne et à Madrid devant les autorités aéronautiques
portugaises et espagnoles.
Cette expérimentation méthodique a montré que dotée d'un matériel
moderne, l'aviation française n'avait rien à envier aux avions étrangers et a
confirmé la valeur des conceptions et de la construction.
Le personnel navigant, malgré les très mauvaises conditions
atmosphériques de cette fin d'automne, a toujours amené ses avions à l'étape à
l'heure dite. La radio réceptrice, et émettrice, a permis de recevoir en vol
les prévisions météorologiques, de modifier en conséquence les itinéraires et
de communiquer aux différents équipages les ordres du chef de Groupe. Le
mauvais temps a permis de se rendre compte de la résistance des Bloch 200 et
d'apprécier leur stabilité et leur maniabilité. Enfin, les moteurs Gnome-Rhône
ont accompli, sans défaillance, la tâche qui leur était dévolue et leur
puissance a permis de réaliser des vitesses moyennes élevées.
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LES ÉQUIPAGES DE L'ESCADRILLE DE LA 22ème DEMI-BRIGADE
AÉRIENNE À SON DÉPART POUR LE TOUR DE France : De gauche à droite, on reconnaît : sergent radio PICAULT,
sergent radio DESCAVES, sergent JANNY, sergent PIERSON, adjudant mécanicien
GAUTHÉRON, lieutenant mécanicien GARDY, adjudant-chef PERRON, capitaine CHOPIN, capitaine
MAUFFREY, capitaine ORTH, sergent LIGREAU, colonel de VASSELOT, commandant du
Groupe, commandant MORRAGLIA, capitaine LAHAYE, capitaine VENOT, lieutenant
BRANTHÔME, sergent-chef de BAR, lieutenant LEONETTI, sergent-chef MOREAU,
sergent FISCHER, sergent CHICHIZOLA, adjudant MONTAMAT, adjudant-chef
THIEBAULT, sergent-chef JOUQUANT (*) (*) 06/2016 : Merci à Madame
Sophie JOUQUANT, petite fille du sergent-chef Jean Baptiste JOUQUANT, pour
une correction orthographique du patronyme. |
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Octobre 1934 Bloch 200 de la 22ème demi-brigade de Chartres pendant
leur tour de France |
Un MARIAGE d’AVIATEUR à CHARTRES
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7 septembre 1935 - Le mariage à Chartres d’un Aviateur de la
BA.122 – Menu du mariage au « Bœuf couronnée » conservé par
Julienne CHÉDEVILLE (en haut à gauche), future Mme. BIBERT Carnet de Julienne CHÉDEVILLE (6) du 3 au 8 septembre 1935 Sont cités : Joseph « Adolphe » BIBERT
(absent), Robert GONZALÈS (7), Simone HOUDEBINE (2), Geneviève
BUTET (4), JOLY (5), Frédo : Alfred KRIEGER (1), BAILS
(3) « La joyeuse Bande », le lendemain du mariage au 65,
rue Saint-Chéron : maison LAGRANGE 7 septembre 1955 - Exactement 20
ans plus tard : menu du vingtième anniversaire de ce mariage où une
partie de « La joyeuse bande » se retrouva au même
restaurant ! |
« L’Homme Libre » : 20 février
1936
Visite de Marcel DÉAT – Ministre de l’Air
« L’Aérophile »: juin1936
(extraits)
Les Médailles
Les intéressantes performances
qui ont été réalisées au cours de l'année 1935 ont motivé un brillant palmarès.
Le comité de direction a ratifié
les propositions d'attribution des médailles qui lui avaient été transmises par
la commission d'aviation, dont nous donnons ci-dessous le détail :
Grande médaille d’argent de l’Aéro-Club de France :
M. F. BOIRE, sergent de la 22ème
Escadre aérienne de Chartres. Très bon sous-officier radio-navigant.
Il compte 407 h. de vol dont 95 heures de vol de nuit. A pris part en 1935 au convoyage
de Paris à Brazzaville d'un trimoteur destiné au Gouvernement général, ayant
parcouru 9.800 km.
AMIOT 143
1935 - 1936
Caractéristiques
Moteurs |
2 Gnome & Rhône 14 Kirs/Kjrs de
870 ch |
Envergure : |
24,44 m |
Longueur: |
17,95 m (version courte |
|
18,24 m (version longue) |
Hauteur: |
5,13 m |
Poids à vide: |
5 455 kg |
Poids en charge |
8 611 kg |
Vitesse maximale |
295 km/h à 3 400 m |
Plafond : |
9 700 m |
Autonomie : |
1 300 km |
Armement : |
4 mitrailleuses de 7,5 mm |
|
900 kg de bombes |
Voir les
profils 3 vues du bombardier Amiot 143
Conçu en réponse à un programme
de multi-place de combat soumis par le Ministère de
l'Air en 1928, le prototype de l'Amiot 140M effectue son premier vol le 12
avril 1931. Commandée à 40 exemplaires en novembre 1933, cette version est
remplacée par l'Amiot 143 suite au nouveau programme de multiplace BCR
(bombardement - combat - reconnaissance) émis la même année.
L’Amiot 143 n°01 décolle pour la
première fois en août 1934. Les premières livraisons aux unités ne débutent
qu’en juillet 1935 à cause d’une mise au point difficile (*).
En tout, 138 exemplaires de
série seront construits et affectés à différents Groupes.
Totalement dépassé en septembre
1939, l'Amiot 143 est utilisé pendant la drôle de guerre pour de rares missions
de reconnaissance sur l’Allemagne, souvent sans intérêt, et au largage de
tracts... en attendant son remplacement par des bimoteurs modernes (LeO 45, Amiot 351/354). Ce rééquipement n'étant
pas terminé au 10 mai 1940, la cinquantaine d'Amiot 143 encore en service dans
quatre GB des 34ème et 38ème Escadres va être lancée
finalement au combat de jour comme de nuit dans de véritables missions suicides
pour faire face à la situation calamiteuse des Armée françaises et anglaises.
Les pertes seront lourdes pour
de maigres résultats...
(*) Le Commandant BIZARD et le capitaine MOCKEL, accompagnés du
capitaine GOROSTARZU et des sous-officiers PROUTIN, PÉRONET et GRARD, sont
envoyés à Madrid dès le mercredi 23 octobre avec un de ces nouveaux appareils
du 22ème pour le présenter aux autorités espagnoles.
Malheureusement, l’appareil doit se poser en rase campagne à 1 km au sud
de Saintes à cause d’ennuis de moteur ; il est légèrement endommagé.
Ce même équipage repart de
Chartres le samedi 26 avec un autre appareil qui voit son vol
Chartres-Rochefort fort contrarié par une mauvaise circulation d’huile... Si la
fuite due à un manomètre défectueux peut être réparée à Rochefort, l’appareil
est encore signalé immobilisé à Cazaux le 1er
novembre par « l’Intransigeant ».
Le premier appareil pour sa
part, après avoir été dépanné, ne peut être remis en route par un mécanicien
venant de Bordeaux que le 31 octobre du fait de l’arrêt prolongé de ses
moteurs ; il regagne alors Chartres...
Le lendemain 1er
novembre, le second appareil quitte Cazaux....mais pour Chartres ! La
présentation en Espagne ne peut donc avoir lieu.
Une fois quelques mises au
point complémentaires faites, une autre mission équivalente peut partir le
lundi 10 décembre. L’équipage est constitué cette fois du commandant de
CASTETS, du lieutenant GÉNIN, du capitaine MOCKEL, du sergent radio PROUDON et
du sergent-chef mécanicien TRICOT. Un Potez 540 d’une autre unité est également
du voyage. Partis de Chartres à 9h40, les avions font escale à Toulouse à
13h 05. Leur voyage continuera dans les jours suivants en Espagne et au
Portugal avec des vols de démonstration devant les autorités compétentes de ces
deux pays : Madrid, Grenade, Séville, Lisbonne, Madrid où ils resteront
bloqués le jour de noël à cause du mauvais temps... Ils seront rentrés en
France avant le nouvel an ! Mais pas de commandes ensuite par ces deux
pays...
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Chartres –Décembre 1935 – Les premiers Amiot 143 sont arrivés à
la 22ème Escadre – Insigne « Gypaète » des 3ème
et 4ème Escadrille L’alignement des avions est quasiment sur un axe nord-sud de bas
en haut - En haut à gauche, les 4 hangars métalliques « PANTZ » ( 2
x 2) Derrière eux, les 2 hangars béton « LAFFAILLE » – Au
centre, les ateliers « FREYSSINET » du Parc 1/122 datant de 1923 -
À droite, plein sud, les casernes |
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Chartres –Amiot 143 de la 22ème Escadre – Insigne
« Gypaète » des 3ème et 4ème Escadrille |
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16 juin 1936 Superbe photographie aérienne du terrain d’aviation de la Base
Aérienne 122 de Chartres (1) Au nord les 3 grands hangars métalliques
« de Champhol » HM6-MM7-HM8construits fin 1933/début 1934, (2) Au nord-ouest, les 3 groupes de 2
hangars béton « des Grandes Filles Dieu »,construits en 1925 Au sud-est, les bâtiments du « Quartier Neigre
» (3) , incluant le « Parc 122 » avec ses ateliers « FREYSSINET (4), et le
chemin des Rouliers (5) le long duquel ont été construits ensuite : (6) les 2 groupes de 2 hangars métalliques « Pantz », (7) les deux hangars béton « LAFFAILLE »
(derniers construits), (8) Au nord-est 2 X2 hangars métalliques
« SALVANHAC », les seuls survivants des 5 groupes de 2 construits
en 1922, à une centaine de mètres de la route d’Ablis (9). |
Les
Hangars « LAFFAILLE » construits vers 1935 dans l’angle sud- ouest du
terrain de Chartres
05/2013 – Extraits de la revue « Plein
Ciel »
LE MARÉCHAL TOUKHATCHEVSKY de l'Armée de l’U.R.S.S
visite à Chartres la 22ème ESCADRE AÉRIENNE
nouvellement équipée des AMIOT 143 BIMOTEURS GNOME-RHÔNE
K 14
Février 1936
|
Chartres – Février 1936 – Amiot 143 de la 22ème
Escadre – Second Groupe – Insigne « Gypaète » De gauche à droite : Capitaine FONCK, Général VASSILTCHENKO,
Maréchal TOUKHATCHEVSKY, Colonel CAUBOUE Général GÉRARD, Général VENTSOV, Colonel PUTNA, Général OUBOREVITCH, Colonel MARTIN. |
12/2008 - Un récite de Paul ROPERT (1986) -
Pilote à la 5ème Escadrille de la 22ème Escadre en
1936
La « CROISIÈRE d’AFRIQUE du NORD »
22ème ESCADRE de BOMBARDEMENT -
AMIOT 143
Juin 1936
Douze
avions militaires entreprennent un voyage de dix-sept jours en Afrique du Nord
Ils ont
effectué hier sans incident la première étape de leur randonnée de Chartres à
Toulouse
Douze gros appareils multiplaces
de combat, partis ce matin, à 6 h. 15, de Chartres pour un voyage de
dix-sept jours en Afrique du Nord, ont atterri à 8 h 50 à Toulouse,
but de leur première étape.
Au cours de leur voyage, les
équipages se livreront à des exercices de tir et de bombardement dans la région
d'Oran.
Ces avions appartiennent à la 22ème
Escadre d’Aviation lourde de défense. Ce sont des appareils du type le plus
récent, munis chacun de deux moteurs.
La flottille, placée sous le
commandement du colonel Martin, est divisée en deux groupes, dont l'un est
commandé par le capitaine Moguet(1) et l'autre par le
commandant Cappart Chacun des appareils transporte
six hommes d'équipage, ce qui représente 73 officiers et sous-officiers,
pilotes, navigateurs, de renseignements, mitrailleurs, radios ou mécaniciens.
Les prochaines étapes prévues
sont les suivantes : Toulouse-Los Alcazares,
Los-Acazares-Meknès, Meknès-Oran, Oran-Alger,
Alger-Tunis, Tunis-Meknès, Meknès-Toulouse et Toulouse-Chartres.
Il est probable que M,
Le Petit Parisien, 16 juin 1936
(1) Le capitaine MOGUET avait été victime d’un grave
accident le 13 mai 1935 à Reims
(voir plus bas).
|
Début juin 1936 Préparation du départ de CHARTRES de la « CROISIÈRE
d’AFRIQUE du NORD » AMIOT 143 - 22ème Escadre de Bombardement - 2ème
Groupe (CAP 115) codé « 13 » - 1er Groupe
(VB 109) codé « 7 » |
Comment
se rappeler des événements vieux d'un demi-siècle ! Une mémoire infidèle, un
carnet de vol, ce document précieux que l'on conserve comme une relique,
donnant des renseignements nets et précis, mais insuffisants ; il reste
alors les souvenirs que je vais vous conter.
Le 15
juin 1936, douze Amiot 143 de la 22ème Escadre, s'envolaient du
terrain de CHARTRES pour une mission intitulée «La Croisière d'Afrique du
Nord», une belle promenade pour les 72 privilégiés qui y participèrent.
1ère
étape : TOULOUSE
Là, les
conditions météo défavorables nous obligent à passer la nuit dans la cité des
violettes. Le lendemain matin un ciel clair nous permet de franchir les
Pyrénées et aussi de survoler le centre de l'Espagne, un pays montagneux,
chaotique et brûlé par le soleil. Aujourd'hui cela a changé, sauf que l'on ne
déplace pas les montagnes ; après 4 h 30 de vol, atterrissage à LOS
ALCAZARES, terrain de CARTHAGÈNE Revue des équipages passés par un Général
espagnol qui prononça quelques mots en français en nous souhaitant la bienvenue
et ajoutant qu'il avait été breveté pilote en France et portait, pour cause, le
même macaron que nous. Connaissance avec nos nouveaux camarades, réception
remarquable comme savent le faire des hommes fiers et généreux, dignes représentants
de leur race. L'après-midi visite de la cathédrale et tard dans la nuit celle
des chapelles !
Le17
juin : cap sur MEKNES
Survol
de la «MARE NOSTRUM» chère à Blasco Ibanez, puis le
Maroc. En arrivant près du terminus de cette étape, un Amiot était immobilisé
près du balisage ; il s'était «posé» avant la piste... Le pilote était le
chef de mission ; ironie du sort, ce commandant, avant le départ, nous
avait recommandé de bien le suivre, car il connaissait le terrain !!
Visite de la ville et évidemment du quartier réservé, une véritable
ville ! Chez Zou Bida que
Le 18
juin : arrivée à ORAN la SENIA
Quel
changement de décor ! Plus d'Européens que d'Arabes, de belles oranaises,
souvent d'origine espagnole ou juive que nous admirions en sirotant notre
anisette matinale. Le samedi soir nous sommes allés à un bal populaire pour en
connaître l'ambiance où j'ai rencontré une Grecque ! Le dimanche, tournée des
plages aux environs de MERS EL KÉBIR dont mon camarade DURR, m'avait vanté la
beauté, contestable pour le breton que suis. Mais nous n'étions pas venus pour
faire du tourisme et deux exercices de bombardement furent effectués par les
équipages, ce qui nous permit de voir ce superbe plateau oranais avec ses
vignobles et ses immenses champs de blé dur.
Le 24
juin : départ pour BLIDA
Non pas pour
visiter la fameuse grotte des singes, mais pour permettre la visite d'ALGER LA
BLANCHE que nous regagnons en car. La Corniche, la rade, la mer, la rue de
l'Isly, que tout cela nous a semblé beau !
Le 25
juin : direction Tunis
Après 3
h 25 de vol, atterrissage à EL AOUINA. Cette capitale m'a semblé être avant
tout une ville méditerranéenne, un mélange de races, de langues et de couleurs.
L'avenue de Paris, véritable fourmilière où tout le monde semblait heureux. J'y
suis retourné il y a une douzaine d'années ; quelle déception ! Tout était
triste…
Le 26,
juin : circuit des plages, Carthage et ses environs
Le 27
juin : première étape du retour
Oran
était notre 1ère étape après 6 h de vol à 4000m; le lendemain MEKNÈS
et le 29, direction la France. Un temps de cochon à l'approche de la frontière
nous obligea à contourner le cap de CREUS au ras des flots sous une pluie
battante et de faire escale à Perpignan après 6 h de vol. Le 1er
juillet nous étions de retour à la cité des Carnutes après avoir effectué 41 h
de vol ? Des photographies officielles de chacun des 12 équipages et une
avec tous les membres de la mission réunis furent prises en souvenir de notre
odyssée…
Bulletin de l’A.A.A.M.B.A.C n°68
Hiver 1986
Paul ROPERT
adj/c pilote à
la 22ème Escadre en 1936
1908/1994
|
1er Juillet 1936 Retour à CHARTRES de la « CROISIÈRE d’AFRIQUE du NORD » AMIOT 143 – 22ème Escadre de Bombardement – Appareil
appartenant à la 1ère Escadrille Le Colonel MARTIN qui commandait la 22ème
Escadre se trouve au centre, entouré du Commandant CAPPART à sa gauche et du Commandant ROUSSELET Le premier Groupe est à
gauche et le second Groupe à droite |
Les
équipages |
||||
|
||||
Adjt
LUCAS |
Lt de SAINT-MARS |
St
WITTMANN |
Cne GAUJOUR |
Adj Chef
JOURET |
Adjt
CHAUME |
S/Lt GIRARDOT |
St
MAZEREAU |
S/Lt BALLANDRAS |
Adjt
DE BAR |
St
Chef NOISEUX |
St
BRULÉ |
St
Chef RAGE |
Adjt
CHENEVIÈRE |
St
MARTIN |
St
Chef MASSON |
Adjt
YGONNET |
St
Chef MARIE |
Adjt
CBROQUART |
St
Chef TRICOT |
St
MERCADER |
St
RENARD |
St Chef
LE BAIL |
St
PICAULT |
St
BOURGUIGON |
St
MANIFASSIER |
St
BOUREL |
S/Lt LAFARGUE |
St
Chef PORTET |
St
TRUCHOT |
|
|
|
|
|
St
BEDENNE |
St
BOURGUIGNON |
Cne SABLIER |
St
PERONNÉE |
St
ZIMMER |
St
PUJO |
St
BOUSSION |
S Lt HASSIER |
St
BELLENGER |
St
Chef LE SAOUT |
St
BOIRE |
St Chef
RAMONDO |
Adjt
BRIDONNEAU |
Cdt
CAPPART |
St
Chef PAPIN |
St
Chef ROPERT |
Cne BODIN |
St
GILLOT |
Adj
Chef TRONTIN |
Lt FOUCHÉ |
St
Chef LE HEIGET |
|
St
CAPEILLÈRE |
Adt PIERRE |
S/Lt MORIZE |
Adj
Chef LEFEBVRE |
|
St
Chef BOISMERY |
|
St
Chef SICCART |
|
1er Juillet 1936 - Retour à CHARTRES de la
« CROISIÈRE d’AFRIQUE du NORD » - Un des équipages St BEDENNE (*), St PUJO, St BOIRE (*), St/c ROPERT (*), St/c LE
HEIGET, Adj/c LEFEBVRE (*) : cités plus haut dans cette page |
|
1er Juillet 1936 - Retour à CHARTRES de la
« CROISIÈRE d’AFRIQUE du NORD » Le colonel Têtu, commandant la brigade mixte aérienne de
Chartres, félicite les équipages |
Images : © F-X Bibert – 2010
|
Octobre 1936 - Après la « CROISIÈRE d’AFRIQUE du
NORD », lors d’une étape du « TOUR DE FRANCE DES PROTOTYPES » AMIOT 143 n°12 codé « 11 » de la 4ème
Escadrille (CAP 115) du 2ème Groupe de la 22ème EB –
Gypaète corps blanc, collier et rémiges verts Collection Franck Roumy – Droits réservés |
BA 122 – CHARTRES – PROPAGANDE AÉRONAUTIQUE
Visite de
la BA 122 pour les « Jeunes de l’Union Nationale des Combattants »
Hiver 1936/1937
Publié
dans « LA VOIX DU COMBATTANT » du 15 août 1936
Nous
lisons dans le numéro de juin du journal « l'U.N.C. de
l’Eure » : J.U.N.C. du Canton de Rugles.
« La
visite de la base aérienne 122 au camp d'aviation militaire de Chartres a eu
lieu le dimanche 24 mai comme prévu par les Jeunes de l'U.N.C. de Rugles,
auxquels s'étaient jointes plusieurs personnes plus âgées et toutes éprises des
choses d'aviation.
Dès leur
arrivée, sous la conduite d'aviateurs militaires éprouvés, aimables et érudits
cicérones, ce fut la visite détaillée des salles d'études de nos futurs
aviateurs.
Etudes
sur un avion en partie démonté, salle d'étude des moteurs de toute puissance,
salle d'étude de la radio, d'étude des tirs divers, depuis la mitrailleuse de
bord jumelée ou non jusqu'aux bombes de 10 à 500 kilos a déclanchement
automatique par l'électricité pour bombardements aériens, présentation d'un
appareil fort bien étudié à
l'aide duquel les futurs bombardiers s'essaient à viser et
toucher un but figuré sur une sorte de trottoir roulant entraîné à grande
vitesse.
Centrale
électrique du camp, cabine de surveillance de jour et de nuit du camp
d'aviation, balisage du terrain, indicatifs par lampes puissantes donnant
certaines indications pour l'atterrissage de nuit avec vitesse de vent, etc.
Causerie
des plus intéressantes sur le guidage d'un avion perdu par temps brumeux ou
nuit noire et conduit littéralement vers le champ d'atterrissage sans dévier de
sa ligne et cela grâce à la T.S.F. des postes d'écoute et de bord.
Visite
d'un des immenses hangars abritant de nombreux avions de chasse, de
reconnaissance et de bombardement, avec description détaillée pour chacun
d'eux.
Vue
d'ensemble trop courte hélas mais combien réconfortante pour ceux qui aiment se
rendre compte par eux-mêmes de ce que possède notre pays pour sa défense.
Il est à
souhaiter que beaucoup de groupements de jeunes suivent l'exemple donné par
celui de Rugles et décident de visiter un camp d'aviation. »
03/2009 - Collection FXB
BA 122 – CHARTRES - 6ème ESCADRE
DE CHASSE
Les LOIRE 46 (850 CV – 360 km/h) remplacent
les NIEUPORT-DELAGE NiD 629 (500 CV – 280 km/h)
... mais
les « chasseurs modernes », ailes basses et train rétractable, se
font attendre...
Hiver 1936/1937
Un des
premiers NIEUPORT-DELAGE NiD 62 de CHARTRES
Plein
Nord - Un groupe de NIEUPORT-DELAGE NiD 622 en
rase-mottes à CHARTRES
NIEUPORT-DELAGE
NiD 629
GC I/6 -
2ème ESCADRILLE – Fanion Bleu et Blanc – SPA 12
Archives personnelles de Joseph BIBERT
NIEUPORT-DELAGE
NiD 629
CC I/6 –
2ème ESCADRILLE – SPA 12 - « Fanion bleu et blanc » (profil et photos 2 et 3)
Collection
Fauconnet : c’est d’ailleurs le sergent
GC II/6
- 3ème ESCADRILLE – SPA 26 « Cigogne allongée » (photos 1 et 4)
Collection Guilleux (1et 4) et
Fauconnet (2 et 3) – Droit réservés
NIEUPORT-DELAGE
NiD 629 – Dessins de
Lien vers : « Profils 4 vues du Nieuport-Delage NiD 62 »
NIEUPORT-DELAGE
NiD 629 et LOIRE 46 à CHARTRES – Exercice de tir à la
cinémitailleuse
Collection Guilleux – Droit
réservés
LOIRE 46
GC II/6
- 3ème ESCADRILLE – Cigogne allongée – SPA 26
LOIRE 46
GC I/6 -
1ère ESCADRILLE - Tête de gaulois – SPA 96
Archives personnelles de Joseph BIBERT
Lien vers « Profils
3 vues du Loire 46 »
|
|
|
Loire 46 n°16 – GC /II/6
4ème Escadrille (SPA 124) |
Loire 46 n°?? – GC I/6 2ème
Escadrille (SPA 12) |
Loite 46 n°38 – GC II/6 3ème Escadrille (SPA 26) |
|
|
|
Loire 46 n°20 – GC I/6 1ère
Escadrille (SPA 96) |
Loire 46 n°39 – GC II/6 3ème
Escadrille (SPA 26) |
Loire 46 n°51 – GC I/6 2ème Escadrille (SPA 12) |
|
|
|
Loire 47 n°37 N-155 – GC
II/6 4ème Escadrille |
Loire 46 n°8 N-095 – GC
II/6 4ème Escadrille |
Loire 46 n°39 N-157 – GC
II/6 3ème Escadrille (SPA 26) |
Profils
et photographies de différents LOIRE 46 de la BA 122 de CHARTRES
avec et sans camouflage, entre 1937
et 1938
Avec l’aimable autorisation de
Lien vers : « Document’air
n°3 – Avia Editions »
Grâce à Marc
FAUCOMMET, fils de
Lien vers : « Stage de tir du GC I/6 à
Saint-Laurent La Salanque de juillet 1937 »
|
|
|
1938 - Le sergent-chef Emile BOYMOND et son Loire 46 - Première
Escadrille du GC I/6 – SPA 96 « Tête de Gaulois » Voir la page consacrée au
Sergent Emile BOYMOND Collection
personnelle |
|
LOIRE 46 de
la 1ère Escadrille du GC I/6 – SPA 96 « Tête de
Gaulois » |
|
LOIRE 46 de
la 4ème Escadrille du GC II/6 – SPA 124 – « Jeanne
d’Arc » |
|
3 août 1938 Relevage du Loire 46 du sergent GAUTHIER après un atterrissage
trop brutal |
Photographie
prise le 17 juillet 1939 sur le toit des hangars béton « des Grandes
Filles Dieu »
Alignement
de Loire 46 – Au fond : l’église de Champhol et les trois grands hangars
métalliques HM6-HM7-HM8 de 70 x 55 m. (3 850 m2)
A cette
date ces avions ne sont plus en service opérationnel dans les
Escadrilles : ils sont utilisés pour la formation des pilotes
Remerciements à
|
|
21 juillet et 5 septembre 1939 – Le Loire 46 codé 2 de la 4ème Escadrille
du GC II/6 (SPA 124) – Avant et après le départ des Escadrilles sur leur
terrain de campagne Au fond deux Morane 406 – Tous ces appareils vont être utilisés
dorénavant par le C.I.C. Collection |
11/2008 -
FXB
Le GAO 504 – Potez 390 et Autogires
1937-1939
Potez
390 du GAO 504 de Chartres
Cette
belle photographie d’un Potez 390 est prise plein ouest. Le décollage des
appareils se faisait au nord-ouest, pratiquement entre la cathédrale et le
groupe des 3 hangars béton dit « des Grandes Filles Dieu » qui
étaient situés dans l’angle nord-ouest du terrain.
« La
Vie Aérienne » du 4 juin 1936 et du 25 mai 1938
Le Groupe Aérien d’Observation
504 (GAO 504) a été créé à CHARTRES en juillet 1937, au service du IV Corps d’Armée
stationne au Mans. Relégué par les Escadres de chasse près du
« calvaire » de la Mihoue et équipé de
Potez 390, il reçut 4 autogires Lioré et Olivier LeO C.30 fin 1938. Ces appareils n’ont pas été réellement
opérationnels lors de la déclaration de guerre, faute de doctrine d’utilisation
et sans couverture aérienne. Les quelques photos, dessins ou maquettes
ci-dessous représentent des appareils d’autres unités, faute de clichés pris à
Chartres.
Si ces appareils sont
généralement peu connus, tous les riverains de l’aérodrome se souviennent
pourtant avec une certaine frayeur de leur passage hésitant et bruyant juste
au-dessus des toits du faubourg Saint-Chéron... Ce sont les appareils n°12, 45,
57 et 59 qui ont volé dans le ciel de Beauce ; le GAO 504 a aussi
participé à des manœuvres dans l’ouest de la France en mai et juin 1939 avec
les n° 47 et 59.
Le GAO 504 a quitté Chartres le
2 août 1939 pour rejoindre la IVème CA en recevant quelques Potez
63-11 après le retrait des autogires désarmés.
Collection
Accident
de l’autogire LeO C.30 n°22
Le
pilotage de ses engins appelés communément « Marguerite » n’était pas
chose facile, comme le prouve ces deux photographies faites au C.P.P. (Centre
de Perfectionnement au Pilotage) de Salon de Provence le 11 mars 1938.
Collection Jean Menneglier –
Elève à l’Ecole de l’Air de Salon de Provence - Droits réservés
Je recherche les « rares »
photographies des autogires de Chartres – Merci d’avance
Autogire Lioré et Olivier LeO 30 à Chartres
Autogire
Lioré et Olivier LeO 30
devant un alignement de Potez 25 – Chartres – 27 septembre 1939
Remerciements à
Lien vers : « quelques informations techniques
sur l’autogire Lioré et Olivier C.30 »
12/2008 - AÉRO JOURNAL n° 40 - Christian
Les DEWOITINE 500 (501/510) de la 2ème
Escadre de Chasse
1937 - 1938
Comme
déjà mentionné plus haut ; après l’arrivée de la Chasse à Chartres en mars
1934 et la formation de la 6ème Escadre (voir plus haut), c’est le
25 décembre 1936, qu’arrivant de Tours, la 2ème Escadre de Chasse pris
possession à son tour du terrain de Chartres où elle fut la première à recevoir
des Dewoitine 500, le premier chasseur français monoplan à ailes basses, mais
toujours pourvu d’un poste de pilotage extérieur et d’un train d’atterrissage
fixe.
A cette
occasion, la présentation de la nouvelle unité aux autorités civiles régionales
fut faite le 5 janvier 1937 avec une prise d’Armes et un défilé militaire.
Lien vers : « La présentation de la 2èmeEscadre
de Chasse à Chartres »
Le
premier Dewoitine D.501 reçu à Chartres
Ce
cliché permet de visualiser la finesse aérodynamique de l’appareil qui
n’apparaît pas en général sur les autres images
La prise
en main de cet appareil n’a pas été toujours facile...
Devant
le grand hangar métallique HM7 « de Champhol »
Collection Guilleux – Droit
réservés
GC II/2
– 3ème Escadrille (SPA 65) – D.501 n°131 – Capitaine Baudoin de
Calonne d’Avesnes, Commandant de l’Escadrille
GC II/2
- 4ème Escadrille (SPA 57) – D.501 n°248
Collection Guilleux – Droit
réservés
Les
Dewoitine D.501 de la 1ème Escadrille du GC I/2 (SPA 3 « Les
Cigognes ») devant leur hangar
Collection Bernard Philippe – Droits réservés
Les
Dewoitine D.501 de la 1ème Escadrille du GC I/2 (SPA 3 « Les
Cigognes ») en vol
Collection Bernard Philippe – Droits réservés
Le
Dewoitine 501 du lieutenant PICHON du GC I/2, en manoeuvres
à Perpignan
Au-dessus
de l’étang de La Salanque
Collection Guilleux – Droit
réservés
Dewoitine
D.501 n°188 de la 2ème Escadrille du GC I/2 SPA 103, accidenté à
Chartres en 1937
D.501 n°
189 et toute l’Escadrille à la fête de l’air à Villacoublay du 10/07/1938
Les
Dewoitine 501 de la 3ème Escadrille du GC II/2 SPA 63 – Au fond, les
3 grands hangars métalliques « de Champhol »
A leur droite,
l’église du village détruite par le bombardement du 2 mars 1944
Collection Bernard Philippe – Droits réservés
Le
Dewoitine D.501 n° 131 du capitaine Calonne d’Avesnes, commandant de
l’Escadrille
Collection J. Mutin et Musée de l’Air – Droits réservés
Sans
doute au début de la guerre, des appareils qui seront bientôt utilisés pour la
formation des pilotes du CIC
Collection
Olivier Baillon – Droits réservés
Dewoitine
501 du GC I/2 : La cigogne « ailes basses » de la SPA 3
(Guynemer) à gauche (1ère Escadrille) avec le sergent Raymond
FRANÇOIS
et la cigogne « ailes hautes » de la
SPA 103 (Fonck) à droite (2ère Escadrille), pilote non identifié
Collection Bernard
Philippe – Droits réservés
Un
Dewoitine 501 de la 2ème Escadrille du GC I/2, en mauvaise posture
devant son hangar
A
gauche, au-dessus de la porte, on distingue parfaitement l’insigne de la
cigogne « ailes hautes » de la SPA 103 (Fonck)
Collection Guilleux – Droits réservés
Groupe
de chasse GC I/2 -1ère Escadrille
A
gauche, le 14 octobre 1938 : Prise de commandement du cne
PATUREAU (cdt COADOU à gauche et lt
HYVERNAUT à droite)
A
droite, devant un Potez 631 de commandement : a/c COUBÉ, ODOBEZ et CRAIDIEU ?, s/c FONTAINE
Collection De VILLARS via Bernard PHILIPPE
Dewoitine
501 – Dessin de
Liens vers les planches des profils 4 vues
des DEWOITINE : 500
- 501
- 510
Archives personnelles FXB
PRISES
D’ARMES sur la BASE AÉRIENNE 122 de CHARTRES
17
février et 16 mars 1938
Au cours
de la prise d’armes du 17 février 1938, le général Joseph
Vuillemin, commandant du 1er Corps Aérien,
qui sera nommé le lendemain « Chef d’Etat Major Général de l’Armée de
l’Air », a remis les insignes de grand officier de la Légion d'honneur au
colonel d'aviation Amand
Pinsard, un des
grands as de la première guerre mondiale. D’une énergie farouche, il fut fait
prisonnier début 1915, mais il parvint à s’évader en 1916 après trois
tentatives. De retour en Escadrille après avoir été nommé lieutenant et avoir
reçu la Légion d’honneur, il obtint 27 victoires officielles, ce qui le classe 8ème au palmarès des as français.
BASE AÉRIENNE
122 - CHARTRES - Prises d’armes des 17 février et 16 mars 1938
Exploit
du parachutiste James WILLIAMS à Chartres
8 mars
1938
Selon les sources l’altitude de
l’avion est donnée entre 10 800 et 11 400 mètres, mais le record
mondial semble avoir été homologué pour 35 460 feet
(10 808 m.) – L’avion utilisé était un monoplan ANF Mureaux 113.
Jean NILAND, alias
« James Williams » s’est tué 5 mois plus tard le 15 août 1938 au meeting de
Lons le Saulnier.
13 juin
1938
Carte de
contrôle du passage du Bloch 200 n°145 au-dessus de Montpellier le 13 juin 1938
à 13h 05 sur le parcours Chartres – Dinan – Saint-Brieuc – Lorient –
La Baule – Les Sables-d’Olonne – La Rochelle – Rochefort – Bordeaux –
Toulouse – Montpellier – Marseille-Marignane – Lyon-Bron – Chartres. Etaient à
bord : le lieutenant-colonel Alfred André ROUGEVIN BAVILLE, le lieutenant
BOURCET, le lieutenant GUERRIER, le sergent-chef SCHEER et sergent GOERTZ.
27
juillet 1938
Carte de
« Circulation de véhicules à l’intérieur du quartier » pour le
12/2011 – Contribution famille ROBERT
27
octobre 1938
A
l’automne 1935, suite à de multiples incidents, accidents et déboires divers
subis à cause du matériel par les Escadrilles de chasse de la 6ème
Escadre Aérienne à Chartres, le Général d’HARCOURT, commandant par intérim le 2ème
Corps Aérien, dont elle fait partie, adresse au lieutenant-colonel Alfred André
ROUGEVIN BAVILLE, son Commandant, un témoignage de satisfaction. Celui-ci sera
ensuite transmis nominativement à chacun des personnels de l’Escadre :
ci-dessus, le diplôme du sergent mécanicien Lucien ROBERT du GC I/6, qui sera
affecté ultérieurement au GC III/6, pieusement conservé dans son carnet de vol.
29
novembre 1938
Petits
arrangements entre officiers supérieurs : Le lieutenant-colonel Alfred
André ROUGEVIN BAVILLE, commandant de la 6ème Escadre, envoie à un
de ses « collègues » qui l’a sollicité, 3 « cartes d’entrée au
salon »… Une rapide recherche a permis de comprendre qu’il s’agissait du
XVIIème salon de l’Aviation de Paris et d’illustrer la carte postale
ci-dessus avec une affiche de cette prestigieuse exposition. Cette photographie
aérienne du terrain d’aviation de Chartres (vers 1936/37) est rare, car seuls
les Aviateurs de Chartres pouvaient se procurer cette carte postale.
Photo-montage FXB et collections personnelles
L’Arrivée
des nouveaux chasseurs « MORANE SAULNIER 406 » à CHARTRES
1939
Exceptionnelle
photo des Morane 406 des deux Escadrilles du GC I/6 à Chartres début 1939.
De face,
la 1ère Escadrille, SPA 96, « Tête de Gaulois » et de dos la 2ème
Escadrille, SPA 12, « Fanion Bleu et Blanc ».
Les
avions quittent Chartres pour Hyères le 28 février 1939 et l’échelon roulant
par le train. Il va constituer avec le GC I/7 de Dijon « l’Escadre de
Marche d’Afrique du Nord » (EMAFN).
Chargés
sur le porte hydravion « Commandant Teste », personnels, avions et
matériels débarquent les 7 et 8 mars à Bizerte.
Séjour à
Sétif du 17 mars au 21 juin 1939 sur l’aérodrome de Aïn-Arnat.
Collection
Différents
profils de Morane 406 des Escadrilles de Chartres en 1939/1940
En
haut : GC I/6 SPA 96 et GC I/6 SPA 12
En
bas : GC I/2 SPA 103 et CIC
A
gauche, dans le hangar de la SPA 3, les tous premiers Morane Saulnier MS 406
affectés au GC I/2 en avril 1939
Le
capitaine Marcel COADOU, as de la guerre 1914/1918, est l’adjoint du commandant
de Groupe
A
droite, nommé commandant, Marcel COADOU devant son Morane baptisé
« BRETAGNE » à Beauvais-Tillé en octobre 1940
Collection famille
COADOU - Droits réservés
En décembre 1937, le capitaine
de réserve Marcel COADOU (1897/1985), héros de 14/18, est réintégré, à 40 ans,
au service actif pour une durée de deux ans. Il est affecté au 1er
Groupe de la 2ème Escadre d'aviation légère de défense basée à
Chartres. Ce Groupe, qui réunit les deux plus célèbres Escadrilles de chasse de
l'armée de l'air ; la SPA 3 dite de Guynemer et la SPA 103 ; dite de
Fonck, prendra en 1939 l'appellation « Groupe de Chasse GC I/2 ».
Après quelques vols à la section d'entraînement, il pilote dès janvier 1938 les
Dewoitine 500, avions anciens qui équipent encore le Groupe à cette époque.
En avril 1939, le Groupe
commence à percevoir des Morane Saulnier 406, le plus moderne monoplace de
chasse le de l'armée de l'air de l’époque, mais déjà moins performant que les
Messerschmitt 109 allemands : ce chasseur obtiendra quand même de nombreuses
victoires contre son homologue allemand grâce à la grande qualité et à
l’engagement sans faille des pilotes français.
Quelques jours avant la
déclaration de guerre, le 27 août 1939, le GC I/2 décolle de Chartres pour se
rendre sur son premier terrain d'opérations ; Beauvais-Tillé dans l'Oise.
Marcel COADOU est nommé commandant le 2 septembre.
Le GC I/2 opère en février 1940
à partir de Velaine (près de Nancy), puis à
Xaffévillers dans les Vosges. Le commandant COADOU effectue quelques missions
de guerre en participant à la protection de Potez 63 de reconnaissance. En
avril, nouveau changement de terrain pour le Groupe de chasse I/2 qui s’installe
à Toul-Ochey (Meurthe-et-Moselle).
Lors du déclenchement de
l'offensive allemande du 10 mai Marcel COADOU effectue une mission de
protection du terrain sur alerte, mais celui-ci étant trop exposé, le Groupe
est déplacé 4 jours plus tard à Damblain (Haute-Marne). Puis c’est un repli
rapide vers le sud, via Dijon-Longvic, jusqu’à Nîmes-Courbessac où il sera
dissous le 20 août 1940.
Marcel COADOU a été cité le 14
juillet à l'ordre de la division avec attribution de la croix de guerre avec
étoile d'argent :
« Pilote de guerre 1914-1918 au cours de laquelle il avait
obtenu 9 victoires. A repris sa place dans un Groupe de chasse où il est resté
durant toute la campagne 1939-1940, faisant preuve d'un allant qui ne s'est
jamais démenti. A fait profiter les pilotes de son unité de son expérience tout
en donnant lui-même un exemple soutenu au cours de patrouilles de chasse
auxquelles il a participé. »
Il a été démobilisé le 24 août
1940 et s’en est retourné à la vie civile. La famille COADOU a habité à
Boulouris près de Saint-Raphaël et la maison s’appelait « Villa
406 », avec le sigle MS vissé sur le pilier du portail !
Cliquez sur les liens ci-dessous pour voir les deux
photographies originales ayant servies au photomontage suivant :
Le
Morane Saulnier MS 406 n° 169 du GC III/6 - Chartres – 1939
Cet
avion a été mis en pylône par le sergent-chef Joseph KULLING le 26 juillet 1939
à Chartres
Il sera
détruit lors du très grave accident du
Un
Morane Saulnier MS 406 du GC II/6 – 3ème Escadrille – SPA 26 -
Chartres – 1939
face à un alignement de Loire 46
encore utilisés pour la formation des pilotes
Collection
Olivier Baillon – Droits réservés
Le
sergent Georges GAUTHIER - MS 406 n°183 - N504 – GC III/6 – 6ème
Escadrille
Collection
Perpignan
La Salanque - Manœuvres des GC II/6 et III/6 de la BA 122 de Chartres - 08/1939
MS 406
n°162 de la 4ème Escadrille du GC II/6 – SPA 124 – « Jeanne
d’Arc »
Collection Joseph Bibert – Droits réservés
Le FARMAN
190/192 de l’Aéro-club de CHARTRES
Avril
1939
Le
FARMAN F.190 n°17 est acquis par la CAF (Compagnie Aérienne Française) en 1929.
Il est loué par la société Columbia pour transporter l'orchestre
« Alexander » qui accompagne le Tour de France des avions de tourisme en
juin1932. Il est cédé à l'Aéro-club de Chartres en mars 1939. Son changement de
type (F.192) est enregistré le 15 mai 1939.
Tout savoir sur les Farman 190 sur le site « Crezan Aviation »
Voir ce même avion en 1932 sur la page « Jean Bétrancourt »
11/2011 – Contribution de
Le service militaire et les classes d’un
soldat anonyme à Chartres en 1939
Eté 1939
Une page
originale et une page reconstituée de l’album d’un soldat français effectuant
son service militaire à Chartres en 1939
Sur la première
photo, en haut à gauche, les soldats présentent deux journaux :
« Frou-Frou » et « L’Os à Moëlle »...
(Deux agrandissements de photos de cet album
ci-dessous)
|
Eté 1939 Un groupe de soldats
pendant leur service militaire sur la Base Aérienne de Chartres |
|
Eté 1939 Un aviateur de la Base
Aérienne de Chartres en grande tenue devant un des 4 Potez 63 du Groupe de
Chasse GC III/6 |
Remerciements
à
02/2013 – Collection
Le départ en guerre des Escadrilles de chasse
de la base de Chartres
27 août 1939
|
Eté 1939 Le sergent Georges
GAUTHIER devant son Morane Saulnier 406 n°183 – GC III/6 – 6ème
Escadrille – Hangars au nord du terrain à proximité du village Champhol |
|
Sur la vaste plaine de
Beauce, les Morane Saulnier 406 du GC I/2 et GC II/2 passés en revue le 13
juillet 1939 par le Général PINSARD, commandant de la base de CHARTRES GC I/2 - 1ère
Escadrille : cigogne « ailes basses » de la SPA 3, la fameuse
Escadrille de Guynemer - 2ème Escadrille : cigogne
« ailes hautes » de la SPA 103 GC II/2 - 3ème
Escadrille : cigogne « ailes allongées » de la SPA 26 - 2ème
Escadrille : « Jeanne d’Arc » de la SPA 124 Au premier plan l’avion
personnel du Général PINSARD, le MS.406 n° 978, baptisé le
« Pirate »,qui a été décoré de superbe manière Il porte en outre la
bande tricolore des « As » et l’insigne de la SPA 26, Escadrille
dans laquelle le valeureux pilote de la grande guerre combattit : 27
victoires homologuées |
|
Branle-bas de combat le 27
août 1939 au matin sur le terrain d’aviation de CHARTRES – Cette fois c’est
la guerre ! Les Morane Saulnier 406
et les Potez 631 de commandement se préparent à partir, tout comme les
véhicules de l’échelon roulant qui ne sont pas de la première jeunesse... |
Collection
Merci d’avoir autorisé la publication de ces documents
exceptionnels
Sur l'aérodrome de Chartres, les
cinq Groupes de chasse qui y sont basés ont « un délai de quatre jours
pour passer du pied de paix au pied de guerre ». Cette situation est
rapidement connue de la population. Depuis des mois, les Chartrains sont
habitués à voir voler les Escadrilles de Morane 406 constituées de 9 ou 12
appareils.
Le 27 août dans l'après-midi,
c'est un spectacle inhabituel et impressionnant dans le ciel de Chartres. Plus
de 100 chasseurs s'envolent les uns après les autres, virent au-dessus de la
ville et prennent la direction du nord-est.
Un officier a raconté ce départ
massif :
« Réveillé à 2 heures du matin par cette lugubre sonnerie
" la générale ", tout le personnel se présente une fois de
plus pour la n-ième répétition de mise en route qui
sera la ...der-des-der ce coup-ci. Dès 3 heures, les hangars prennent l'aspect
de véritables usines.
A 6h 30, les Matford
s'ébranlent ; derrière eux, deux breaks cognent lamentablement mais
disparaissent à leur tour, emportant - on ne sait où - tout le personnel non
navigant. Puis c'est l'équipement ultra complet de tous les appareils qui
semblent pleurer une dernière fois leur belle piste de repos.
Harnachés comme des scaphandriers, les pilotes attendent à leur
tour le signal du départ. Attente nerveuse toute la journée.
16 h 10 : ordre de décollage. Dans un vrombissement peu
commun, cent appareils tour à tour saluent une dernière fois la cathédrale,
sous l'œil plus inquiet que surpris de la population. »
Dans l'historique d'un des
autres Groupes partis de Chartres, le ton est plus guerrier, genre « fleur
au fusil », au moment du départ :
« Après quatre jours de préparation, le Groupe est enfin
prêt, plein d'allégresse à l'idée de se mesurer bientôt à l'ennemi. »
Moins d'une heure plus tard, les
avions des cinq Groupes atterrissent sur des terrains différents répartis dans
quatre départements, l'Oise, le Nord, l'Aisne et la Marne.
Extrait de « La guerre de 1939-40
en Eure et Loir (tome 1) »
Jean-
Première destination des Groupes de Chasse de Chartres le 27 août 1939
Groupe |
Terrain |
Département |
Commandant |
Appareils |
GC
I/2 |
Beauvais-Tillé |
Oise |
Cne DARU |
MS 406 |
GC II/2 |
Clermont-les-fermes |
Aisne |
Cdt MICHEL |
MS 406 |
GC III/2 |
Cambrai-Niergies |
Nord |
Cdt GEILLE |
MS 406 |
GC II/6 |
Anglure-Vouarces |
Marne |
Cdt FONTANET |
MS 406 |
GC III/6 |
Bouillancy (via Villacoublay) |
Oise |
Cne DE PLACE |
MS 406 |
Stationnement des Groupes de Chasse de Chartres jusqu’à l’armistice et au débarquement des Alliés en AFN
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Terrains |
Arrivée |
Départ |
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Terrains |
Arrivée |
Départ |
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GC I/2 |
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GC II/6 |
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Beauvais-Tillé (60) |
27/08/1939 |
13/02/1940 |
|
Anglure-Vouarces (51) |
27/08/1939 |
11/04/1940 |
|
|
Velaine-en-Haye (54) |
13/02/1940 |
27/02/1940 |
|
Dunkerque (62) |
11/04/1940 |
09/05/1940 |
|
|
Xaffévilliers (88) |
27/02/1940 |
12/04/1940 |
|
Anglure-Vouarces (51) |
09/05/1940 |
11/05/1940 |
|
|
Toul-Ochey (54) |
12/04/1940 |
14/05/1940 |
|
Maubeuges-Elesmes (59) |
11/05/1940 |
15/05/1940 |
|
|
Damblain (88) |
14/05/1940 |
13/06/1940 |
|
Vertain-Le Quesnoy (59) |
15/05/1940 |
17/05/1940 |
|
|
Dijon-Longvic (21) |
13/06/1940 |
15/06/1940 |
|
Beauvais-Tillé (60) |
17/05/1940 |
19/05/1940 |
|
|
Châlon-Champforgueil (71) |
15/06/1940 |
16/06/1940 |
|
Chartres (28) |
19/05/1940 |
20/05/1940 |
|
|
Saint-Symphorien d'Ozon (69) |
16/06/1940 |
17/06/1940 |
|
Châteauroux-Céré (36) |
20/05/1940 |
06/06/1940 |
|
|
Montpellier-Fréjorgues (34) |
17/06/1940 |
22/06/1940 |
|
Anglure-Vouarces (51) |
06/06/1940 |
07/06/1940 |
|
|
Nîmes-Courbessac (30) |
22/06/1940 |
07/08/1940 |
|
La Chapelle-Lasson (51) |
07/06/1940 |
12/06/1940 |
|
|
Dissolution |
07/08/1940 |
|
|
Pont-sur-Yonne (89) |
12/06/1940 |
13/06/1940 |
|
|
|
|
|
|
Auxerre (89) |
13/06/1940 |
14/06/1940 |
|
|
GC II/2 |
|
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|
Avord (18) |
14/06/1940 |
25/06/1940 |
|
|
|
|
|
|
Avignon-Pujaut (84) |
25/06/1940 |
15/08/1940 |
|
|
Clermont-les-Fermes (22) |
27/08/1939 |
13/10/1939 |
|
Dissolution |
15/08/1940 |
|
|
|
Soissons-Saconin (02) |
13/10/1939 |
09/04/1940 |
|
|
|
|
|
|
Laon-Chambry (02) |
09/04/1940 |
16/05/1940 |
|
GC III/6 |
|
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|
Le Plessis-Belleville (60) |
16/05/1940 |
21/05/1940 |
|
|
|
|
|
|
Chissey-sur-Loue (39) |
21/05/1940 |
15/06/1940 |
|
Villacoublay (78) |
27/08/1939 |
04/09/1939 |
|
|
Feurs (42) |
15/06/1940 |
16/06/1940 |
|
Bouillancy (60) |
04/09/1939 |
15/11/1939 |
|
|
St Etienne-Boutéon (42) |
16/06/1940 |
17/06/1940 |
|
Wez-Thuisy (51) |
15/11/1939 |
30/04/1940 |
|
|
St Symphorien d'Ozon (69) |
17/06/1940 |
17/06/1940 |
|
Chissey-sur-Loue (39) |
30/04/1940 |
20/05/1940 |
|
|
Montpellier-Fréjorgues (34) |
17/06/1940 |
23/06/1940 |
|
Coulommiers (77) |
20/05/1940 |
31/05/1940 |
|
|
Nîmes-Courbessac (30) |
23/06/1940 |
10/08/1940 |
|
Le Luc (83) |
31/05/1940 |
18/06/1940 |
|
|
Dissolution |
10/08/1940 |
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Perpignan-La Salanque (66) |
18/06/1940 |
20/06/1940 |
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Alger-Maison Blanche (Alg) |
20/06/1940 |
24/06/1940 |
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GC III/2 |
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Constantine
(Alg) |
24/06/1940 |
12/07/1940 |
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|
Alger-Maison Blanche (Alg) |
12/07/1940 |
28/10/1940 |
|
|
Cambrai-Niergnies (59) |
27/08/1939 |
08/09/1939 |
|
Casablanca
(Maroc) |
28/10/1940 |
21/01/1941 |
|
|
Vitry-le- |
08/09/1939 |
10/11/1939 |
|
Alger-Maison Blanche (Alg) |
21/01/1941 |
27/05/1941 |
|
|
Cambrai-Niergnies (59) |
10/11/1939 |
28/11/1939 |
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Alep-Nerab (Syrie) |
27/05/1941 |
28/05/1941 |
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Chaumont-Semoutiers (52) |
28/11/1939 |
20/01/1940 |
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Rayack (Liban) |
28/05/1941 |
27/06/1941 |
|
|
Cambrai-Niergnies (59) |
20/01/1940 |
17/05/1940 |
|
Alep-Nerab (Syrie) |
27/06/1941 |
07/07/1941 |
|
|
Beauvais-Tillé (60) |
17/05/1940 |
20/05/1940 |
|
Mouslimiyé (Syrie) |
07/07/1941 |
16/07/1941 |
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|
Persan-Beaumont (95) |
20/05/1940 |
01/06/1940 |
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Alger-Maison Blanche (Alg) |
16/07/1941 |
10/11/1942 |
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Avord (18) |
01/06/1940 |
06/06/1940 |
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DÉBARQUEMENT des ALLIÉS en A.F.N. Le GC
III/6 reste en Algérie |
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La Perthe (51) |
06/06/1940 |
12/06/1940 |
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Auxerre (89) |
12/06/1940 |
15/06/1940 |
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Issoudun (36) |
15/06/1940 |
17/06/1940 |
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Perpignan-La Salanque (66) |
17/06/1940 |
18/06/1940 |
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Oran-La Sénia (Alg.) |
18/06/1940 |
19/06/1940 |
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Alger-Maison Blanche (Alg) |
19/06/1940 |
21/06/1940 |
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Rouïba (Alg) |
21/06/1940 |
25/07/1940 |
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Oran-La Sénia (Alg) |
25/07/1940 |
25/08/1940 |
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Dissolution |
25/08/1940 |
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Tous les insignes des Groupes de Chasse basés
à chartres à la déclaration de guerre et qui regagnèrent les terrains de
campagne
|
30 août 1939 : après
le départ des Escadrilles vers leurs terrains de campagne respectifs, les
avions restant à chartres sont alignés hors des hangars Au premier plan, deux
Bloch 200 – Plus haut à droite deux Morane Saunier MS 406 Au centre des alignements
de Loire 46, ces chasseurs devenus quasiment obsolètes avant d’avoir été mis
en service Cette photo est
remarquable : prise d’est vers l’ouest elle est une rare image
permettent de localiser les hangars construits entre 1930 et 1934 le long du
« quartier Neigre » Tout à gauche : un
groupe de 2 hangars béton « LAFFAILLE » qui n’est pas visible sur
la photo et 4 hangars métalliques « PANTZ » (2 groupes de 2). Derrière ces hangars on
distingue parfaitement les arcs des chapiteaux des ateliers
« FREYSSINET » du parc 122 Au centre, la cathédrale
de Chartres, et à droite, le groupe des 3X2 hangars béton «
des Grandes Filles Dieu » de 1925/1926 |
Collection Olivier Baillon – Droits réservés
01/2010 – Collection Philippe Menneglier
Le Centre d’Instruction à la Chasse (C.I.C.)
de Chartres
09/1939 – 06/1940
Lire aussi
le témoignage exceptionnel de Jean MENNEGLIER, sous-lieutenant de l’Ecole de
l’Air, en formation au C.I.C. de Chartres, entre octobre 1939 et février 1940
Cliquez sur l’image ci-dessous :
En septembre
1939, après que tous les Groupes de Chasse basés à Chartres aient gagné les
terrains de campagne sur lesquels ils avaient été affectés, les installations
de la base de Chartres furent utilisées pour mettre en place un C.I.C. :
Centre d’Instruction à la Chasse.
Les deux
C.I.C. de Chartres et de Montpellier constituaient le dernier maillon avant
l’affectation des pilotes aux unités combattantes. Il fallut plusieurs mois
avant que les moyens ne se mettent en place et qu’ils n’atteignent un certain
degré d’efficacité. Début octobre 1939 il n’y a à Chartres qu’une vingtaine de
MS 405 ou 406, une dizaine de Curtiss H.75 et une dizaine de Bloch 151.
Beaucoup d’avions ne disposent ni de viseurs, ni de canons. Le champ de tir est
indisponible, et il n’y a de toutes façons pas d’armuriers ! Les
mécaniciens en nombre notoirement insuffisant ne peuvent faire face aux
multiples pannes et surtout aux nombreuses casses liées à l’inexpérience des
élèves sur des chasseurs rapides, avec des ailes basses, des trains d’atterrissage
rentrant et un poste de pilotage fermé...
Accidents de chasseurs modernes enregistrés
au C.I.C. de Chartres pendant les 4 derniers mois de 1939
Date |
Type |
Numéro |
23/09/1939 |
MORANE |
n°
608 |
23/09/1939 |
MORANE |
n°
232 |
29/09/1939 |
|
n° 133 |
29/09/1939 |
|
n° 17 |
03/10/1939 |
|
n°
119 |
06/10/1939 |
|
n°
131 |
07/10/1939 |
BLOCH |
n°
110 |
19/10/1939 |
BLOCH |
n° 39 |
24/10/1939 |
BLOCH |
n° 32 |
09/11/1939 |
MORANE |
n°
446 |
20/11/1939 |
MORANE |
n°1082 |
21/11/1939 |
|
n°
128 |
30/11/1939 |
BLOCH |
n° 31 |
30/11/1939 |
MORANE |
n°
644 |
06/12/1939 |
MORANE |
n°
670 |
11/12/1939 |
BLOCH |
n° 82 |
Le
C.I.C. de chartres aurait dû comprendre normalement deux Groupes de deux Escadrilles
de 12 avions chacune, avec un total de 54 chasseurs monoplaces dit modernes, un
Groupe d’entraînement de 20 appareils (10 Hanriot HB.182 ; 5 Potez 630 et
5 Simoun) et un Groupe de remorquage de 9 appareils (5 Potez 25 et 4 LeO 20 ou Bloch 200). Jamais ces chiffres ne furent
atteints et tous un tas d’autres modèles divers et variés, quasiment impossible
à maintenir en état se retrouvèrent au Centre. En ce qui concerne les insignes,
les différents auteurs parlent de « Thermomètre », de « Donald
au gourdin », de « Bébé barbu », de « Piaf au bonnet et au
boulet » et aussi de « Avion buvant le biberon », mais
malheureusement l’iconographie de cette époque à Chartres est assez pauvre et
il faut rester prudent ; des recherches complémentaires sont donc à faire.
Le « Donald » , apparu sur les appareils des pilotes convoyeurs de chez Curtiss venus en France en 1939,
semble être devenu la marque personnelle du célèbre Léon Cuffaut, chef
d’Escadrille au C.I.C. à partir de mars 1939, puisqu’on le retrouve en 1944 sur
ses Yakolev russes au Normandie-Niemen. Récemment, une photo du MS 406 n°626 portant
la magnifique « Hirondelle » ci-dessous a été découverte ; son
dessin en aurait été fait par le sous-lieutenant Jean Menneglier
pendant l’hiver 1939 pour la 2ème Escadrille du 1er Groupe, mais il s’agit
peut-être d’un insigne personnel
Cliquez sur les images pour les agrandir.
La composition du
C.I.C. de Chartres (Recherches
complémentaires en cours) Commandant
du Centre : Commandant Raguenet de Saint-Albin :
rappelé au commandement du GC 1/4 le 15 mai 1940. Lieutenant-colonel Nuville : signe en tant que « commandant l’Escadre de
Chasse » début juin à Cazaux. Section
d’entraînement : Commandants : Lieutenant Perron jusqu’en janvier 1940, puis capitaine Malinvaud de février à juin. Matériel :
1 ou 2 MS 406, D.500-501, MS 230, NAA 57, Potez 25, etc. 1er
Groupe : Commandants : Commandant Rabatel jusqu’en mai 1940
– Capitaine Goubault (signe les carnets et registre début juin). 1ère
Escadrille : Commandants : Lieutenant Ozanne (de septembre 1939 au 18/04/40 : mutation au
GC III/10) – Lieutenant Boissel (du 25/02/40, en provenance du GC II/3, au
17/05/40 : mutation au C II/2) – Successeur inconnu. Matériel principal : MS 406. 2ème
Escadrille : Commandants : Lieutenant Pissotte (de septembre 1939 au20/03/40 : mutation au
GC III/2 – Sous-lieutenant Odobez. Matériel principal: 2ème
Groupe : Commandants : Capitaine Waddington 3ème
Escadrille : Commandants : Capitaine ???? (iIllisible sur les
carnets de vol) jusqu’en mars 1940. – Sous-lieutenant Cuffaut (à partir du
27/03/40) Nota :
Cuffaut passe en Afrique du Nord entre le 20 et le
25/06/40, après le départ du C.I.C. à Cazaux. Matériel principal : Curtiss H.75, plus des Bloch 151
après le 02/05/40. 4ème
Escadrille : Commandants : Sous-lieutenant Troyes (de septembre 1939 au 07/03/40 : mutation au
GC II/3) - Lieutenant Bugnet (du ??/??/??, en provenance du GC II/2) Nota :
Bugnet est connu au C.I.C. à partir de février
1940) Matériel principal : MS 406 et Bloch 151. Nota : 1) Toutes les Escadrilles
utilisaient aussi pour l’entraînement quelques D.500 (ou 501) et des Simoun. 2) Le C.I.C. a
reversé la plupart de ses chasseurs modernes en renfort aux Groupes au front
vers la mi-mai 1940 et n’a plus fonctionné à Cazaux qu’avec des D500 (ou
501). Il a perçu cependant quelques nouveaux MS 406 à partir du 13/06/40. 3) Le transfert du
Centre d’Instruction à la Chasse de Chartres sur Cazaux a commencé le 23 mai
1940 et les réserves d’essence de la base ont finalement incendiées le 14
juin 1940 sur ordre de Jean Moulin, alors préfet d’Eure et Loir. Eléments connus au 01/01/2010 |
Tampons et signatures – C.I.C. de Chartres –
Hiver 1939
|
Hiver 1939 Les Morane Saulnier 406
du premier Groupe du C.I.C. de CHARTRES, plein Ouest vers la Cathédrale |
|
|
Les Morane Saulnier 406
du premier Groupe du C.I.C. de CHARTRES devant leur hangar |
|
Emmanuel PORODO en tenue
de vol Jeune sous-lieutenant de
l’Ecole de l’Air- Promotion 1937 « MÉZERGUES » C.I.C. de CHARTRES – 1er
Groupe – 2ème Escadrille |
Remerciements
à Philippe Menneglier pour ces magnifiques documents
– Droits réservés
Liste des pilotes du C.I.C. de Chartres de
septembre 1939 à juin 1940
et liste des appareils affectés de
septembre 1939 à juin 1940
Remerciements
à Alain Coste pour ce considérable travail d’analyse des archives du C.I.C. de
Chartres
L’occupation du terrain d’aviation de
Chartres par la Luftwaffe le 17 juin 1940
La suite chronologique du dossier :
« CHARTRES - L’AVIATION MILITAIRE et la BASE AÉRIENNE 122 » se trouve
sur une autre page internet : lien au bas de ce document.
Le 17 juin 1944, l'aviation allemande
a récupéré l’essentiel des installations techniques et des casernements
demeurés pour la plupart intacts. C'est ainsi que sitôt la Loire atteinte par
leurs blindés, l'aérodrome a été occupé par des Unités de bombardement dont
l'objectif était l'Angleterre… (etc.)
Ils ont commandé l’Aviation à Chartres entre
1922 et 1940
ÉCOLE d’ |
|
Commandant FASSIN |
1915/1919 |
22ème RABN |
|
Colonel MICHAUD |
1922/1924 |
Lieutenant-colonel MÉNARD |
1924/1924 |
Colonel BERDALLE |
1924/1925 |
Colonel JAUNEAUD |
1925/1928 |
Colonel GARDES |
1928/1930 |
Colonel MAGNIN |
1930/1933 |
Colonel VASSELOT de RÉGNÉ |
1933/1934 |
BASE AÉRIENNE |
|
Colonel MARTIN |
1934/1936 |
Colonel HÉBRARD |
1936/1937 |
Colonel PINSARD |
1937/1939 |
Général MUIRON |
1939/1940 |
Lien vers : Le Colonel
PINSARD et la 21ème Brigade Aérienne de Chartres en 1937
Ils ont été affectés à Chartres entre 1923 et
1940
Une page
leur a été consacrée sur ce site
Voir les liens ci-dessous
Jean BÉTRANCOURT – Pilote au 22ème RABN
Joseph
BIBERT – Mécanicien au GC III/6
Pierre de BRÉMOND d’ARS – Pilote au GC II/6
Maurice CANNIONCQ – Pilote au 22ème RA
Pierre
CASTANIER – Pilote au GC III/6
André
CHAINAT – Pilote au GC III/6
Marcel
COADOU – Pilote au GC I/2
Roger
DEMOULIN – Pilote au CIC
Robert DUBOST – Mécanicien au GC I/2
Jacques GAYMARD – Pilote au 22ème
RABN
André Ernest GILQUART – Pilote au 22ème RABN
Pierre
Le GLOAN – Pilote au GC III/6
Charles
GOUJON – Pilote au GC III/6
Jean JOUQUANT – Pilote au 22ème
RABN
Paul KACHLER –
Soldat au GC III/6
Alfred KRIEGER – Etat-major BA 122
Jean
MENNEGLIER – Elève Pilote au CIC
Gabriel
MERTZISEN – Pilote au GC III/6
Alain
MOUSSET – Elève Pilote au CIC
Abbé Grégoire PEUGNIEZ – Instructeur
au CIC
Adolphe PICRY – Sergent au 22ème RABN
Adj. ROUSSEL – Mécanicien au GC II/6
Jean VANTILLARD – Pilote au GC I/6 (En bas de page : « Aviateurs à Djibouti »)
FIN DE
LA PAGE : « L’ALBUM DU SOUVENIR de L’ENTRE DEUX
GUERRES » |
Les deuxième et troisième pages de l’Histoire de l’aviation militaire à
Chartres sont accessibles par les liens ci-dessous (blanc italique) :
2 : Cette seconde page
est consacrée aux ACCIDENTS (ayant pu être identifiés) entre 1922 et septembre 1939
Lien -> : Chartres
– 1922 / septembre 1939 – La longue liste des Accidents
3 : Cette troisième
page est consacrée à l’occupation par la LUFTWAFFE du terrain d’aviation et à sa LIBÉRATION en août 1944
Lien -> : Chartres
– Juin 1939 /1945 – L’occupation allemande et la Libération
Pour des
renseignements plus approfondis ou spécialisés concernant :
- Les UNITÉS AFFECTÉES :
Groupes et Escadrilles
- Les AVIONS UTILISÉS
- Les INSIGNES ET TRADITIONS
des différentes Escadrilles
Cliquez sur la bannière ci-dessous pour ouvrir cette quatrième page
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APPEL AUX HISTORIENS ET AUX
COLLECTIONNEURS Tous les documents concernant
l’aviation militaire à Chartres entre le deux guerres
qui pourraient être en votre possession peuvent être publiés sur cette page. Merci d’avance pour vos
contributions... Merci aussi de me signaler
les inévitables erreurs ou coquilles qui figureraient dans cette page Réponse
assurée. Lien pour
envoyer un message pour faire des remarques ou un document à publier
ci-dessous Eliminer NOSPA
M de l’adresse email |
PIRATAGE
DES SITES INTERNET :( 08/2013 : Cette page ne dépend d’aucun organisme public. Elle est le fruit
du long travail de recherche jamais achevé d’un simple passionné, dont le
père a été aviateur avant la guerre à Chartres. Elle est régulièrement pillée par des gestionnaires de sites Internet peu
scrupuleux : ainsi vont les choses à notre époque, malgré que les lois
sur la propriété intellectuelle et les droits sur les images (acquises parfois à des prix très élevés)
soient parfaitement claires... Ce qui est plus surprenant
c’est qu’elle le soit aussi par des
organismes ayant pignon sur rue, tel par exemple une Association d’Archéologie bien connue, dont le
Président nouvellement élu, n’a pas hésité un seul instant avant de présenter
en 2013 une conférence en un lieu public, dont la majorité des textes et les
images projetées ont été « empruntés » (pour rester poli) à l’auteur de cette page, sans aucune
autorisation ni référence, et par des moyens pour le moins discutables.
Absolument invraisemblable, mais surtout consternant ! :) 11/2013 : Par contre, la Ville de Chartres a organisé en
novembre 2013 une exposition
sur l’Aviation Chartraine, où de très nombreuses images originales de cette page ont été
présentées, mais au moins son auteur a pu obtenir de la ville - malgré la
« mauvaise volonté patente » de l’Élue responsable (pour ne pas
dire plus...), qui est bizarrement l’épouse du « conférencier »
dont il est fait état ci-dessus, et qui a tout fait pour que ses sources ne
soient pas citées - la signature d’un protocole de cession de droits
temporaires en bonne et due forme. Je remercie Monsieur le Maire et ses Collaborateurs(trices) directs(tes) d’avoir fait en sorte que mes droits
soient respectés « à minima », tout en lui recommandant de bien
choisir ses colistiers(ères) pour les prochaines échéances électorales... :) 03/2014 : ... ce qui a été fait....Merci ! |
ATTENTION !! ATTENTION !!!! à
WIKIPEDIA !!! C’est de pire en pire !!! Début 2013 une
« contribution » a été faite sur « l’Encyclopédie libre en
ligne » intitulée : « Base Aérienne 122
Chartres-Champhol » ….Chartres bombardée en mars 1939 !!! …Les
Amiot 143 en 1923 !!!...etc... etc... Modifiée sans cesse et complétée
d’informations partielles et partiales, cette page contient de plus en plus
d’imprécisions et de grossières erreurs, le pire étant des
« emprunts » sauvages et des références à des sites Internet de
fictions ou d’uchronies cités comme sources !!! L’uchronie
est un genre qui repose sur le principe de la réécriture de l’Histoire à
partir de la modification d’un événement du passé !!! Qui plus est, elle a été bien évidemment
réalisée en pillant copieusement et sans complexe ces présentes pages, sans
les mentionner... Je crois connaître l’énergumène responsable de ce
gâchis : c’est sans doute le même individu que celui dont il est fait
état plus haut au sujet du piratage de cette page... Et pour être bien sûr
qu’on lise sa prose, il multiplie sur Wikipédia les modifications des pages
sérieuses consacrées à l’aviation en y multipliant des liens vers ce qu’il a
mis en ligne sur celle de Chartres... A lire
avec beaucoup de précautions !!! |
Fin
de page